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| La violence n'apportera jamais rien de bon (PV Azami) | |
| Auteur | Message |
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Laine O. Haruka
InformationsMessages : 23 Date d'inscription : 26/02/2016 Localisation : A Seirin !
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| Sujet: La violence n'apportera jamais rien de bon (PV Azami) 01.03.16 15:34 | |
| ⎡La violence n'apportera jamais rien de bon⎦ avec Sato Azami La sonnerie de midi venait de sonner il y avait quelques minutes, mais Haruka n’avait pas perdu de temps pour manger son bento fait maison. Il avait autre chose à faire et il n’avait pas beaucoup de temps pour le faire, alors autant être efficace. Cela ne l’avait cependant pas empêché de savourer la cuisine de sa maman qui maîtrisait parfaitement la cuisine japonaise maintenant. Même si elle ne pouvait s’empêcher de glisser de la cuisine finlandaise par ci, par là, ce qui faisait de ses bentos des repas uniques dans leur genre. En temps normal, c’était Haruka qui préparait son bento ainsi que ceux de ses petits frères. Sa mère était bien assez occupée avec sa petite sœur, son propre repas et celui de son mari qui travaillait énormément. Quant à sa soeur aînée, elle n’habitait plus à la maison, mais dans un studio près de son université. Quand on habite dans une famille nombreuse, il faut savoir faire des sacrifices. D’ailleurs, Haruka n’était pas dérangé de devoir aider, il avait l’habitude, était serviable et adorait les jumeaux, donc ce n’était vraiment pas un problème. Ses petits frères essayaient parfois de l’aider, mais le grand-frère finissait toujours par les virer gentiment de la cuisine, tant ils ne tenaient pas en place et faisaient des dégâts avec la nourriture et le matériel. Plus chahuteurs que Liro et Mika, cela n’existait probablement pas. Heureusement que les deux petits monstres se rattrapaient toujours d’une manière ou d’une autre.
Bref, tout ça pour dire que le fait que Leena ait préparé pour une fois les bentos de ses enfants était rare et donc précieux. Surtout que même si Haruka se débrouillait en cuisine, il n’égalait pas sa mère et les jumeaux ne manquaient jamais de le faire remarquer. Ils avaient beau adorer leur grand-frère, le taquiner était tellement plus amusant... Souriant en pensant à ces derniers, le troisième année rangea son bento soigneusement avant de se lever. Il avait encore le temps de faire ce qu’il voulait avant de retourner en cours. Il sortit donc de sa classe, se contentant d’un signe de la main et d’un sourire comme seule réponse à la demande de jeu de trois de ses camarades, il n’avait pas le temps cette fois. Descendant rapidement les escaliers jusqu’à se rendre à l’étage des premières années, il héla une fille qui passait par là et qui rougit instantanément en le voyant. C’était que, malgré lui, il était plutôt populaire dans le lycée, sa gentillesse faisant beaucoup. Souriant gentiment à sa cadette, il lui demanda la classe de Sato Azami. L’autre grimaça un instant et pointa du doigt une classe non loin de là en lui disant qu’il ferait mieux de l’éviter. Elle partit ensuite et il la suivit du regard avec un certain amusement. Allons, elle n’était pas aussi terrible que ça quand on la connaissait. Haruka se rendit alors dans la classe sous le regard étonné des quelques élèves encore présents dedans, la plupart étant à la cafétéria ou dehors. Le finlandais-japonais s’excusa d’un sourire contrit pour l’intrusion, même si en soi ce n’était pas interdit, et chercha de ses yeux rouges celle qui l’intéressait dans le cas présent. Il finit par la repérer tout au fond de la classe, près de la fenêtre. Souriant doucement, il s’approcha alors sous le regard effaré des autres élèves. Il les ignora, sachant qu’elle n’était pas aussi terrible que ce tout le monde prétendait. Et puis, il la connaissait bien, à force. On pouvait même dire qu’il la considérait comme une amie, en quelque sorte. S’arrêtant devant sa table, il la regarda avec le sourire aux lèvres et fit d’un plutôt amusé.
- J’aimerais bien venir te voir pour autre chose qu’un sermon à l’occasion, Azami-chan. J’ai entendu dire que tu t’étais encore bagarrée. Si tu continues comme ça, je vais être obligé de te donner un avertissement ou une sanction... Et j’aimerais autant l’éviter. Si tu arrêtais, ce serait mieux pour tout le monde, tu ne crois pas ?
Il savait que la jeune fille avait un fort caractère et qu’elle était têtue, mais lui aussi pouvait l’être quand il le voulait. Il ne la lâcherait pas de sitôt, ne voulant pas qu’elle ait des ennuis inutilement. Au fond, il la savait gentille et elle ne méritait pas ça, il en était persuadé.
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Satō Azami
InformationsMessages : 28 Date d'inscription : 09/10/2015 Localisation : Tokyo
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| Sujet: Re: La violence n'apportera jamais rien de bon (PV Azami) 05.03.16 0:25 | |
| La violence n’apportera jamais rien de bon. with Laine O. Haruka La sonnerie a retenti. La sonnerie stridente, qui vrille les tympans et représente pourtant notre liberté. Liberté aussi conditionnelle et temporaire qu’est celle du déjeuner. Alors même que l’heure est évidente, je lève les yeux vers l’horloge, au dessus de la porte. Les trois aiguilles parfaitement alignées, l’espace d’une seconde. Une infime seconde, dans un cycle qui n’en finit jamais. Une seule seconde, qui demeure en suspend dans l’air, un long moment, comme les dernières résonances de la cloche libératrice. Certains se lèvent, d’autres restent, se déplacent simplement. On m’invite à venir déjeuner sur le toit, et j’avise le ciel gris dehors. Non merci, je balaie la proposition d’un vague geste de la main, d’un sourire fugace. Cet après-midi, on me réquisitionnera sans doute pour aider l’un ou l’autre des clubs. A défaut d’avoir quitté le mien. Et, ce soir, mes pas fouleront encore le bitume d’un quelconque terrain, au centre ville. Évidemment.
Je reste un moment immobile devant mon bentô, soigneusement préparé par maman, ce matin. Elle met toujours du coeur à l’ouvrage, elle coupe, place, arrange, toujours avec un sourire aux lèvres, sous mon regard attentif. Quand j’étais plus petite, elle s’amusait à dessiner des formes, des personnages amusants et colorés. Et puis j’ai grandi, et elle a arrêté quand je lui ai dit que j’étais devenue trop grande pour ça. Trop grande pour être une enfant. Trop grande pour m’extasier de choses simples, trop grande aussi pour les couleurs vives et les comptines entêtantes. Trop grande, tout simplement.
D’un geste, je casse les baguettes, et je commence à manger. De temps à autres, je jette un oeil du côté de la fenêtre. Il va pleuvoir, pour sûr. Je fouille un instant dans ma trousse, posée en bord de table ; j’en tire quelques pièces que je compte en mâchant. J’ai ce qu’il me faut pour prendre le bus, à défaut d’avoir oublié ma carte d’étudiante —elle a disparu de la circulation, il y a quelques jours. La monnaie s’en retourne parmi les stylos, et je mordille le bois d’une de mes baguettes. A quelques tables devant moi, j’entends que ça piaille. Ça parle garçons, ça bavarde pimbêche numéro une qui a volé le quelconque petit ami d’une pimbêche numéro deux. J’écoute vaguement, mais rien ne vient véritablement accrocher mon attention —j’ai du mal, avec leurs conversations simplistes.
Tout à coup, une sorte de silence presque pesant, dérangé par des froissements de tissus —ceux qui indiquent que l’on donne des coups de coude dans les cotes de ses camarades pour attirer leur attention— et quelque murmure qui se veut discret sans tout à fait l’être. Je lève les yeux, et je croise des regards qui passent de la porte à moi, de moi à la porte, surpris, choqués, effarés, presque effrayés. Des pas s’approchent. Je pose mon coude sur la table, j’appuie mon menton dans la paume de ma main, et je daigne enfin faire mine de m’intéresser à l’importun. Oh. Je le reconnais, aussitôt, cet importun. Irrémédiablement, un sourire s’installe sur mes lèvres : pour sûr, je ne doute pas un instant de la raison de sa venue jusque dans ma salle de classe. « J’aimerais bien venir te voir pour autre chose qu’un sermon à l’occasion, Azami-chan. » Dans le mille.
Je le regarde un peu plus franchement, plutôt que de biais, sans pour autant me redresser vraiment. Je me contente de sourire, de ce petit sourire en coin que beaucoup voient provoquant, et qui n’est pourtant qu’amusé. « J’ai entendu dire que tu t’étais encore bagarrée. Si tu continues comme ça, je vais être obligé de te donner un avertissement ou une sanction... Et j’aimerais autant l’éviter. Si tu arrêtais, ce serait mieux pour tout le monde, tu ne crois pas ? » Je ne retiens pas le léger rire qui s’échappe d’entre mes lèvres, et qui attire à nouveau les regards sur nous. Je les ignore, leurs grands airs d’effarouchés. Ce qui les effraie ne leur paraît jamais normal, et si leurs frayeurs semblent tout à coup saisies de normes, alors ils n’en sont que plus terrorisés encore, incapables d’y croire.
Enfin, je me redresse. Je me penche par dessus ma table, pour attraper la chaise qui trône au bureau devant le mien, et la tourner vers moi. Alors, d’un geste de la tête, je la lui indique pour l’inviter à s’asseoir, avant de récupérer mes baguettes. D’un geste narquois, je les lui agite sous les yeux. « Si tu veux m’voir pour autre chose qu’un sermon, alors viens lorsque je n’me bats pas, qu’en dis-tu ? » Je ricane, et pioche dans mon bentô. J’attends d’avoir dégluti avant de reprendre. « Qu’est-ce que j’y peux si l’on vient me chercher ? Qui s’y frotte s’y pique, tu n’connais pas ? » Je hausse les épaules, en mordillant à nouveau le bois de ma baguette. « Je n’fais que répondre aux provocations. J’ai juste une méthode moins… tendre, peut-être, que mes assaillants. » Et je ricane, de nouveau, comme si c’était normal.
Tu le sais, pourtant, n’est-ce pas ? A chaque coup donné, ce n’est que toi-même que tu blesses. (c) Kuroko's Basket RPG |
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Laine O. Haruka
InformationsMessages : 23 Date d'inscription : 26/02/2016 Localisation : A Seirin !
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| Sujet: Re: La violence n'apportera jamais rien de bon (PV Azami) 13.04.16 15:29 | |
| ⎡La violence n'apportera jamais rien de bon⎦ avec Saito Azami Haruka esquissa un sourire amusé. Cette fille représentait un sacré challenge à elle toute seule. Ce n’était pas simple de la convaincre de changer de méthode pour régler ses problèmes. Le troisième année, lui, n’utilisait jamais la violence. Oh, parfois il envoyait au tapis quelqu’un avec ses méthodes de self-défense, mais il ne blessait jamais personne. Il ne faisait que se défendre quand on lui sautait dessus ou qu’on le menaçait, ce qui était complètement différent. Il ne donnait pas de coups de poing sur le visage de ses petits camarades. Au contraire, très probablement, de Azami. Lui faire comprendre qu’elle devait arrêter de se bagarrer à l’école – et en dehors, bien entendu – n’était pas chose aisée. Mais cela ne dérangeait pas Haruka qui aimait relever les défis. S’il avait réussi à tenir le coup dix-huit années de suite malgré sa santé plus que pourrie, ce n’était pas une fille qui allait lui poser problème. Même une au caractère plus que trempé. Ah, attention, cela ne veut pas dire que le fils Laine est sexiste, ce n’est pas le cas, rassurez-vous. La chose importante à relever, c’était qu’il n’était pas prêt d’abandonner la partie.
- Très amusant, Azami. Tu sais bien que je dois faire mon travail. Mais, soit, je viendrais te voir à un autre moment pour te prouver ma bonne foi.
Il lui adressa un sourire malicieux avant de s’asseoir enfin sur la chaise qu’elle lui avait préparée. Il ne s’était pas laissé impressionner par les baguettes qu’elle lui avait agitées sous le nez, il en fallait plus pour lui donner le tournis.
- Si, je connais cette expression. Mais est-elle vraiment juste ? Je trouve que cela ressemble plus à une excuse qu’autre chose.
Il risquait de la vexer en disant ça, mais il prenait le risque. Il devait la faire réagir, il devait trouver la meilleure solution pour lui faire arrêter ses caprices qui risquaient de la mettre en danger un jour ou l’autre. Que ce soit physiquement si elle tombait sur un adversaire plus fort qu’elle ou que ce soit à cause des professeurs. Haruka ne voulait pas qu’elle soit punie si elle ne faisait que se défendre. Mais il ne voulait pas non plus tout laisser passer, il y avait une limite à ne pas franchir et elle commençait à s’en rapprocher dangereusement. Ce n’était pas l’aider que de la laisser faire tout ce qu’elle voulait, bien au contraire. C’était son rôle d’aîné que de la guider sur le droit chemin ou du moins d’essayer. Car oui, il essayerait jusqu’au bout quitte à ce que cela prenne beaucoup de temps. Il était patient, après tout.
- Il existe toujours d’autres solutions à la violence. Tu as un ami chargé de discipline, par exemple. Sers-t-en judicieusement. Je ne sais pas, moi, tu pourrais menacer les fauteurs de trouble de les dénoncer au comité de discipline. Même si c’est faux au final, ils ne pourront pas le savoir et décamperont. Je suis sûr que beaucoup d’entre eux savent à quel point on peut être effrayants.
Sourire malicieux encore une fois, mais lueur sérieuse dans le regard. Haruka ne plaisantait qu’à moitié. Il ne prenait jamais son travail à la légère, après tout. Même si ce n’était pas un vrai, il était important à ses yeux. Et il adorait vraiment ça, guider les élèves sur le droit chemin. Cela ne voulait pas dire qu’il les prenait de haut, mais plus qu’il aimait les gens et ne voulait pas les voir s’égarer. Son côté grand-frère qui ressortait, peut-être.
- Écoute, je te propose un marché. Si tu arrêtes de te bagarrer, je te paie le repas que tu veux. C’est équitable, non ?
Son argent allait probablement en souffrir, mais c’était pour la bonne cause. Et quand il s’agissait de ses convictions, Haruka était capable d’aller loin. C’était sa mère qui lui avait appris l’importance des valeurs et des convictions. Elle serait sans doute fière de lui s’il lui en parlait. Et ses petits frères le traiteraient sans aucun doute de faible pour avoir proposé un marché pareil... Eux auraient obtenu ce qu’ils voulaient sans rien devoir donner en échange. Parfois, le grand-frère était presque tenté de leur demander des conseils. Presque. Sa fierté existait encore, heureusement.
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Satō Azami
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| Sujet: Re: La violence n'apportera jamais rien de bon (PV Azami) 19.04.16 19:12 | |
| La violence n’apportera jamais rien de bon. with Laine O. Haruka Il sourit, en réponse à mes piques, et je ne sais pas si je dois m’en amuser, ou bien m’en sentir frustrée. Parfois, je me demande si je ne préférerais pas qu’il reste loin de moi, qu’il lâche l’affaire plutôt que de s’évertuer à me faire rentrer dans les normes que voudrait le règlement intérieur, qu’il cesse de croire qu’il pourra me changer, alors que je suis plus instinctive qu’obéissante, et que l’on ne chasse pas le naturel comme on peut chasser un peu de poussière d’un seul coup de chiffon. Ce serait comme perdre un peu de moi, je crois. Frapper, c’est vivre, frapper, c’est s’imposer, frapper, c’est effrayer, frapper, c’est exister. Si j’arrête, alors quoi ? L’on ne me regardera plus que comme celle qui a plié face aux menaces ; pourtant c’est moi qui menace les autres. « Si, je connais cette expression. Mais est-elle vraiment juste ? Je trouve que cela ressemble plus à une excuse qu’autre chose. » Je renifle, quelque peu méprisante, tout en mâchant précautionneusement ma bouchée de riz. Comme pour gagner du temps, m’occuper et ne pas tout de suite lui rire au nez pour l’envoyer sur les roses. Je l’aime bien, Haruka ; mais je hais tant cette manie qu’il a de vouloir changer celle que je suis.
Je ne crois pas être si mauvaise qu’il faille me mettre des chaînes aux poings, pourtant.
Aussi, plutôt que de dire quoique ce soit, j’appuie mon coude sur la table, et je laisse mon menton reposer dans la paume de ma main, tandis que l’autre joue nonchalamment avec les baguettes dans l’un des contenants de mon bentô. « Il existe toujours d’autres solutions à la violence. » Oh, oui. Les mots qui blessent, les mots qui tuent, poison dans les veines et jusque dans le coeur. Ça aussi, je connais. Et d’un peu trop près, pour en avoir souvent été victime, pour avoir appris à manier cet art aussi bien que je joue des poings. « Tu as un ami chargé de discipline, par exemple. Sers-t-en judicieusement. Je ne sais pas, moi, tu pourrais menacer les fauteurs de trouble de les dénoncer au comité de discipline. » Cette fois, j’éclate de rire. Un instant même, je crois m’étouffer avec un grain de riz qui se coince dans ma gorge ; je tousse et pourtant mes épaules n’ont pas cessé de tressauter. Mon hilarité attise les regards et les murmures dans la salle, mais c’est bien là la dernière de mes préoccupations. « Même si c’est faux au final, ils ne pourront pas le savoir et décamperont. Je suis sûr que beaucoup d’entre eux savent à quel point on peut être effrayants. » Pas autant que peut l’être l’idée de terminer sa semaine à l’infirmerie, ou même pire. Je suis d’avis que l’on ne dissipe pas tous les conflits à coups de simples menaces lâchées au vent ; c’est de l’action qu’ils veulent, c’est du vrai, c’est du fort. On s’en moque des faibles, on les fait tomber les faibles. Je ne désire pas compter parmi ceux-là.
Je suis tentée de ne plus vraiment l’écouter, d’ignorer ses palabres, ses tirades, ses leçons de morale qui n’en finissent pas, ses airs de grand frère ou de père un peu trop moralisateur. Mon rire passé, la douleur d’entre mes côtes due à cette crise incontrôlable disparue, je m’enfonce un peu plus dans ma chaise en lâchant un soupir las, bien audible, aucunement étouffé. « Écoute, je te propose un marché. Si tu arrêtes de te bagarrer, je te paie le repas que tu veux. C’est équitable, non ? » J’imagine que, sitôt après avoir entendu cette connerie aussi grosse que le monde, j’ai achevé de me décomposer ; plus aucune trace d’un quelconque amusement sur mon visage. Rien d’autre qu’une envie de l’abandonner là, à ses idioties, à son marché qui n’en est pas vraiment. Il y a comme de la colère dans tes yeux, Azami. Je prends le soin d’avaler ce que j’ai dans la bouche, et puis, lentement, je m’accoude à nouveau au bureau, penchée vers Haruka. « Tu crois que… Sérieux, tu crois vraiment qu’on change la nature de quelqu’un rien qu’en l’achetant avec… un repas, ou même n’importe quoi d’autre ? » L’appétit coupé, je repose mes baguettes dans leur petit compartiment.
Difficilement, je réprime un nouveau soupir, et je fais des efforts démesurés pour que ma voix ne déraille pas, ne trahisse pas mon agacement, mes nerfs qui s’agitent d’être ennuyés par quelques mots dénués de toute réflexion, d’un Haruka qui semble voir les choses d’un oeil un peu trop superficiel. « Puis sérieux, t’es naïf au point de croire que dire ‘oh lala attention je vais aller dire au comité de sécurité que ce que tu fais c’est pas bien’ c’est la phrase miracle, ça y est tout d’un coup le monde va être en paix et les inter-cours paisibles ? » Je ricane, quelque peu amère, moqueuse. « Excuse-moi, hein, mais ça sera sans doute aussi ridicule qu’un gamin qui se plaint, genre ‘t’es méchant je vais le dire à maman’... De quoi dev’nir la risée, tu crois pas ? » J’esquisse un sourire, sans doute plus carnassier qu’il n’aurait dû l’être envers quelqu’un qui ne désire certainement que mon bien. « Sauf ton respect, entre être crainte ou moquée, l’choix il est vite fait. »
Je referme mon bentô, et l’abandonne là, sur un coin de ma table, avant de me lever pour sortir après avoir saisi ma veste sur le dossier de ma chaise. Je sens les regards pas si discrets qui sont lancés dans ma direction, coulent entre Haruka et moi et me brûlent la nuque comme le dos. Mon pas est certainement un peu trop rapide et nerveux pour ne pas attiser les craintes, aussi on s’écarte sur mon passage, dans l’espoir de ne pas se trouver sur mon chemin, de ne pas s’attirer mes foudres. Je les ignore, j’enfile ma veste sans même jeter un regard alentour ni derrière moi ; je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir qu’il m’a suivi. Il est si têtu qu’il ne lâchera certainement pas l’affaire de si tôt. Au virage d’un couloir, je me fige tout à coup, et je fais volte-face. Mon regard le vrille sur place, se plonge dans le sien ; je vois mon reflet dans ses yeux, et j’ai l’air d’être prête à le dévorer au moindre mot de travers. « Non mais sérieux, Haruka, pourquoi ça te préoccupe tant que j'sois pas la gentille élève par excellence ? Tu t’en fous, l’an prochain t’es plus là, c’est pas toi qui devras gérer. Alors quoi ? » Mon ton est froid, je prends soin de détacher soigneusement chaque mot, je ne le lâche pas du regard. Alors quoi ? je demande, alors quoi ?, pourquoi cet intérêt stupide que je ne mérite pas ?
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