Caractère

Dans un court laps de temps ( disons 2 mois ), Seiji connaîtra deux facettes de son caractère. Le caractère gentil et renfermé qu'il a toujours eu, puis connaîtra son vrai caractère qu'il gardera, c'est-à-dire, qu'il sera déplaisant. On s'est moqué de lui ? Maintenant, il se moquera de vous. Vous l'avez frappé ? Il vous aura avec bien pire qu'une tape amicale. Vous avez parlé de sa mère ? Dites vos adieux.


« Je suis un agneau. Je suis un escargot. Gentil et renfermé ! »

Aux premiers abords, on peut facilement croire que Seiji fait partie du genre de personne à prendre tout le monde de haut. Avec ses piercings, son mètre quatre-vingt-neuf et son allure de racaille, on peut pas dire qu'il fasse bonne impression dès le départ.

Et pourtant... Et pourtant... Et pourtant...
On ne trouvera pas plus timide que lui. Lui, cet adolescent de dix-sept ans bégayant devant sa classe lorsqu'il doit prendre la parole. Arrivant toujours premier en classe afin de ne pas dire bonjour à ses condisciples pour ne pas finir rouge tomate. Ce gaillard est fort timide. Même de trop.  Les yeux toujours baissés tel un signe de soumission, regardant la pointe de ses chaussures, ses joues un peu rougies. Même parler à sa mère est difficile pour lui.

Mais même si il est timide, il est le premier à proposer son aide. Sans rien dire, il se lève et commence à aider. On le remercie, et une nouvelle fois, il est rouge de gêne. C'est lui ça. Il a toujours besoin d'aider quand ça s'en fait ressentir. Une vieille dame traverse la rue avec des gros paquets, il va l'aider. Un animal boite, il va l'aider. Une fille s'est perdue, il va l'aider. Aider, aider et encore aider.

Sa gentillesse sans fin peut en énerver plus d'un, c'est normal. Lui même trouve ça normal. Mais il peut se faire frapper, il ne fera rien. Il ne veut pas tourner mal. Il ne veut pas devenir comme eux. Ces personnes que sa mère désigne comme « Déchets de la société » ? Sa mère l'a élevé pour qu'il soit bon et honnête, pas pour qu'il finisse en prison. Il se répète toujours ça. Et rien qu'avec ça, le calme reste. Frappez autant que vous le souhaitez, il ne contre-attaquera pas.

L'on peut aussi compter sur lui pour garder des secrets. Idiots comme importants. Parlez lui, confiez-vous à ce brun dont plusieurs on crainte. Lui, il vous écoutera et si il le peut, si le courage est là, il parlera et vous conseillera. Il vous fera écouter sa voix de jeune adulte. Douce, mielleuse tout en étant rauque. Il gardera pour lui toutes choses dites et n'ira le dire à personne.

Seiji est aussi une personne fort studieuse. Toujours à lire un bouquin quelconque, à étudier pour les examens, un test ou qu'en savons-nous. Sa moyenne ne chutant pas mais augmentant petit à petit, se rapprochant de la place numéro une du tableau des examens trimestriels. Une aide pour math ? Il est là ? Anglais ? Ce n'est pas trop son truc. Histoire et géographie par contre il est implacable dessus !

C'est aussi un grand fan de musique. Toujours et dès qu'il le peut surtout, avec son casque sur les oreilles ou avec les oreillettes, écoutant de la J-pop qu'il peut parfois se mettre à fredonner. Quoi qu'on en dise, Seiji à une voix plutôt douce quand il se met à chanter dans quelques rares occasions. Chanter ce n'est pas son truc, mais lorsqu'il se laisse emporter par sa musique, que ses yeux sont fermés, fermez les vôtres et laissez vous bercer par sa voix.

Par contre, un défaut que tout le monde lui reproche, c'est de jouer au toutou. Il ne voit pas de quoi on parle mais, monsieur est influençable facilement.
« Seiji mon poto, va demande à... pour... et pour.. »
«  * hoche la tête* »
C'est pas plus compliqué. Facilement influençable, il peut aussi bien finir mal du jour au lendemain, derrière les barreaux que dans une église à prier ou à dire la prière le dimanche matin.

Par contre, jamais il ne confiera ses craintes à qui que ce soit. Préférant se taire une nouvelle fois. Rester sur lui-même et pleurer une fois seul. Mais il peut facilement se mettre à pleurer. Un coup bas, un mot mis de travers et il se lâche. Laissant des tremblements parcourir son corps tandis qu'un torrent de larmes s'écoule de ses yeux.


« Je suis le vilain petit canard. Le grand méchant loup. Le tigre solitaire. *Croc* »

Après un moment, Seiji changera de comportement. Maintenant que son physique qui lui était peu avantageux est maintenant bien attribué à son caractère nouveau, on se méfiera plus de lui maintenant alors qu'avant, on avait bon se moqueur.

Finit le bégaiement perpétuel devant la classe. Maintenant il regarde les gens droit dans les yeux, ses prunelles montrant de la volonté certaine. Rage et haine aussi peuvent être au rendez-vous. Sa gêne n'est plus là. Il est debout, devant tout le monde. Un petit air supérieur qu'on lui reproche, mais il s'en fiche.

Il n'apporte plus son aide aux autres sauf à sa mère. Si elle savait qu'il était ainsi maintenant. Les vieux qu'il avait aidé le regardent à présent de travers et lui, il leur lance un regard noir.
Sa musique est toujours sur ses oreilles, J-pop toujours, fredonnant plus souvent qu'avant.

Maintenant, il bouscule, il ne dit pas pardon. Il pousse, il rigole. Voir les autres avoir mal, ça lui fait prendre son pied. C'est bien. Eux ont mal. Lui il donne les coups. Des fois il reçoit. Mais il rigole. Il a appris à connaître cela avant. La douleur il connaît. Depuis peu, elle est devenue sa meilleure amie. Il se lance dans les bagarres tête baissée.

Seiji est toujours influençable, ça ne change pas. Mais c'est plus grave. On l'embarque dans des bagarres, il insulte sans raison, se bat et hop il a des problèmes avec la justice.
Mais tout ça, c'est à cause de lui. Ce type là.

Même ses notes ont chuté. D'élève exemplaire, il devint un élève déplorable n'écoutant plus en classe et se moquant des autres.

Mais il aime chanter, faire écouter sa voix. C'est en quelques sortes ces moments de libération. Le chant, il aime ça. C'est comme le basket qu'il connaîtra entre temps. Si il ne l'avait pas vu jouer Lui, au basket, il n'aurait jamais voulu apprendre. Mais c'est fait, et découvrir qu'il est plus doué qu'il le pensait avec un ballon, ça sera sa deuxième libération, puis, elle passera troisième.

Il a aussi appris à manipuler. Son visage de jeune garçon et son passé de timide l'aidant à manipuler. Il s'approche, vous parle gentiment et fait semblant d'être gêné. Vous l'avez pris en compassion ? On ne peut donc rien faire pour vous, il est trop tard. Vous êtes dans son jeu et vous êtes le pion.

Échec et mat.

Histoire

Il avait suffit d'un regard, d'un sourire, d'une caresse, pour que tout s'enchaîne. Alliant amour et passion dans leur couple. Dispute et haine s'y intégrant pour disparaître tout aussi tôt. Une alliance parfaite. Tout le monde en était témoin, riant de bon coeur avec eux, sympathisant puis partant, les laissant nager dans leur bonheur d'amour pur. Ils étaient jeunes, et tellement matures à la fois. Les parents de la jeune fille regardaient eux aussi. Une crainte certaine de voir cet amour innocent devenir un enfer invivable pour la jeune brune. Les parents du garçon eux, fixaient avec attention leur enfant unique. Dans leurs yeux brillaient une certaine appréhension. Si jeunes et pourtant si amourachés. Étaient-ils certain qu'ils vivraient ensemble jusqu'à-ce que la mort les sépare ? Dans tous les cas, une fois qu'ils eurent échangés devant leurs invités un baisé amoureux, les quatre parents baissèrent la tête. Maintenant, Akeno et Hayato étaient bel et bien partis pour vivre ensemble.

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Deux ans de vie commune, des nuits mouvementées par les pleurs d'un nourrisson affamé ou ayant juste une envie soudaine d'affection ( bien que ce soit un trou sans fond demandant toujours de la bouffe. ) .
Et quand les nuits étaient enfin calmes, les voisins s'y mettaient. Amour, haine, tendresse, maladresse, colère, rancœur. Juste une envie de meurtre. Il n'en pouvait plus. Hayato voulait juste un peu de sommeil. Juste un peu. Une ou deux heures pas plus. Avec Seiji qui pleurait à chaque réveille, et les voisins qui se disputaient de façon aussi dramatique que dans les films, il en avait soupé. Il n'en pouvait plus. Encore un peu et sa patience allait être brisée. Un seul cri, un seul pleur. Mais rien... juste le silence et le seul bruit de l'aiguille qui tourne dans le cadran du réveil.
Puis un cri à travers le mur... Un poing qui s'abat sur la table de chevet, un grognement. Puis plus rien. Il est debout, à bout de nerf et quitte la chambre laissant femme et enfant dedans.

Une enfance agitée par la mort d'un père lorsque Seiji, alors âgé de dix ans, apprenait tout juste que la vie n'était pas un jeu.  Ce fut aussi à ce moment qu'on vint le plus l'ennuyer. Que ce soit parce qu'il ne parlait pas souvent, voir pas du tout, ou encore car il était aussi maladroit que le plus maladroit des... maladroits. Entre temps, sa mère tomba malade. A cause d'une maladie orpheline, elle devra passé plus de temps à l’hôpital que chez elle. Il passera donc une bonne partie de son enfance là-bas, aidant dès que possible. Continuant tout de même à augmenter ses notes. S'enfermant un peu plus à chaque fois sur lui.

Puis vint ce jour, où on lui annonça simplement que ça mère devrait rester à l’hôpital jusqu'à ces derniers jours. Seize ans et on lui annonce ça. Il prit alors en charge la maison, prenant soin de laisser tout comme sa mère aimait que ça soit. ( phrase de kjrdhjkdlf. ) Mais en plus de ça, il y a aussi cette rencontre. Si il avait perdu son sang-froid face à ce type, hautain et qui s'amusait de ses réactions. Qui le poussait à bout, que serait-il arrivé ? Une perte de contrôle ? Non. Il a juste baissé la tête tel un soumis pour encaisser les insultes et les moqueries du blond de cette Académie. Too.

Peu de temps après, il changea de lycée, préférant partir. Il finira par rejoindre Shutoku. Toujours timide. Ne parlant pas plus que d'habitude. Fredonnant lorsqu'il se sent bien, les chansons qu'il écoute. Sa mère lui manque, c'est normal. Mais comme chaque soir, il ira la voir. Elle ne sortira pas, il le sait. Il finira seul, c'était prévu d'après sa mère. Mais il est plus fort qu'on le croit... ou pas.