« Cette balle est à moi à présent. »

Yuri est un extraterrestre dans un certain sens. Elle a tendance à détourner la conversation autour de la nourriture. Si elle vous dit : « J'ai fini de préparer les nouilles. Il me reste plus que la garniture », c'est qu'elle passe aux choses sérieuses. Malgré tout, elle donne ses instructions sérieusement quand elle doit changer sa stratégie. Cette Japonaise n'est pas une passionnée, ni une acharnée du basket-ball. Elle voit ce sport comme un passe-temps agréable et ne dénigre pas les personnalités des autres joueurs. Cependant, elle ne supporte pas les tricheurs. C'est une battante qui n'aime pas le goût amer de la défaite.
Autrement, cette brune de Shutoku possède une personnalité calme et observatrice, un peu garçon manquée sur les bords. Elle supporte, sans faillir, sur ses responsabilités et toujours à l'écoute de ses camarades. Cette demoiselle reste maître d'elle-même à 95 % du temps, les 5 % restants surviennent lorsqu'elle est soudainement déstabilisée par la situation et peut très vite perdre ses moyens. Mais cette partie de sa personnalité se dévoile assez rarement. - Par exemple : si son père la pousse dans les bras d'un ami d'enfance, elle niera sa relation avec ledit garçon tout en devenant toute rouge.
Pour conclure, en amour, la jeune fille éprouve des sentiments cachés pendant longtemps envers l'élu de son cours. Mais du moment où ils sont partagés, elle sera légèrement jalouse des filles proches de son petit copain tout en étant laxiste. Elle est déjà sortie avec un garçon au collège.

Yuri est la dernière-née d'une famille comptant déjà un garçon, Ayako (ayant déjà 3 ans à sa naissance). Elle fut choyée et déjà considérée comme une mascotte pour de nombreux habitués du restaurant de Soba, celui-ci appartient à sa famille depuis 3 générations, dans les vieux quartiers de Tokyo. Si bien qu'elle apprît le sens des responsabilités assez tôt.
À huit ans, Yuri jouait souvent au parc près de chez elle. Il lui arrivait d'observer les garçons de son âge jouant au basket durant des heures. Un jour, elle eut envie d'y participer. Elle imposa sa présence en volant le ballon avant de marquer subitement le panier. Son action impressionna les joueurs qui l'acceptèrent. Ce fut qu'à la fin du match qu'ils découvrirent son identité à la surprise générale. Au début, la jeune fille crut qu'on la repousserait, mais ce fut le contraire. Elle obtint naturellement à sa place parmi eux.
Dans un premier temps, son agilité et sa rapidité firent d'elle une ailière hors norme. Elle donnait du fil à retordre à tous ceux qui la marquèrent. Elle écoutait sans protester le meneur du groupe, car, il fut son premier amour - né à partir de son admiration. La Japonaise se cantonna parfaitement à son rôle et éprouva la joie de marquer quand elle tenait le ballon.
Finalement, la puberté des garçons commença et elle fut rapidement dépassée. Au bout de deux matchs, elle crut qu'elle n'aurait plus sa place, d'autant plus que certains s'améliorent grâce à leurs clubs. Le chef de la bande changea le rôle de la jeune fille au poste de meneuse, afin de la protéger. Elle suivit ses instructions pour se perfectionner dans son nouveau rôle. Plus tard, elle suivit à nouveau son conseil et s'inscrivit au club de basket de son collège, à l'époque à Shoei.
Le passage du street-basket au basket traditionnel fut long et laborieux. La jeune fille crut abandonner au bout de six mois, mais finit par s'y habituer à force d'entraînement. Bien évidemment, elle garda le talent qui faisait sa renommée, « le tir volé ». De ses anciens amis, elle garda contact avec certain.
Durant une période, elle sortit avec un garçon. Son couple se brisa en remarquant qu'elle était froide en amour. Elle le considérait comme un bon ami, rien de plus.
Puis vient le choix du lycée.
La jeune fille étudia les établissements à sa disposition. Elle finit par choisir Shutoku, car durant sa visite lors d'une porte ouverte le lycée lui plaisait. Elle aimait leur état d'esprit et sentait à sa place. Après son intégration, elle postula dans l'équipe féminine en tant que meneuse, en titulaire ou suppléante. Elle leur informa qu'elle pouvait également tenir le poste d'ailier. Or, le coach connaissait déjà son surnom, « Thief ». Le destin fit qu'elle y retrouva l'un de ses amis d'enfance en ses lieux.

La jeune fille termina le repassage et plia son linge. Puis, elle le rangea dans la commode. Sa tâche accomplit, elle s'étira de toute sa hauteur avant de ranger le matériel à son emplacement habituel. À présent, elle devait aider ses parents au restaurant. Elle descendit l'escalier et troqua ses chaussons pour des chaussures intérieures.
Son père travaillait déjà aux fourneaux, tandis que sa mère prenait les commandes. L'heure sur le mur indiquait que le rush commencerait bientôt. Yuri enfila son tablier sans plus attendre.
« Bonjour. Je viens de finir.
- Yu. Pourras-tu donner la commande de la table quatre et t'occuper de la cinq ?
- Oui, papa. »
Commencer le travail dès son arrivée ne la déstabilisait pas, elle avait l’habitude de prendre le train en marche. Le numéro des tables était défini depuis longtemps afin de clarifier les instructions. Elle s'empara des assiettes posées sur le comptoir, avant de servir la famille en question. Elle énuméra les plats avant de les servir. Puis, elle leur souhaita un bon appétit avant de s'occuper d'un autre client. En un simple coup d’œil, elle reconnut un habitué, un salaryman ayant divorcé depuis peu. Elle se courba tout en lui souhaitant la bienvenue. La discussion fut brève et chaleureuse. Ce dernier choisit le plat habituel. Elle se déplaça vers le comptoir. « J'aurai besoin d'une portion de Soba. » Sans attendre la réponse, la jeune fille s'empara d'un bol avant de l'offrir au client, toujours avec courtoisie. Elle nettoya une table, dont les clients venaient de libérer. Rapidement, de nouveaux clients arrivèrent dans le restaurant.
La prise de décision des travailleurs était primordiale pour la fluidité du service. Il n'avait pas de temps à perdre et la qualité du service devait être constante. Yuri ne voyait pas les minutes passées. Elle passa à sa dixième commande lorsqu'elle remarqua un changeant. L'étudiante fit un bon en voyant un jeune homme, à l'instant où elle ouvrit la bouche. Elle resta un moment, stupéfaite :
« Mais qu'est-ce que tu fais là, toi ?
- Je travaille depuis une demi-heure, lui répondit l’apprenti cuisinier.
- Non, mais...
- Yuri, la commande pour la table numéro un est prête. Dépêche-toi ! »
La jeune fille s’excusa et continua son de travailler. Elle ne parvient pas à détacher ce garçon de sa mémoire, un lycéen de Shutoku. Elle était irritée qu'on l'écarte des décisions importantes et du manque d'information. Mais son visage resta stoïque face aux clients. Cinq minutes plus tard, elle se souvient que ses parents décidèrent d'embaucher un étudiant face à la monter d'activité actuelle.
Elle le rejoignit le nouvel employé et profita pour lui poser la question.
« Depuis quand travailles-tu, ici ?
- Je l'ai dit, depuis trente-cinq minutes, répondit-il tout en préparant la garniture.
- Non, mais je veux dire, au restaurant. »
Leurs regards se croisèrent quelques instants. Yuri se mit à rougir légèrement.
« Ton père m'a accepté tout à l'heure, quand j'ai vu l'affiche. Il me faisait plus confiance qu'un inconnu. Travailles avant de te faire engueuler une nouvelle fois. On en discutera après. »
Yuri suivit son conseil. Malgré tout, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à la naïveté de son père en l'embauchant. Mais elle ne comptait pas le contredire. Après tout, le nouveau cuisinier ne la laissait pas totalement indifférente. De toutes les manières, son père la taquinait déjà bien assez sur ses relations avec lui alors qu'il n'était qu'un simple client. Maintenant, elle était sûre que sa vie va devenir un enfer.

Yuri est une meneuse assez posée sur le terrain. Elle aime déstabiliser ses adversaires tout en imposant un jeu lent ou rapide suivant le besoin. C'est une jeune femme observatrice sur les manies de ses adversaires avant de passer à l'attaque. Elle base son jeu sur ses intuitions tout en faisant confiance aux placements ses coéquipières. Cette demoiselle s'est spécialisée dans le vol du ballon à la fois dans les dribbles et les passes. Il lui arrive de marquer à la suite d'un vol, nommé « Tir volé », si elle est dans la raquette. L'autre particularité de Yuri, c'est qu'avant d'être meneur, elle fut ailière ; et donc polyvalente.
À présent, ses points faibles.
La jeune fille a peut-être une bonne vision du jeu et des passes similaires aux joueurs fantômes, elle peut être contrée par des talents semblable à ceux d'Izuki Shin ou de Kazunari Takao ; car après tout, ce genre d'échange nécessite que ses coéquipiers soient démarqués lors de l'échange. Son talent, « Tir volé » nécessite qu'elle ne soit pas elle-même marquer et sans pression pour dévier la trajectoire. Elle ne peut pas se concentrer à la fois sur le jeu et la montée des points. En conséquence, elle devra laisser la stratégie à un autre membre pour remonter le score. Cela lui draine une bonne partie de son énergie et cette situation peut très vite jouer en sa défaveur (durée totale de cette action : quatre minutes dans un quart-temps).

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