Walker Noa
InformationsMessages : 56 Date d'inscription : 04/05/2015
Agenda RPG Agenda RPG Couleur RPG: Code couleur parole RP terminés: - RP en cours: 3
| Sujet: On n'échappe pas à son destin - Walker Noa - En Cours 04.05.15 13:57 | |
| Walker Noa Le garçon qui n'arrivait pas à échapper à son destin |
- Nom : Walker
- Prénom : Noa
- Surnom : Black Wolf du temps où il jouait de façon officielle et ce que vous voulez sinon
- Age : 17 ans, en deuxième année donc
- Date de naissance : 10 septembre
- Nationalité: Anglaise (d’Angleterre)
- Taille : 1m70
- Poids : Bande d’indiscrets tss
- Orientation sexuelle : Bi-sexuelle
- Statut social : Aisé
- Poste au basket : Je jouais au poste d’arrière avant d’arrêter le basket. Je deviendrai bien plus tard l’assistant manager de Toho et encore bien plus tard arrière au sein de l’équipe.
- Situation familiale : Je vis avec mes parents dans la maison familiale et ai un grand-frère, Allen, de trois ans mon aîné qui vit dans son propre appartement. J’ai toujours été célibataire cependant je suis déjà tombé amoureux. Je me suis par contre promis de ne plus jamais retomber amoureux après avoir perdu celui que j’aimais intensément...
- Etablissement : Toho (je vous jure que ma joueuse aurait jamais pensé mettre un de ses personnages dans ce lycée un jour XD)
- Double Compte : OUI QC après Jackson Amy, Akashi Seijuro et Yoshida Izumi
- Avatar : Red – Pokémon
| (c) crédit |
CARACTERE Mon objet fétiche : Une casquette rouge et blanche offerte par la personne que j’aimais et qui ne me quitte jamais Ma devise : Quand la souffrance vous submerge il faut toujours essayer d’aller de l’avant Je n’aime pas : Le basket et une certaine personne Mon plat préféré : Le plat d’anguille frit de ma mère La matière où j’excelle le plus : L’anglais Mon club : Photographie suivi plus tard de celui de basket Mes hobbys : La photographie, le piano, l’informatique, le dessin, la lecture... Tout ce qui me tient à l’écart du basket en fait Ma spécialité : La photographie Mon passe-temps : Prendre des photos ou jouer du piano. Anciennement le basket. Mon type : Une personne qui arriverait à me faire oublier mes peurs pour de bon La raison pour laquelle j’ai commencé le basket : J’admirais le jeu de mon frère et j’ai souhaité jouer à ses côtés J’ai les yeux sur... : Mon frère
Ah qu’est-ce que je peux bien faire ici moi ? Franchement qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour son grand-frère. Tu me revaudras ça Allen. Oui parfaitement. Car je n’ai aucune envie d’être ici pour raconter ma vie. Je sais c’est une obligation pour pouvoir rester au Japon, mais franchement je m’en passerais bien. Je n’ai pas que ça à faire. Oh ça va j’ai compris je me lance ! Mais tu le payeras tôt ou tard. Et enlève ce sourire de ton visage tu feras moins le malin une fois que j’aurais terminé. Bon puisqu’il faut y aller....
Bonjour je m’appelle Walker Noa et j’ai dix-sept ans. Hein ? Un peu plus de bonne volonté dans ma voix ? Désolé vous m’en demandez trop. Après tout je ne suis pas là de mon propre chef et je serais déjà parti si je ne sentais pas le regard de mon frère sur mon dos. Désolé, mais il faudra faire avec mon manque d’enthousiasme. Je suis là c’est déjà bien. Je peux reprendre ? Bien. Vous avez compris qu’il ne faut pas me faire perdre mon temps c’est déjà ça. Ah pas besoin de te racler la gorge Allen j’ai compris je vais rester poli. Désolé messieurs dames.
Bon je ne suis pas d’ici sinon vous vous doutez bien que je me passerais bien de cette corv... de cette formalité. Je viens d’Angleterre, plus précisément de Londres. Vous pouviez vous en douter avec mon nom. Hein ? J’aurais pu être américain ? En effet, mais je ne le suis pas vous le savez maintenant. Qu’est-ce que je peux dire d’autre à mon sujet... Ah vous l’aurez compris j’ai un grand-frère, Allen. Ce qui n’a pas que des avantages... Ne te fâche pas frangin je plaisante. Sinon et bien nous venons d’arriver de Londres, mais nous connaissons déjà Tokyo. Enfin cela a quand même changé un peu en neuf ans. Le temps passe vite... Voilà que je commence à philosopher ce n’est pas de mon âge il vaut mieux s’arrêter.
Je vais vous parler de mes qualités et de mes défauts. Ce qui n’est pas une mince affaire et pour parler franchement je m’en passerai bien. Enfin ça vous l’avez probablement déjà compris. J’espère que vous vous êtes là de votre plein gré et que vous n’avez pas un grand-frère esclavagiste qui vous fait travailler contre votre gré... C’était une blague Allen. Une simple blague. D’accord j’arrête. Mais tu me cherches aussi j’ai envie de dire... Enfin reprenons les choses sérieuses. Un peu de sérieux que diable ! D’accord d’accord j’arrête pour de bon désolé c’était trop tentant. Rabat-joie... Bon vous l’aurez sans doute deviné j’ai plus de défauts que de qualités. Néanmoins j’en ai quelques unes, heureusement me direz-vous.
Je sais plutôt bien garder mon sang-froid en toutes circonstances ce qui est plutôt pratique. Je ne suis pas du genre à paniquer dans la vie de tous les jours et encore moins quand des évènements imprévus se passent. Je garde mon calme et j’analyse la situation avant de prendre mes décisions. Je ne supporte d’ailleurs pas ceux qui foncent tête baissée sans réfléchir. Non franchement on ne se jette pas dans un incendie sans penser aux conséquences ! Même si quelqu’un se trouve à l’intérieur et qu’on le désire le sauver il vaut mieux prendre quelques secondes pour se calmer et réfléchir. Parfois cela permet non seulement de sauver notre peau, mais également celles des autres y compris celle de la victime. Certes je conviens qu’il y a parfois des urgences, mais sacrifier sa vie n’est franchement pas intelligent de mon avis.
Enfin je ne laisserais quand même pas quelqu’un mourir simplement parce que je dois réfléchir avant. Je sais m’adapter. Mais savoir analyser les choses est quand même très utile la majorité du temps croyez-moi. Je parle de drame, mais mon sang-froid m’aide dans la vie de tous les jours également. Croyez-moi pour supporter une certaine manager il en faut un paquet... Euh tu étais là ? Pardon ce n’est pas ce que tu crois... Aïe bon je suppose que je l’ai mérité. Reprenons.
Je suis quelqu’un de plutôt sociable malgré les apparences. Certes j’aime parfois rester à l’écart et je le fais volontiers, surtout quand l’ambiance est bruyante préférant le silence au bruit, mais je ne rejette pas pour autant les personnes qui viennent me parler. Et je reste quand même relativement souvent avec d’autres élèves qu’ils soient de ma classe, de mon club ou d’ailleurs. Les seuls que j’évite tout particulièrement, à l’exception de la manager rose bonbon, ce sont les membres du club de basket. Je n’ai rien contre eux personnellement, mais s’ils sont dans le club alors on ne peut pas être amis. A une exception près bien entendu...
Enfin tout cela pour dire que je suis relativement sociable en général. J’apprécie la compagnie de mes amis même si je ne le montre pas forcément. Je ne suis pas forcément très bavard, mais je parle quand il le faut et en général cela ne dérange personne. Je suis même plutôt populaire auprès de mes camarades. Qu’ils me connaissent bien ou non. Je surprends parfois les filles à me regarder en coin ou à rougir sur mon passage, je reçois parfois même des déclarations et les garçons ne sont pas en reste.
Ah ils ne se déclarent pas ne vous inquiétez pas, mais cela ne les empêche pas de me coller pour je ne sais quelle raison. Ils semblent m’apprécier et ma foi ce n’est pas pour me déplaire même si je n’hésite pas à le dire quand je préfère être seul. Je suppose que je suis un minimum charismatique pour avoir autant de monde autour de moi, mais contrairement à ce qu’on pourrait croire je ne suis pas suffisamment arrogant pour l’affirmer à cent pour cent. A vous de juger je suppose.
Je dirais que je suis gentil ou tout du moins que je ne suis pas méchant. Je n’ai peut-être pas l’air amical au premier abord, mais je ne suis pas non plus un monstre. J’intimide peut-être, mais ce n’est pas volontaire. A vrai dire je suis assez différent suivant les personnes que je fréquente. Mes amis très proches me verront beaucoup plus ouvert que les personnes que je connais peu ou pas du tout. Et encore même avec mes amis très proches ce n’est pas fameux. Je n’aime pas montrer mes sentiments alors je parais souvent froid ou tout du moins indifférent.
Ce qui est loin d’être le cas je dissimule juste ce que je pense ou ressens. Il est alors difficile de me déchiffrer. Et cela peut énerver j’en suis parfaitement conscient. Néanmoins la plupart du temps ce n’est pas le but recherché. Et pour moi c’est plus pratique qu’autre chose. Je ne suis pas méchant pour autant comme je l’ai dit. J’ai des sentiments comme tout le monde. Je peux être serviable, amical, être triste, amoureux ou que sais-je d’autre. Simplement vous ne le verrez pas souvent. Les sentiments négatifs tel que la colère et l’agacement sont ceux qui s’expriment le plus facilement. Agréable n’est-ce pas ?
Je suis du genre serviable et poli en particulier avec les filles. Du moins celles que je trouve agréables et intéressantes ou tout du moins pas superficielles et nunuches. Je suis même parfois gentleman avec celles que je préfère. Je tiens les portes, je porte les sacs, j’empêche les harceleurs de les approcher. Je ne cherche aucune reconnaissance en le faisant, mais la plupart du temps je reçois des chocolats voir même des lettres d’amour... Je ne fais pas ça par intérêt, mais plus parce que j’ai été bien éduqué. Inutile de dire que celle qui reçoit le plus ce genre d’attention est ma chère Satsuki. Enlevez votre main tout de suite ou vous allez en prendre une ! Pardon. J’ai tendance à m’emballer quand il s’agit de ma meilleure amie vous comprenez. Et gare à celui qui fera une allusion sur mes éventuels sentiments pour elle.
En tout cas je ne suis pas du genre impoli même avec les garçons il faut vraiment me chercher pour que je le devienne. Au pire je deviens froid, distant voir méprisant avec les personnes que j’aime moins. Mais après tout on ne peut pas aimer tout le monde et il serait hypocrite de ma part que de sourire à quelqu’un qui me tape sur les nerfs n’est-ce pas ? Non je ne citerais personne. Secret défense. En tout cas pour dire que je suis un garçon bien élevé. Hein ? De l’ironie ? C’est votre imagination voyons.
En tout cas je suis digne de confiance. Quand on me confie quelque chose à faire je le fais jusqu’au bout et je le fais bien. Que ce soit un devoir, le rangement de la classe, une tâche donnée par un professeur, un service rendu à ma mère et je ne sais quoi d’autre. Si on me confie un secret je le garderais pour moi. Et oui je vous jure il ne faut pas toujours se fier aux apparences vous savez. Je suis également une personne sincère qui n’aime pas mentir. Bon j’avoue que parfois je suis un peu trop franc. Mais je sais aussi faire preuve de tact et mesurer mes paroles quand il le faut. Je suis également diplomate et je sais plutôt bien marchander quand il le faut. Encore une fois je m’adapte très bien suivant les différentes situations.
Intègre je ne suis pas facilement manipulable. Vous pouvez essayer, mais vous verrez que je ne suis pas assez naïf pour me laisser faire. Je me fais confiance et je compte plus sur moi-même que sur les autres. Je suis du genre à me méfier des gens que je ne connais pas très bien, mais je sais également faire confiance aux autres quand il le faut et même travailler en équipe. J’ai confiance en ma force quelle qu’elle soit et je ne baisse pas facilement les bras.
Quand je jouais au basketball on m’appelait Black Wolf, mais l’animal qui me convient le mieux c’est le renard. Je suis rusé comme lui. Pour ne pas dire calculateur, mais ça c’est une autre histoire. Que ce soit sur le terrain à l’époque ou dans la vie de tous les jours aujourd’hui j’utilise ma ruse pour m’en sortir. Quand j’étais petit j’arrivais à voler du chocolat malgré l’interdiction de ma mère de grignoter entre les repas sans qu’elle s’en aperçoive. Bien sûr aujourd’hui je ne fais plus de choses interdites. Mais si je vous assure faut me croire. Cependant cette partie de ma personnalité est assez pratique je dois l’avouer.
Je suis du genre nonchalant la plupart du temps. Ah ne me traitez pas de paresseux comme l’autre qui roupille sur le toit tous les jours ! Ce n’est pas pareil. Je baille parfois, je marche lentement, j’ai souvent l’air de m’ennuyer ou le regard dans le vide, mais cela ne m’empêche pas de faire ce que je dois faire. Je ne rate jamais les activités de mon club et je ne rechigne jamais à faire mes devoirs, ranger ou je ne sais quoi d’autre. Alors ne me comparez surtout pas à l’autre sur son toit.
Parfois, enfin pardon, la plupart du temps, je suis assez taquin. Que ce soit avec l’ironie, les sarcasmes, l’hypocrisie ou la mesquinerie. Je ne suis jamais réellement méchant cependant. J’aime juste agacer les gens, les faire sortir de ses gonds, mais je ne blesse jamais gratuitement. Je ne m’attaque pas aux points faibles des autres. Et si par erreur je fais souffrir quelqu’un je finis toujours par m’excuser par la suite.
Même si je garde mon sang-froid et mon calme la plupart du temps il m’arrive d’être plutôt imprévisible. Par exemple j’ai parfois des sautes d’humeur qui peuvent être assez violentes et inattendues. Cela ne va pas bien sûr jusqu’à la folie rassurez-vous et d’ailleurs je garde toujours un minimum de self control. Mais quand on me cherche trop je finis toujours par exploser à un moment ou à un autre... Particulièrement quand on aborde le sujet du basketball en ma présence.
Pourquoi me direz-vous ? Et bien c’est un peu compliqué vous en saurez plus dans mon histoire, mais pour résumer je hais à présent le basketball de toute mon âme. Même plus je dirais que je ne supporte plus rien qui aurait un rapport de loin ou de près à ce sport. Je tolère la présence à mes côtés de la manager du club de basket de Toho car on se connaît depuis neuf ans, mais c’est à peu près tout. Je n’aime pas quand mon frère qui pratique toujours ce sport en parle, je n’aime pas quand Satsuki en parle et je n’aime pas quand on essaie de me reconvertir. Oh il m’arrive d’utiliser un ballon pendant un bref instant notamment pour jouer seul ou face à mon frère, mais cela ne dure jamais bien longtemps et la plupart du temps je finis par me sentir psychologiquement mal. Car à chaque fois que je pense à ce sport maudit c’est son visage qui vient me hanter. Hors je ne veux pas me souvenir du passé qui se trouve être si douloureux..
Voilà je crois que nous avons fait le tour. Il reste sans doute deux ou trois choses à aborder, mais il sera plus intéressant de le découvrir par vous-même vous ne croyez pas ? Et non je n’essaie pas du tout de clôturer au plus vite cette corvée je pense avant tout à vous. Franchement je ne suis pas si égoïste qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre... Cela aura été un plaisir de vous parler. Ah qui va gober ça de toute manière... J’espère que la prochaine fois qu’on se verra vous ne me forcerez pas à faire quelque chose d’aussi agaçant.
HISTOIRE Partie I
Je suis né dans un grand hôpital de Londres de parents tous deux issus de familles relativement aisées. Tous deux s’étaient rencontrés pendant leurs études pour devenir instituteurs il y a de cela maintenant pas mal d’années. Je n’étais pas leur premier enfant puisque ma mère avait donné naissance à un petit garçon du nom d’Allen trois ans auparavant. Mon grand-frère donc. Ma venue fut une grande joie pour Alison ma mère, Edward mon père et Allen ainsi que pour le reste de leurs familles respectives et leurs autres connaissances. Ils m’avaient attendu tous avec impatience après tout.
Mes premières années de vie ne furent pas extraordinaires. Simples, mais heureuses je pense. Je ne les regrette aucunement. Ma mère aimait beaucoup nous apprendre plein de choses différentes à moi et à mon frère. Malgré notre jeune âge nous comprenions facilement ce dont elle parlait. Etant professeur elle savait parfaitement comment s’y prendre pour se faire comprendre d’enfants et ce même si elle enseignait au lycée. Elle était très douée pour ça. L’instinct maternel et d’enseignante probablement.
Elle utilisait des livres d’images ou simplement les objets, les personnes ou les animaux de la vraie vie pour appuyer ses paroles. J’aimais beaucoup ces moments privilégiés avec elle et Allen. A vrai dire je préférais ces moments à ceux passés à l’école. Mes professeurs enseignaient toujours moins bien selon moi que ma mère.
Alison étant enseignante de langues et spécialisée dans celles d’Asie elle appréciait de nous faire découvrir les pays du bout du monde. Notamment le Japon qui la fascinait. Et très vite cela nous fascina également. Ce pays semblait si différent du nôtre, si fascinant.
Elle nous achetait dès qu’elle pouvait de la nourriture asiatique afin de nous faire découvrir de nouvelles saveurs, nous montrait les cerisiers en fleurs de notre quartier, nous montrait des dessins animés ou des films pour enfants d’origine japonaise. On fêtait même parfois certaines fêtes japonaises en plus des anglaises. Mais le principal fut qu’elle nous apprit le japonais.
Elle était persuadée que nous pouvions apprendre une autre langue en plus de l’anglais qui était notre langue maternelle. Et elle avait raison puisqu’on prit tous les deux beaucoup de plaisir à l’apprendre malgré notre jeune âge. Et ce n’était pas comme si elle voulait que nous l’apprenions parfaitement. Savoir les mots de base, quelques phrases de routine était suffisant. Malgré tout je ne négligeai pas mes autres études. Mes professeurs n’avaient rien à redire j’étais un élève sage, curieux et vif avec des notes plus qu’acceptables pour mon âge.
Bien sûr nous ne passions pas tout notre temps à étudier ou à apprendre des choses. Déjà parce que nos parents n’étaient pas de ces parents qui voulaient que leurs enfants soient parfaits. Ils souhaitaient juste faire de nous des enfants ouverts et cultivés. Ils ne nous forçaient jamais à apprendre quelque chose quand nous ne le voulions pas à part peut-être pour les devoirs obligatoires. Mais en général ils n’avaient pas à répéter l’ordre de le faire. En semaine étant professeurs ils n’étaient pas souvent là avec nous. Allen et moi étions gardés par une vielle dame très gentille. Nos parents faisaient cependant en sorte d’être là le plus souvent possible. Pour notre équilibre psychologique certainement.
Allen et moi étions des enfants parfaitement normaux. On jouait très souvent ensemble, entre frères, ou avec nos parents. J’aimais dessiner, lire ou prendre des photos avec un petit appareil jetable alors qu’Allen aimait plus se dépenser physiquement en faisant du sport. On jouait à divers jeux d’intérieur et d’extérieur. Malgré nos trois ans d’écart Allen et moi étions très complices et rarement séparés par choix. Ses amis m’acceptaient parfaitement me trouvant assez mature pour mon âge alors que les miens adoraient mon frère qu’ils trouvaient classe et cela ne dérangeait pas vraiment mon frère d’être avec nous.
Un jour on proposa à mon frère de commencer le basket dans le club de son école à cause de sa passion pour le sport. De mon côté je commençai le piano grâce à un cours organisé dans une école de musique près de chez nous. On se voyait un peu moins, mais nous étions toujours aussi heureux. Mon frère entra assez rapidement comme titulaire de son équipe pour remplacer un joueur blessé pour le reste de la saison. Allen était doué et prometteur d’après son coach. Je faisais quant à moi des efforts pour apprendre à jouer du piano car je ne voulais pas me laisser dépasser. Mais cela ne m’empêchait pas d’être très fier de mon grand-frère.
Un jour mes parents m’emmenèrent à un match d’Allen. J’étais curieux car même si j’avais déjà observé mon frère s’entraîner à la maison sur le terrain improvisé par notre père je ne l’avais jamais vu dans un vrai match. Souriant sur le terrain il nous adressa un grand signe de la main après nous avoir aperçu. Ce match allait changer ma vie... Pour le meilleur comme pour le pire.
Fasciné par les mouvements de mon frère, sa détermination à marquer ou à arrêter ses adversaires je m’imaginai à sa place à plusieurs reprises l’encourageant à plein poumons. Sans surprise son équipe gagna après un dernier tir marqué une fois encore par Allen. Dès que je le pus je me jetai dans ses bras le couvrant de félicitations joyeuses. Riant il s’amusa à se décoiffer et on se taquina ensuite gentiment sous le regard attendri de nos parents. Une fois à la maison je ne perdis pas de temps pour demander à notre père si je pouvais moi aussi jouer au basket. Me sachant peu sportif ma famille fut surprise, mais heureuse car j’avais besoin de me dépenser comme tout enfant de mon âge.
Ne souhaitant pas abandonner le piano vu que je commençais à bien en jouer mon père accepta avec l’aide de mon frère de m’apprendre les bases. Après tout contrairement à Allen qui prenait à présent le basket très au sérieux je ne me voyais pas devenir professionnel un jour. A mes yeux c’était surtout un loisir. Ce sport nous rendit encore plus complices si possible Allen et moi. Nous aimions notre vie à Londres et on ne se voyait pas en changer...
Allen et moi-même avions respectivement sept et dix ans à présent. Un jour alors qu’on rentrait tous les deux de l’école accompagnés par notre nounou notre mère lui donna son congé ce qui était inhabituel. D’habitude elle restait un moment à la maison pour nous aider avec nos devoirs pendant que notre mère finissait son travail de professeur en corrigeant des copies ou quelque chose de ce genre. Papa quant à lui rentrait bien plus tard.
Avec Allen on sut tout de suite que quelque chose se passait et on échangea un regard entendu nous demandant avec curiosité ce qui était en train de se dérouler. Et alors... On s’attendait à beaucoup de choses, mais certainement pas à ça ! Nos parents organisaient depuis plusieurs mois déjà un voyage d’une année au Japon afin de nous faire découvrir encore une fois de nouveaux horizons et pour permettre à notre mère d’améliorer encore plus son japonais pour ses cours. Tout était enfin réglé.
Ils n’avaient pas voulu nous en parler avant de peur de nous décevoir en annulant pour un problème de première minute. Cependant ils nous laissaient quelques semaines pour nous préparer psychologiquement au changement. Ce n’est pas tous les jours qu’on se rend à l’autre bout du monde pour une durée d’une année après tout.
Nous étions tous les deux à la fois impatients et un peu inquiets je suppose. Mais au final l’impatience prit le dessus. Nous allions pouvoir découvrir le pays qui nous avait tant fait rêver. Nous faire de nouveaux amis, découvrir tant de nouvelles choses. Et nous reviendrions après tout à Londres dans une année...
Partie II
Notre arrivée au Japon arriva quelques semaines plus tard. J’étais franchement surpris par tous les changements par rapport à mon pays d’origine. Tout comme Allen. Nos parents s’amusaient de notre étonnement. Alors que je ne pouvais m’empêcher d’écarquiller les yeux Allen tentait de prendre un air blasé ne voulant pas qu’on le prenne pour un gamin même s’il reste encore très jeune à dix ans. Tokyo était une ville très surprenante pour deux garçons anglais comme nous. Pourtant personnellement je me sentis tout de suite chez moi dans la capitale nippone. Nos parents avaient acheté une maison traditionnelle de taille raisonnable, mais confortable et on s’adapta petit à petit à la vie japonaise pourtant si différente de la vie anglaise.
Nos parents avaient tous les deux pris un poste de professeur, d’anglais et de mathématiques, dans un lycée qui se nommait Toho et travaillaient durs. Pendant leurs absences Allen et moi découvrîmes la capitale grâce à la baby-sitter qui nous gardait, une japonaise qui parlait très bien anglais et qui prit plaisir à nous faire découvrir sa ville et même son pays en nous en parlant ou en nous emmenant visiter certains lieux. Bien sûr elle n’oubliait pas de nous faire faire nos devoirs et de jouer avec nous. De toute façon on allait à l’école comme tout les enfants japonais et nous n’étions donc pas libres tout le temps. Nos parents prenaient le relais dès qu’ils rentraient en fin d’après-midi et on reprit ainsi vite nos habitudes malgré les différences notables dues au changement d’environnement.
En plus de tout cela nos parents étaient souvent invités lors de soirées organisées par un couple d’amis d’enfance anglais partis à Tokyo quelques années avant nous. Malgré notre jeune âge notre père nous autorisa à les accompagner une ou deux fois n’ayant pas l’intention de rentrer tard à chaque fois. Bien sûr c’était uniquement les week-ends où on n’avait pas cours le lendemain. Habillé de mon costume noir je n’étais pas très à l’aise alors que Allen semblait parfaitement à son aise.
Bien que des enfants soient également présents ils ne me donnaient pas envie de les rejoindre avec leur caractère d’enfant de riche. Gros cliché peut-être, mais franchement les entendre se moquer des invités ou jouer à qui possédait les parents les plus fortunés ne me donnait pas très envie de me joindre à eux. Je n’étais pas vraiment timide, mais je n’appréciais pas les préjugés, les moqueries et l’arrogance. Surtout qu’ils me regardaient d’un air supérieur et moqueur qui me faisait frémir. A cet âge je vous assure qu’on peut comprendre beaucoup de choses contrairement à ce qu’on pourrait croire... Allen non plus ne voulait pas aller jouer avec eux et se contentait de les regarder avec un certain mépris préférant rester avec les adultes.
Un soir je me trouvais collé aux jambes de ma mère qui discutait joyeusement avec des amies. Elle m’avait incité à plusieurs reprises d’aller voir les autres enfants, plus pour mon bien-être que pour être tranquille, mais avait renoncé en me voyant m’entêter. J’étais plutôt indépendant, mais j’aimais être avec mes parents comme tous les enfants de cet âge surtout quand les autres enfants étaient aussi insupportables. Allen quant à lui s’était décidé à parler avec un groupe d’enfants et je ne pouvais qu’admirer son assurance. En digne grand-frère il avait tenté de m’emmener, mais n’avait pas insisté en comprenant que je souhaitais rester avec notre maman. Cependant j’avais remarqué qu’il ne cessait de jeter des regards dans ma direction, protecteur comme à son habitude.
Pourtant depuis un moment je fixais une fillette japonaise qui était elle aussi dans les jupes de sa mère. Nos regards se croisèrent et elle m’adressa un sourire éblouissant. Elle semblait avoir mon âge ou elle était peut-être un peu plus jeune. Le plus surprenant était ses cheveux d’un rose vif. En tout cas elle me sembla très gentille et je me surpris à répondre à son sourire timidement. J’avais peut-être même le rouge aux joues. Croisant le regard de mon frère je le vis m’encourager d’un discret signe de tête un sourire légèrement railleur aux lèvres ayant sans doute remarqué ma gêne.
Prenant mon courage à deux mains je lâchais enfin ma mère et m’approchai lentement. Elle m’adressa la parole dans sa langue maternelle en parlant tellement vite qu’elle me prit au dépourvu. Je fis de mon mieux pour comprendre et répondis dans mon japonais légèrement approximatif. Elle m’adressa un grand sourire et me prit la main m’entraînant avec elle plus loin. Nous passâmes le reste de la soirée à discuter gaiement et à nous amuser comme n’importe quels enfants de notre âge. Allen suite au départ de ses « amis » nous rejoignit bientôt et je le présentai à ma nouvelle amie. Heureusement mon frère et notre désormais amie commune s’entendirent bien également. Nos parents respectifs qui s’étaient aperçus de notre entente échangèrent quelques mots et suite à notre insistance se promirent de faire en sorte qu’on puisse se revoir. En une seule soirée Satsuki et moi étions devenus incroyablement complices. Allen et elle s’entendaient bien aussi, mais visiblement ce n’était pas pareil.
Comme promis nous nous revîmes à de nombreuses reprises au cours de cette année. Parfois chez l’une, parfois chez l’autre, parfois dehors, parfois ailleurs, parfois avec mon frère et parfois seuls. Je découvris avec plaisir et étonnement qu’elle en savait un peu sur le basket. Elle m’apprit que c’était grâce à son ami d’enfance qui adorait ce sport, mais je ne le rencontrai pas moi-même malgré toutes les fois où on en parla. Ce n’était pas plus mal après tout je gardai Satsuki pour moi tout seul comme ça... Enfin oubliez ce que je viens de dire je vous prie. Ce n’était qu’une pensée du gamin immature que j’étais à cette époque. Et enlève ce sourire moqueur de ton visage Allen !
En tout cas elle semblait adorer me regarder jouer et refusai le plus souvent de participer se contentant de m’observer en dehors du terrain. Parfois Allen nous rejoignait et elle observait alors nos un contre un m’encourageant malgré mon infériorité parfaitement visible. On faisait tout ensemble. A deux ou à trois suivant l’humeur d’Allen. On riait, on s’amusait, on plaisantait, on mangeait et on dormait parfois même chez l’autre. Franchement j’avais beau parfois penser à Londres et au passé je ne m’ennuyais pas du tout. Entre l’école, les devoirs, pour lesquels Satsuki était d’une grande aide d’ailleurs, les moments avec ma nouvelle amie, mes parents, mon frère et mes autres amis je n’avais franchement pas le temps de regretter mon ancienne vie.
Mais hélas cela ne devait pas durer éternellement. Une année peut passer incroyablement vite quand on s’amuse et qu’on est trop occupés pour voir le temps passer. Je m’étais habitué à Tokyo, au japonais, aux sushis, aux karaokés, aux cerisiers et à toutes ces choses qui se différenciaient tant de mon pays natal. C’était devenu ma vie et je n’avais pas envie de rentrer à Londres. Pas du tout même. Quitter tout ce qui m’était devenu cher pendant ces douze mois serait insupportable. Aussi bien les villes que les choses et surtout les gens. Mais hélas... Mes parents nous annoncèrent à Allen et moi, la veille de mon anniversaire des huit ans, qu’on retournerait en Angleterre dans trois jours. Le temps de fêter mon anniversaire au Japon pour faire nos adieux et de finir de préparer le voyage.
Sous le choc je ne répondis pas. La bouche ouverte, mais aucun son n’en sortant. Ce n’était pas possible... Comment j’allais pouvoir lui dire que je devais partir ?! Je ne voulais pas lui briser le cœur ! J’aurais dû remarquer les changements dans le comportement de mes parents. Le stress qui avait envahi la maison. Les affaires que ma mère triaient ou rangeaient. Les coups de téléphones, les absences plus régulières. Et pourtant... Je n’avais rien vu venir. Trop occupé à m’amuser et à vivre joyeusement. Allen avait sans doute remarqué les changements. Il était bien plus attentif et sérieux que moi après tout. D’ailleurs il me regarda avec tristesse n’appréciant pas de me voir aussi chagriné.
Je n’eus pas le cœur de prévenir Satsuki tout de suite. Je ne voulais pas gâcher sa joie de fêter mon anniversaire tous les deux. C’était lâche, mais je ne voulais pas qu’elle se fâche contre moi. Je ne voulais pas la décevoir. Je voulais retarder le plus possible l’échéance... Mais il me fallut bien à un moment lui révéler mon secret. J’attendis le lendemain de mes huit ans. La veille de mon départ. Comme prévu elle s’effondra dans mes bras. J’étais en colère contre mes parents. Je les détestais. Comment pouvaient-ils nous faire ça ?! Certes je savais depuis notre départ d’Angleterre qu’on ne partait que pour une année, mais la douleur me faisait penser des choses terribles. Je ne pus rien faire d’autre que de la serrer contre moi en retenant mes larmes vu qu’elle pleurait déjà pour deux et d’essayer de la consoler. Mais c’était peine perdue. Je souffrais tout autant qu’elle. Allen qui m’avait suivi discrètement se doutant que j’aurais besoin de lui, l’instinct du grand-frère je suppose, nous prit tous les deux dans ses bras nous rassurant, nous consolant et nous assurant qu’on se reverrait un jour. Pourtant les larmes ne voulurent pas cesser de couler...
Du hublot de l’avion je fixais l’aéroport d’un air bien trop inexpressif pour mon âge. A mes côtés mon frère me regarda avec tristesse et passa un bras autour de mes épaules avant de tenter de me changer les idées. Je détournai mon attention avec amertume et essayai de l’écouter. Je ne voulais plus penser à ma souffrance. Notre mère nous rejoignis bientôt et tenta elle aussi de nous distraire. Car malgré les apparences Allen souffrait presque autant que moi. Il s’efforçait juste de ne pas le montrer ce qui était impossible pour moi. Ce serait tellement dur de revenir à notre vie d’avant... Pourtant il le faudrait bien... Je ne pouvais rester concentré sur son visage en pleurs éternellement après tout. Il fallait que je continue d’avancer. Un pas après l’autre en direction du futur sans me retourner vers le passé. Alors... Au revoir Japon et... au revoir Satsuki.
UC
TEST RP
Cela faisait quelques jours que j’avais intégré le lycée Toho. Mon arrivée ou plutôt mon retour au Japon s’était bien passé. Cela avait été un plaisir de retrouver la maison que mes parents, mon frère et moi avions laissé derrière nous il y a de cela neuf ans alors que nous étions repartis en Angleterre. Je n’avais jamais oublié cette seule année de ma vie. Un nouveau pays, un nouvel univers, tant de choses à découvrir....
C’était aussi pendant ce séjour d’une année à Tokyo que j’avais rencontré cette petite fille aux cheveux d’une couleur inoubliable. Je n’avais jamais oublié Satsuki. C’était impossible. Nous avions partagé trop de choses, nous nous étions bien trop amusés pour pouvoir nous oublier. Du moins de mon côté sa joie de vivre et son sourire étaient ancrés à vie dans mon esprit.
Et c’était sans doute ce qui m’avait permis de tenir pendant tout ce temps... Son souvenir et celui de l’homme que j’avais aimé. C’était ce qui m’avait empêché de mourir ou de devenir fou. Comme si je les avais entendu me dire de ne pas abandonner, de ne pas renoncer à ma vie. Que l’espoir existait toujours envers et contre tout. Et encore aujourd’hui c’était leurs sourires qui me donnaient de la force. Celui de Satsuki et celui de Elliot. Dire que je ne me pensais pas aussi romantique... On ne se connaît jamais réellement finalement.
Assis à mon bureau je regardais par la fenêtre d’un air pensif. Je me demandais ce qu’elle était devenue. Vu notre différence d’âge d’une année elle devait avoir seize ans aujourd’hui. Elle était donc en première année de lycée alors que je me trouvais en deuxième année. Je me demandai bien dans quel lycée elle se trouvait... Vivait-elle toujours à Tokyo ? Ou même au Japon ? Je n’en savais rien. J’espérais juste la revoir un jour ou l’autre. Même si je n’étais plus le même elle restait toujours une amie chère. Et je savais qu’elle m’accepterait même si j’avais changé.
Etant donné que la pause de midi n’était pas encore finie je décidai de faire un tour. Je me levai donc et refusai poliment, mais sèchement l’aide de la déléguée de classe qui me dévorait du regard. Elle comprendrait bientôt que je n’étais pas le genre de garçon à sortir avec la première venue. J’acceptais tant bien que mal ma popularité, en Angleterre comme ici, mais je n’en étais pas fan pour autant. Bien loin de là. Disons juste que je ne voulais pas perdre mon temps à essayer de changer les gens.
Les mains dans les poches je sortis enfin dans la cour et m’arrêtai en plein milieu. Mon regard balaya l’horizon se familiarisant avec mon nouvel univers écolier. Je n’avais pas encore pu tout découvrir. Le lycée était trop grand pour le faire en si peu de temps. Mes yeux s’arrêtèrent malgré moi sur un bâtiment à l’apparence malheureusement familière. Le gymnase.
Ce genre de bâtiment était très facilement reconnaissable car malgré les différences qu’il pouvait y avoir d’un lycée à l’autre ils étaient relativement similaires. Et celui de Toho ne faisait pas exception à la règle. D’ailleurs d’après mon frère, qui n’avait pas pu s’empêcher de me le dire, mon nouveau lycée possédait une équipe de basket des plus puissantes.
En effet le club s’était hissé à la deuxième place de l’inter-High un exploit très impressionnant qui attirait beaucoup de volontaires du lycée et même d’ailleurs. Qu’ils connaissent tout du basket ou non. Pourtant avec un niveau aussi élevé se faire accepter comme membre devait être très dur. Sans parler de devenir titulaire. Les imbéciles naïfs.
En tout cas n’était pas pour moi. Ou plutôt ce n’était plus pour moi. Intégrer une équipe aussi sérieuse concernant la compétition était hors de question. Je ne pouvais pas. Je ne voulais pas. Des sueurs froides traversèrent mon échine me transperçant tout entier. Mes mains dans mes poches se contractèrent douloureusement. Je n’étais pas prêt. Vraiment pas prêt. Mon esprit n’avait pas encore cicatrisé. Mon cœur encore moins. Je revoyais son visage, son sourire... La compétition l’avait tué je ne ferais pas la même erreur. Je savais qu’il n’approuverait pas ce choix s’il était là, mais je m’en fichais. Je ne pouvais pas... Tout simplement. Et ce malgré ce que prétendaient mes parents et mon frère.
Pourtant malgré tous mes efforts je n’arrivais pas à détester le basketball. C’était impossible. Ce sport était ancré en moi, faisait parti de moi. Il était mon oxygène et au fond de moi il était impossible que je le haïsse même si j’essayais parfois de toute mon âme. Après tout ce sport m’avait pris ce que j’avais de plus cher. Mais je ne pouvais pas détester ce sport qu’il avait tant aimé. Et que mon frère continuait à adorer malgré la perte qu’il avait subi tout aussi horrible que la mienne. J’aimais le basket autant qu’eux et je ne le supportais pas.
Prenant une profonde inspiration, maudissant ma curiosité maladive et mon corps qui se souvenait, je me dirigeais cependant vers le gymnase. La main posée sur le cadre de la porte, ou plutôt serrée à m’en faire blanchir les phalanges, j’observai les joueurs qui s’entraînaient durs. Je ne resterais pas bien longtemps, mais malgré moi, contre le rationnel, j’avais besoin de voir cette scène.
Celui qui semblait être le capitaine donnait des ordres avec un fin sourire aux lèvres et un regard calculateur à moitié dissimulé. Un grand blond dunka avec force dans un panier en beuglant me faisant grimacer. Un grand brun tentait de rassurer un plus petit qui n’arrêtait pas de s’excuser. Les autres joueurs s’entraînaient durs, avec sérieux.
Un frisson me traversa tout entier. Mais cette fois je ne voulais pas admettre qu’il s’agissait d’excitation. Quelque chose semblait se réveiller en moi à cette simple vue. Mais je ne savais pas encore quoi. Mon corps semblait se souvenir de cette ambiance, de cette sensation que procurait l’adrénaline, la confiance en soi et la détermination à aller toujours plus haut. A gagner. Et quelque chose, mon instinct ou ce que vous voulez, me disait que ce club voulait justement aller au sommet du monde. Ambitieux et sûr de sa force il l’était forcément.
Mais je balayais ces constatations de mon esprit. C’était ridicule. Cela faisait quoi cinq minutes que je les observais ? Je ne pouvais pas deviner tout ça en un délai aussi court. Le fait qu’ils soient arrivés deuxièmes à l’Inter-High ne voulait rien dire. Je ne pouvais pas juger de leur niveau aussi facilement. C’était absolument ridicule. Je n’avais rien à faire ici.
Alors que je me détournai voulant enfin m’éloigner de cet univers qui n’était plus le mien je m’arrêtai net. Une jeune fille aux cheveux d’un rose vif me regardait avec curiosité serrant contre elle un grand cahier. Un doux sourire aux lèvres elle me fixait gentiment, mais avec insistance comme si elle se demandait ce que je faisais ici.
Après tout je ne faisais pas parti du club c’était donc compréhensif. Je ne voulais pas qu’elle croit que je voulais le rejoindre aussi je me contentai d’un simple signe de tête avant de faire quelques pas en avant. Histoire de disparaître une bonne fois pour toute de cet endroit. Mais une voix m’arrêta net. Je la reconnus aussitôt malgré les années. C’était sa voix.
- Excuse-moi, mais si tu veux rejoindre le club de basket je peux t’aider. J’en suis la manager. Je ne t’ai jamais vu au lycée tu es nouveau ? Ah pardon si je suis indiscrète je suis un peu trop curieuse parfois. Je m’appelle Momoi Satsuki enchantée.
Encore sous le choc je la fixai sans pouvoir répondre au point où elle cligna bientôt des yeux me regardant avec curiosité et prenant la parole d’une voix douce.
- Est-ce que ça va ?
Bien sûr. Elle ne me reconnaissait pas. Normal j’avais beaucoup changé. Le petit garçon toujours souriant et plein d’énergie avait laissé sa place à un jeune homme brisé à l’intérieur, au sang-froid et au calme inexpressifs à l’extérieur. Je me repris cependant et articulai tant bien que mal.
- Je vais bien. Je ne sais pas si tu te souviens de moi Satsuki, mais...
Elle me regarda avec étonnement avant de plisser légèrement les yeux comme pour mieux me reconnaître, puis elle recula et posa une main sur sa bouche en état de choc visiblement.
- Noa-kun ? C’est toi ?!
Soupirant je passai une main dans mes cheveux en détournant la tête. Je n’étais pas très à l’aise avec ce genre de situations. Surtout que je sentais venir les paroles sur mon intégration dans le club de basket... Vu que s’il ne s’était rien passé depuis notre séparation cela aurait été une évidence. Et Satsuki n’était bien sûr pas au courant de tout ce qui m’était arrivé. C’était d’ailleurs une très bonne chose... Je ne voulais pas qu’elle sache. Qu’elle connaisse cette part de moi. Elle était trop gentille pour que je la salisse avec mes malheurs. Je plongeai pourtant mon regard dans le sien et après ce qui sembla être une éternité je soufflai.
- Oui c’est moi. Content de te revoir Satsuki.
Le Destin est une bien curieuse chose. Jamais je n’aurais imaginé me retrouver dans le même lycée qu’elle. Mais je n’en étais pas malheureux. Au contraire. Une petite flamme qui s’était éteinte depuis bien longtemps se ralluma brièvement en moi... Peut-être que l’espoir n’avait pas complètement disparu. Ou peut-être que je me berçais d’illusions.
Je m’approchai d’elle et posai une main sur sa tête tout en baissant mon regard couleur encre sur celle qui était ma meilleure amie. Nous avions tant de choses à nous dire, tant de choses à se révéler, mais aussi à cacher. Une nouvelle page se tournait pour moi. Et peut-être aussi pour elle. Qui sait ?
- Cela fait neuf ans.... Je ne pensais pas te retrouver aussi facilement. Et encore moins te voir en tant que manager du club de basket... On a beaucoup de choses à se dire... Je suppose.
Je lui assénai une pichenette sur le front tout en esquissant un sourire légèrement railleur et de tourner les talons la laissant me rattraper en protestant. Je ne voulais pas qu’elle m’entraîne à l’intérieur de son univers qui n’était plus le mien. Je ne voulais pas qu’elle comprenne ma souffrance. Alors je faisais semblant. Comme bien souvent. Elle allait vite se rendre compte à quel point les choses avaient changé. Ce monde avait-il encore seulement un sens ? Quelqu’un allait-il arriver à en donner un à ma vie ?
CAPACITE DU JOUEUR
Je ne vois pas vraiment à quoi vous serviront ces informations. Après tout je n’ai pas l’intention de remettre un pied sur un véritable terrain de basket un jour, mais soit parlons de mes capacités puisque vous insistez. Je joue au poste d’arrière pour commencer. Comme vous le savez probablement je suis principalement censé une fois sur le terrain marquer des tirs depuis l’extérieur, les fameux trois points. Nous allons donc commencer par les tirs cela me semble logique.
Hum j’ai l’impression que j’ai perdu votre intérêt depuis que j’ai indiqué à quel poste je jouais. Vous êtes donc de ceux qui pensent que les arrières sont moins importants ou intéressants que les meneurs ou les ailiers forts voir même que les pivots ? Pathétique.
Les noms de Midorima Shintarou, Mibuchi Reo, Hyuga Junpei et Himuro Tatsuya ne vous disent vraiment rien ? Et bien vous voyez quand vous voulez vous pouvez reconnaître notre valeur. Franchement ne me faites pas perdre mon temps pour des âneries pareilles. Je vous conseille vivement d’attendre la suite avant de me juger. Vous pourrez décider à la fin de cette lecture si je suis digne de jouer au basket ou non, pas avant.
Je suis donc capable de faire des tirs aussi bien intérieurs qu’extérieurs. Ma précision est assez bonne sans être extraordinaire. Disons juste qu’elle se situe un peu au dessus de la moyenne, mais sans atteindre celle des shooting guards cités plus haut. J’ai une distance limite et si je franchis cette dernière je ne marquerai aucun panier. Je dois donc sans cesse veiller à être au bon endroit pour mes tirs si je ne veux pas que ma précision chute drastiquement jusqu’à atteindre le raté total. En fait plus je m’éloigne de la ligne des trois points pour me rapprocher de cette ligne invisible plus ma précision chutera. Malgré tous mes efforts je ne crois pas que j’arriverais à l’éloigner un jour ou l’autre. Après tout comme je l’ai dit je ne suis pas Midorima Shintarou...
En dehors des tirs je suis aussi capable de dunker. Surprenant pour un arrière ? Probablement... Mais cela n’a pas beaucoup d’importance car je le fais très rarement. La force brute pendant les matchs ce n’est pas pour moi. Je le fais uniquement quand c’est nécessaire, quand je ne peux pas tirer, mais que j’ai quand même une occasion de marquer et que je ne veux pas la rater par exemple.
Je n’aime pas ça, mais je ne ferai pas perdre mon équipe juste pour une raison aussi futile On raconte que mes dunks ne sont pas particulièrement très puissants, mais d’une grande élégance pour ce genre de panier. Quant aux dribbles ma foi je ne me débrouille pas trop mal. Je suis assez bon pour passer et feinter mes adversaires probablement grâce à mon agilité et à mon côté un peu rusé.
J’ai également un très bon sens de l’observation depuis mon enfance grâce notamment à ma passion de la photographie. Je l’utilise beaucoup en match afin d’analyser la situation et pouvoir prendre des initiatives. Cela m’a évité plus d’une fois de perdre le ballon et permis de marquer plus d’un panier.
Ma principale faiblesse réside dans le fait que je supporte mal la pression. Plus un match avance et moins je deviens efficace car c’est bien connu la détermination augmente avec le temps. Plus mon adversaire devient déterminé à m’arrêter, à me barrer la route ou à me prendre la balle et plus je perdrais mes moyens. J’ai des petits trucs pour tenter de garder mon sang-froid et pour ne pas commettre des erreurs stupides, mais ils ne sont pas infaillibles. Par exemple je fais en sorte de me concentrer sur ma respiration ou sur le ballon pour oublier l’adversaire et son aura menaçante. Mais suivant l’adversaire c’est plus ou moins efficace. Si j’affrontais la Génération des Miracles nul doute que je paniquerais complètement...
Je ne suis pas trouillard pourtant et je n’avais pas ce problème par le passé. C’est sans doute psychologique et lié à mon passé... Peut-être qu’il disparaîtra un jour ça m’arrangerait bien car cela m’handicape vraiment pendant les matchs. Une autre manière de le décrire serait probablement de comparer ce problème à une crise de panique. Mais heureusement c’est quelque chose qu’on peut apprendre à contrôler je pense. Et comme je vous l’ai dit cela ne se déclenche pas en début de match ni contre n’importe quel adversaire. Mais hélas de nos jours les n’importe quels adversaires entre guillemets se font rares...
Je ne suis pas très bon en défense à cause de cette incapacité à gérer la pression, mais je peux néanmoins bloquer mes adversaires en début de match ou quand ils ont un niveau moyen. Néanmoins c’est loin d’être ma spécialité. Même chose pour les passes je n’ai pas la précision nécessaire pour en effectuer de parfaites, mais il m’arrive d’en faire de temps en temps quand même si je suis bien coordonné avec mes coéquipiers. J’ai tendance à rater dans l’urgence par contre. Encore et toujours une question de pression...
Par contre mes adversaires remarquent rarement que je perds mon sang-froid. Ou du moins ça ne se lit pas sur mon visage ce qui me permet parfois de rattraper mes erreurs. Savoir gérer ses émotions est vraiment pratique dans toutes situations. Une chose positive au moins que m’aura apporté mes souffrances passées.
Le travail d’équipe est quelque chose de très important pour moi, mais je suis aussi très fier donc cela ne me dérange pas de me débrouiller tout seul. Après tout le plus important est de gagner bien que je ne pourrais pas jouer exclusivement solo. Disons qu’un compromis entre les deux me convient parfaitement.
Pour finir en dehors du terrain je suis doué en photographie et pour jouer du piano car je les pratique tous les deux depuis plus mon jeune âge. Je suis aussi plutôt bon cuisinier même si je ne cuisine pas souvent. Cela changera peut-être après avoir rejoint un certain club qui sait... Je sais également plutôt bien me renseigner sur ce que je veux notamment grâce à la toile et mon sens de l’observation peut servir dans beaucoup de situations. J’aime également prendre des initiatives. A vous de voir si ces dernières informations peuvent vous être utiles ou pas... (c) codée par Tsu-chan
Dernière édition par Walker Noa le 06.05.15 17:21, édité 4 fois |
|