16 ans ♞
       Shutoku ♞
       21 novembre ♞
       Adolescent dévouant ses heures de temps libre au basket ♞
       Meneur titulaire ♞
       Aune petite sœur, Takao Shizuku ♞
       

Le brun n'était pas forcément le plus doué en sport - ni, d'ailleurs, à l'école - mais il possédait un don que peu de gens avaient : un des cinq sens très développé. Pour sa part, c'était la vue. Son regard perçant et sa vue presque aérienne de son environnement n'étaient véritablement pas communs. A en croire le début de cette histoire, vous penserez que le jeune Takao Kazunari n'est rien d'autre qu'un "super-héros" ou un personnage d'un roman fantastique mais il en est rien...

Il n'y a vraiment rien à dire sur l'enfance de ce garçon aux yeux comparables à ceux d'un rapace. Vraiment rien d'intéressant. Il passait une vie paisible et pour le moins banale en compagnie de ses parents, tous deux respectables, et de sa petite soeur, âgée d'un peu plus que deux ans de moins que lui. Ses notes étaient dans la moyenne et il était entouré d'une ribambelle d'amis. Il fallait bien le dire : Kazunari était sûrement un des adolescents ayant vécu une très simple mais superbe enfance.

Au Japon, il est primordial qu'au collège l'enfant s'inscrive à un club. N'importe lequel. C'est de tradition. Collégien tout frais et un peu perdu, Kazunari se fit agresser par une centaine de deuxième années, en quête de nouveaux membres. Il cherchait un sport pour bien se dépenser... et il trouva par miracle un sport qui, d'après lui, lui permettrait de montrer son potentiel caché. Celui de ses yeux et de son petit corps d'athlète. Ca n'allait tout de même pas être facile vu les grandes perches qu'il y avait ! Un titulaire mesurait un mètre soixante-dix-huit... Et il n'avait que treize ans ! Cependant, le garçon n'allait pas se laisser marcher sur les pieds. Il pouvait enfin montrer le "don" qu'il avait en sa possession...

... et ce don eut pour nom fort en sens "l'Oeil du faucon". Pendant ses deux premières années de collège, Kazunari était reconnu comme un des meilleurs meneurs juniors de la ville. Il enchaînait compétition sur compétition avec son équipe et avait acquis le poste de meneur titulaire. Néanmoins, ce moment de bonheur le lassait. Par le lasser, on pouvait entendre par là que tout se passait trop bien pour le collégien. A part la génération des miracles, il n'y avait pas vraiment de rivaux... Quand on parle du loup ! A sa troisième et dernière année au collège, la raclée qui lui permit de réaliser qu'il y avait plus fort que lui arriva. A son âge, il était tout à fait normal de penser cela... qu'il n'y avait personne de plus puissant que soi après une dizaine de victoires. Ce n'était qu'un jeune collégien.

Depuis, Takao, lycéen de seize ans à la bonne bouille, s'était promis de vaincre la génération des miracles. Ils avaient écrasé son équipe comme il le fallait, sans un mot, pas même un sourire satisfait après leur victoire. Non. Juste un air las et blasé défigurant leur visage innocent d'adolescent. Cependant, le brun n'avait pas dans le collimateur le meneur légendaire, Akashi Seijuurou, mais leur centre, le dénommé Midorima Shintarou. Ses tirs à trois points étaient quelque chose d'imparable pour lui et même s'il le marquait, rien à faire, il réussissait ses paniers. Enfin, pour le battre un jour, il ne fallait pas qu'il se retrouve dans le même lycée que lui...

Avec le temps, il s'était rapproché de son rival devenu malencontreusement son partenaire. Kazunari le trouvait même marrant à taquiner. Ce qui lui plut était que l'apparence froide du vert n'était qu'une simple couverture. Shintarou n'avait rien de ce qu'il s'était imaginé auparavant. Ils mangent et traînent maintenant ensemble, comme deux bons amis... mais ils se déclarent tous deux simples partenaires sur le terrain. Étrange, n'est-ce pas ? Mais Takao ne peut s'empêcher de l'apprécier. Rien ne permet de détester l'arrière de Shutoku. Vraiment rien... Peut-être son amour inconditionnel pour les horoscopes ?

Après un Interhigh perdu face à Seirin, Kazunari a trouvé enfin ce qu'il lui fallait : son ennemi naturel. Et ce n'est personne d'autre que le petit Kuroko, le fantôme des miracles. Et il compte bien, avec le reste de son équipe, battre Seirin...