Corberà i Segur Monserrat
InformationsMessages : 77 Date d'inscription : 26/04/2015
Agenda RPG Agenda RPG Couleur RPG: #ff6600 RP terminés: 0 RP en cours: 3
| Sujet: Temptation of the Trickster 27.04.15 16:49 | |
| Précisions avant de lire la fiche : 1) J’ai pas fait de rp pendant pratiquement 4 ans, la machine est rouillée (écriture comme codage. Lol help plz je sers à rien.). 2) Un « trouble » neurologique touche mon personnage, mais je veux surtout briser des mythes le concernant. 3) Bien que francophone, je vis plus avec l’anglais que le français, alors… /sort son Larousse/ 4) Gah j’ai envie de mettre des notes de bas de page, mes études auront ma peau /dead/ 5) Une bonne âme serait-elle d’accord pour me filer un coup de main avec l’avatar ?
Corberà I Segur MonserratTemptation of the Trickster |
- Nom : Corberà i Segur
- Prénom : Monserrat
- Surnom : Serra
- Age : 17 ans
- Date de naissance : 5 novembre
- Nationalité:
Catalane Espagnole (avec visa - enfant de diplomate)
- Taille : 155 cm
- Poids : 46,2kg
- Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
- Statut social : Relativement aisé
- Poste au basket : En street basket, c'est plutôt une meneuse.
- Situation familiale : Père, mère, frère jumeau, chien. Célibataire.
- Etablissement : Tôô Gakuen
- Double Compte : NON
- Avatar : Arianne Martell - A Song of Ice and Fire (Game of Thrones)
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(c) crédit Elia Fernandez & Aya-chan |
CARACTERE Un sourire en coin à la faussette, les yeux baissés, et des doigts fins jouant distraitement avec une mèche de cheveux bouclée. Ses nerfs sont mis à l’épreuve, mais Serra résiste, Serra patiente.Serra s’est toujours sentie comme un alien. Un cercle au milieu des carrés. Seigneur Asperger l’a choisi, et elle a été dans l’obligation de grandir dans son ombre. Ceci a partiellement forgé son caractère, et créé de nombreux paradoxes, que ce soit dans ses relations avec les autres ou son rapport à elle-même. Il y a de nombreuses choses que Serra a mis beaucoup de temps à assimiler, un apprentissage par expérience, et non de l’inné. Elle a simplement fini par imiter, pour créer un langage plus ou moins bancal lui permettant une communication plus facile, une meilleure intégration. C’est ainsi qu’elle porte un masque en permanence, et joue avec les mécanismes sociaux qu’elle a bien enregistré. Faire passer son envie de fuite pour de la gêne, sa nervosité pour une forme de charme, et toujours bien enterrer les pensées et les hurlements internes. Un contrôle froid et strict, pour éviter les questions et avoir la paix. Car Serra a toujours l’impression d’être en interrogatoire, et préfère largement garder ses secrets tout près, bien au fond de sa tête. Elle dévoile par couche, et tout le monde n’a pas la même version du personnage. Comme un animal sauvage, elle recule et finit par montrer les crocs si on l’approche de trop près. En réponse aux pics carmins du danger, elle ment à moitié, brode sur la vérité pour se sortir d’affaire et souffler un grand coup, bien à l’abris dans son petit monde, dans sa petite bulle vert tendre. Serra, c’est la partie émergée de l’iceberg, celle que les gens trouvent admirable, tout en sentant qu’il y a plus à voir, que des secrets peuvent être révélés. Mais uniquement selon son bon vouloir, une fois la zone de confiance établie, Serra montre, un petit peu, quantifiant en fonction de la personne. Confiance précieuse, que Serra ne donnera plus si elle est brisée. Car Serra croit peu en elle, et encore moins en les autres. Ses sourires et ses sarcasmes cachent une agressivité qui s’est faite beaucoup plus passive au fil du temps, et qui a été bien plus terrible qu’elle ne l’est actuellement. Ce n’est pas une raison pour en profiter. Car Serra patiente, observe, et attaque. C’est soudain, et d’une violence inouïe, une fureur provoquée par l’internalisation de ses pensées et ses émotions. C’est un all-over rouge, une perte de contrôle qui l’effraie elle-même. Cependant, si elle se sent bête une fois calmée, elle ne revient pas sur ses décisions, ni les paroles violentes qu’elle a pu prononcer. Pour elle, ça s’est passé pour une bonne raison, et tant pis si l’interlocuteur ne comprend pas. Elle coupe les ponts, aussi facilement qu’elle les créer. Peu attachée aux gens, elle a surtout besoin de repères physiques et temporels, pour aller bien. Manger à telle heure, avoir telle activité tel jour… Les gens ont, finalement, assez peu de place dans sa vie, et elle compose patiemment avec eux, se montre sociable juste comme il faut et avance dans son coin. Pourtant, c’est pas quelqu’un de méchant, Serra. Elle fait des efforts pour communiquer au mieux ses sentiments et ses pensées. Mais c’est difficile de se faire comprendre, quand le cerveau a des branchements radicalement différents. Si Serra ne prenait pas la peine de traduire, son système de pensée serait incompréhensible, quoique poétique. Elle dirait qu’elle suit les fils rouges pour parler de la trajectoire de la balle et des chemins possibles, que les jours jaunes sont de bons jours, que le chiffre 5 est sympathique, ou encore qu’il y a une balle bleue dans sa tête pour parler de ses angoisses. Et c’est ça, très précisément ce mode de pensée qui n’a rien à voir avec les neurotypiques, qui est la source de ses frustrations, ses sautes d’humeur brusques et imprévisibles, sa difficulté à aller vers les autres. Elle n’a pas confiance, parce que sa différence la fait se sentir idiote, très souvent. Dommage, parce que Serra n’est pas une idiote, loin de là. Elle sent, avant de raisonner. Logique et instinct marchent de concert, et la font avancer intellectuellement. Dotée d’une pensée rapide, et d’une étonnante capacité de concentration, elle a prit l’habitude de traduire les formes et les couleurs en des plans clairs, simples, mais souvent pleins de malice. On dirait qu’elle se moque, Serra, lorsqu’elle prend la réalité à bras le corps, pour la retourner façon german souplex. Et comme elle adore ça, faire fonctionner ses méninges à toute vitesse. Serra se fiche bien de l’étiquette et des apparences, ce ne sont que des codes sociaux superficiels. Elle se plaît plutôt à tomber les masques et aller aux fonds des choses, voir l’invisible et le noir. La chose qu’elle aime, plus que tout, c’est la confrontation de cerveaux, la démonstration de la ruse, tout en souplesse et ingéniosité. Au fond, Serra est comme ça, avide de batailles, naturellement battante. L’adversité met ses nerfs à l’épreuve, mais il n’y a rien de mieux que de la voir sortir du trou dans lequel elle a été poussée, de sentir l’immense volonté derrière le rebond. Ses batailles sont personnelles, mais aussi pour les autres. Elle est certes très tournée vers elle-même et difficile tant à aborder qu’à comprendre et suivre, mais lorsque quelqu’un est dans ses petits papiers, elle donne tout. Si nécessaire, elle se fait rempart pour protéger, et prend les coups à la place des autres. Ces dommages lui semblent toujours moins importants que le besoin de défendre, et de rétablir ce qui lui semble être juste. Les coups, elle a été habituée à en recevoir, sait qu’elle pourra s’en remettre et renvoyer la balle à l'occasion. Si c’est pour une bonne cause, alors ce n’est pas grave. Ainsi, lorsqu’elle se révèle, Serra est une poésie et une force. Bien que peu franche et toujours très secrète, les rares fois où elle exprime sa pensée, l’honnêteté est brutale mais réaliste, et toujours utile. Pas de gaspillage de temps et de salive. Lorsque les mots ne viennent pas, ou ne suffisent simplement pas, elle passe aux gestes, aux actions. Alors Serra s'élance, se rassemble, et prend son envol. - Trivia:
- Corberà : du sépharade Corverà , le corbeau. Associé au secret, à l'inconnu, à l'instinct. Caractère chthonien. Est l'une des images du Trickster , l'esprit farceur, "Fripon" de Carl Jung.
Segur : Nom Catalan et Occitan. Signifie "sûr, bien gardé". A la fois associé à la nature secrète de Serra, et son aspect protecteur. Monserrat : Prénom féminin Catalan. Signifie "montagne déchiquetée". Bien que les relations avec elle ne soit pas de tout repos, Serra veille sur les gens, tout en restant assez sauvage.
- Le background de sa famille est très divers. Bien que catalans depuis plusieurs générations, il y a des ancêtres français, juifs, arabes et africains.
- Serra est très douée en langues étrangères (le côté multiculturel de sa famille et de sa vie aident beaucoup), se défend bien en sciences sociales et littérature, mais est complètement nulle en physique-chimie et maths.
- D’après le MBTI, elle correspond au profil INTJ.
- Serra est ambidextre, et gauchère contrariée.
- A une voix un peu grave. Parle doucement.
- Porte le numéro 5 dans l'équipe de volley. Un très bon chiffre!
- Son chien est comme son fils.
- Son frère et elle sont de parfaits opposés, mais s’entendent bien.
- Elle est très sensible à la musique.
- Elle aime cuisiner, mais surtout pour les autres (elle-même mange peu).
- Elle supporte très mal les contacts physiques, les lumières néons, les bruits (genre sonnerie de téléphone), et ne les tolère que dans des contextes bien précis.
- Elle souffre du mal des transports.
- A passé l'examen d'entrée pour Tôô. La direction est au courant, pour l'autisme.
- Va en cours en transports en commun.
HISTOIRE Si on demandait à Serra ce qu’elle pense du jour de sa naissance, elle le qualifierait de jour gris. 5 Novembre, le jour où sa mère a probablement passé les cinq minutes les plus longues et angoissantes de son existence. Serra a failli y passer, ce jour-là. Gabarit prématuré, à côté d’un frère bien développé. A la maternité barcelonaise, le soulagement a été général lorsqu’elle s’est mise à crier. Serra n’en a pas conscience, mais c’était là un premier témoignage de volonté. Ses parents, Miquel et Nurià, s’étaient rencontrés à Tokyo. Son père y travaillait comme diplomate, tandis que sa mère était sur place dans le cadre d’un projet d’architecture. Quelques années plus tard, lors d’un retour provisoire à Barcelone, des jumeaux étaient nés. Ferran, et Monserrat. Deux ans plus tard, retour à Tokyo. C’est là que les enfants passèrent leur enfance, jusqu’à leurs 12 ans. *** 6 ans. Un hurlement de colère, et un cahier volant à travers le salon. Serra était une enfant difficile, sujette à de violentes crises, qui se calmaient aussi subitement qu’elles survenaient. A l’instant, elle venait de se faire gronder par son père, qui critiquait son écriture et comparait sa mauvaise attitude au calme de son frère jumeau. Serra, main droite tremblante, avait pilé d’un coup et dit non à sa manière. L’ordre d’écriture ne lui convenait pas, mais on lui disait que c’était le bon sens. Bon sens, bon sens, elle s’en fichait. Elle pouvait bien écrire à l’envers, de la main gauche, et quand même comprendre ce qu’elle faisait. C’était les autres qui ne comprenaient pas. Trop petite pour le dire avec des mots, elle les remplaçait par des gestes, tenait tête à son père, dans un mélange bizarre de catalan, espagnol et japonais. A se demander comment elle y parvenait. Elle ne comprenait tout simplement pas les cases qu’on voulait lui imposer. Les siennes étaient tellement plus claires… *** 7 ans. Serra, immobile devant la télé, venait de voir quelque chose qui lui parut incroyable, et lui fit énormément envie. Comme si la scène s’était déroulée au ralenti, la balle avait passé le filet. D’un bond souple félin, la personne à l’arrière du terrain avait rattrapé. Un seul contact, bref et net, pour relancer la balle vers le filet. Un autre joueur renvoya la balle derrière lui, l’air de ne même pas l’avoir touchée. Et d’un grand bond, un troisième joueur traversa la moitié du terrain avant de décoller du sol. La balle repassa de l’autre côté du filet avec force, et s’écrasa contre le parquet avant d’aller rebondir contre le mur. Le silence fut brisé par des exclamations dans toute la salle. « Second set. 25 – 21. Match terminé. » Serra était amoureuse. *** 11 ans. Dans le bureau du directeur, avec ses parents. Serra n’avait plus les boucles dorées de son enfance. Ses cheveux étaient brun-roux, coupés en carré court ondulant. Elle avait des airs de renardeau, et s’entendait mieux avec les garçons qu’avec les filles. Ils se fichaient plus de ses bizarreries, ne posaient pas autant de questions, ne jugeaient pas. C’était moins étouffant. Elle gardait la tête basse, et les mains crispées sur les bords de sa chaise. La voix du directeur, qui expliquait à ses parents qu’elle avait volontairement jeté une balle de volley au visage d’une autre fille, provoquant un saignement du nez, était lointaine et étouffée. Serra s’était repliée dans un coin de sa tête, et n’écoutait plus rien. Après tout, c’était une rengaine qu’elle connaissait déjà, toujours les mêmes idées, simplement exprimées de différentes façons. On la forcerait à s’excuser, et elle obtempèrerait à contrecœur, pour qu’on la laisse tranquille. L’autre fille l’avait bien cherché, mais comme Serra avait explosé en premier, c’était elle qui était en tort. Elle ne comprenait pas. Tout le monde savait que cette fille n’arrêtait pas d’embêter tout le monde, et de lui chercher personnellement des noises dès qu’elle en avait l’occasion. Ils auraient bien dû se douter qu’un jour elle répondrait… Non ? Mais elle préférait encore s’excuser que d’être privée de volley. L’exclusion du club de l’école aurait été pire que tout, pour Serra. Elle en aurait perdu son défouloir, ses ailes. Malgré des relations toujours relativement chaotiques, depuis qu’elle avait intégré le club, elle s’en sortait mieux avec les autres. Sans pour autant les comprendre, elle avait de quoi parler, et s’était fait quelques amis. La priver de son volley aurait revenu à l’emprisonner. *** 12 ans. Drame. La famille était de retour à Barcelone, provisoirement. Son père voyageait régulièrement à Madrid, laissant sa mère en charge des enfants – quand elle ne voyageait pas -, avec les grand-mères et autre membres de la famille présents dans la région. Certains, éparpillés jusqu’à Toulouse, Porto et Oujda, s’étaient même déplacés à l’occasion d’un grand rassemblement familial. Serrat vécut très mal la situation. Débarquée dans un pays inconnu, avec des gens qu’elle ne connaissait pas mais qui agissaient avec beaucoup de familiarité, et tous ses repères supprimés, elle devint sujette à de grosses angoisses en réaction à ce qu’elle vivait comme une destruction. Sa bouée de sauvetage, c’est sa mère qui lui a jeté, en l’inscrivant au plus vite dans un club de volley pour lui redonner quelque chose de familier auquel s’accrocher. Pour autant, si on lui demandait, Serra répondrait qu'avec le recul, cette période n’a pas été aussi dure qu’il n’y paraît. Certes, ce n’était pas très marrant. Mais elle mentionnerait un souvenir, en particulier, auquel elle tient énormément. Vers la Barcelonetta, de bon matin, des rythmes musicaux captèrent son attention. Des éclairs blancs, dansant un combat fictif, sur la plage où elle avait pris l’habitude d’un jogging matinal, pieds nus dans le sable frais. Elle ne se rendit compte qu’elle s’était arrêtée pour les observer – les fixer de manière insistante comme elle seule sait le faire -, que lorsque l’un des plus jeunes du groupe s’approcha d’elle, lui demandant si elle était intéressée. C’est ainsi que commença la capoeira. Rapidement, elle se mit aussi à les suivre dans leurs exercices de parkour, activité secondaire du groupe. Souplesse, vitesse, agilité. Des éléments qu’elle avait déjà acquis grâce au volleyball, son sport de prédilection. Elle avait l’occasion de les utiliser autrement. Capoeira et Parkour devinrent son passe-temps et, suivant le mouvement, elle fut embarquée dans le street basket, avec d’autres jeunes de son quartier. Elle ne les aurait pas qualifié d’amis, mais c’était très certainement de bonnes connaissances, de solides repères pour sa nouvelle vie. *** 13 ans, temps de la puberté. Serra, qui se sentait plus garçon que fille – au grand désespoir de ses grand-mères -, ne l’accepta qu’au bout de deux ans. A 13 ans, donc, faisant face à l’adolescence et au changement de comportement des gens de sont âge, elle s’effondra. Obsédée par son poids, par la poitrine qui se formait petit à petit, et les hanches qui s’élargissaient. Il fallait cacher, se peser chaque jour. Elle se versa plus encore dans ses sports bien aimés, pour ne plus y penser l’espace d’un instant. Sortir de sa tête et regarder devant elle, vue au sommet et bien au-delà du filet. C’est le cinquième psychologue consulté – après des tentatives étalées sur les années au Japon et en Espagne -, qui parvint à mettre le doigt sur le problème. Plutôt que d’attendre que Serrat lui parle, ce qui n’aurait fait que la braquer et se renfermer, il l’emmena, avec sa mère, au conservatoire de quartier où sa femme travaillait. Serra se souvient très bien de ce piano droit, au bois sombre. Elle ne connaissait rien à la musique, et ne pouvait donc pas en jouer. La femme du psychologue prit la place d’interprète, et entama un monologue musical dicté par Serra, bien plus parlant que des mots. Nurià se mit à pleurer, et Serra se sentit très mal à l’aise, ne comprenant pas la raison de ces larmes, ni leur utilité. A la séance suivante, le psychologue lui demanda de mettre sur papier ce qu’elle avait en tête, sans traduire. Serra fit deux portraits maladroits de lui, basés sur des formes et des couleurs spécifiques. Le premier, aux couleurs chaudes agressives et au caractère anguleux, correspondait à ce qu’elle pensait de lui lors de la première séance. Danger, suspicion, crainte. Le second, plus doux, était dans des nuances vertes et jaunes. C’était la façon de Serra de le remercier, parce qu’il avait comprit. Quelques mois plus tard, vers ses 14 ans, Serra fut officiellement diagnostiquée autiste Asperger. *** Janvier, l’année de ses 16 ans. Depuis qu’elle avait été diagnostiquée, Serra allait mieux. La communication, ne serait-ce qu’avec sa famille, avait été établie, et elle était enfin en accord avec son corps. Elle entrait dans la catégorie « belles filles », avec ses cheveux portés relativement longs, à hauteur des omoplates, une vraie crinière bouclée. Elle avait appris, avec sa mère, à en prendre soin, autant soin que de sa peau. Pour le maquillage, elle avait même opté pour l’iconique accord eye-liner et rouge. Malgré tout, la plupart du temps, elle optait pour le chignon façon tombée-du-lit, et ne ressentait pas le besoin de s’apprêter. Elle avait plus important à penser. Ses parents avaient veillé à ce que Ferran et elle continuent le japonais à un niveau collège, à côté de leurs cours en espagnol, afin d’être au niveau dans le cadre d’un retour à Tokyo. C’était du travail supplémentaire, qui plaisait moyennement à Ferran, mais contre lequel Serra ne voyait aucun inconvénient. Depuis son diagnostic, il avait été suggéré à ses parents de l’encourager dans les langues, d’aiguiser ses talents dans ce domaine. En tout début d’année, la nouvelle mutation de son père au Japon fut officialisée. Tout le monde s’était rapidement mis d’accord sur le choix du lycée, après avoir étudié une liste d’établissements potentiels. Tôô, par son cursus libre et plus universitaire, correspondrait très bien à Ferran, qui appréciait toujours sa liberté, et à Serra, qui aurait plus de possibilités pour organiser sa vie à sa façon. Début avril, Serra et Ferran furent accueillis par les cerisiers en fleur, et l’intérêt des autres élèves pour eux. Tokyo ou pas, et même si l’école pouvait tout à fait accueillir des étudiants étrangers dans le cadre d’un échange, être occidentaux ne passait pas inaperçu. Surtout lorsque les dits occidentaux s’exprimaient en japonais sans difficulté. Ferran suivit tout de suite le mouvement, et devint rapidement populaire, sociable et amusant comme il était. Pour Serra, ce fut plus long. Du genre à se cacher sur le toit pour manger en paix le midi, et essayer d’expliquer avec tact que ses cheveux bouclés n’étaient pas une raison pour qu’on la touche sans arrêt. Au bout d’un mois, cependant, tout le monde avait commencé à trouver sa place, et l’effervescence de la rentrée était retombée. Malgré ses réticences et ses bizzareries, Serra s’intégrait doucement, et se disait que cette école était définitivement un bon choix. *** 17 ans. Serra est membre régulier du club de volley de Tôô. D’ailier, poste dans lequel elle était bonne mais avait tendance à trop perdre son sang froid, elle était rapidement passée libéro. Pas de rancune, mais plutôt de la reconnaissance pour ce choix, qui sur le long terme semble clairement judicieux. Elle est en très bons termes avec le reste de l’équipe, et ses kouhais ont le droit de passer outre le « senpai », parce que ce genre de délire hiérarchique n’est pas franchement ce qu’elle préfère. En plus des cours réguliers, elle prend également des cours de langues supplémentaires par correspondance, en italien et portugais. La chance lui a également sourit pour ses activités annexes, puisqu’elle a pu rapidement trouver un gymnase près de chez elle, avec un groupe de parkour. Par contre, rien concernant la capoeira, alors elle continue toute seule, l’internet se révélant particulièrement utile dans ce genre de moment. En parlant d’internet, le groupe de Parkour a sa propre page, ainsi que sa chaîne Youtube. Ils y partagent leurs derniers exploits, leurs ratés, et même des vidéos en rapport avec les jeux vidéos – notamment les Survival Horror joués à plusieurs via Skype. Un #yourdailymusic a été créé spécialement pour Serra, qui partage parfois des vidéos avec son frère sous ce hashtag, lorsqu’il joue de la guitare ou du violoncelle, ou bien qu’elle l’accompagne en chantant. Elle est également chargée de la communication en anglais, notamment sur Youtube. TEST RP On était un samedi après-midi de la mi-juin, et les crissements des semelles contre le parquet résonnaient dans l’un des gymnases de Tôô. Serra était en première année, et effectuait son second match amical en tant que libéro, en préparation pour remplacer l’actuelle, qui était une troisième année, et se voyait donc dans l’obligation de quitter le club à l’automne pour se consacrer aux concours universitaires. Il y avait encore quelques réglages à faire, mais dans l’ensemble, Serra prenait rapidement le pli. Après tout, elle avait commencé comme Complet, et se montrait dès le départ assez versatile, avec de solides réceptions et une bonne maîtrise de la balle, des sauts de qualité et un certain sens du jeu, malgré un service manquant de force et une taille rédhibitoire en termes de blocage. L’équipe leur faisant face était bonne, mais avait une nouvelle entraîneuse, et Serra sentait bien, en observant la stratégie employée, qu’il faudrait quelques petites années pour que l’équipe soit au top. L’équipe de Tôô profitait d’une entraîneuse plus expérimentée, sympathique, mais sous laquelle les exercices étaient difficiles. Pas que ça ennuyait Serra, bien au contraire. C’était toujours dans la difficulté qu’elle parvenait à puiser ses forces, qu’elle se concentrait au mieux. La difficulté avait toujours été, pour elle, un test de caractère. Et il n’y avait rien de plus satisfaisant que de passer ce test-là, et de toujours essayer de repousser les limites. Son regard suivait la balle sur le point de repasser de leur côté du filet, la pupille rétractée au milieu de l'iris ambre et les traits tendus par la concentration. Si l’autre équipe semblait moins forte, elle possédait un atout notable, une Pointue gauchère qui lui donnait un aperçu de ses propres services. Il y avait des expériences plus agréables, Serra le réalisait. Au volley, les gauchers étaient toujours plus difficiles à gérer, car la balle n’avait pas la même rotation. En outre, il était assez rare à la base de croiser un joueur gaucher. L’occasion de s’y habituer n’était donc pas commune. A la précédente réception, la sixième, elle avait pratiquement réussi à renvoyer proprement la balle à la passeuse, Emi. Aller, amène-toi, je t’attends!Serra inspira un grand coup, et le temps sembla flotter, l’espace d’une seconde. Poussant sur sa jambe droite, dans un grand mouvement sur le côté, au ras du sol, elle s’avança. La balle frappa brutalement ses avant-bras, avant de repartir gentiment vers l’avant. Job done. Serra ne put retenir un cri de joie. *** Une fois le match terminé, tout le monde s’était salué, avait remercié les coachs et s’était changé. Serra avait rendez-vous au terrain de basket près de chez elle. Etant donné qu’elle venait d’avoir un match, elle avait cependant précisé que pour une fois, elle ne serait que spectateur. Vêtue du survêtement noir et rouge de son école, chignon brouillon et sac à dos pendouillant paresseusement à l’épaule, elle arriva au terrain et fut accueillie par Ayumu. Ils avaient à peu près le même âge, et il n’était pas spécialement grand non plus - mais toujours plus grand qu’elle. Les cheveux en bataille de façon permanente, et toujours très souriant, Ayumu était tout de suite devenu son favori, et ils n’hésitaient pas à s’appeler par leurs prénoms en faisant fi des suffixes d’usage. Le fait qu’ils soient voisins aidait, et ils passaient souvent chez l’un ou l’autre. Saluant tout le monde d’un geste de la main et d’un sourire, elle laissa son sac tomber mollement par terre, à côté des vestes et des autres sacs, avant de s’écrouler sur un banc avec vue sur le terrain. Du regard, elle suivait la balle, et observait les mouvements des joueurs. Trois d’entre eux, Nobu, Ryûji et Genta, jouaient dans l’équipe de leur université, et étaient plus techniques que les autres. Mais dans l’ensemble, le jeu était très spontané. Shôji et Ayumu avaient l’air particulièrement en forme, en cette fin d’après-midi, et semblaient s’être mis d’accord pour asticoter l’équipe adverse improvisée à grands renforts de passes plus ou moins furtives et de feintes. Serra du retenir un rire lorsqu’Ayumu s’esquiva d’un seul coup, sous le nez du joueur qui l’avait marqué. A croire que si il avait pu lui filer entre les jambes, il l’aurait probablement osé le faire. Cependant, un bruit attira son attention, du côté des affaires déposées en tas au sol. Un grand chien blanc, aux vagues airs de loup, avait le nez dans un sac et l’air décidé à se trouver de quoi manger. Serra se redressa doucement, et le chien leva la tête vers elle. Ils se fixèrent un instant, puis le chien recula, et fit mine de s’en aller d’un air innocent. La jeune fille attendit qu’il se soit un peu éloigné en trottinant pour le suivre. C’est ainsi que pendant cinq bonnes minutes, ils eurent l’air de jouer à un, deux, trois, soleil, Serra s’arrêtant dès que le chien se retournait pour l’observer. C’était un très jeune chien, probablement un an, comme en témoignait ses pattes larges et son allure dégingandée. Arrivé vers des berges, il tourna sur la gauche et descendit sous le pont pour piéton. Serra resta là quelques minutes, à attendre, avant de revenir sur ses pas. Ce soir-là, elle discuta avec Ayumu via Skype, et prit la décision d’approcher le chien. - Tu vas l’appeler Moro ? Genre comme dans Princesse Mononoké ?- Ouais.- Mais… C’est pas une femelle, Moro ? - Ouais.- Et ça te gêne pas ?- Beeeeen ce serait pas la première fois que ça arrive dans l’histoire de l’humanité !- Oh, pardon de ne pas avoir de culture.- Eeeeh te vexes pas pour rien !*** Il fallut un mois complet, en venant tous les jours à la même heure avec de quoi manger, avant que le chien - baptisé Moro – ne se laisse approcher, puis toucher. C’est ainsi que Serra mit sa famille devant le fait accompli, et qu'ils gagnèrent un membre. CAPACITE DU JOUEUR Statistiques: Physique : 7/10; Endurance : 9/10; Technique : 7/10; Mental : 8/10; Spécial : - /10
Serra est une personne sportive, et ne se laisse pas démonter par son petit gabarit. Malgré son caractère, elle a opté pour des sports et des activités extra-scolaires de groupe, pour rester connectée avec les gens et s’améliorer humainement, en misant sur une passion commune.
Volleyball : Serra est membre régulier du club féminin de Volleyball de Tôô. C’est un sport qu’elle pratique depuis l’enfance, et a eu l’occasion de bien rouler sa bosse. Sa capacité à sauter fait qu’elle a d’abord été entraînée comme ailier (Complet), malgré un manque de force rendant ses services plus faibles qu’ils ne le devraient. Plus faibles, mais plus difficiles à recevoir, car Serra est d’abord une gauchère (contrariée, donc devenue ambidextre). Cependant, à 15 ans, elle a été passée Libéro, poste de défense absolue. Bien que sa détente puissante ne soit plus exploitée, ce changement de position lui a été profitable, car il implique une grande confiance mutuelle entre les joueurs, sachant que la réception par le libéro peut changer le rythme d’un match et le moral de l’équipe. De plus, ses sorties et entrées régulières sur le terrain lui permettent de garder un certain recul sur la situation, là où elle finissait par perdre le contrôle avant. Ainsi, elle peut mieux réfléchir.
Hors école : En plus du volley, Serra pratique la capoeira et le parkour, pour s’amuser. Pas de compétition, ni rien. Simples défouloirs la laissant utiliser son intelligence en arborescence de façon plus originale qu’au travers des cours, ces activités lui permettent aussi de voir des gens hors école. Alors, vêtu de blanc capoeira, elle se laisse porter par les rythmes brésiliens, et son corps parle pour elle. C’est avec les gens de son groupe de parkour/arts martiaux qu’elle joue au street basket. Rien de bien exceptionnel, franchement. C’est surtout pour se divertir. Cela dit, capable d’établir des plans, et ravie d’exprimer un jeu bien plus mesquin que celui qu’elle a en volley, elle se positionne naturellement en meneuse. Agressivité passive, plus éprouvante pour les nerfs que les corps, elle semble se moquer lorsqu’elle file entre les doigts des adversaires, leur démontrant en passant que sa petite taille peut être une faiblesse, mais aussi une force une fois bien exploitée. |
- Pseudo : Corbac
c'est tr0 d4rk m'voyez
- Âge : HAHAHAHA as if
- Comment avez-vous découvert le forum ? Haha. Je sais plus.
- Votre avis sur le forum ? Je vous ai déjà dit que je le trouvais beau?
- Votre présence sur le forum ? Gaaah autant que possible! Je suis en fin d'études, le nez dans mon mémoire. Et en plus je vais bientôt partir en stage pour 6 mois à l'étranger (avec le net, hein). Je vais faire de mon mieux!
- Code de validation :
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(c) crédit |
(c) codée par Tsu-chan
Dernière édition par Corberà i Segur Monserrat le 28.04.15 15:42, édité 15 fois |
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