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 I hate people | PV Natsuki | Terminé

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Kirisaki Daiichi
Hanamiya Makoto

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MessageSujet: I hate people | PV Natsuki | Terminé   I hate people | PV Natsuki | Terminé 571010clock03.04.14 17:48



I hate people ♦ with Natsuki

Le ballon glissa silencieusement dans le panier, le filet bougeant à peine. Il courut jusqu'à la balle, la récupéra et se remit à dribbler en revenant vers la ligne des trois points. Son corps était en sueur après avoir joué durant près de deux heures seul sur un terrain de basket non loin de chez lui. Comme le temps était frais et dégagé, Hanamiya avait en profité pour sortir et s'entraîner un peu. Le Winter Cup était le prochain tournoi de basket et, de loin, le plus connu du Japon. Il rassemblait plus de 300 équipes de tout le pays. Autant prévenir que cette bataille pour le titre de meilleur équipe du Japon promettait d'être explosive. La Génération des Miracles était dispersé, ce qui allait rajouter des étincelles dans la compétition.

Il n'allait pas le cacher. Le capitaine de l'équipe de basket de Kirisaki Daichi était impatient de commencer. Parmi tous ces joueurs, il y aura pêle-mêle des milliers de joueurs qu'il pourra détruire, eux et leurs rêves qui allaient avec. Pour gagner une compétition comme La Winter Cup, il fallait être des joueurs hors normes et posséder des talents incroyables. Et ces talents n'étaient pas à la portée de tout le monde. À l'heure actuelle, il ne devait qu'être une poignée à recevoir ce cadeau du ciel. Et le brun était à peu près sûr qu'il en faisait partie. Après tout, il était un des généraux. Ou plus exactement, le Bad Boy du parquet. Presque toutes les équipes qui avaient affrontées la sienne s'étaient retrouvées avec des blessés sur les bras. Enfin des jambes et des bras cassés. Et une âme en mille morceaux.

Un sourire mesquin se dessina sur les lèvres du meneur. Il repensa à l'année dernière, lors de son match contre Seirin. Blesser Kiyoshi Teppei, son égale et son total opposé avait terriblement bon. Même s'il avait perdu, son chef d'oeuvre avait été un délicieux prix de consolation. Cependant, ce sale type s'était relevé malgré tout pour revenir cette année encore. Combien de fois devait-il le détruire pour le faire disparaître complètement? C'étaient les mecs comme lui qui lui donnaient mal à la tête et lui donnaient envie de vomir. Ils s'obstinaient à toujours faire de son mieux, à s'amuser et gna gna gna. C'était franchement emmerdant toute cette niaiserie. Quelle merde, pensait Makoto après avoir dunker.

Ce fut sa dernière action. Il récupéra son souffle tout en essuyant son front. Près du grillage où il avait posé son sac, il en sortit son portable et regarda l'heure. 8H04. Il n'avait pas vraiment mangé ce matin et pour une fois, il ne savait pas trop pourquoi, il avait envie de prendre son petit-déjeuner en ville. Il avait entendu Hara parler d'un café récemment. Peut-être qu'il devrait aller faire un tour. Il s'empara de ces affaires, rentra chez lui et prit une bonne douche bien chaude pour enlever toute la sueur sur son corps. La gouvernante n'était là que la semaine. Encore heureux. Sinon, il y aurait eu un meurtre depuis très longtemps. Mais personne ne s'en serait rendu compte. La gouvernante était une vieille peau célibataire. Personne ne la chercherait vraiment. Sauf si ses parents la réclamaient mais Hanamiya se demandait parfois qu'ils se souvenaient qu'ils avaient une gouvernante.

Une fois propre, sec et habillé, le fils unique sortit enfin et prit la direction de la ville. Il ne mit pas longtemps à retrouver la boutique encore neuve. Par chance, il n'y avait pas grand monde ce matin. Il s'installa à une table, on lui tendit une carte. Il commanda un café bien fort et une tarte au chocolat noir. Après s'être assuré qu'il s'agissait bien de chocolat 100% cacao, il expédia la serveuse sur un ton désagréable et se plongea dans son portable à nouveau. Contrairement à Hara, il n'était pas du genre à traîner sur des jeux stupides. La plupart de ses applications étaient des journaux en ligne, ou de la musique. Mais dernièrement il traînait sur un réseau social, Tumblr. Il trouvait aussi bien des trucs intéressants qu'inutiles. Et il ne rebloggait que ce qui l'intéressait évidemment.

Il fut servi au bout de cinq minutes et ne prit même pas la peine de la remercier. Hanamiya se servait de ses bonnes manières où, quand et avec qui il le voulait. Un spectacle très rare en somme. Il prit sa fourchette et piqua dans sa tarte. Lorsque 9h arriva, le café s'était soudainement rempli, comme si les gens s'étaient donné le mot pour se retrouver ici. Les tables furent vite envahies et un brouhaha léger s'installa lentement. Heureusement qu'il avait emmené ses écouteurs. Il les brancha à son appareil avant de lancer sa musique et de continuer à déguster son petit-déjeuner. A peine entrer dans son cocon musicale que quelqu'un se posta devant lui et désigna la chaise qui était face à lui. Il fit un geste de la main pour lui montrer qu'il s'en fichait qu'il soit et regarda autour de lui. En espérant qu'il n'engage pas la conversation...



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I hate people | PV Natsuki | Terminé Vide
MessageSujet: Re: I hate people | PV Natsuki | Terminé   I hate people | PV Natsuki | Terminé 571010clock07.04.14 3:03



Makoto x Natsuki

 I hate people

En cette période de l’année, il n’était pas rare d’attraper froid. Très résistant depuis son retour à la civilisation, Natsuki ne tombait jamais malade. Pourtant, c’était lui qui s’occupait de ses frère et sœurs, quand ils attrapaient une saloperie. Le petit dernier avait eu un rhume quelques semaines plus tôt, il s’était transmis à toute la famille, excepté l’adolescent et il avait été en charge de veiller les enfants l’un après l’autre. Cela lui avait permis de manquer quelques jours de cours. Ce n’était pas forcément le bon moment, mais Natsuki ne rencontrait pas vraiment de difficultés dans sa scolarité actuelle, ce qui n’avait pas toujours été le cas. Dans un passé pas si lointain, il étudiait des heures durant après les cours, jusqu’au petit matin parfois. Cela ne l’avait jamais aidé. Il n’était pas méthodique et ne prenait pas l’apprentissage à cœur. A cette période, le garçon pensait n’avoir aucun avenir, il ne se projetait pas et passait son temps libre à lire des BD et à se goinfrer de cochonneries. Aujourd’hui, il pouvait être fier de ce qu’il était devenu, mais il restait du chemin à parcourir.

Ce qui l’embêtait le plus actuellement, c’est qu’après avoir été aux petits soins pour les autres, on ne lui permette pas de prendre un peu de repos à son tour. Bin oui. Il avait fini par tomber malade. Chaque année, le brun avait le droit à une extinction de voix assez sévère. Elle durait une bonne semaine, une semaine ça passe vite, mais c’est l’enfer. Il s’exprimait en langage des signes, les signes étaient approximatifs. Ca amusait beaucoup ses camarades de classe. Quelques imbéciles s’amusaient à lui poser des questions, sachant très bien que le volleyeur ne pouvait pas répondre. C’est dingue à quel point les gens sont puériles. Il n’avait pas ce type de problèmes au Centre. En même temps, il avait d’autres chats à fouetter comme ne pas mourir d’un arrêt cardiaque ou d’anorexie mentale. Natsuki avait sa petite technique pour faire taire les railleries.

Ce matin-ci, il s’était levé plus tôt qu’à l’ordinaire. La maison était inhabituellement calme. Un mot traînait sur la table de la cuisine. Il reconnu l'écriture très fine de sa mère. Étonnant. Elle qui ne jurait que par son travail avait emmené la fratrie chez les grands-parents pour la journée. En y repensant, Natsuki avait le souvenir vague d’une conversation téléphonique entre sa mère et sa grand-mère. Elles semblaient être passionnées par on ne sait quel événement et avaient prévues de s’y retrouver avec les petits. Le nom de l'aîné avait été cité. D'après sa mère, il était soit disant très fatigué, pas en état de se déplacer. Si elle pensait que le dédommager d’un petit jour de repos en guide de remerciement était suffisant, elle se mettait le doigt dans l’œil. Ce dont il avait besoin, c’était de parents responsables, qui engageaient au minimum une baby-sitter. Autant, le lycéen aimait ses frères et sœur, autant il ne supportait plus de devoir jouer au papa et à la maman. Ils n’étaient même pas venus à la réunion des parents, c’était lui qui avait dû se justifier auprès du professeur, qui l’avait regardé avec un air genre : « Je compatis mon chou ».

Pas un pour rattraper l’autre.
Il jeta le mot dans la corbeille d’un geste rageur et remonta prendre sa douche. Puisqu'il avait un jour de congé, il allait en profiter. La première chose était de trouver quelque chose à mettre. Il devait bien se couvrir pour ne pas aggraver son mal. Un gros pull en laine, un jean, des grosses chaussettes et des baskets fourrées qui tenaient chaud. Un manteau serait peut-être exagéré… Pas de manteau. Ne pas oublier le masque, pour éviter la transmission de microbes. Ca ne risquait pas trop, ce n’est pas comme-ci il ouvrait la bouche pour hurler aux postillons. Dans son "état", on lui avait conseillé de ne pas s’entraîner, mais il ne put s’empêcher de prendre son sac et ses vêtements de sport. Peut-être qu’il irait juste faire quelques lancés… Ou peut-être pas. Natsuki avait du mal à saisir pourquoi on le traitait comme un cancéreux.

Il ferma la maison et se dirigea tranquillement vers l’arrêt du bus. Son portable n’avait presque plus de batterie, tant mieux. Il avait reçu des dizaines de mails menaçants pendant la nuit du style « reste dans ton lit, si tu as le malheur d’en sortir,  ce sera la dernière fois ». Amusant. Non c’est ironique. il était tout sauf « amusé ». Il ignorait si sa mauvaise humeur était un effet secondaire de la maladie ou plutôt un état transitoire indépendant. Les deux, sans doute. Il n’aimait décidément pas être évincé des sorties familiales, c’était injuste. Ses vieux lui manquaient. Tant pis.

Le bus arriva avec dix minutes de retard, bondé de travailleurs et de jeunes un peu trop excités. Voilà un des nombreux désavantages d’habiter en ville (et de ne pas avoir le permis). Une demi-heure plus tard, il ne restait que deux personnes, qui descendirent en même temps que lui au terminus. Après avoir inspiré un grand bol d’air sous  son polyester, Natsuki se mit en route vers l’endroit habituel. Dix pas plus loin, son ventre cria famine. Il n’avait même pas pensé à manger un petit quelque chose avant de partir. La première pâtisserie ferait l’affaire. Il entra, alla commander un triangle aux amandes et un jus de fruit puis chercha une place libre. Le monde affluait, cette enseigne avait bonne réputation, l’étudiant n’y était jamais venu mais il en avait eut de bons échos des élèves au lycée.

Avant de s’asseoir, il demanda l’autorisation au gars cheveux corbeau déjà en place,  désignant la banquette du doigt. Ce dernier lui fit comprendre d'un geste désinvolte qu’il s’en battait royalement. Quelles mauvaises manières. Vu sa gueule, on ne pouvait pas s’attendre à un miracle. En posant son plateau, Natsuki se demanda si c’était sa tête du matin ou celle de tous les jours. Mais sa réflexion s’arrêta bien vite. Un couple riant aux éclats passa à leur niveau et la fille ne manqua pas de renverser le plateau du gars à la salle tête dans la foulée. Aie… Natsuki était bien content d’avoir son masque, car le sourire indécent qu’il cachait pouvait lui coûter cher. Il se pencha pour ramasser la fourchette et la tendit à son vis-à-vis. De sa main libre, il sortit son portable, ouvrit un nouveau message, tapota sur les touches puis montra l’écran à l’autre gars ou le texte affichait:


« C’est pour ça que je déteste les couples, ils sont si égocentriques. J’ai au moins pu sauver ta fourchette, ça te coûtera un jus de fruits ».


On aurait pu croire qu’il plaisantait. Ce serait vraiment une blague de mauvais goût.

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Dernière édition par Shirazaki Natsuki le 09.04.14 0:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I hate people | PV Natsuki | Terminé   I hate people | PV Natsuki | Terminé 571010clock08.04.14 19:22



I hate people ♦ with Natsuki
D'un air distrait et ennuyé, Hanamiya faisait défiler les images sur don écran. Aujourd'hui, il n'y avait pas grand choses d'intéressants sur le net. Du moins, il n'y avait rien qui était digne d'intérêt pour son illustre personne. Des personnes s'extasiaient sur un personnage complètement badass, selon eux, d'un animé en vogue en ce moment. Piqué par la curiosité, il avait fini par regarder et avait trouvé l'histoire plutôt intéressante. C'est vrai que l'idée de Titans comme méchants plutôt que des zombies était assez originale. Le manga sortait du lot, il n'y avait pas de doute. Sans compter que l'ambiance générale lui plaisait énormément. Voir toutes ces personnes perdre peu à peu l'espoir de vivre alors que les méchants gagnaient du terrain, c'était bien son genre de truc. Tout le monde croit que le brun était un détraqué, un malade mental, un pur sadique. C'était le cas. Mais un détraqué, un malade mental, un pur sadique intelligent. C'était cela la partie la plus effrayante.

Le meneur de Kirisaki Daichi pensa une seconde que le nouveau venu était quelqu'un de silencieux, d'assez renfermé. Il ne le remercia pas pour lui avoir laisser la place. D'un côté, il n'avait pas été très poli et n'avait pas décloué les dents pour une simple phrase comme « Je vous en prie ». Qu'est-ce que cela lui apportait d'être poli envers un lycéen qu'il ne reverra plus du tout de sa vie. Les politesses, il les gardait pour ses parents (qu'il ne voyait presque pas alors il était tranquille), les professeurs ( ces pauvres cons se faisaient souvent berner) et les gens avec une certaine influence. Comment aurait-il obtenu son poste de Président du Conseil des Eleves sinon ?

Il n'avait vraiment pas vu le coup venir. Il allait tendre la main vers sa fourchette quand un couple un peu trop bruyant à son goût malgré ses écouteurs passèrent près d'eux. Le sac à main de la fille percuta son plateau dont le contenu se renversa au sol, son café répandant le peu de liquide qui restait dans la tasse sur le sol, ajouté à cela une tarte au chocolat noir complètement retourné. Et ne croyez pas que cette pouffiasse allait s'arrêter pour s'excuser et aider à ramasser. Elle fila tranquillement à l'intérieur de la boutique comme si de rien n'était. Une des serveuses ayant remarqué l'incident se précipita vers lui, débarrassa le bazar et rapporta une nouvelle tasse de café ainsi qu'une tarte.

Son voisin se pencha pour ramasser la fourchette et la lui tendit. Il croyait vraiment qu'il allait manger avec une fourchette tomber par terre. Certes il n'avait pas de manière mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin. Il fallait l'avouer, le brun était né avec une cuillère en argent dans la bouche. Mais contrairement à tous ces stupides gosses de riches (il était un gosse de riche mais pas stupide), il avait su utiliser cette cuillère et l'argent qui allait avec. Le capitaine plissa les yeux en voyant le garçon en face de lui dégainer son portable et pianota quelque chose avant de le lui montrer.

-C’est pour ça que je déteste les couples, ils sont si égocentriques. J’ai au moins pu sauver ta fourchette, ça te coûtera un jus de fruit.

Oh. Au moins, il avait un point commun avec ce garçon. Et parler avec son portable confirmer bien que ce pauvre garçon avait une extension de voix. Il était tombé malade d'où le masque qu'il portait. Au moins, il sera tranquille mais ça serait ridicule de téléphoner par téléphone. Enfin, s'il pouvait continuer cette conversation. Des éclats de rire le tirèrent de ses pensées et il reconnut cette voix grinçante et aiguë de la jeune fille de tout à l'heure. Makoto respirait lentement, tentant de garder son calme pour ne pas se jeter sur cette pauvre connasse et lui enfoncer sa fourchette entre les deux yeux ou même dans sa gorge, laissant ainsi le sang gicler, faisant couler un beau liquide carmin sur ses mains. Mais il n'irait pas jusqu'à ces extrêmes. Il avait encore trop de chose à faire avant d'aller en prison.

Il laissa finalement la fourchette sale de côté, prit la nouvelle et la planta lentement dans son gâteau.

-Tu payeras toi-même ton jus de fruit, répondit-il d'un ton acerbe. Comme si j'allais manger avec une fourchette sale, crétin.



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I hate people | PV Natsuki | Terminé Vide
MessageSujet: Re: I hate people | PV Natsuki | Terminé   I hate people | PV Natsuki | Terminé 571010clock09.04.14 3:09



Makoto x Natsuki

 I hate people

La réaction de l’autre garçon n’était pas choquante en soi. En revanche, son attitude laissait vraiment à désirer. Ça arrive à tout le monde d’être de mauvais poil, ce tout le monde avait une meilleure tête, quand même. Ce gars-là faisait comme si de rien n’était, continuant à fixer son téléphone, comme si la présence de Natsuki (et de tous les autres) était la dernière chose au monde qui l’intéressait. Les personnes de ce type intriguaient tout particulièrement le joueur de volley. Rien n’est dû au hasard. N’allez pas vous imaginer qu’il grattait l’amitié et puis, en y regardant de plus près, qui aurait envie d’être ami avec un mec qui vous traite d’idiot sans même vous connaître ? Non seulement il avait de mauvaises manières, mais en plus de ça, le mot « respect » ne figurait pas dans son vocabulaire.
Bien qu’il ne s’attende pas à un remerciement, un minimum de considération est toujours gratifiant.

Natsuki ne pouvait pas savoir quelles étaient les pensées de son voisin, mais il se doutait bien que deux inconnus assis à la même table avaient peu de chance de se recroiser et même si c’était le cas, ils ne s’adresseraient sûrement pas la parole. Ils devaient avoir environ le même âge, Natsuki était certain qu’il n’était pas de son lycée. Il ne connaissait pas tout le monde, mais une tête pareille ça ne s’oublie pas. Le volleyeur retira son masque pour goûter son triangle. Des miettes se rependirent un peu partout sur l’assiette et son pull ne fut pas non plus épargné. L’autre ne sembla pas relever, comme quoi ça peut avoir du bon d’être en compagnie d’un je-m’en-foutiste. Natsuki s’épousseta le haut du torse et prit un mouchoir pour s’essuyer le menton.

*Quel gâchis*, se dit l’étudiant en observant la serveuse ramasser les derniers débris de verres à coups pelle et brosse, qu’elle s’empressa de jeter dans la 1ère corbeille en vue.  Il en eut presque mal au cœur. Cela lui rappelait sa propre expérience, sauf que, contrairement à son interlocuteur peu loquace, ses repas étaient renversés volontairement. Ca remontait à longtemps, mais il n’oublierait jamais le sentiment d’impuissance mêlé à l’énervement. En ce temps-là, il n’était pas capable de se défendre, dénoncer les coupables lui aurait apporté encore plus de soucis. Il agissait dicté par la peur et l’angoisse. Ça, c’était avant. L’autre avait été étrangement calme. Il ne s’était pas levé en furie, n’avait pas hurlé à la réparation, ni insulté personne. Ce que Natsuki ne se serait pas gêné de faire. Peut-être avait-il meilleure éducation qu’il n’y paraissait. Jusqu’à quel point les apparences pouvaient être trompeuses ?

Le retour de la serveuse coupa Natsuki dans sa réflexion. Rapide.  Il engloutissait la dernière bouchée de sa pâtisserie, tandis qu’elle déposait un plateau tout neuf devant le gars aux sourcils épais (il venait de s’en apercevoir). Elle s’excusa encore une fois puis s’éclipsa en trottinant, ses chaussures firent un bruit de talonnade insupportable. Mais revenons à nos moutons. La prochaine difficulté était de taille. Ouvrir le film qui recouvrait la paille sans utiliser ses dents. Le garçon s’acharna une bonne minute en tirant sur les deux extrémités de la paille avant de déclarer forfait. Après un sourire en coin, il enfonça un bout de paille dans sa bouche, en déchira le plastique qu’il prit soin de ne pas recracher trop brutalement. Il planta ensuite la paille dans l’encoche et se mit à siroter son jus de fruits. Les saveurs se mélangeaient dans son palet, il ferma les yeux pour savourer ce moment alors que le liquide descendait dans son estomac. La faim n’était pas passée, il sentait le froid se rependre agréablement, oubliant les recommandations sur garder sa gorge bien au chaud. Comme pour le lui rappeler, des petites douleurs au coin de la mâchoire  manquèrent de t’étouffer. Natsuki remit son masque en toussant bruyamment, essayant tant bien que mal de reprendre son souffle. Cette fois-ci, il allait s’excuser par reflexe, mais le souvenir amer du mot « idiot » l’en dissuada. Il reprit son téléphone en main, tapant rapidement ces quelques mots :


« Tu as un regard très effrayant. Si je n’avais pas la voix en vrac, je t’aurai retourné ton compliment. »


Il montra le texte à l’autre avant de cliquer sur « delete ».  Au même moment, le couple casse pieds refit surface et le visage de Mr sourcils épais se durcit tellement qu’il laissait paraître des plis sur son front. Natsuki les désigna du doigt et hocha la tête gauche à droite en soupirant. D’un seul coup, sans trop savoir pourquoi, il fut pris d’un fou rire incontrôlable… Le plus étrange, c’est qu’il arrivait très bien à rire silencieusement (oui bon, pas tant que ça). Il n’avait pas voulu se moquer, mais franchement, vous auriez dû voir la tête de l’autre. La Miss-catastrophe et son cher et tendre étaient revenus sur leurs pas (peut-être avaient cru que les rires étaient dirigés contre eux ?). La fille se planta devant Natsuki et lui demanda d’une voix hautaine de faire moins de bruit. Alors là c’était le comble, sur la trentaine de personnes présentes, il était celui qui n’avait dit aucun mot depuis le début L’adolescent pensait qu’il s’agissait d’une mauvaise blague et fit la sourde oreille. Le petit ami s’en mêla, ça devint vite le bordel. Comme s’il allait se laisser faire. Personne n’était autorisé à lui mettre la pression pour une raison aussi futile.

Sur le cul, Natsuki se leva, du haut de son mètre quatre-vingt-trois et toisa le type, prêt à lui mettre la raclé qu’il méritait. Une employée se mit en travers de son chemin, finalement, le couple quitta la boutique – non sans injures – et Natsuki se rassit, déçu, peu attentif au sermon que lui faisait la bonne dame. Tous les regards braqués sur eux le mettaient un peu mal à l’aise. Dans son for intérieur, il voulait juste qu’elle la ferme et se tirer vite fait.

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MessageSujet: Re: I hate people | PV Natsuki | Terminé   I hate people | PV Natsuki | Terminé 571010clock09.04.14 21:59



I hate people ♦ with Natsuki
Hanamiya apporta le morceau de tarte à sa bouche et le dégusta. Le chocolat était très amer, juste comme il aimait. Il ne supportait pas le chocolat basique fait la plus grande partie de sucre. Autant manger un sachet de sucre, non ? A quoi cela servait de manger ce chocolat industriel. Il n'y avait aucune saveur. Il pouvait encore sentir les nombreuses traces de cacao et c'était cela qui lui plaisait. Il n'arrivait pas à manger d'autre chocolat que ceux-là. Sur cela, et comme sur beaucoup d'autre, Makoto était intransigeant.

Il déposa finalement sa fourchette et tendit la main pour boire son café. Le liquide chaud se répandant dans sa gorge, la chaleur l'envahissant doucement. Il apprécia ces quelques secondes de sérénité éphémère, jusqu'à ce que le garçon en face de lui commence à manger. Côté bonne manière à table, Hanamiya était irréprochable à ce sujet. Et il ne put s'empêcher de de pouffer très brièvement en voyant son voisin d'en face mettre des miettes partout sur son visage et ses vêtements. Quelle élégance vraiment. Il le va discrètement les yeux au ciel avant de reporter son attention sur sa pâtisserie. Dans le même temps, l'autre brun se débattait furieusement avec sa brique de jus fruit, enfin avec la paille pour retirer le plastique. Pourquoi est-ce qu'il n'utilise pas ses dents ? Ah ben voilà, quand il le voulait.

Le capitaine cessa de le regarder pour se concentrer à nouveau sur son téléphone. Il était déjà 9h30. Il n'avait pas vu l'heure passé. Enfin, il n'était pas pressé aujourd'hui. Il n'avait rien à faire, ses parents n'étaient pas là, comme d'habitude. Personne ne l'attendait vraiment pour manger chez lui. Et ayant trop la paresse de vouloir se faire à manger, il allait déjeuner à l'extérieur, presque comme tous les dimanches ? Sauf quand ces coéquipiers n'avaient pas eu la merveilleuse idée d'envahir SON dimanche, seul jour de tranquillité assurée. Encore faut-il qu'il ne croise personne de sa connaissance ou des inconnus trop agaçants.

La quinte de toux le tira de sa rêverie et attira son attention en lui montrant une nouvelle fois son téléphone portable. Il aurait pu ignorer, ne pas regarder, mais il fallait avouer qu'il était très légèrement curieux de comment penser son interlocuteur temporaire.

-Tu as un regard très effrayant. Si je n’avais pas la voix en vrac, je t’aurai retourné ton compliment.

Le meneur de Kirisaki ne fut pas totalement surpris pas sa sentence. On le lui disait souvent, qu'il faisait peur, ce n'était franchement pas une première. Mais il était comme ça, uniquement lorsqu'il ne souhaitait pas qu'on le dérange. Cela marchait la plupart du temps mais il y avait sur cette terre des gens assez stupides pour venir lui parler. De véritables abrutis. Sans crier gare, il se mit à rire. Qu'est-ce qui le prenait tout d'un coup ? Ce type était vraiment bizarre. Mais c'était sans compter sur l'autre pouffiasse qui revint se planter devant le jeune homme pour le sermonner qu'il était trop bruyant, gênant les autres clients. Et c'était elle qui disait cela ? C'était bien elle qui avait renversé son plateau, elle qui avait dérangé Hanamiya. Cette pauvre conne était vraiment mal placée pour parler.

Hanamiya ne voulut pas prendre part à cette petite altercation bien que cela le concernait indirectement. Il soupira lorsque le petit-ami se mêla également à l'affaire. Les gens seraient prêts à faire n'importe quoi pour se faire remarquer ou se donner en spectacle, inutilement ceci dit. Maintenant que son voisin de table était debout, il jugea bien vite qu'il était grand. Peut-être même beaucoup plus grand que lui. Il devait pratiquer un sport si on regardait bien sa silhouette. Du basket ou du volley.

Au final, une des serveuses vint s'interposer pour mettre fin au début de bagarre et le couple sortit tandis que le jeune garçon reprit sa place sans pour autant écouter les remontrances que lui faisait l'employée. Makoto prit sa tasse de café et souffla légèrement dessus. Une fois la femme partit, il commenta :

-Tu n'aurais pas du répondre à sa provocation. C'est le genre de nana qui aime se donner en spectacle. Ces humains n'en valent pas la peine.

Il prit une gorgée, deux gorgées, avant de reposer sa tasse et d'ajouter.

-Enfin bon, ce ne sont pas mes oignons. Et ça prouve juste ce que tu es : un crétin. Il fit une pause et reprit : A ta place, je l'aurai tout simplement envoyé baladé ou bien balancé mon café à la figure. Après tout, elle avait gâché mon café, n'est-ce pas ?

Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres alors que les cris aigus de douleur de la bécasse se matérialisaient doucement dans ses oreilles...



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I hate people | PV Natsuki | Terminé Vide
MessageSujet: Re: I hate people | PV Natsuki | Terminé   I hate people | PV Natsuki | Terminé 571010clock20.04.14 19:32



Makoto x Natsuki

 I hate people

Il ne s’était pas attendu à ce que l’autre type intervienne, heureusement d’ailleurs. Natsuki n’imaginait pas le bordel que ça aurait causé et puis, oui, ça n’en valait pas la peine. Quoique, ça ne l’aurait pas dérangé de se défouler sur quelqu’un, pour une fois que l’occasion se présentait. Le jeune homme poussa un énième soupir. Il avait du mal à comprendre pourquoi il s’attirait tout le temps dans ennuis alors qu’il ne restait bien sagement dans son coin. Comme quoi la discrétion n’apportait pas que du bon. Ce n’est pas comme s’il avait regardé la fille de travers ou insulté sa mère, pas que l’envie lui manquait. M’enfin, la serveuse lui avait évité les dommages et intérêts. On ne sait jamais que l’envie prenne aux deux imbéciles de porter plainte, avec preuves physiques et témoins à l’appui. Natsuki n’en serait pas resté à un simple coup de poing. Il aurait fait valoir ses droits jusqu'à épuisement, quitte à finir paralysé. Cette histoire l'avait mit dans tous ses états, trop d’injustice.

Il reprit son cellulaire et s’aperçu que la batterie était pratiquement vide. Rageant.
Et il ne se baladait pas avec son chargeur. On aurait presque pu croire que le sort s’acharnait contre lui, ce serait étrange pour le garçon d’être superstitieux.  En général, un problème ne vient jamais seul, était-ce vraiment l’accomplissement du proverbe, ou de simples coïncidences ? Who knows...
Natsuki fouilla dans son sac, trouva un stylo, mais aucune trace d'un carnet, ou d'un bout de papier. Sans déconner, pourquoi avoir un stylo sans feuille ? Il n'allait pas écrire sur sa main, pour rester poli.
Le brun chercha autour de lui ce qui pourrait servir d’imprimé et se rabattit sur le dos de la feuille qui servait de protège plateau. Son écriture était très petite et serrée, allez savoir si l’autre allait comprendre quelque chose, surtout que lui-même avait du mal à se relire.

- Ah désolé, je ne suis pas du genre à me taire dans ces conditions.

Lorsqu’il tendit la feuille à son voisin, il illustra son écrit de grands mouvements de bras en faisant une tête super indignée, puis il serra fort le point et se mit à grogner comme un animal féroce, l’air de dire : « Je vais le buter ce salaud ».

Le mec en face réagit à peine, il à boire, tranquille.
Quand même, c’était un peu étrange de parler des autres  en tant qu’ « humains ». Natsuki était curieux de savoir ce qui se cachait derrière cet apparent complexe de supériorité, mais il se voyait mal poser une question aussi personnelle à un inconnu, qui en plus ne cessait de le traiter d’idiot. C’était logique, l’arrogance et l’ouverture d’esprit ne peuvent aller de pair. Il gratta autre chose sur le morceau de papier improvisé, achevant sa phrase au moment où l'autre type recommençait à parler.
Ouais, en fait il se foutait bien de sa gueule. Un coup je ne veux pas m’en mêler, un coup je donne mon avis, faudrait savoir ! Le passeur griffonna deux-trois mots de plus et montra son texte débordant d’amour et de sagesse.

- Au départ, je pensais que t’étais qu’un enfoiré sans éducation, au final, je garderai de toi l’image d’un enfoiré, sans éducation, contradictoire, lâche, avec de fortes tendances meurtrières. Tu m'énerve. Sur ce…

Il froissa la feuille, se leva et empoigna son sac de sport d’un geste hargneux avant de quitter les lieux, encore plus énervé. Sa décision était prise, il allait quitter le club de volley, ce sport ne lui apportait rien et il ne prenait même pas plaisir à gagner. Ce qu’il lui fallait, c’était un moyen de se dépasser et de canaliser cette Put*** de colère qui l’enverrait, un jour, six pieds sous terre. Sans compter qu'il ne pourrait jamais défoncer personne en faisant des passes. Il repensa à l'autre con, un jour, il lui mettrait une raclée à lui aussi. Non mais franchement, c'était lui le crétin, on croit rêver !

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Ohohoh ._. :
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