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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 24.01.15 2:40
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Ce n'étaient pas que ses pieds que Satsuki savait glacés. C'était son corps en entier. Elle tremblait de façon incontrôlable malgré la chaleur de la couette et la présence de Shun à ses côtés. La rose venait de caler ses mains entre ses cuisses pour tenter de les réchauffer désespérément. S'excusant toujours mentalent au brun pour ses pieds qui devaient être ô combien désagréables pour lui, elle avait l'impression qu'elle allait perdre des orteils à ce rythme là. C'était le problème avec son corps : dès que la température baissait trop, elle survivait difficilement. Il lui aurait au moins fallu deux paires de chaussettes pour tenir dans l'instant présent. Mais le parquet était sans doute glacé et pas question de marcher dessus dans l'immédiat.
Tanabata, hein... L'anniversaire de Midorima. Il serait temps qu'elle s'intéresse aux cadeaux d'anniversaires ! Kise, Midorima, Aomine, Murasakibara, Akashi et Kuroko... Ça commençait à faire du monde ! Qu'allait-elle bien pouvoir acheter... ? Autant pour les trois premiers, le turquoise, elle pouvait donner en main propre autant avec le violet et le rouge, ça allait s'annoncer difficile ! Mais elle y tenait : chaque année pendant le collège, elle avait tenu à leur offrir un petit quelque chose. C'était comme ça, leur ancienne manager ne risquait pas de changer aussi facilement.
Satsuki avait hâte de se rendre à ce festival. Ses parents lui avaient déjà annoncé qu'ils n'avaient pas prévu de s'y rendre, occupés à quelque chose dont elle ne se rappelait plus l'origine ni l'importance. Elle était même quasiment sûr qu'ils ne seraient même pas à la maison. Ce qui signifiait qu'elle allait devoir se débrouiller pour enfiler son yukata. Rien de bien compliqué mais c'était plus pour nouer le nœud qu'elle allait en baver. Car sa mère avait toujours refuser que sa famille utilise des nœuds déjà noués. D'habitude, c'était elle qui les nouait et son époux qui s'occuper de ceux des kimonos. Cette femme très traditionnelle ne risquait pas de changer non plus. Sa fille avait bien envie de mettre son joli yukata rose mais ça allait perdre tout son charme si le lien était complètement raté. Devait-elle demander à sa grand-mère alors ? Ce qu'elle n'habitait pas la porte à côté non plus... A la voisine ? Satsuki se décrivait comme une jeune mature et qui n'avait pas besoin qu'on l'aide pour des détails insignifiants... Déjà qu'elle ne savait pas cuisiner alors si on apprenait qu'à 16 ans, elle savait à peine fermer entièrement un yukata ou un kimono... Elle n'était pas spécialement préoccupée par ce qu'on pouvait penser ou dire sur elle mais parfois, ça faisait mal. Son physique était déjà une source de commentaires désagréables, fallait-il vraiment rajouter de l'huile sur le feu ?
Elle n'avait qu'à s'entraîner ! Quitte à y passer un long moment, c'était toujours mieux que de se montrer devant Shun avec une tenue négligée. Elle fut très heureuse de savoir qu'il viendrait effectivement habillé pour l'occasion. Obligé certes, mais c'était vraiment bien. Remerciant Maman Izuki et Mamie Izuki -elle adressa une petite prière à cette dernière- Satsuki se demanda si ses sœurs seraient également présentes. Elle était assez curieuse de celle que le grand frère s'obstinait à décrire comme une deuxième Midorima. Le vert avait déjà une sœur, en aurait-il finalement une autre ? Même sans lien de sang ? Leurs conversations seraient amusantes à écouter, la manager de Tôo serait prête à payer pour ça. Quant à venir directement chez le brun... Satsuki était rarement entrée dans les maisons typiquement japonaises. Elle imaginait ça avec une certaine aura, une impression d'Histoire entre ces murs. Des pièces qui auraient beaucoup de choses à raconter et des choses qu'ils resteraient encore à découvrir. La rose s'imaginait dans une pièce vaste, dénuée d'ornements récents pour investir davantage dans l'ambiance ancienne assez plaisante, à attendre que le thé soit prêt. Elle n'avait jamais assisté à une vraie cérémonie du thé puisqu'elles étaient affreusement longues. Mais une fois dans sa vie, oui, elle aimerait beaucoup. Si elle devait imaginer la grand-mère malheureusement décédée du garçon près d'elle, elle voyait une femme au sourire toujours aussi vif qui n'avait pas la langue dans sa poche, capable de se tenir des heures sur ses genoux, forgée par l'habitude. Ses mains ridées tenaient une tasse d'où une odeur un peu particulière. Et malgré son âge avancé, la femme âgée était toujours aussi capable de tenir son pinceau et de couvrir un rouleau de sa calligraphie à l'encre de Chine. C'était peut-être un peu rigide de penser comme ça...
Satsuki sourit un peu : évidemment qu'elle allait venir avec un yukata ! Elle ne savait pas encore exactement lequel malgré que son esprit bloquait définitivement sur le blanc et rose où s'enlaçaient des branches de cerisiers et des éventails et où la ceinture était décorée de pattes de chats mais elle allait bien en porter un. Et elle lui fit savoir. Mais quelle coiffure ? Un chignon ? C'était basique mais une valeur sûre ! Oh, voilà ! Comme ses cheveux étaient suffisamment longs, pourquoi ne pas se faire un chignon formait de plusieurs tresses ? Dont certaines qui partiraient du côté de sa tête ? C'était vraiment joli à imaginer en tout cas ! Et ça se marierait parfaitement avec sa pique à cheveux sur laquelle était accroché quelques petites clochettes. Elle adorait le bruits de ces petites objets !
Sur qui elle pourrait craquer à Seirin ? Kuroko pardi ! Ah... à part Kuroko ? Euh... Zut. Shun attendait-il vraiment une réponse ? Parce qu'elle en avait aucune idée. Hyuga ? La coach allait la tuer et faire disparaître ce bonnet F qu'elle n'aura jamais. Kiyoshi était gentil, peut-être même trop gentil. Koganei, Tsuchida... Pas son genre du tout ! Les rookies de premières années ? Non merci. Mitobe ? Satsuki savait parler pour deux mais au quotidien, ça allait être déprimant. Kagami ? Aomine allait l'assassiner sur place. Restait Shun donc... Pour tout avouer, maintenant qu'ils se connaissaient un peu mieux, la rose ne pouvait pas le voir comme autre chose qu'un ami. La manager choisit volontairement de ne pas répondre à cette question.
« Pour le Karaoké, je te propose qu'on invite deux-trois personnes chacun ! Ça fera du monde comme ça ! Tu pourras nous montrer l'étendue de ton talent comme ça ! »
Oui, elle se moquait, mais elle se moquait gentiment ! Shun avait beaucoup sursauté au contact de ses pieds mais Satsuki avait encore tellement froid... Elle était persuadée que son souffle pouvait être visible grâce à la fumée blanche qu'elle devait produire... Dommage que le noir l'empêche de voir ça. Elle sentait qu'elle tremblait, qu'elle claquait des dents. C'était insupportable ! Et l'orage couplé à la pluie et au vent qui semblait ne jamais vouloir partir !
La rose sentit la main de Shun qui venait vers elle tandis qu'il semblait écarter le bras. Venir... contre lui ?! Elle ouvrit grand les yeux et la bouche. C'était... incroyablement gênant. Shun semblait comprendre ce qu'il se trottinait dans sa tête et lui posa la question que son choix impliquait dans le jeu.
Des couples de garçons ? Elle ne savait comme Shun en était arrivé à penser ça mais Satsuki ne s'y intéressait pas particulièrement. Faisait-il allusion à la question qu'elle lui avait posé précédemment ? Ce n'était absolument pas le résultat qu'elle avait souhaité obtenir. C'était juste pour le taquiner. La manager avait déjà lu un yaoi, ces mangas un peu particuliers où les relations entre hommes étaient tantôt mignonnes, tantôt explicites. C'était d'ailleurs cette dernière catégorie qu'une amie de Teikou avait placé dans ses mains une fois pour lui montrer ce dont il s'agissait. Son esprit avait refusé de voir ce qui défilait sous ses yeux et elle avait redonné le livre à son amie, très gênée. Ce n'était pas du tout pour elle. Mais elle comprenait un peu les quelques rumeurs qui traînassaient sur les Miracles. Beaucoup y voyaient des choses ambiguës mais même après cette lecture perturbante, Satsuki n'avait pas pu les voir autrement que comme des adolescents juste amis. Chacun ses goûts, n'est-ce pas ?
Mais Shun allait sans doute vouloir une réponse. Son visage était brûlant, elle refusait d'imaginer l'une de ses connaissances de cette façon. Oh, il devait bien y en avoir au moins un mais elle préférait l'entendre de sa bouche plutôt que de faire une simple supposition.
« Je... Je... Et bien... Je n'y ai jamais réfléchis mais... Peut-être... »
Deux noms, vite ! Vite ! N'importe qui au final ! Aaaah, tant pis, c'était quoi déjà ces rumeurs à Teiko ?! Pardon, pardon, pardon !
« Je dirais Aomine-kun et Ki-chan. »
Au summum de la gêne, voir de la honte, Satsuki cacha son visage contre le torse de Shun. Les deux noms avaient été prononcés si vite qu'elle doutait que le brun ait tout compris. Son propre ami d'enfance... Mon Dieu ! Mais ses amies de l'époque lui racontaient que c'était étrange ces espèces de one-and-one tout le temps. Cette détermination que le beau mannequin avait en lui pour courir derrière le bleu. Le fait qu'Aomine soit toujours partant pour jouer avec lui alors qu'il séchait de plus en plus les entraînements...Louche, très louche !
Le nez dans le maillot d'Aomine, elle respirait à pleins poumons son odeur à laquelle commencer à se mélanger celle de Shun. Son visage n'arrivait pas à changer de couleur, elle mourrait de chaud soudainement. Et la vague de froid l'atteignit à nouveau et la rose remonta bien la couette, bien au dessus de sa tête. Aomine et Kise... Mais qu'est-ce qui lui était passé par la tête ?! Elle était bête ! Stupide, crétine et tout ce qui suivait !
Pour se donner de la contenance, elle demanda le choix du garçon contre lequel elle venait de se coller. Le jeune homme la suivit et elle chercha une question adaptée. Il fallait qu'elle oublie sa réponse d'une honte sidérale ! Les deux devaient éternuer à ne plus en pouvoir tellement elle pensait à eux en ce moment-même.
« Tu... Quel est le rêve le plus gênant que tu es fait ? »
Voilà, punition ! Pour l'avoir fait se sentir aussi gênée, il allait le payer ! A lui de bafouiller stupidement et de trouver une réponse assez correct malgré la honte qui s'emparait de son corps !
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 24.01.15 11:45
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
Un sourire se dessina sur les lèvres de Shun lorsque Satsuki lui confirma qu'elle viendrait au festival de Tanabata vêtue d'un yukata. Une nouvelle fois, la représentation mentale de cette dernière dans son kimono d'été s'imposa à l'esprit du jeune garçon. Serait-elle conforme à son imagination ? Et lui, quel yukata allait-il mettre. Il n'en possédait pas une pleine armoire ( heureusement ! ) mais il avait le choix entre quatre modèles parfaitement emballés dans de longues boites.
Tanabata... Cette grande fête célébrée dans toute la capitale voulait dire que ses deux sœurs et sa mère s'y rendraient très certainement. Chaque année, elles ne manquaient pas de s'y rendre pour inscrire leurs vœux sur l'arbre à souhaits. Il savait parfaitement que sa mère demandait tout le temps la même chose : protéger ses enfants. Quant aux vœux de ses sœurs, Shun ne leur avait jamais demandé, partant du principe qu'il aurait lui même pas souhaité qu'on lui demande ce qu'il avait inscrit sur le bout de papier. Chaque personne a son petit secret....
De même manière, Shun savait que cette année encore, il serait de corvée obi, cette large ceinture permettant de maintenir les pans du kimonos et qui se nouait dans le dos de bien des facons compliquées. Respectant la traditions qui s'opérait ( et s'opère encore à certains endroits de Kyoto) dans les Hanamachi, la grand-mère de Shun exigeait que le obi des femmes soit impérativement noué par un homme. Sa grand mère n était pas très grande mais elle mettait un point d'honneur de se vêtir en kimono toute l'année. Avant, c'était Tsukasa, le père de Shun qui, tous les matins, s'appliquait à nouer l'imposante ceinture de la vieille femme lui ordonnant de serrer le plus possible. Shun s'était toujours demandé comment elle arrivait encore à respirer avec une taille si compressée! Il se dégageait de sa grand mère ainsi vêtue une certaine forme de respect. Après la disparition de son père, c'est Shun qui s'était vu incomber la difficile tâche de nouer les obis de son ancêtre. Au début cela ne ressemblait à rien. Le nœuds n'avait pas une belle forme et glissait au fur et à mesure de la journée, nécessitant d’être régulièrement resserré. Mais à force de pratique il était devenu expert dans l'art du laçage. Une faculté qu'il gardait précieusement pour lui, ayant trop honte de révéler ça à qui que ce soit.... Depuis deux ans que sa grand-mère les avait quitté, les très nombreux kimonos de la vieille femme reposaient dans d'impressionnante boite dans un coin d'une pièce vide de la maison. Malgré la valeur conséquence de certaines pièces uniques en soie, la mère de Shun refusait de s'en séparer. Mais elle refusait tout autant de les porter de peur de les abîmer...
Toujours est-il que cette année encore il allait devoir se coltiner les obis de sa mère et de ses deux sœurs à nouer pour le festival. Une perspective qui n'enchantait guère le jeune garçon. Si Mai et Aya réclamaient en général des nœuds bunko relativement hauts et serrés donnant un style plus jeune, sa mère en revanche préférait un nœud otaiko plus sobre où le obi était enroulé dans le dos de façon plate. Plus facile à réaliser.
Perdu dans ses pensées, Shun ne revient à la réalité que lorsque Satsuki se mit à évoquer le karaoké. Il ne réalisa même pas qu'elle avait occulté sa question précédente concernant le garçon de Seirin avec qui elle pourrait sortir.
Deux-trois amis à inviter, disait-elle donc. Okay..... Bon bah il allait falloir se bouger pour trouver. Soudainement, Shun ressentait une étrange sensation. Il prenait conscience qu'en dehors de ses coéquipiers de basket, son cercle de ami ressemblait à un désert ! Naaan il ne pouvait pas avoir une vie sociale aussi pauvre quand même si ? Si..... Le basket était une passion particulièrement prenante. Si on retirait les cours et les activités liées à Seirin, il ne restait plus beaucoup de temps à Shun pour se faire des amis... Le temps restant étant bien souvent mit à profit pour récupérer le sommeil en retard et la fatigue physique et mentale durement accumulée... Il avait soudain l’impression que le plus difficile n'allait pas être de chanter au karaoké mais pluton de trouver des amis pour se joindre à lui. Cela avait un aspect profondément déprimant. Il se sentait carrément nul sur le coup. Il n'avait que peu d'amis et pas de petite copine.... un looseur en somme.
« D'accord.... Tu compte demander à Kuroko de venir ? Juste comme ça... pour savoir..... »
Si elle répondrait négativement, Shun demanderait sans doute à l'ombre et sa lumière de les accompagner. Ainsi que Junpei, incontournable. Il ne serait pas difficile de motiver le Capitaine de Seirin. S'il savait que Satsuki Momoi serait dans les parages, il rappliquerait au galop dans le quart de seconde.
« Tu as une idées des personnes que tu veux inviter toi ? »
Attendant sa réponse, Shun lui ennonca la question à laquelle il souhaitait avoir une réponse dans le cadre de leur petit jeu. Toutefois, ça sembla mettre Satsuki extrêmement mal à l'aise. Qu'est ce qui la mettait si mal à l'aise d'ailleurs ? La perspective d'imaginer les garçons ensemble ? Après la question qu'elle avait osé lui poser..... celle de Shun n'était pas bien méchante !
Ou... oh !!!! Si ça se trouve Satsuki Momoi était une... comment on appelait ça déjà?! Ha oui ! Une lectrice de yaoi ! Les mangas mettant en scène des couples gays comme il en avait déjà trouvé un exemplaire en fouillant dans la chambre d'Aya. Il avait d'ailleurs été parfaitement choqué de savoir que sa sœur qui paraissait si rigide et studieuse se donnait à ce genre de lecture dépravée ! Si Satsuki était pareil qu'Aya, peut être était-elle mal à l'aise que Shun ai découvert son petit penchant.... spécial. Juré craché, le jeune homme ne le dirait jamais à personne et emporterait le secret dans sa tombe ! Sauf si Satsuki venait à avouer à son capitaine la révélation qu'il avait fait quelques minutes auparavant …..
finalement, toute bégayante et tremblante, elle fini par lâcher deux noms pour former un couple des plus surprenants. Aomine et Kise ? Shun ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes en regardant l'emplacement de la jeune femme qui était venue se réfugier contre lui. Shun sentait la tête de Satsuki contre son torse et il ne savait plus trop quoi faire, n'osant à peine bouger. Il hésita un moment puis il passa sa main dans le dos de Satsuki, l'encerclant avec douceur. La main de Shun montait et descendait contre le dos de la demoiselle, cherchant à la frictionner légèrement pour la réchauffer. La peau de la belle manager était fraîche, elle devait être transie de froid la pauvre. Prévenant, Shun attrapa un coin de la couette qu'il remonta comme il faut pour la recouvrir
« Aomine et Kise.... et bien... je me demande ce qui a put te conduire à cette association ! Je pensais plus que tu allais me répondre un truc du genre Takao et Midorima ! A force d’être toujours fourrés tout le temps ensemble..... »
La petite voix narquoise de sa conscience résonna soudainement à l'esprit de Shun. S'il suffisait de passer beaucoup de temps avec quelqu'un pour être considéré comme étant en couple.... Les rumeurs devaient aller bon train sur son compte et Mitobe !! Horreur !!! vite vite pensons à autre chose !
Contre son torse, il sentait la tête de Satsuki dégager une certaine chaleur et Shun ne put se retenir de poser la paume de sa main contre le front de la jeune fille. Il était brûlant. Était-elle fiévreuse ? Malade ? Ha non ! Il ne manquerait plus que ça pour parfaire leur tableau déjà bien chargé. Elle si elle était souffrante elle n'y pouvait absolument rien. Et puis c'était en grande partie de sa faute aussi ! Elle l'avait laissé aller à la douche en priorité, restant dans ses vêtements humides avec sa longue chevelure gorgée d'eau. La culpabilité s’empara immédiatement de Shun. Toutefois, ne prenant pas garde à sa préoccupation, Satsuki continua la petite partie d'action ou vérité comme si de rien n'était.
C'est d'une voix un peu éteinte que Shun choisit vérité et il attendit la question avec un peu d’appréhension. Appréhension justifiée quand il entendit ce qu'on lui demanda. A son tour il piqué une vive coloration rouge qui recouvrait son visage et son cou. C'était quoi ces questions ???? son rêve le plus gênant ? Mais... mais... justement, s'il était gênant il n'avait aucunement envie de le révéler à qui que ce soit !!! et encore moins à une fille bon sang !! ce n'est pas le genre de chose que l'on peut demander ça ! C'est.. c'est... de la violation de vie privée ! Oui oui !
Shun s'était immobilisé dans ses mouvements alors que tout son corps s'était raidit sans qu'il en prenne conscience. Extrêmement mal à l'aise, il réalisa qu'il aurait encore préféré rouler une pelle à Imayoshi sur le champ plutôt que de devoir avouer le rêve en question
« Mais... mais... ce... non ! Je refuse de te dire ce genre de chose .. c'est... »
Il se passa la main gauche sur son visage, remarquant par la même occasion que quelques mèches de ses cheveux venaient de se coller contre la peau moite de son front. Sa température venait sans doute de monter en flèche... au moins cela réchaufferait peut être le glaçon qu'était son amie blottie dans ses bras
« Tu... On n'a pas à un droit de véto ? Un joker ? Parce que... je... »
Oh ! Une idée soudaine venait de germer à son esprit ! Elle voulait qu'il lui révèle un rêve gênant ? Et bien soit alors ! Même si... en toute honnêteté... cela ne relevait pas vraiment de la vérité ! Mais vu que Satsuki semblait être une yaoiste endurcie, autant la prendre à son propre jeu et observer quelles seraient les réactions de son amie !
Shun soupira longuement et fit mine de prendre une grande inspiration pour se donner du courage.
« Je te préviens, ce qui se dit dans cette chambre ne doit pas sortir de ses murs ! Tu me fiche la honte quand même.... »
Shun était mal à l'aise. D'une part parce que, même si le rêve qu'il s’apprêter à avouer, il ne l'avait jamais fait, ça restait quelque chose d'assez humiliant. Et aussi parce qu'il se disait que mentir était un procédé extrêmement lâche pour se sortir d'une situation si gênante. Oh bien sure il avouerait tout à Satsuki... mais quand même !
« Je..... Après le match contre Tôô aux playsoff, je ne te cache pas que j'ai été assez perturbé.... Une nuit, j'ai rêvé qu’après le match... je suis resté longtemps seul dans les vestiaires. Quand la porte du vestiaire s'est ouverte je pensais que c'était un garçon de Seirin qui venait me chercher mais non..... C'était ton capitaine qui, selon ses dires, venait s'excuser pour nous avoir induit en erreur avant l'arrivée d'Aomine.... Comme j'étais en colère j'ai prit ma basket que je lui ai balancé et là... d'un seul coup... il m'avait plaqué contre les casiers... il me tenait les mains au dessus de la tête et il m'embrassait... je ne pouvais rien faire.....et quand j'ai rouverts les yeux, ce n'était plus Imayoshi mais Aomine ! Ça m'a réveillé en sursaut... d'autant que je t'ai décris la version light..... »
Le mensonge n'était peut être pas top mais il ferait bien l'affaire. Le problème... Le problème c'est qu'il ne pouvait vraiment pas dire la vérité à Satsuki Momoi.... Surtout pas à elle d'ailleurs..... Son rêve le plus gênant..... Non... Non il ne fallait pas que Satsuki sache qu'elle était l'actrice principale de ce rêve ô combien gênant et honteux que Shun avait fait une nuit et que, depuis, il s'appliquait consciencieusement à oublier.
Essayant rapidement de changer de sujet, il plaça de nouveau sa main contre le front brûlant de son amie
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 24.01.15 19:51
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Sa tête la menaçait d'exploser, c'était infernal. La joue contre le torse de Shun, la rose avait légèrement fermés ses yeux, sentant toute son énergie s'évaporer au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient. Satsuki avait bien entendu toutes les questions, de celles concernant le karaoké à... mince, elle ne savait déjà plus. Elle voulait agir normalement, faire comme si elle n'avait rien mais c'était déjà trop tard. Shun s'était forcément rendu compte de quelque chose. Il fallait qu'elle réponde maintenant, elle n'avait pas envie qu'il s'inquiète encore pour elle. Ce genre de douleur n'était rien, elle avait vécu bien pire.
Alors qui pouvait-elle inviter ? Shun parla de Kuroko mais sincèrement, elle avait pensé lui laisser la possibilité de le faire de son côté. Ça lui laisserait deux autres personnes à inviter et Satsuki pourrait à son tour trouver trois autres personnes en plus. Surtout que le turquoise risquait de plus facilement accepter la demande du brun que la sienne. Si c'était elle qui demandait, l'ombre de Seirin risquait de croire que c'était une énième tentative de drague. Oh, et pourquoi pas Kise ? Le blond était toujours partant pour ce genre d'activité et savait mettre l'ambiance ! Et si le turquoise venait, le beau mannequin allait -forcément- accepter ! Ensuite... Bah, elle avait promis de ne pas inviter Aomine donc la rose n'allait pas trahir cette parole. Qui d'autres ? Une fille, ça serait bien. Mais Satsuki ne connaissait pas vraiment de filles dans les environs qui accepteraient... Devait-elle reporter son choix sur Midorima ? Il était vrai que le vert avait grand besoin de se détendre. Il faudrait juste qu'elle oublie momentanément que Kuroko et Kise seraient possiblement présents quand elle lui ferait part de l'invitation. Et... Ben Takao Kazunari par exemple ! Satsuki avait eu l'immense honneur de l'entendre chanter au détour d'un endroit quelconque en centre-ville et le brun semblait bien se débrouiller. Il ressemblait à Kise au niveau du caractère donc ces deux-là devraient bien s'entendre ! Et qui sait, il arriverait peut-être même à convaincre son Tsundere de coéquipier ! Elle allait y réfléchir un peu encore quand même...
« Je pensais inviter Ki-chan... J'aimerais bien qu'il se détende un peu le temps d'un soir... entre ses cours et son boulot de mannequin... Ah, je te laisse Tetsu-kun si tu as décidé de l'inviter ! »
Difficilement, elle termina sa phrase. Sa tête était vraiment brûlante et la rose n'avait même pas besoin de poser sa main sur son front pour le savoir. Elle avait franchement l'air maligne... Quelle idiote d'attraper froid simplement comme ça ! Elle ne causait vraiment que des problèmes ! Et à part sa tête, le reste de son corps était glacé. Le corps de Shun était chaud aussi et ça l'apaisait. Quand une vague de douleur lui vrilla le crâne, Satsuki serra le haut qu'il portait dans son poing et se détendit quand elle disparut. Mal... très très mal ! Elle serrait les dents et luttait. Pas question de se lamenter sur son sort !
Sa mère lui avait déjà raconté que petite, elle attrapait toujours toutes les petites maladies qui traînaient. C'est un grandissant qu'elle se forgea une meilleure résistance et qu'elle arrêta d'être malade tous les quatre matins. Elle n'avait eu qu'une très légère grippe en quatre ans donc vraiment, il fallait le faire pour qu'elle se retrouve clouée au lit. Comme quoi... Satsuki avait simplement attrapé froid, ça ira mieux d'ici peu. Évidemment, comme la chambre était glaciale pour l'instant, ça empirait un peu les choses mais si la manager s'était retrouvée vraiment toute seule dans ce grand lit... Au moins, elle avait une bouillotte naturelle !
Cette main qui frottait son dos produisait une légère chaleur qu'elle n'allait certainement pas refuser ! C'était assez infime mais l'intention était vraiment bonne et juste pour ça, Satsuki le remerciait. Sa tête dodelina un peu tandis qu'elle cherchait une meilleure position. Elle passa son bras droit par dessus son torse et plia le coude jusqu'à ce que sa main soit près de sa bouche à elle. Les yeux se fermèrent mais pas pour dormir. Pas encore.
La manager de Tôo avait tellement honte... Imaginer son propre ami d'enfance dans les bras d'un autre garçon ! Bon après, Aomine faisait ce qu'il voulait, elle n'allait certainement pas juger ! Mais il passait son temps à lire des revues adultes et à mater les filles assez développées... A moins que ce soit une ruse pour faire croire qu'il n'était pas intéressé par les filles ! De même que Kise qui, malgré les très nombreuses prétendantes, n'avait jamais spécialement fondu pour l'une d'entre elles ! Ah, ces deux-là ! C'était bien joué et drôlement intelligent. C'était... c'était impossible. Sa tête devait fumer tant elle venait de réfléchir, augmentant encore son mal de crâne incroyablement douloureux. Satsuki s'imaginait trop de choses, elle allait finir par y croire.
Midorima et Takao ? Et bien, en y réfléchissant un peu et en ayant l'esprit ouvert des... comment son amie s'appelait-elle déjà ? Ah oui, Fujoshi ! Et en ayant l'esprit ouvert d'une Fujoshi, Satsuki reconnaissait que ces deux-là étaient proches. Mais de là à former un couple ? Et bien... Ils se complétaient dans un sens. Satsuki avait même l'impression que Midorima montrait enfin un semblant d'attachement pour quelqu'un. Car il était clair que même s'il ne le montrait pas et qu'il agissait à sa façon, il tenait au brun. Mais un couple ? Le vert agissait comme son ancienne manager ne l'avait jamais vu. Ça serait très mignon mignon quelque part. Qu'il lui aura fallu rencontrer le pétillant Takao pour s'ouvrir un peu. Mais son basket changeait. Le tireur Miracle, même si c'était encore très fragile, jouait en équipe. C'était imperceptible mais c'était là.
« Midorin et Takao-kun se complètent, c'est vrai. Pour Aomine-kun et Ki-chan... n'y fait plus attention s'il te plaît. J'ai dis leurs noms par hasard. »
Autant l'avouer maintenant. Cela dit, ce n'était pas parce que deux personnes restaient ensembles qu'elle étaient susceptibles de finir ensembles. Puis le Japon, qui voulait se revendiquer comme un pays aux mœurs libres, restait très sévères sur le choix de la sexualités. Les relations entre hommes par exemple plaisaient dans le domaine du manga. Dans la vie réelle, il y avait encore beaucoup trop de comportements fermés et désagréables envers les rares qui s'assumaient.
Et en parlant d'assumer... Shun ne semblait pas prêt à lui révéler son rêve les plus intime. Il était si facile à taquiner lui aussi ! Satsuki serra les dents en sentant à nouveau une migraine poindre le bout de son nez tandis que son front devenait, elle en était sûre, de plus en plus chaud. Les yeux roses se rouvrirent finalement et la jeune fille ouvrit un peu la bouche pour chercher de l'air. Elle avait si froid et si chaud en même temps... Quel état contradictoire ! Elle priait pour que Shun ne s'en rende vraiment pas compte tout de suite. Elle tremblait toujours de froid malgré cette main chaleureuse qui frottait toujours son dos.
« Pas de joker ! Alors, Izuki-kun ? »
Les minutes fut les plus étranges pour Satsuki. Littéralement, son esprit se déconnecta. Si Shun lui parlait en même temps, elle ne pouvait pas l'entendre. Imayoshi et Aomine... Le meneur de Seirin avait définitivement un problème avec les joueurs de Tôo. Mais... Aomine ?! D'accord, les rêves, ça ne se contrôlaient pas mais... Aomine ?! Son Aomine ?! Haha ! Jamais. Pardon pour Shun, mais ça ne deviendrait jamais réalité. Le bleu ne ferait jamais une telle chose à part à Kise et-... Et voilà, ses pensées avaient encore pris le dessus, foutu bouquin yaoi qu'elle n'oublierait jamais !
« C'est... particulier ! Je vais finir par croire que tu si tu devais rejoindre Tôo, ce serait pour mes beaux joueurs... Ah, je suis malheureuse, j'aurais pensé que c'était pour moi ! »
Allez, elle n'allait pas juger ! Ses rêves à elle n'étaient pas d'un niveau plus haut par moment. La faute aux hormones adolescentes. Sanglotant faussement, elle s'arrêta pour rire et peu retomber dans le silence.
Satsuki sentit une nouvelle fois la main de Shun sur son front. La première fois, elle avait cru l'imaginer mais pas cette fois ! Elle devait être couverte de sueur, ça devait être dégoûtant. Elle écarta cette main et sentit son bras retomber mollement.
« C'est rien.. »
Hmm, très convainquant. Alors là, si Shun ne la croyait pas... Mais elle se sentait de plus en plus mal. Ah, mais pas question de le montrer plus que ce n'était le cas ! Sa joue remonta au niveau de sa clavicule et la manager de Tôo s'accrocha encore plus à lui.
« Désolée mais j'ai vraiment froid... et chaud... Laisse-moi juste un peu rester comme ça, d'accord ? »
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 25.01.15 11:44
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
Shun gardait Satsuki contre lui. Il la sentait trembler de plus en plus. La peau de la jeune fille paraissait toujours aussi glacée alors que son visage contre son torse était brûlant. La voix de Satsuki se faisait plus faible et Shun l'écouta évoquer le nom de « ki-chan » qu'elle voulait inviter à leur soirée karaoké. Commençant à être habitué aux petits surnoms que la manager donnait aux anciens joueurs de la génération Miracle, Shun devina bien vite qu'elle parlait de Kise. Ca ne le dérangeait nullement qu'elle choisisse de l'inviter. Kise était un garçon au tempérament très agréable. Pétillant, il arrivait facilement à mettre de l’animation ou à participer à la conversation même s'il ne connaissait pas réellement ses interlocuteures. C'est le profil type du garçon hyper social qui arrivait facilement à se faire des amis. Il ne manquait plus que Takao à leur soirée pour que l'ambiance devienne rapidement ultra festive ! Seulement Shun ne le connaissait pas personnellement en dehors des compétitions de basket ...et il se voyait mal aller lui demander de l'accompagner à une soirée même si il demeurait certain que son homologue aux yeux de faucon en serait ravi !
Lorsque Shun dut évoquer son rêve particulier, il fut soulagé que Satsuki ne se rende pas compte qu'il s'agissait d'un mensonge monté de toutes pièces. A choisir, il préférait largement que la jeune fille s'imagine qu'il avait des idées déplacées ou un penchant... particulier pour Imayoshi et Aomine. Oh oui ! Il préférait largement cela plutôt que de devoir lui avouer qu'en réalité, son rêve le plus gênant, était quelques chose de bien plus charnel pratiqué entre lui même et la jeune fille fiévreuse blottie dans ses bras.....
Shun prit une grande inspiration et ferma yeux pour rapidement chasser les restes de son rêve qui pouvaient encore venir hanter son esprit. Non non... pas maintenant.... oh non surtout pas maintenant !
D'une voix un peu lasse, Shun écouta la demoiselle lui faire part de sa déception quand à la découverte quelle venait de faire sur les goûts du meneur de Seirin. Pensait-elle vraiment que si il rejoindrait un jour Tôô ca serait uniquement pour y côtoyer des beaux garçons ? Le rire de Shun fit légèrement tressauter Satsuki qui était contre lui. Sans vraiment réfléchir à ce qu'il faisait, la main de Shun se perdit dans les longues mèches de cheveux roses avec lesquelles il commençait à jouer. Une des mèches de cheveux s'enroulait entre ses doigts, glissant doucement dans sa main avant de retomber contre le dos de Satsuki.
« N'importe quoi ça ! Ce n'est qu'un rêve stupide.... Et ne t'en fais pas, si je devais rejoindre Tôô tu serais ma seule et unique motivation... Ne le prends pas mal mais tes joueurs sont... sont un peu effrayants... »
La main de Satsuki venait de s'accrocher au maillot d'Aomine qu'il portait. Elle s'était redressée de manière à ce que sa tête, bouillante et moite, se retrouve posée sur l'épaule de Shun. Contrairement à ce qu'elle essayait pathétiquement de faire croire, elle était loin d'aller bien ! Le coup de froid qu'elle avait dû attraper se manifester soudainement de façon brutale. L'inquiétude de Shun s’intensifiait à chaque seconde qui s'écoulait.
« Satsuki..... »
Il sentit le bras de la jeune fille se placer en travers de son torse et Shun se mit légèrement sur le coté de manière à l'enlacer complètement contre lui, cherchant un hypothétique moyen de lui faire profiter de sa propre chaleur pour la réchauffer. La main du meneur de Seirin continuait de frictionner avec douceur son dos mais il était parfaitement conscient du fait que cela ne suffirait pas à faire chuter la fièvre de cheval qui s'était emparé d'elle.
« Tu ne peux pas rester comme ça.... Il faut faire tomber ta fièvre... »
Shun hésita un instant puis il prit la décision de se comporter avec Satsuki comme il le ferait avec sa propre petite sœur. Toutefois il avait conscience qu'étant donné qu'elle était fille unique, elle ne comprendrait peut être pas l'attitude son attitude ni son intention et encore moins parce qu'il était un garçon. Le meneur pensait que la relation entre Satsuki et Aomine devait s'apparenter à de la fraternité mais il était aussi persuadé que c'était exclusivement elle qui prenait soin de l'As de Tôô et que l'inversement ne devait se produire qu'en de rares occasions. Aussi, n'apprécierait-elle peut être pas que Shun cherche à veiller sur elle... Peut être serait-elle vexée, énervée. Peut être le repousserait-elle tout simplement.
Il dégagea quelques mèches humides qui s'étaient collées sur son front devenu moite et il posa une nouvelle fois la paume de sa main sur le visage de la demoiselle. Il était conscient que vu le caractère sulfureux de Satsuki, elle n'allait pas accepter de se laisser soigner comme ça sans opposer de résistance... A tout les coups il allait une nouvelle fois devoir batailler, argumenter et se fâcher pour essayer de lui faire entendre raison. Une perspective qui ne le mettait pas en joie. Parce qu'il était hors de question de la laisser dans cet état !
Shun n'était pas spécialiste en médecine mais il savait que la fièvre pouvait avoir des conséquences désastreuses. Il se souvenait d'une fois où Aya avait fait un pic de fièvre monumental, la clouant au lit plusieurs jours d'affilés. Jamais Shun n'avait vu sa sœur habituellement si hautaine et renfermée dans un tel état de faiblesse. Il se souvenait de la blancheur de sa peau pourtant bouillante. La nuit, il s'était relevé plusieurs fois après l'avoir entendu délirer, crier et se débattre dans la chambre qu'elle occupait juste en face de la sienne. Alors que la complicité qu'il partageait avec son aînée n'était pas particulièrement forte, Shun se souvenait parfaitement avoir eut la peur de sa vie en imaginant que la fièvre puissante pouvait l'emporter à son tour...
Se remémorant cette triste expérience, Shun refusait de laisser Satsuki comme ça, sans rien faire, se contentant juste de la câliner pendant qu'elle s'enfonçait dans son malaise. Et si elle venait à délirer à son tour ? Et si elle venait à perdre connaissance ? Vu les circonstances désastreuses, Shun ne pouvait s’empêcher de sentir la panique le gagner. Il n'y avait aucun moyen de communication avec l'extérieur et il serait dans l'incapacité de joindre des secours en cas de nécessité. Ajouté à cela la nuit d'encre et la panne électrique qui compliquait considérablement la situation.
Avec délicatesse il s'extirpa de l’étreinte de la jeune fille tout en retirant le bras qui lui servait jusqu'à maintenant d'oreiller. S’apprêtant à subir ses foudres, Shun prit les devant en regardant dans sa direction et en expliquant ce qu'il comptait faire
« Reste bien au chaud je reviens tout de suite. Tu ne bouges surtout pas !Je vais juste essayer de récupérer de quoi faire tomber ta fièvre. Et inutile de me fusiller du regard ou de protester. C'est comme ça ! »
Sa main passa une dernière fois dans ses cheveux pour les lui caresser afin d'adoucir un peu ses paroles autoritaires. Mais ce qu'il disait était vrai. Satsuki aurait beau s’époumoner que ça ne changerait strictement rien. Shun allait s'occuper d'elle et de sa maudite fièvre que ce soit de gré ou de force. Mais à choisir, il préférerait la première option. Et puis si elle venait à trop s'agiter, la seule chose qu'elle aurait à gagner serait de faire accroître encore davantage sa fièvre.
Shun se redressa en position assise et balança ses jambes par dessus le matelas. Une fois extirpé de la couette, il sentait la fraîcheur de la pièce le gagner. Il fallait avouer que la tenue qu'il portait n'était pas des plus chaudes. Un short et un maillot sans manche, le tout dans un tissus fin, fluide et froid au toucher. Il se remit debout et instantanément son genou blessé se rappela à sa bonne conscience. Il ne put s’empêcher de grimacer. Il lui semblait que la douleur avait empirée. Lorsqu'il prit appui sur sa jambe estropiée afin de marcher, il sentit toute son articulation trembler et se dérober sous son poids. Un léger cri de surprise lui échappa alors qu'il se rattrapa in extremis à l’armoire de la jeune fille, se cognant l'épaule gauche par la même occasion. Un nouveau gémissement plaintif lui échappa en même temps qu'un juron. Vraiment.... Vie de merde ! S'il avait eut le numéro de téléphone portable de Midorima et un appareil en état de fonctionnement, Shun lui aurait envoyé un texto afin d'avoir confirmation d'un doute atroce : Le signe astrologique du jour le plus pourri devait sans aucun doute être les scorpions ! Et si en plus l'objet fétiche était genre une bougie, Shun était prêt à hurler à poils sur le toit de Shutoku que Oha-Asa était sa déesse !
Mais pour l'heure il se devait de trouver un moyen de soigner son amie souffrante. Ignorant complètement les signaux d'alarmes que lui envoyait son genou en compote, Shun se dirigea d'un pas traînant vers la salle de bain tout en se retenant aux murs qu'il longeait avec lenteur.
Une fois arrivée à destination il passa son bras sur son visage transpirant sous l'effort conséquent qu'il était obligé de produire. N'y tenant plus il se laissa tomber sur la cuvette des toilettes pour masser son articulation à travers le bandage de fortune que Satsuki lui avait fait. Le genou avait tellement gonflé que le bandage en question le serrait douloureusement. Il entreprit donc de le dénouer sans plus attendre, posant la longue bande blanche tissée sur le rebord du lavabo. Vraiment il avait mal... Il avait mal et il était inquiet. Il ne voulait pas faire revivre à Seirin le même scénario qui s'était produit un an auparavant avec Teppei. Il ne voulait pas être un poids pour son équipe ni un handicap. Ses coéquipiers avaient confiance en lui et il ne voulait d'aucune façon piétiner cette confiance qu'ils lui donnaient tous.
Sans qu'il ne s'en rende compte, des larmes commençaient à couler le long de ses joues et Shun se dépêcha de ses effacer aussi rapidement qu'elle étaient apparut. Il ne devait pas craquer maintenant. Satsuki avait besoin de lui.
Il ressuya une dernière fois ses yeux puis renifla avant de se redresser en position debout avant d'aller dans l’armoire de bain où il trouva gant de toilettes et serviette à tâtons. Il humidifia le gant avec de l'eau bien fraîche puis il se dirigea vers l'armoire à pharmacie. Il faisait tellement noir qu'il n’apercevait rien. Il sentait juste plusieurs petites boites sous ses mains dont plusieurs chutérent sur le sol sans qu'il ne le fasse exprés. Tant pis, il les ramasserait demain lorsqu'il verrait clair. Il ne pouvait pas prendre le risque de donner n'importe quoi à Satsuki sous prétexte qu'il ne pouvait lire les étiquettes. Se résignant de mauvaise grâce, il prit une nouvelle fois le chemin de la chambre avec le gant de toilette et la serviette. Il avait l'impression de mettre un temps infiniment long pour une distance si ridiculement courte....
« Satsuki ? Tu es encore avec moi ? »
Il espérait sincèrement que la voix de la jeune fille lui répondrait car si ce n'était pas le cas, il ne pourrait s’empêcher de céder à la panique la plus complète.
Shun se dirigea vers le lit et il reprit sa place sur le matelas et dans la couette. A tâtons il chercha la jeune malade qu'il reprit rapidement contre lui avant d'appliquer le gant de toilette humide sur son front encore plus brûlant.
« Et Satsuki.... Déconnes pas hein.. tu me laisse pas.... »
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 25.01.15 22:47
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Bien calée contre Shun, la rose n'avait absolument pas envie de bouger. Son mal de tête était une vague de douleur, s'éloignant et revenant. Elle estima qu'il fallait cinq secondes pour que la douleur soit à son comble, suivit de cinq autres secondes où elle se sentait le plus mal afin de se terminer par une dizaines de secondes de « tranquillité ». Mais franchement, ça allait ! Maintenant que Satsuki avait compris le fonctionnement du roulement de son mal, elle savait quand serrer les dents et les poings. Un jeu d'enfant ! Elle n'était pas en sucre, elle pouvait tenir. Et ça ira sans doute mieux demain ! Quand l'électricité sera revenue, elle se plongera dans un bain bien chaud très parfumé et elle oubliera son... était-ce un rhume ? Une grippe ? Bref, elle l'oubliera !
Elle sentit Shun rire et ses lèvres se fendirent d'un sourire. Elle sentait sa main dans ses cheveux et le contact fut très agréable. Pas la même chose que quand c'était la main de Kuroko par contre. La rose préférait quand c'était le joueur fantôme. C'était différent, elle adorait juste ça. Juste être près de lui la rendait simplement heureuse, avoir la chance d'être la cible d'un geste affectif était divin. Il était tellement gentil Kuroko ! Toujours un sourire, une parole gentille. Rien que penser à lui la faisait sourire, la faisait rêver. C'était lui et personne d'autre et il lui faudrait probablement un très long moment avant que ce soit quelqu'un d'autre si jamais le turquoise n'acceptait pas ses sentiments. Mais pourquoi être si défaitiste ? Elle avait avoir raison de sa résistance.
Satsuki, perdue dans sa brusque montée de fièvre, se demanda ce qu'aurait été sa vie au lycée si elle avait effectivement suivit le turquoise à Seirin. Travailler avec Riko, elles auraient possiblement pu mieux s'entendre qu'actuellement, bien qu'elles soient capable de sortir toutes les deux pour boire du thé dans un petit salon en centre-ville, lequel faisait de merveilleuses pâtisseries. Sa relation avec les membres de Seirin serait drastiquement différente aussi. Avec Shun par exemple : si elle avait été la manager de Seirin, avoir le brun chez elle ne serait pas surprenant. Elle aurait pu lui demander de l'aide pour les cours ou autre chose dans le même genre.
Elle se mit à rire et serra Shun un peu contre elle. Elle avait l'impression qu'il avait dit ça uniquement pour lui faire plaisir mais ça la touchait beaucoup. Pour quelqu'un de l'extérieur, il était clair que les joueurs de Tôo faisaient peur mais ils avaient également de bons côtés. Pour passer pratiquement ses journées à les côtoyer, que ce soit au détour d'un couloir ou pendant les entraînements, malgré leurs sourires sadiques et leurs énervante habitude de s'excuser, malgré leur mauvaise tendance à hurler et leur gentillesse trop étrange pour convenir à Tôo, Satsuki les adorait. Ils étaient ses joueurs, ses amis.
Quand Shun se tourna pour mieux l'enlacer, la rose se cala bien contre lui, cherchant à contenir du mieux possible ses tremblements. Elle fit claquer sa langue sa langue contre son palais. Faire baisser sa fièvre... Elle allait baisser toute seule ! La rose glissa son bras droit pour étreindre le haut dans le dos en soupirant à la nouvelle vague de douleur. Si froid... Comment Shun pouvait-il être aussi chaud ? Il devait avoir froid pourtant lui aussi dans cette simple tenue ! La main du brun était froide sur son visage, ça, ça faisait du bien. La manager résista difficilement à l'envie de se frotter pour qu'il disperse sa fraîcheur sur ses joues, sur son front.
De toute façon, il n'y avait pas moyen de contacter un médecin... de la glace ? Le réfrigérateur était sans électricité depuis un moment... Ah, elle avait trop mal à la tête pour réfléchir. Se mordant les lèvres pour faire taire son gémissement de douleur, Satsuki avait envie de s'étouffer dans l'oreiller plutôt que de lui demander de l'aide. Elle n'avait pas besoin d'aide. Elle ne voulait pas d'aide !
Malgré tout, le garçon s'éloigna et elle se sentit obligée de retirer son bras. Satsuki avai d'abord l'intention de le retenir mais il fut plus rapide à s'éloigner. Son bras retomba mollement et elle roula sur le ventre.
« Izuki-kun, ça va passer tout seul... S'il te plaît, reste... »
Sa main passa dans ses cheveux et il se leva. Elle l'entendit se retenir à quelque chose, crier de douleur. La rose voulut se redresser, l'obliger à revenir se coucher pour son foutu genou mais il quitta la chambre pendant que son ordre de revenir se coucher mourut dans l'oreiller qu'elle venait de rencontrer à nouveau tant elle se sentait faible. Son genou, purée, son genou ! Mais quel... idiot ! Inconscient ! Crétin ! Elle n'avait pas besoin d'aide pour l'amour du Ciel ! Lui oui ! Et il avait besoin de rester couché !
Satsuki tenta de se redresser en position assise. Son genou droit remonta jusqu'à son estomac contre le matelas et elle chercha ensuite à s'en servir de levier. A bout de bras, la fille s'installa sur ses genoux. La tête en arrière et la respiration laborieuse, elle préféra se recoucher en vitesse quand le noir réussit l'exploit de tourner autour d'elle. Sur le côté gauche, ses genoux contre son ventre et ses mains autour de sa tête, Satsuki tremblait de froid. La couette était si loin, tout comme Shun.
Elle l'avouait, elle était très en colère contre lui. A croire qu'il cherchait absolument à se blesser davantage. C'était son trip ou quoi ? La leçon des genoux blessés n'avait pas été suffisante avec le cas Kiyoshi ? Elle tapa le matelas avec son poing serré. Il allait se prendre une sacrée leçon dès qu'il serait revenu, c'était promis ! Et dès que ça arrêterait de tourner aussi... Elle n'était pas faible... Elle allait tenir...
Finalement, il fit son retour. Malheureusement, elle était furieuse. Et nauséeuse mais ça il n'avait pas besoin de le savoir. En position fœtale dans le lit, Satsuki en aurait les larmes aux yeux. Ça faisait vraiment mal ! Encore là ? A moitié... Mais dès que ça ira mieux... dès qu'elle sentirait qu'elle en était capable... il allait avoir une bonne raison de craindre la manager de Tôo !
Déconner ? Déconner ?! C'est elle qui déconnait, sérieux ?! Il se foutait d'elle pas vrai ? C'était une nouvelle blague de ô combien amusant Izuki Shun ? Haha, très drôle. Tellement drôle. Mon Dieu, celle-là, elle était à la limite du divin. Quelque chose de frais comme une espèce compresse se retrouva contre son front et Satsuki oublia momentanément sa colère pour gémir librement de plaisir. Elle chercha la main de Shun sur ce qui semblait être un gant de toilette au vue de la texture pour la presser un peu. Tellement agréable !
« Izuki Shun... Je suis vraiment... très en colère contre toi ! »
Elle fusilla le brun du regard à travers le noir. La douleur avait à nouveau grimpé à son pic et elle murmura, espérant vraiment qu'il l'entende :
« Tu as intérêt... à avoir autre chose de frais pour ton genou... parce que jure que si tu n'as rien pour le refroidir un peu... Je te tue. »
Akashi et Imayoshi seraient tellement fiers d'elle ! La voix basse, assurée et menaçante au possible. Mais elle s'en voulut un peu parce que le brun avait quand même fait ça pour son bien. Mais franchement... Il était le seul dont il fallait s'inquiéter. C'était sérieux son genou ! Elle, elle avait juste attrapé froid.
« Tu es totalement inconscient, tu devrais rester couché, ton genou va être davantage blessé, je t'ai entendu avoir mal, tu dois avoir du mal à marcher et pourtant tu tiens absolument à m'aider, tu ne comprends pas que j'ai pas besoin d'aide, ça t'amuse de me rabaisser ainsi ? J'ai vraiment l'impression d'être un boulet, je déteste ça et toi tu... tu... »
Ouh là là... Qu'est-ce qu'elle était en train de faire ? Elle sentit stupidement les larmes sur ses joues qu'elle essuya plus ou moins vigoureusement. La rose se sentait très idiote là.
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 26.01.15 10:30
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
L'angoisse de Shun gagnait en intensité à chaque minute qui passait. Il ne savait pas ce que Satsuki pouvait réellement avoir mais ce qu'il n'ignorait pas c'est que certains symptômes pouvaient être les précurseurs de maladies foudroyantes... Pour le moment, la seule chose qui était importante à ses yeux était de stabiliser la fièvre de Satsuki pour empêcher son état d'empirer dans la nuit. Malgré la fatigue de plus en plus harassante, il était persuadé qu'il n'arriverait pas à fermer l’œil tant il s'inquiétait pour son amie. La soirée prenait de nouveau un tournant désagréable et désastreux. Et il se sentait inutile... vraiment inutile. La seule chose qu'il pouvait encore espérer faire pour venir en aide à l'état de santé dégradé de Satsuki consistait à faire chuter la température.
Il l'entendit protester... Il l'entendit lui demander de ne pas bouger pour rester contre elle. Mais il commençait à connaître un petit peu le tempérament de la jeune fille. Il savait qu'elle était altruiste à l’extrême et que même sur le seuil de la mort elle ferait toujours passer les autres en priorité. Heureusement, à l'instant présent, la situation était loin d’être aussi tragique. Cependant, Shun ne comptait pas la laisser continuer à souffrir en restant les bras croisés à ne rien faire. S'il devait subir ses foudres par la suite et bien soit.... il subirait.
Lorsqu'il rejoignit la chambre, l'appréhension de l'avoir abandonné pendant ses longues minutes gagna en intensité. Et la voix plate de Satsuki était bien trop faible pour qu'elle ne trahisse pas une colère noire. Elle était fâchée. Horriblement fâchée. Il en prit pleinement conscience lorsqu'elle l'appela par son nom et son prénom, exactement comme le faisait sa mère et Riko quand elles étaient en colère.
Shun ne répondit pas et se contenta de se glisser sur le matelas. Il remonta rapidement la couette au dessus de ses jambes, serrant les mâchoires quand le draps glissa sur son genou endolori. La simple caresse du tissus sur sa peau lui arrachait des crispations douloureuses. Il avait l'impression que son articulation était devenue soudainement hypersensible à tout contact, même le plus doux et le plus léger.
Malgré l'obscurité il arrivait parfaitement à imaginer Satsuki à coté de lui. Il l'imaginait furieuse, ses poings serrés avec force et ses iris d'un rose léger le transperçant de façon meurtrière. Elle était furieuse. Vraiment.
Shun posa malgré tout le gant de toilettes frais et humide sur le front moite et intensément brûlant de la jeune fille. Tant pis si elle était furax, tant pis si elle se mettait à le détester ensuite. Au moins il aurait la conscience tranquille et ne pourrait pas se reprocher de n'avoir rien fait si l'état de santé de Satsuki venait à se dégrader dans la nuit. Elle était têtue ? Lui aussi !
Shun se rallongea complètement sur le matelas espérant que Satsuki allait enfin comprendre l'intention qui l'avait motivé à quitter le lit. Il espérait qu'elle allait simplement se rallonger contre lui et essayer de se calmer, passant sous silence nouvelle discorde qui les animait depuis le début de la soirée. Seulement c'était mal connaître la manager de Tôô qui paraissait réellement excédée. Le ton menaçant de sa voix était faible lorsqu'elle lui demanda s'il avait au moins prit de quoi refroidir son articulation. Un soupire s'échappa des lèvres de Shun alors qu'il posa ses deux mains sur son visage rendu moite par l’effort.
« Non.... Je n'ai rien pris.... parce que c'est inutile... »
Inutile en effet... Le moindre contact lui arrachait des vagues successives de douleur alors garder un linge gorgé d'eau sur son articulation n'aurait fait qu’accroître les sensations désagréables qu'il s'appliquait à contenir en silence. Depuis qu'il avait retiré le bandage devenu trop serré, il avait l'impression que son articulation s'était transformée en braises ardentes. Une sensation qu'il essayait de contenir du mieux qu'il pouvait, remerciant vraiment les ténèbres de la chambre de dissimuler tout cela aux yeux de la manager qui aurait sans doute fait une syncope en voyant l'état de la jambe dont il était question.
Soudainement, Satsuki parut exploser littéralement. Elle laissa toute sa colère, sa furieuse et son indignation s'extérioriser. Elle ne cessait de vociférer à quel point il était idiot, inconscient, irresponsable. Parmi le flot de paroles discontinu qu'elle lui hurlait, une phrase le choqua plus que toutes les autres. « Ca t'amuse de me rebaisser ainsi ? ».... Shun s'était instinctivement relevé d'un bond assis dans le lit, son regard planté en direction de Satsuki alors que ses mains venaient de s'accrocher avec force sur le draps housse du matelas.
C'est ça qu'elle pensait ? Qu'il s'amusait à faire exprès de la rabaisser ? De lui faire sentir à quel point elle était inutile ou pire, un fardeau ? Mais... Mais n'importe quoi !!! Jamais ! Jamais il n'avait voulu une telle chose ! Fallait-il qu'elle ait un énorme soucis de confiance en soi pour penser des choses à ce point éperonnées ! Et puis quoi ? Elle pensait qu'il prenait un certain plaisir à agir ainsi avec elle ? A la rabaisser de cette façon ! Mais pour qui le prenait-elle ? Pour un de ses joueurs détraqué de la cervelle ! Il n'était pas aussi perfide ! Il n'était pas aussi mauvais ! Il n'avait pensé qu'a une seule et unique chose : son bien-être ! Pour le coup, Shun se sentait terriblement blessé et vexé des paroles qu'elle avait proféré à son encontre. Il avait l'impression de n’être.... qu'un monstre à ses yeux.
Elle aurait préféré quoi ? Qu'il la laisse tranquille dans ses problèmes, en train de souffrir à coté de lui tout en faisant mine qu'il n'en avait rien à faire ? C'est comme ça qu'agissait Dai-chan ? Et bah merci de l'amitié !!! La prochaine fois qu'il le verrait celui-là, Shun aurait sans doute bien des choses à lui dire et pour une fois ça ne concernerait pas le basket ! Et pour une fois il en aurait rien à faire de se faire déclasser ou de se prendre un marron pour les propos qu'il lui claquerait ! Ce n'était pas ça de l'amitié !! Être ami avec quelqu'un c'est être capable de lui faire face quand cela est nécessaire. Pour Izuki se la jouer politique de l'autruche au détriment de la santé de Satsuki... non très peu pour lui !
Bien sure qu'il avait du mal à marcher ! Évidemment qu'il souffrait atrocement ! Quel magnifique sens de l'observation Sherlock ! Et ? Et quoi ? C'était une raison suffisante pour ignorer le propre mal être de Satsuki juste à coté. Mais qui pourrait être aussi cruel et égoïste pour penser ainsi ? Et puis elle pouvait donner des leçons de morale hein ! Mademoiselle-je-suis-grande-et-j'ai-besoin-de-personne-surtout-pas-de-toi était mal placée ! Après tout, n'était-elle pas en train de s'énerver parce qu'elle tentait de faire passer la santé de Shun avant la sienne ? Et bah voilà ! Au moins un point qu'ils avaient en commun ! 1 partout ballon au centre !
Il entendit la voix de Satsuki se morceler alors qu'il comprit rapidement qu'elle était en train de pleurer. Et voilà... il avait tout gagner.... ha il pouvait bien critiquer Kagami et sa délicatesse envers la gente féminine. Il ne valait pas mieux que l'As de Seirin.
Pourtant il restait là, immobile, assis dans le lit sans réussir à articuler la moindre parole ou à esquisser le moindre geste. Ses mains demeuraient agrippées au draps pour essayer de contenir ses tremblements de colère. Shun le lui avait dit quelques minutes auparavant. Il se mettait très rarement en colère mais quand c'était le cas, c'était assez explosif pour que les rares personnes ayant assisté à ses « crises » ne peuvent les oublier.... Il gardait les yeux fermés alors que tout les muscles de son corps s'étaient contractés sous le coup de la fureur qu'il ressentait.
Que s'imaginait-elle ? Qu'il était satisfait de la situation dans laquelle il se trouvait ? Qu'il était heureux de se retrouver avec un genou dans cet état ? Qu'il ne sentait pas l'épée de Damoclès vaciller juste au dessus de sa tête ? Elle le prenait pour un masochiste que la douleur faisait triper ou quoi? Le pire dans tout cela, c'est que la douleur et la situation de son propre genou n'aurait pas une telle importance s'il n'y avait pas Seirin. Tout ce que Shun espérait, c'était de ne pas handicaper son équipe, ne pas être sur le banc de touche, de ne pas... devoir renoncer définitivement au basket. Il avait besoin du basket. Besoin oui.... au même titre que manger ou respirer. Le basket lui était vital. Et pourquoi faisait-il tous ses efforts ? Pourquoi prenait-il des risques supplémentaires d’aggraver son état ? Pourquoi encourait-il le risque de renoncer à ce qu'il avait de plus précieux dans la vie ? Pourquoi se baladait-il dans la maison malgré la douleur insupportable? Pour la soigner ELLE !!! ELLE ! ELLE ! Et encore ELLE !!! ! La manager de l’équipe qui les as ridiculisé aux playsoffs ! Elle qui lui hurlait des paroles atroces alors qu'un simple merci aurait largement suffit !
Une nouvelle fois Shun remarqua seulement qu'il pleurait quand il sentit ses joues s'humidifier. D'un mouvement de bras rageur il effaça ses joues. Là... Là vraiment il avait envie de partir. Il avait envie de rentrer chez lui et de mettre le plus de distance possible entre Satsuki et lui. Les larmes de rages, de douleurs et de peurs noyèrent une nouvelles fois ses joues et Shun utilisa le devant du maillot d'Aomine pour essuyer les nombreuses larmes qui coulaient sur son visage. Depuis plusieurs longues minutes déjà, le silence s'était fait dans la pièce. Il était seulement interrompu par les sanglots de Satsuki.
Shun aurait du dire quelque chose. Mais il avait l'impression que s'il ouvrait les lèvres là tout de suite, dans l'état d'énervement dans lequel il était, chacune ne ses paroles n'aurait été qu'un poignant lancé en plein cœur pour Satsuki. Alors il se taisait. Il essayait de se calmer.
Faisant preuve d'un self contrôle extraordinaire, Shun essuya une nouvelle fois ses joues redevenues humides. Si en plus elle se rendait compte qu'il pleurait....
Il ne pouvait pas la laisser comme ça. Il fallait qu'il dise quelque chose. Il fallait qu'il fasse quelque chose. Mais la seule chose dont il avait réellement envie c'était de s'allonge sur le coté pour lui tourner le dos et de lui dire de lui fiche la paix, de se débrouiller avec sa fièvre, son égo surdimensionné et sa couette pour lui servir de bouillotte !
Une nouvelle salve de larmes déborda de ses yeux d'aigle, agaçant encore davantage Shun. Pourquoi ça ne s’arrêtait pas ? Pourquoi il était si incapable de se calmer ? Il s'appliqua à respirer calmement. Lentement. Calmement. Il devait faire le vide. Il ne devait plus penser.
Finalement la fatigue commençait à avoir raison d'eux. La meilleure des choses à faire aurait sans doute été de s'endormir. Mais il était concevable de s'endormir après une dispute si virulente. Il fallait crever l’abcès une bonne fois pour toute et essayer de retrouver la petite complicité naissante qu'ils avaient partagé juste avant.
« Satsuki.... »
La voix de Shun était extrêmement serrée. A pleine plus élevée qu'un murmure, il n'était même pas certain qu'elle ait put l'entendre.
Il se concentrait. Que lui dire ? Que faire ? Si c'était Kuroko à sa place, nul doute qu'il aurait parfaitement su comment agir avec elle. Il aurait su quels mots elle attendait. Quel geste aurait pu l'apaiser ou la consoler. Mais Shun était loin, très loin d'être Kuroko Tetsuya. Et il était surtout dans le vague le plus total....
Il réprima sa colère et il chassa les paroles blessantes qu'elle avait dit. Ses mains desserrèrent enfin les draps et... sans vraiment savoir quelle serait la réaction de la jeune fille, il la prit contre lui fortement pour l'étreindre. Il ne savait pas vraiment si elle allait accepter cette étreinte ou si elle allait le repousser. Lui en tout cas il en avait besoin... C'était ça... ou bien il s'en allait sur le champ même s'il devait affronter la tempête et l'orage qui sévissaient à l'extérieur. Il avait besoin de se raccrocher à quelque chose... à quelqu'un.
« Excuse moi.... Excuse moi, je ne voulais pas... pas... J'étais inquiet pour toi, vraiment. Tu dois me croire. Je n'ai jamais voulu te faire passer ou un boulet ou... ou je ne sais pas ce que tu t'imagines. J'étais juste angoissé à l'idée qu'il t'arrive quelque chose de.. grave.»
Shun soupira contre elle. L'odeur de ses cheveux parfumés à la cerise avait quelque chose de lénifiant. La rage qu'il ressentait semblait s’effacer un peu plus à chaque inspiration qu'il prenait. Il lui semblait que c'était la première fois qu'il arrivait à se calmer de cette manière. Habituellement, lorsqu'il était dans cet état de fureur, il se laissait complètement explosé et la pièce dans laquelle il se trouvait ne s'en sortait jamais sans dégâts...
Shun la relâcha pour se rallonger dans le lit. Il prit la couette qu'il remonta bien haut jusqu'au dessus de ses épaules. S'il aurait su que Satsuki serait si en colère... s'il aurait su... il soupira. Il aurait su il aurait fait exactement la même chose.... il aurait malgré tout refusé de la laisser dans son état de souffrance sans rien faire. Incorrigible....
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 27.01.15 17:29
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Ses larmes finissaient par sécher sur sa gorge, sensation fortement désagréable. Le gant trempé sur son front était une bénédiction par contre et Satsuki appuie férocement dessus. Peut-être y mettait-elle un peu trop de force parce que des gouttes se glissaient dans ses yeux fermement clos pourtant. Même si ça lui demanda un effort certain, la rose tourna le gant pour chercher l'autre côté, encore plus frais. Elle devait avoir beaucoup de température pour que le gant sèche si vite... Bah, encore une fois, ça allait finir par passer. Cette première nuit allait être longue mais avec une compresse fraîche sur le visage et des bols de soupe, elle serait sur pieds rapidement. Prête à revenir son cours, rattraper son retard en un clin d’œil et reprendre son poste de manager, prête à repartir glaner ses informations. Satsuki n'aimait pas accumuler ainsi du retard mais elle n'y pouvait rien si elle venait de tomber malade.
Franchement, elle s'en voulait d'avoir parler ainsi à Shun. Il était évident que le garçon était plein de bonnes intentions et elle, elle s’apitoyait sur son sort. Toujours cette fichue fierté au final. Il serait temps qu'elle apprenne à la fermer et à accepter l'aide des autres. Shun aussi était blessé et une blessure qui pouvait l'handicaper sérieusement. Pour un joueur comme lui, c'était quelque chose de grave. La rose devait trouver la force de se relever et de s'occuper de lui. Si seulement, elle pouvait masser un peu sa jambe, ça atténuerait sans doute un petit peu sa douleur. Le matelas s'était creusé là où le garçon venait de reprendre sa place.
Sa colère était enfin redescendue, la laissant anxieuse. La rose s'était laissée aller et avait dit des choses vraiment injustes. Mais c'était ce qu'elle avait ressentit un bref moment. Satsuki n'avait pas besoin qu'on s'inquiète pour elle. Elle ne voulait pas qu'on s'inquiète pour elle et surtout pas au détriment d'une autre santé encore plus fragile actuellement que la sienne. Shun avait du très mal le prendre... Devait-elle s'excuser ? Oh oui... mais comment s'y prendre ? Un simple désolé n'irait sans doute pas du tout. La manager n'était pas non plus très douée avec les excuses...
Mais il allait falloir qu'elle y réfléchisse sérieusement parce que Shun venait de faire trembler le lit avec une force insoupçonnée pour quelqu'un avec un genou en piteux état. Satsuki sentait carrément des ondes de fureur qui s'échappaient du meneur de jeu. Aurait-elle réussi l'exploit à le faire sortir de ses gonds ? Incroyable ! Cependant... sa crise de larmes sembla lui procurer un tout autre sentiment. Ou pas, le brun semblait s'animer d'une colère assez différente de la première. Prise d'un réflexe assez étrange, Satsuki se replia sur elle-même, le nez sous la couette. Danger, danger...
D'habitude, quand un garçon était en colère contre elle, la rose se contentait de jeter le premier objet qu'elle avait sous la main et de s'enfuir chercher du réconfort auprès de quelqu'un. Alors, option n°1 : l'oreiller ! Option n°2 : le gant trempé ! Quant à l'idée de fuir... dans une autre pièce de la maison à la limite parce que courir dehors semblait un acte proche du suicide. Et elle n'en était pas encore là. Alors oui, ça allait peut-être paraître un geste immature et d'une utilité incertaine mais ça traduirait bien ses sentiments. Satsuki se roula sur le côté droit, tournant hostilement le dos à Shun. Les genoux bien repliés et refusant significativement de toucher le garçon près d'elle, elle allait jouer au plus têtu. Ou au plus crétin des deux. Il donnait l'impression de vouloir faire de même et bien soit ! Elle s'en fichait au final !
Peut-être prononça t-il son prénom, peut-être venait-elle de l'imaginer. Quel intérêt de le savoir, elle était remontée aussi. Shun avait agit inconsciemment et n'en avait fait qu'à sa tête. Il était le seul responsable dans cette histoire, elle avait agit uniquement dans son intérêt, il avait refusé, tant pis pour lui ! Pourtant... pourtant, Satsuki se sentait vraiment coupable et ça la rendait malade d'avoir fait du mal à son ami avec ses paroles. Elle voulait vraiment s'excuser mais ne savait pas comment s'y prendre. Elle se releva, toujours le dos tourné, prête à dire quelque chose sans savoir exactement quoi.
Elle sentit quelque chose de chaud se coller contre elle et quand les bras de Shun se refermèrent autour d'elle, Satsuki se sentit incapable de bouger. Encore une fois, c'était lui qui venait de faire le premier pas. Encore une fois, il s'était montré plus mature. Ouais, là, elle se sentait idiote. Ses bras chauds l'encerclaient tandis qu'il rapprochait son corps du sien. La manager sentait son souffle chaud contre ses cheveux et lentement, elle attrapa ses bras avec ses mains pour les serrer un peu. Son visage se cacha davantage dans l'oreiller tandis que la rose écoutait ce qu'il avait à dire.
Ça la touchait. Énormément. Évidemment que Shun n'avait jamais voulu la faire passer pour faible que Satsuki ne l'était pas déjà. C'était encore elle qui s'était monté la tête toute seule. Angoissé pour elle... Celui-là alors... La manager de l'équipe adverse serra davantage ses bras, pinçant un peu les lèvres. Elle pourrait lui expliquer les raisons de son comportement injuste mais ça ne servirait à rien. Shun se détacha d'elle pour se rallonger mais Satsuki n'en fit pas de même pour autant. Privée de la chaleur du brun, elle se frotta les bras, cherchant encore et toujours ses mots pour s'excuser.
Satsuki soupira et s'allongea finalement. Mais plutôt que de se caler contre Shun, d'avoir son épaule en guise d'oreiller, elle décida de faire l'inverse. Elle cala la tête brune contre son épaule à elle et caressa les mèches trempées de sueur tant la douleur avait du être saisissante. Elle hésita un peu et finit par souffler :
« Je suis désolée... J'ai dit des choses vraiment blessantes... Je n'ai pas l'habitude qu'on s'occupe comme ça de moi. »
Elle se sentait mal et l'aise et extrêmement coupable. Mais quoi dire d'autre ? Sa main passa sur ses joues et elle sentait bien qu'elle était un peu humides. A cause d'elle... En grande partie à cause d'elle, Shun s'était mis à pleurer. La culpabilité était telle que Satsuki aurait pu fondre à nouveau en larmes si elle n'avait déjà pas assez abusé de la situation. Bon, il fallait sérieusement qu'elle se reprenne et qu'elle arrête de s'apitoyer ainsi !
Le gant était déjà chaud, toute trace d'humidité disparut. Sa tête était à nouveau douloureuse et elle s'obligea à respirer normalement. Ses doigts passaient encore et toujours dans les mèches noires avec un rythme très lent. Satsuki avait envie de parler du genou blessé mais elle avait peur d'insister. Donc, elle laissait passer pour l'instant.
« Izuki-kun... »
Il fallait qu'elle trouve quelque chose à dire. Elle avait surtout envie de s'excuser mais ne savais pas comment faire sans avoir lourdingue. Sa main gelée attrapa la couette pour bien couvrir le brun tandis qu'elle resserrait davantage ses bras autour de lui.
«... Merci. De t'inquiéter pour moi. Ça... me fait très plaisir. »
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 28.01.15 11:43
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
Shun l'avait étreint avec spontanéité. Il s'était attendu à ce qu'elle laisse une nouvelle fois éclater sa colère et qu'elle le repousse ou le chasse carrément de la pièce. D’après ce qu'il avait pu sentir, la position de Satsuki était celle qu'il avait envisagé pour lui un peu plus tôt. Elle s'était tournée sur le coté, bien installée de son coté du matelas, lui tournant le dos et mettant une distance de sécurité entre eux. Shun n'avait pas eut besoin de parler pour qu'elle détecte la rage qui l'animait. Il se félicitait intérieurement pour avoir réussi à contenir toute cette colère qui l'avait submergé. S'il avait laissé ne serait-ce qu'un mot lui échapper, les conséquences auraient été désastreuses... Il aurait blessé Satsuki profondément, il en était certain.
Il la garda un moment dans ses bras et il fut un petit peu surprit de sentir les mains de Satsuki se poser sur ses bras. Cette étreinte, Shun en avait besoin. Même si ça ne durait que quelques secondes. Même si c'était une façon peu lâche de s'excuser sans utiliser les mots. Il avait besoin de se raccrocher à elle... Même si elle le rejetait ensuite de toute les forces dont elle était capable. Chose qu'elle ne fit cependant pas, restant simplement blottie contre lui, ses mains froides posées sur ses bras.
Ne pouvant rester ainsi, il préféra se décaler pour se remettre allongé sur le dos. Il avait fait le premier pas avec Satsuki... si elle était désireuse de clore la dispute, elle était libre de reprendre sa place contre lui. Elle savait maintenant qu'elle n'avait plus à le redouter lui et son accès de colère dévastateur.
Il sentit Satsuki bouger juste a coté de lui et sans vraiment comprendre ce qu'elle faisait, il la sentit glisser son bras sous sa tête. Hein ? Mais.... La tête de Shun reposait sur l'épaule de la jeune fille, surprenant grandement le garçon. Toutefois il ne s'en formalisa pas. Une fois l'effet de surprise passé, il se tourna sur le coté et se permit de poser son bras autour de la taille de son amie. Les yeux fermés, Shun faisait le vide. Il ne voulait plus penser à tout ça. Il ne voulait plus de cette colère qui l'avait soudainement envahi. Il ne voulait plus de ses pensées affreuses et honteuses qu'il avait ressenti.
La main de Satsuki passait et repassait dans ses cheveux, jouant un peu avec les mèches longues qui se collaient à son front moite. Sans en avoir conscience, un petit soupire de bien être échappa à Shun. Malgré la douleur lancinante qui continuait de marteler sa jambe, il se sentait bien... La tête posée contre l'épaule de son amie, il se laissait bercer par sa respiration lente. Le nez de Shun était caché dans le coup de Satsuki et il respirait son odeur qui avait quelques chose de profondément relaxant. Son corps étaient parcourut de petits tremblements, le résultat de toute la tension accumulées dans ses muscles lors de son accès de rage un peu plus tôt Il fallait le temps que cette pression retombe doucement. S'il n'y avait pas eut cela, Shun aurait été certain de pouvoir s'endormir dans cette position... Mais il ne le ferait pas. Ce n'était pas correcte pour Satsuki. Ça ne devait vraiment pas être confortable. Et puis, d'eux deux, c'est elle qui avait davantage besoin d’être réconfortée. Il avait réussi à la faire pleurer... Il s'en voulait terriblement. Fallait-il vraiment être un monstre pour faire pleurer une jeune fille. Et malgré ça, c'est elle une nouvelle fois qui le prenait dans les bras et qui le réconfortait. Shun avait l'impression de ne pas être à sa place. Les rôles étaient inversés. Ça le dérangeait. Elle n'avait pas à se montrer si gentille avec lui. Si prévenante, si protectrice, si attentive.... C'était son rôle à lui ça. Il était un garçon. Il était aussi l’aîné... Mais alors pourquoi n'arrivait-il pas à s'extirper de cette étreinte bienfaitrice ? Pourquoi avait-il presque l'impression d’être capable de ronronner tellement il se sentait bien ?
Encore un petit peu.... rien que... rien qu'un petit peu....
Shun n'avait plus l'habitude d’être cajolé de la sorte. Avant, lorsqu'il était petit, il était un garçon extrêmement friand de câlins et il ne se privait jamais d'aller se blottit dans ses bras de sa mère ou de ses sœurs. Un des privilège d’être le seul garçon d'une fratrie ! En grandissant, ce trait de caractère cajoleur ( Aya aurait dit fayot !! ) était resté jusqu'à la disparition de son père. Lui auparavant assez câlin, tactile et affectueux ne l'était plus du tout devenu. La métamorphose avait était brutale, du jour au lendemain, sans aucune transition. Avant c'était lui que l'on câlinait, que l'on réconfortait, que l'on berçait dans une étreinte. Maintenant, les câlins et les étreintes réconfortantes, c'est lui qui les distribuait... A sa petite sœur anéantie, à sa grande sœur qui voulait se montrer plus forte qu'elle ne l'était réellement, à sa mère inconsolable d'avoir perdu celui qu'elle aimait tant et qui se retrouvait seule et abandonnée à la tête de la famille, avec toutes les responsabilités que cela impliquait .... Shun veillait sur elles attentivement. Il les protégeait du mieux qu'il le pouvait.
Après le drame de son père ,sa mère n'avait nullement cherché à lui faire endosser cette casquette d'homme de la maison. Au contraire, elle avait tout mit en œuvre pour qu'il reste son fils, un simple adolescent et rien de plus. Elle encourageait à sortir avec ses amis, elle le soutenait dans sa passion dévorante du basket, elle l'écartait volontairement de tout les soucis qu'elle pouvait ressentir. Mais Shun continuait à porter ce rôle malgré cela. S'il avait souvent l'impression que la veste « d'homme de la maison » était trop grande pour lui, Shun n'en avait jamais laissé rien apparaître. Il se montrait toujours souriant, serviable, jovial avec ses blagues plus ou moins réussies pour détendre l’atmosphère des fois pesante. Sauf que ce soir, dans les bras de Satsuki, il n'avait plus envie de tout ça... Pour une fois, une seule et unique fois, il ressentait le besoin que l'on s'occupe de lui... Un peu comme avant..... Comme si rien ne s'était passé et qu'il était resté l'enfant dynamique et avide d'affection.
Dans les bras de Satsuki, il ne voulait plus être le grand frère protecteur, le fils modèle, le meneur de jeu travailleur et inflexible, le camarade rieur et enjoué. Il avait juste envie d’être lui.... de se laisser porter par les sentiments qu'il ressentait à l'instant présent. Et tant pis si elle découvrait qu'il avait pleuré. Et tant pis si elle le prenait pour un faible et qu'elle se moquait de lui. Tant pis qu'il avait l'air pathétique à se montrer si vulnérable soudainement.... Tant pis.
Il l'entendit vaguement prononcer quelques mots d'excuses pour les paroles offensantes qu'elle avait dit. Shun haussa un peu les épaules mais ne répondit pas. Il se sentait las. Et puis, une dispute de ce genre, ils en connaîtraient d'autres non ? C'était déjà oublié... Les pensées que lui même avait eut n'étaient pas des plus sympathiques.
Une nouvelle vague de douleur remonta tout le long de sa jambe en provenance de son genou. Shun se crispa contre Satsuki, sa main entourant sa taille se fermant avec force sur le maillot ample qu'elle portait. Il maintenait les mâchoires crispées en attendant que la douleur s'estompe. Elle avait eut raison de le disputer. Il avait agit de façon vraiment inconsciente. Son corps lui faisait maintenant payer la note de ce déplacement hasardeux jusqu'à la salle de bain. La douleur qui semblait jusque là endormie, s'était réveillée avec une intensité sans nul pareil jusqu'à présent. Shun en était même un petit peu sonné sur le coup. La main de Satsuki naviguait toujours dans ses cheveux et sur son visage, caressant sa joue. Un contact que Shun chercha à accentuer en pressant légèrement sa joue contre son doigt. C'est incroyable le bien que ça faisait.... Elle avait la main sur fraîche et lui le visage si brûlant. C'était apaisant. Lorsque la douleur s'estompa enfin, tout son corps se détendit et il eut l'impression de retomber mollement contre elle. Sa respiration un peu plus rapide devait faire frissonner Satsuki. Ou bien était-ce encore la fièvre qui la tourmentait ?
Quand elle prononça son nom, Shun ouvrit doucement les yeux. Il ne vit que l’obscurité. Elle l'appelait encore par son nom de famille. Étrange étant donné la position dans laquelle il se trouvait.... Leurs corps étaient entrelacés. La main de Shun sous la poitrine de Satsuki, encerclait sa taille avec douceur. Elle, ses doigts parcourant son visage dans des caresses infiniment précieuses. Jamais Shun n'avait eut un contact aussi rapproché avec une personne de sexe opposé. Et pourtant... il ne se sentait nullement gêné ou intimidé. Il avait même envie que cela ne s’arrête jamais. Si Aomine venait à entrer à cet instant, Shun était certain qu'il pourrait faire son testament ! A moins qu'il ne fasse un arrêt cardiaque sous le coup de la surprise.
L'attention de Shun était focalisée sur ce qu'elle allait lui dire. La voix de Satsuki était à peine plus audible qu'un murmure. Elle donnait l'impression de souffler ses mots avec une certaine gêne dans la voix. Un très léger sourire étira les lèvres du jeune garçon alors que resserra légèrement son étreinte sur son amie. Elle venait de remonter la couette bien haut de manière à couvrir ses bras et ses épaules dénudées. La chaleur immédiate que procurait la couverture était agréable.
« Tu n'as pas à me remercier pour ça.... C'est naturel d'être inquiet pour son amie tu ne crois pas ? Tout comme... tu es inquiète pour moi... »
Il redressa légèrement la tête afin de regarder son visage qui était si proche du sien. Malgré les ténèbres les enveloppant, il ressentait le besoin de chercher son regard parmi la nuit
« Je crois qu'en fait, nous avons un point commun tous les deux... Nous sommes de ceux qui s’inquiètent facilement pour les autres... mais qui n'ont pas l'habitude que... l'on puisse s’inquiéter pour eux.... »
Shun se pinça un petit peu les lèvres et reposa sa tête contre l'épaule de Satsuki. Instinctivement, son visage reprit sa place dans le creux de son cou où quelques longues mèches de cheveux roses diffusaient toujours cet agréable parfum de cerise qui l'apaisait tellement.
« Est ce que.... est ce que je peux rester encore un tout petit peu contre toi ? S'il te plaît ? »
Il attendait son approbation ou son désaccord. En attendant, sa position n'avait pas bougé d'un millimètre. Que devait-elle penser à cet instant présent ? Pensait-elle qu'il abusait de la situation ? Pensait-elle qu'il n'était finalement pas le meneur de jeu solide qu'il se plaisait à faire croire à Seirin ? La relation qui était en train de se tisser entre elle et lui était quelque peu étrange.... Il avait l'impression de lui avoir confié des choses que même ses amis de longues dates ignoraient. Face à Satsuki, il avait montré certaines facettes de sa personnalité que ses camarades ne pouvaient même pas soupçonner. Était-elle une amie ? Oui... mais c'était même plus que ça. Une confidente ? Oui... Elle était en quelque sorte sa confidente. Elle l'était devenue par la force des choses. Elle seule le voyant dans cet état lamentable. Et pourtant, il n'en avait pas honte car il savait parfaitement qu'elle n'irait pas crier ça sur tous les toits ( celui de Tôô en particulier ) et qu'elle comprenait un peu ce qu'il ressentait
Il hésita encore quelques instants. Devait-il lui demander ? Ou non ? Ça serait peut être vraiment abusé...Mais au point où il en était... Pour le peu qu'il restait de sa fierté maintenant, autant se jeter à l'eau.
« Dis... Sat-chan... Est ce que tu as quelque chose de prévu demain ? Ou... est ce que je peux encore un peu abuser de ta gentillesse en te demandant de bien vouloir m'accompagner aux urgences et m'aider à rentrer chez moi ? "
Vu comment les choses étaient parties, Shun était certain à 100% que le lendemain il lui serait incapable de se déplacer seul. Sans antalgique ou anti-inflammatoire, il savait que la douleur ne ferait que s'intensifier au fur et a mesure de la nuit. Il se préparait d'ailleurs à passer une nuit blanche à force de se tourner et se retourner dans tous les sens à la recherche d'une position la plus apaisante possible. Il savait aussi qu'il ne pourrait pas rentrer directement chez lui... S'il tenait vraiment à pouvoir refouler un jour un parquet de basket et apporter son aide à Seirin pour la Winter Cup, c'est à l’hôpital qu'il devrait se rendre en priorité. Cette perspective ne lui plaisait guère. Un frisson remonta tout le long de son échine alors qu'il redoutait le diagnostic que feraient les médecins. Il avait l'impression que leurs conclusions médicales tomberaient comme un couperet. Il avait peur, il était terrifié à l'idée de les entendre prononcer quelques mots fatidiques : incapacité de continuer à jouer au basket.
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 28.01.15 23:55
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Sa main toujours dans les cheveux bruns de Shun, la rose venait de trouver un nouveau moyen de se détendre. Le geste était lent mais précis. De la racine jusqu'aux pointes, frôlant sa joue avant de remonter. Un mouvement que certains qualifieraient d'intime mais Satsuki y voyait juste une marque d'amitié destiné à le réconforter. A la réconforter aussi. De souvenirs, elle n'avait jamais été aussi tendre et protectrice avec quelqu'un. Pourtant, elle ne se sentait pas gênée, bien au contraire : elle était calme et avait conscience que Shun avait sans doute besoin de ce contact.
Quand elle imaginait sa vie depuis la mort prématurée de son père, Satsuki avait juste envie de le câliner davantage, de lui dire qu'il n'était pas seul. Elle n'était probablement pas une amie dont il allait être proche pour le reste de leurs vies, peut-être même qu'une fois qu'il quitterait Seirin, ils allaient couper les ponts mais si durant ce laps de temps, la rose avait l'occasion de l'aider à supporter sa douleur, elle le ferait sans hésiter. La manager imaginait Shun, seul avec sa mère et ses sœurs, prenant d'autorité et sans spécialement avoir le choix non plus, cette place d'homme de la famille. Protéger les autres, veiller à ce qu'ils ne leur arrivent rien... Shun n'était pas encore un adulte, il n'avait pas à faire tout ça et encore moins à tout garder en lui. Parce qu'à se rythme là, il allait craquer et s'en vouloir.
Satsuki se sentait prête à faire ça, à le câliner tant qu'il allait en avoir besoin, le temps qu'il faudrait. Sa main n'allait pas arrêter de caresser sa tête avant un long moment et s'il le fallait, Shun n'allait pas quitter ce lit avant qu'elle soit sûre que le brun se sente mentalement prêt. Une manager n'était pas seulement une alliée pour la puissance d'une équipe. Elle était aussi là pour prendre soin de leurs âmes et les écouter quand ils avaient besoin. Et la rose ne parlait pas forcément que des garçons dans son équipe. Quiconque avait besoin de son aide ou d'une oreille attentive pouvait compter sur elle.
Tout comme Shun à cet instant. Ses bras l'enserraient tandis que sa tête se frottait un peu contre elle. La manager frotta sa joue au sommet de son crâne en gardant les yeux un peu ouverts malgré l'obscurité. Elle se fichait totalement de ce qu'on pouvait penser d'elle à ce moment-là. Elle se fichait aussi totalement que quelqu'un puisse la voir maintenant. Satsuki était très câline, bien que cela ne se voit pas forcément. Câliner le brun de cette façon était très réconfortant aussi. Là, elle se sentait utile et elle pouvait prendre soin de quelqu'un. La rose tira un peu sur la couette pour recouvrir Shun, laissant néanmoins son visage à l'air libre. Elle le voyait soudainement comme un petit garçon qui avait du grandir trop vite et dont les responsabilités étaient trop grandes. Qu'avait été sa vie pour qu'il se retrouve aussi malheureux à cet instant précis ?
Ces mots étaient prononcés tout aussi doucement que les siens. Il y avait entre eux une complicité que Satsuki ne voulait surtout pas briser. Du moins pas tout de suite. Mais elle savait bien qu'à un moment donné, au vu de leurs caractères respectifs, les deux adolescents allaient forcément se prendre la tête pour quelque chose. Alors autant profiter de cette tranquillité. Elle caressait toujours sa tête lentement, attendant de voir s'il allait dire autre chose. Peut-être voulait-il dormir ? Ça allait être difficile si son genou était douloureux mais le sommeil ne pouvait que lui être bénéfique. Il avait besoin de repos.
La manager sentit sa tête bouger un peu contre son épaule et par réflexe, elle baissa un peu la sienne. Sa joue se retrouva posée contre son front mais toujours aucune gêne. Ses doigts continuaient de filer ses cheveux, diffusant leur odeur dans la chambre. Elle en inspira une bonne bouffée et ferma les yeux.
La demande de Shun lui procura deux sentiments bien distincts. Le premier, ce fut beaucoup d'étonnement. Shun qui depuis le début voulait faire le brave et le fort, demandait enfin un peu de réconfort ? Quant au deuxième, ce fut une grande fierté. Il lui avait demandé à elle ! Satsuki hésita un peu, trouvant qu'elle allait agir de manière un peu trop personnelle envers Shun mais finalement, la première idée reste toujours la meilleure !
Elle serra un peu le meneur contre elle, enfouissant son nez dans ses cheveux. Son bras gauche, servant en partie d'oreiller à Shun, remonta pour qu'elle puisse poser sa main contre son dos, dos qu'elle frotta avec beaucoup de tendresse.
« Aussi longtemps que tu auras besoin. »
Elle continua de le serrer contre elle de cette façon avant que la main dans les mèches brunes ne se remette à bouger. Évidemment qu'elle allait lui permettre ça ! Elle était tellement touchée qu'il lui montre cette facette de sa personnalité qu'elle accepterait n'importe quoi d'autre comme demande ! Dans la limite du raisonnable par contre.
Un vague soupir lui échappa tant la zénitude de ce moment était agréable. Rien ne semblait grave que ce soit, le vent, la pluie et même l'orage qui tenait décidément à passer la nuit à Tokyo. Demain allait être un jour difficile puisqu'il allait falloir nettoyer tous les dégâts mais Satsuki avait vraiment, vraiment l'impression que ce n'était pas grave pour l'instant.
La rose sentit qu'il hésitait un peu sur quelque chose. Était-ce elle qui exagérait et profitait de la situation ? Profitait-elle trop de l'instant présent ? Elle gonfla les joues : d'accord, elle était câline mais il n'allait pas s'en plaindre en plus, non ? Beaucoup de garçons rêveraient d'avoir sa place !
Elle rougit un peu sans comprendre pourquoi quand Shun demanda son aide. Il avait vraiment confiance en elle, la rose était infiniment touchée. Ses yeux prirent une jolie couleur rosée et elle sourit en secouant la tête avec vigueur.
« Je t'accompagnerais où tu auras besoin ! On commencera par voir si les lignes téléphoniques sont rétablies, ta mère et tes sœurs doivent beaucoup s'inquiéter. Ensuite, on ira à l'hôpital, tu vas quelque part en particulier ? Tu as un médecin référent ? »
Voilà, elle se remettait à faire ça... L'ensevelir sous les questions... Ah, quelle attitude idiote. Comme si Shun avait besoin de ça. Mais... la maison de Shun. Sa maison traditionnel qu'elle tenait absolument à voir...
« De quel côté est ta maison ? »
Qu'elle ne se perde pas en tentant de le ramener chez lui. L'hôpital allait sans doute lui remettre une paire de béquilles. Elle espérait juste que le garçon ne reste pas en observation trop longtemps. Pas que ça la dérangerait de passer, Satsuki irait le voir tous les jours s'il le fallait mais manquer ainsi l'entraînement allait attirer la fureur de Riko. Et c'est une très, très mauvaise idée !
Satsuki l'avouait, elle prenait un peu de plaisir à câliner Shun. On aurait dit un petit garçon et il lui fit penser à un petit frère qu'elle câlinerait parce qu'il serait venu se cacher dans les bras de son aînée à cause de sa peur de l'orage. Et la rose adorerait avoir un petit frère ou une petite sœur. La grande sœur du brun avait bien de la chance, elle en avait deux à câliner à son service.
« J'y pense mais... ça ne te dérange pas si on nous voit aussi proches ? Personnellement, je n'ai rien contre mais ton équipe aura peut-être quelque chose à y redire... »
Bon, Aomine et Imayoshi seraient probablement un peu... « chamboulés » de la savoir si proche d'un joueur d'une équipe adverse mais... bah, elle s'en fichait totalement. Il avait besoin d'elle, elle allait l'aider.
« Mais si tu y tiens vraiment, je t'accompagnerais. Jusqu'à ce que je sois sûre que tu sois dans ton lit et que tu n'y bougeras pas sans l'autorisation d'un médecin ! »
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 29.01.15 11:14
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
Mon dieu ce qu'il se sentait bien. Il avait l'impression que le temps venait de suspendre son envol. Plus rien n'existait autour d'eux. Ni le vent violent qui continuait de siffler à l'extérieur. Ni l'orage qui grondait toujours de façon menaçante. Ni la pluie qui n'en finissait plus de fouetter les murs de la maison et d’inonder la ville. Il n'y avait plus que Satsuki dont le corps était étroitement glissé sous le sien. Ses cheveux au parfum de cerise si lénifiant. Ses caresses, toujours, sur ses cheveux, contre son visage. Son corps si frêle blotti contre le sien alors qu'il se retenait à elle comme à une bouée de sauvetage. Une à une, les remparts que Shun s'était toujours appliqué à érigé pour paraître fort et inébranlable, s’effondraient tour à tour pour laisser place une facette de sa personnalité depuis longtemps refoulée.
Elle avait accepté de le garder contre lui aussi longtemps qu'il en avait besoin. La pauvre.... Ce n'était pas le genre de chose à dire à la légère. Shun était presque persuadé qu'il aurait pu passer toute la nuit ainsi, bercé par les soulèvement léger de sa poitrine quand elle respirait. Il maintenait les yeux fermés et il ne put s’empêcher de bouger doucement la tête pour que le bout de son nez caresse le cou de Satsuki. Qu'etait-il en train de faire ? Pourquoi ce besoin soudain d'affection ? Pourquoi d'un seul coup il ressentait l'envie que l'on prenne soin de lui ? Pourquoi n'arrivait-il pas a retrouver la place qui devait être la sienne et qu'il n'aurait jamais du quitter ? Celle de garçon protecteur, attentionné, à l'écoute des personnes qui l'entourait. Rien qu'encore un peu... juste un peu, un peu, quelques minutes encore et tout serait terminé... il redeviendrait le Shun Izuki que tout le monde connaissait.
L’étreinte si tendre de Satsuki lui donnait l'impression d’être retourné quelques années en arrière. A l'époque où Aya n'était pas aussi distante. A l'époque où elle était une grande sœur aimante, souriante, qui ne se privait jamais de jouer avec ses cadets. Avant qu'elle ne se mette soudainement à changer et à repousser tout ceux qui essayaient de l'approcher de trop près, préférant se réfugier dans ses livres et son caractère austère. Dire qu'avant, lorsqu'ils étaient petits, Mai et Shun allaient souvent camper dans la chambre de leur aînée, emportant leur futon qu'ils mettaient au pied de son lit pour passer la nuit à se raconter plein de choses débiles ! Shun se souvenait qu'ils jouaient a des jeux dans le noir. Essayer de faire deviner une personne à qui on pensait par exemple.... A chaque fois, Aya finissait par descendre de son lit pour rejoindre les deux plus jeunes dans les futons mit cote à cote, prenant place entre les deux alors que les cadets utilisaient une épaule chacun en guise d'oreiller....
Un petit sourire serein s'imprima sur le visage du meneur de Seirin. Il avait l'impression d’être revenu à cette époque. Un voyage dans les temps des plus agréable. Il avait l'illusion de se retrouver dans ses bras d'Aya. Il s'attendait presque à entendre les pas de son père monter les escaliers pour les réprimander de ne pas encore dormir à une heure si tardive ! Et eux trois, se cachant leur tête sous la couette dans un silence prodigieux pour feinter le sommeil alors qu'en fait ils se retenaient d'éclater de rire. Shun était presque certain que s'il ouvrait les yeux à cet instant, il verrait l'ombre de se père se découper dans la lumière projetée depuis le couloir, la porte coulissante de la chambre d'Aya grande ouverte pour le laisser accéder. Il pouvait quasiment entendre sa voix, faussement sévère, essayer d'obtenir un semblant d'autorité. Et comme à chaque fois, il aurait pénétrer dans la chambre squatté d'Aya, il aurait soulevé d'un seul coup la couette pour découvrir ses trois enfants éclatant de rire. Il aurait embrassé les filles sur la joue, et Shun dans les cheveux, avant de leur demander une dernière fois d’essayer de dormir ou... du moins de se faire plus discrets car si Maman venait à son tour réclamer le silence... ça serait chacun dans sa chambre !
Sans qu'il ne s'en rende compte, sa rêverie avait commencé à l'emporter vers les bras de Morphée. La respiration de Shun s'était fait plus lente, plus régulière. Son corps devenait presque un poids morts contre celui de Satsuki qui continuait de caresser ses cheveux avec toujours autant de douceur. C'est lorsque que la voix de la jeune fille à ses coté rompit le silence que Shun sursauta légèrement et ouvrit les yeux d'un seul coup. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus pensé à sa vie « d'avant ». Il était certain que la mélancolie et la nostalgie l'aurait submergé d'un seul coup si Satsuki ne l'avait pas assaillit de question. Il lui en était très reconnaissante. Il ne voulait pas commencer à déprimer. Et discuter avec elle était un excellent moyen d'éviter des souvenirs trop douloureux de refaire surface. Il était heureux et soulagé qu'elle accepte de pouvoir l'accompagner jusqu'à l’hôpital puis à son domicile. Si elle n'avait pu le faire, pour une quelconque raison, Shun ne sait pas trop ce qu'il aurait fait....
Est ce que sa mère et ses sœurs étaient inquiètes pour lui ? Sans doute.... Sa mère était restée coincée à l’hôpital où, il en était certain, elle avait dû avoir énormément de travail vu la situation. Quant à ses sœurs... Il avait prit soin de ses rassurer mais elles devaient malgré tout se demander si tout allait bien pour lui. Tout comme lui même ne cessait de l'espérer à chaque instant, se répétant comme pour s'en convaincre qu'il n'y avait aucune raison pour qu'elles aillent mal. Si l’électricité était de retour demain, Shun mettrait son portable à recharger afin de pouvoir leur passer un rapide coup de fil pour les rassurer et prendre de leurs nouvelles.
Comme l'excellente manager qu'elle était, Satsuki commença à lui poser des questions sur l'établissement hospitalier dans lequel il voulait se rendre ou le nom de son médecin. Shun réfléchit quelques instants. Sa mère travaillait dans le service de soin pédiatrique d'un hôpital se situant à une quinzaine de minutes à pieds de leur domicile. A choisir, il aurait préféré se faire soigner là bas mais depuis l'habitation de Satsuki, cela représentait un trajet bien important....
« Peut importe l’hôpital.... Le plus proche fera parfaitement l'affaire. Ma mère travaille à l’hôpital Kamimeguro... Mais il doit y en avoir un plus prêt de chez toi non ? »
Le plus important étant de soulager enfin son genou réellement douloureux et gonflé. Shun avait l'impression que l'articulation était complètement en feu. Il ne comprenait toujours pas comment il avait réussi l'exploit de se mettre dan un tel état avec une simple chute. C'est qu'il ne portait qu'un short et qu'il n'y avait pas le tissus du pantalon pour amortir un peu le choc. C'est vrai aussi qu'il courrait vite, très vite, et que la rencontre avec le macadam dur avait été violente. C'était vrai toujours qu'il n'avait suivi aucune des recommandations de Satsuki quand elle lui avait donné l'ordre de rester allongé.... En fait... Tout ce qui lui arrivait... il l'avait bien cherché et bien mérité. Il ne pouvait s'en prendre qu'a lui même et ça ne servait plus à rien de s’inquiéter maintenant qu'il était trop tard … Instinctivement, il se serra encore davantage contre elle, nichant son visage dans le creux de son épaule. Mon dieu ce qu'il était terrifié à l'idée de ne plus pouvoir jouer au basket. Ce qu'il avait honte de son état déplorable. Ce qu'il redoutait retourner face à ses coéquipiers dans cet état. Il n'oserait jamais les affronter. Il ne voulait pas voir la déception dans leur regard, ni l'inquiétude de devoir faire face à de grosses équipes avec un meneur de jeu sur la touche. Il ne voulait pas …Il préférait encore devoir leur mentir, tout leur cacher, tout dissimuler et faire comme si de rien n'était. Il préférait devoir sécher les cours et se faire porte pâle plutôt que de leur annoncer de pas être en état de suivre un entraînement... plutôt que de leur avouer ne pas être certain de disputer la Winter Cup à leur coté.
Il entendit Satsuki lui demander où il habitait et Shun répondit doucement alors que sa main commença à effleurer lentement sa hanche par dessus son maillot.
« J'habite dans l'arrondissement de Taito... Le quartier Asakusa. Je ne sais pas si tu vois où c'est.... Pas trop loin du parc Ueno. Ça te parle ? Ce n'est... pas très proche de chez toi... il faudra pas loin de 45 minutes de marches... ou prendre le métro »
Shun se dégagea doucement de l’étreinte de Satsuki. Non pas qu'il n'en avait plus envie, bien au contraire ! Il aurait pu rester ainsi pour l'éternité ! Mais il savait qu'a force elle risquait de ressentir des fourmillement dans son épaule. Pour autant, il n'était pas décidé à briser cet instant de complicité si apaisante et dont chacun des deux avait visiblement besoin. S'appuyant sur sa jambe valide, il se rehaussa un petit peu dans le lit. A son tour il passa son bras derrière la nuque de la jeune fille pour qu'elle puisse venir se blottir contre lui. Il prit soin de ne pas tirer maladroitement sur sa très longue chevelure qui devait s'étaler partout autour d'elle.
Sans chercher à contrôler ses gestes, Shun déposa un petit baiser léger au somment de sa tête. Sa main glissant dans le dos de Satsuki avec douceur. Il sentait le tissus bien trop grand pour elle se plisser sous ses doigts. Avec une délicatesse maîtrisée, il passa sa main sur son front, le dégageant de quelques mèches de cheveux. Il était toujours brûlant.... Satsuki était souffrante... Et pourtant elle n'hésitez pas à accepter de le conduire jusqu'à l’hôpital. Shun avait envie de lui signaler qu'il faudrait profiter de leur présence dans un établissement de soin pour qu'elle se fasse également examiner. A la fois pour son coup de froid ( ou peut être était ce pire que ça ? ) et son poignet.... Parce que même si elle n'y faisait plus allusion et qu'elle ne semblait pas s'en plaindre, il demeurait intimement convaincu qu'elle devait souffrir de ce coté là aussi.
Mais évoquer ce petit point important était le signe d'une nouvelle confrontation évidente. Et là, vraiment, Shun n'en avait pas la force. Il ne voulait pas se heurter une nouvelle fois à Satsuki. Il ne voulait pas lui imposer ça une nouvelle fois. Elle devait être à bout elle aussi, complémentent fatiguée, épuisée par cette soirée difficile, frigorifiée aussi. La peau de la manager paraissait toujours aussi fraîche contre la sienne. Shun remonta une nouvelle fois la couette pour bien l'emmitoufler dedans et il resserra son emprise que elle, lui prodiguant une sorte de cocon protecteur avec ses bras.
Il commença à la bercer avec douceur comme il le faisait souvent avec Mai quand cette dernière venait chercher un peu de réconfort à ses cotés. Il l'écouta formuler ses craintes quant aux réactions de ses coéquipiers s'ils venaient à découvrir la complicité entre Satsuki et lui. Un petit rire s'échappa de ses lèvres. Hyuga allait sans doute tomber des nus ! Il râlerait plus pour le plaisir de devoir le faire qu'autre chose. Riko verrait certainement l'amitié entre un de ses joueurs et sa plantureuse rivale d'un mauvais œil mais au fond d'elle même, elle serait satisfaire de voir que l'un d'entre eux avait réussi à dépasser le cap de la frontière de deux équipes adversaires. Les autres ? Kiyoshi rirait bêtement comme à son habitude. Mitobe arriverait peut être enfin à articuler une parole sous le choc. Kuroko le regarderait sans doute avec toujours autant d'expressivité dans le regard et Kagami ne calerait sans doute rien à la situation, ne comprenant pas cette agitation soudaine autour de lui.
« Je n'ai pas de compte à leur rendre.... Je ne pense pas avoir de raison de devoir me cacher non plus. Tu ne crois pas ? On ne fait rien de mal.... Et ça ne m’empêchera pas de me battre comme il se doit à la Winter Cup. Je sais que de ton côté c'est exactement la même chose. Partant de là... Rien ne doit nous empêche de se voir en dehors du basket. Et puis.... mais coéquipiers ne sont pas si réfractaires que ça.... je redoute davantage la réaction de tes joueurs... »
La dernière remarque de Satsuki le fit rire une nouvelle fois. Il commençait à cerner le caractère de son amie et il savait parfaitement que ce qu'elle venait de prononcer n'était pas des menaces en l'air. Il était même persuadé qu'elle était capable de camper prêt de son lit autant de temps qu'il le faudra pour s'assurer qu'il ne commettrait aucune imprudence.
La main de Shun lissa quelques mèches de ses cheveux puis glissa le long de sa nuque qu'il caressa du bout des doigts. Son sourire de nouveau présent sur son visage chassait toute trace de la nostalgie qui l'avait envahit quelque temps avant. Il était redevenu celui que tout le monde connaissait. Celui que tout le monde attendait qu'il soit. Même si, quelque fois, lui même n'avait plus envie de tout ça. Même s'il lui arrivait de vouloir lâcher prise à son tour pour reprendre sa place d'adolescent dont les seuls tracas devaient être : les compétitions de basket, les examens semestriels et la fille qu'il aimait et à laquelle il n'arrivait pas à se déclarer. C'est d'une voix qui se voulait légèrement taquine qu'il alla murmurer au creux de l'oreille de son amie
« Et sinon quoi ? Tu vas m'attacher sur mon lit ? Ou bien squatter ma chambre pour être certain que je n'en bouge pas ? »
Shun avait prit soin de dire tout ceci sur un ton léger afin qu'elle comprenne bien qu'il s'agissait d'une plaisanterie et qu'il n'avait en aucun cas l'intention de continuer à faire le mariole avec son genou estropié. Non... Le petit voyage jusqu'à la salle de bain et les conséquences qui en résultaient avait eut raison de sa témérité ( ou de sa folie... )
Un petit soupire franchit les lèvres de Shun alors que ses mains reprenaient leur jeu dans les cheveux de Satsuki. A nouveau il se plaisait à enrouler quelques mèches de cheveux roses, à l'odeur toujours si agréables, autour de ses doigts.
« Ça... Ça me fera bizarre demain quand on se quittera.... J'ai... L'impression que nous avons partagé tellement de choses en si peu de temps.... »
Il ne savait pas trop pourquoi il venait de lui confier ce ressentiment. Mais c'est pourtant ce qu'il pensait. Qu'allait-il se passer après cette nuit là ? Shun espérait presque que la complicité si spéciale qui venait de naître entre eux n'allait pas s'évaporait soudainement une fois qu'ils se serait séparés Il n'avait aucune idée de ce que Satsuki pensait de lui ni même de cet instant suspendu qui leur été offert de partager. Secrètement, silencieusement, il se prenait à espérer pouvoir compter sur son amie s'il avait de nouveau des moments de difficultés. Il se prenait rêver, à espérer, qu'elle pourrait encore lui offrir l'espace de ses bras le temps d'un câlin réconfortant, d'une étreinte apaisante, s'il en ressentait le besoin dans le futur. Tout comme il espérait également que Satsuki savait dorénavant qu'elle pourrait compter sur lui pour agir de la même façon dés qu'elle lui en ferait la demande ou qu'elle en ressentirait le besoin....
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 29.01.15 23:25
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Tout en parlant de la certaine inquiétude de la famille de Shun, la rose se demanda si ses propres parents avaient tenté de la joindre. Leur petit voyage en amoureux n'avait pas du pour autant leur faire oublier que leur fille unique était seule chez eux. Sa mère devait espérer qu'elle soit capable de se débrouiller seule et son père devait prier toutes les divinités possibles pour qu'elle n'est pas l'ingénieuse idée d'inviter quelques amis à la maison. Surtout si c'était des garçons. Bon, Aomine, c'était une exception, les parents de la rose connaissaient ceux du bleu depuis un sacré moment. Mais si c'était un autre garçon... Alors là, il avait intérêt à quitter la demeure des Momoi en courant comme si le diable était à ses trousses. Et nul doute que l'homme de la famille avait encore pas mal de vigueur dans les pattes. Il allait suivre cet incongru qui avait osé abuser de la douce et généreuse nature de sa fille jusqu'à ce que mort s'en suive. Et sans doute qu'il continuerait après : son père allait bien trouver un moyen de le maudire à expier son crime dans l'Enfer le plus terrible qu'il soit.
Tout ça pour dire qu'il y avait intérêt à ce que ses parents ne soient pas devant la porte demain matin à la première heure. Parce qu'elle avait beau manipuler son paternel par les sentiments avec beaucoup d'adresse, donner une signification moins explicite à la présence de Shun dans son lit et relativement bien collée à elle, risquait d'être houleuse. Surtout que le brun était plus âgé. Aucun doute sur le fait que ses parents allaient croire qu'il avait abusé de son autorité en tant qu'aîné pour la forcer à faire ce qu'elle ne voulait pas. Et comble de la chose, Madame et Monsieur Momoi allaient forcément demander des renseignements à Aomine. Là, le bleu allait avoir de façons de réagir différentes : la première consisterait à aller s'expliquer avec son amie d'enfance à l'aide de petits surnoms quelque peu insultants. La deuxième, l'As de Tôo allait descendre le meneur de Seirin. Il allait le traquer et le livrerait sans état d'âme aux parents de la manager. Au risque qu'il ne soit plus reconnaissable par contre.
Et Satsuki était quasiment sûre que Shun ne survivrait pas à cette menace. Surtout que le brun était totalement innocent ! Même accidentellement, il n'y avait eu aucun geste déplacé ! Bon, cette dure journée n'était pas encore terminé mais la rose se doutait que le brun ne tenterait rien contre elle. Elle était en sécurité, elle le savait. Et quand bien même lui viendrait l'idée saugrenue de tenter un pelotage indiscret ou pas, la manager de Tôo se sentait capable de venir rapidement à bout du blessé. Un coup correctement placé et le brun était K.O. Mais elle n'avait pas à s'en inquiéter, ça n'arriverait pas. Donc Satsuki pouvait le câliner encore tranquillement.
Pour sa défense, la rose adorait les câlins. L'ennui, c'est que personne ne l'était vraiment avec elle. Sa mère était assez réservée sur ça, son père avait tendance à ne jamais être là quand elle en voulait un, Aomine, n'en parlons pas... Oh, enfant, le bleu était assez laxiste. Il acceptait d'aller là où elle allait, de faire ce qu'elle voulait faire mais au fur et à mesure des années, ses nerfs avaient fini par craquer et le garçon avait eu besoin de s'éloigner un peu. Ça avait été un peu douloureux au départ, même encore aujourd'hui mais elle comprenait. Sincèrement ! C'était normal pour un adolescent de son âge de vouloir prendre un peu de recul. Elle aussi avait besoin de voir leur relation légèrement différente. Inconsciemment, elle se sentirait gênée s'il la prenait dans ses bras, s'il l'embrassait sur la joue comme n'importe quel ami proche, s'ils dormaient ensemble... Satsuki dirait pas non mais son subconscient irait forcément lui jouer des tours. Et encore faudrait-il que le garçon se décide à faire ça justement. Vous imaginez Aomine Daiki qui voudrait à tout prix un câlin ou un bisou de la part de son amie d'enfance ? Assez risible, avouons le.
Le visage de Shun était un peu humide de sueur et la rose attrapa le gant qu'il avait précédemment humidifié pour elle pour essuyer son front. Il avait mal, c'était clair et Satsuki avait beau vouloir l'aider, elle ne savait pas comment le faire sans provoquer une énième dispute. Elle ne voulait pas s'énerver une nouvelle fois contre Shun et encore moins qu'il s'énerve contre elle. L'ambiance était bien trop parfaite pour qu'ils risquent de se murer encore une fois dans un silence comme il y en eut souvent.
Ce qui perturbait un peu la rose aussi, c'était le fait qu'elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il était. Sans être particulièrement maniaque sur ce point-là, la fille aimait bien savoir où elle en était. Pas pour que sa journée soit réglée comme sur du papier à musique mais plus par habitude. Elle adorait être surprise, que quelque chose d'inhabituel se produise mais la rassurante tranquillité des habitudes du quotidien était fortement appréciée aussi. A quel point la nuit était avancée ? S'ils dormaient trop tard, le réveil allait être dur demain. L'hôpital le plus proche risquait d'être surchargé de patients en tous genres et malgré l'état déplorable de Shun, Satsuki n'était certaine qu'il passe pour autant prioritaire. Maintenant, si elle se montrait assez autoritaire, elle savait qu'on allait la laisser passer... Oui, oui, Momoi Satsuki savait se montrer assez effrayante par moment.
L'hôpital Kamimeguro... Ah oui, ce n'était pas la porte à côté... Il allait falloir qu'elle l'amène plus près... Satsuki ne se voyait pas le traîner plus loin tant que le garçon n'aurait pas eu une dose de médicaments puissante, destiné à calmer sa douleur. Si le médecin en charge de son cas décidait de le garder un peu, la rose se promit mentalement de rester avec lui. Hors de question que Shun se retrouve seul dans un endroit inconnu.
« Il y en a un oui... Je dirais... une dizaine de minutes à pied. Par contre, on va devoir se lever tôt pour y aller, je pense que la salle d'attente va être bondée et hors de question que tu attendes davantage avant de voir un médecin. »
Satsuki reprit ses caresses maintenant que la sueur du jeune homme avait été un peu épongée. Elle le sentait trembler contre elle et c'était un vrai déchirement de savoir qu'il souffrait à ce point et qu'elle ne pouvait rien faire. Alors la rose oublia que son épaule commençait à être douloureuse et le serra davantage. Elle allait veiller sur lui, quitte à n'en pas dormir de la nuit.
Le point positif, c'était qu'il semblerait que son poignet soit moins douloureux. Simple impression ou véritable remise en forme miraculeuse, tout ce qui comptait, c'était que ça l'arrangeait ! Si demain ça n'allait pas mieux, elle irait également voir un médecin mais ça pouvait attendre quand même. Le genou de Shun était le plus important. Elle qui était son amie, allait veiller à ce qu'il reçoive tous les soins nécessaires et qu'il redevienne un joueur de basket aussi talentueux qu'il le fut avant cette stupide glissade. Quitte à s'en charger elle-même ! S'il le fallait, Satsuki allait passer toutes ses soirées à vérifier l'état de son genou, à masser sa jambe et à lui faire faire des exercices exprès pour reprendre correctement le cours de sa vie. Elle se fichait bien qu'ils soient de deux équipes différentes ! Cet accident s'était produit alors qu'elle était avec lui et le garçon était actuellement chez elle, dans son lit. Il était sous sa responsabilité.
Satsuki se dressait mentalement une carte de Tokyo pour placer la maison de Shun par rapport à ses indications. Le coin avait l'air tranquille, elle n'y avait jamais mis les pieds personnellement. Le mieux à faire était de prendre le métro, effectivement. Le brun allait en profiter pour lui servir de guide, tiens !
Quand le brun se mit à bouger, Satsuki voulut d'abord protester mais il échangea simplement leur position. Son nez dans son cou, Satsuki savourait vraiment cet instant de tranquillité inexorable. Elle sentait ses baisers sur son front et sa main dans son dos... elle allait vraiment s'endormir s'il continuait ainsi. Oh non, pas maintenant ! Pas tout de suite ! Il fallait qu'elle trouve quelque chose à dire, un sujet, n'importe quoi !
« Je sais bien qu'on ne fait pas de mal. Mais Riko-chan ne m'apprécie pas beaucoup et... bon tu as parfaitement conscience qu'Aomine-kun... est la personne qu'il est. Tu sais, même s'il ne le montre pas, il était assez protecteur avant... Je ne dis pas ça pour t'obliger à ne rien dire, je veux juste que tu n'aies pas de soucis par ma faute... »
Elle soupira profondément, comprenant qu'une nouvelle fois, elle parlait pour ne rien dire. Ce qu'elle pouvait être idiote parfois...
« Je suis désolée, je me prend la tête pour rien, je dois t'énerver aussi... »
C'était toujours comme ça... Il fallait toujours qu'elle en fasse trop et qu'elle devienne impossible à vivre. Satsuki faisait de son mieux pour se départir de ce gros défaut mais les habitudes avaient la vie dure malheureusement. Un sourire lui échappa quand il lui fit part de ses idées.
« T'attacher à ton lit ? Hmm... Pourquoi pas ! Je pourrais même te préparer à manger tous les jours par exemple ! »
La rose se mit à rire à son tour, imaginant bien que le seul résultat qu'elle obtiendrait avec ça serait celui de Shun obligé de rester dans son lit avec un mal de ventre carabiné. Ah, le pauvre...
Satsuki se sentit rougir brutalement. Et très malheureuse aussi. Oui, évidement que Shun allait finir par partir... C'était bizarre, elle avait le sentiment qu'elle allait se sentir très seule après ça... Elle n'aimait pas cette sensation...
« Tu... vas beaucoup me manquer... Je sais qu'on aura le temps de se revoir mais... ce ne sera pas pareil. Mais... je suis vraiment contente d'avoir pu partager cette soirée avec toi ! »
Sa phrase se termina très doucement tandis qu'elle roulait un peu sur lui pour frotter à sa tête contre son torse. Elle avait là un nouvel ami formidable et elle espérait vraiment pouvoir partager à nouveau de bons moments avec lui.
Elle se leva un peu pour déposer un léger baiser sur sa joue avant qu'une question ne retourne tout son cerveau. Détail insignifiant mais...
« Si tu habites à Taito... comment fait-il que tu sois venu dans le parc à côté de chez moi ? Ça te fait une sacrée trotte quand même ! »
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 30.01.15 12:22
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
Shun gardait précieusement son amie contre lui. Sa main continuait de parcourir son dos avec lenteur, s’emmêlant quelques fois dans des mèches de cheveux qui créaient une auréole rose autour de son corps. Bien lovée contre son torse, il sentait sa tête se soulever avec lenteur au rythme de sa respiration. C'était une position tellement agréable que l'un comme l'autre aurait trouvé le sommeil sans la moindre difficulté si le genou de Shun n'avait pas décidé de le maintenir éveillé à grand renfort de douleur lancinante. Mais il ne se plaignait pas. Il ne disait rien et encaissait en silence, essayant de la supporter du mieux qu'il le pouvait. Les légers tremblements dont son corps étaient encore parcourut paraissaient se calmer depuis que Satsuki s’était accrochée à lui. Ou bien n'était ce qu'une impression ?
Shun était vraiment heureux d'avoir pu faire sa connaissance dans le parc plus tôt dans l’après midi. Il découvrait une jeune fille complémentent différente de celle qu'il pensait qu'elle était jusqu'à présent. Satsuki lui était apparue comme une fille dynamique, un poils énigmatique, irritante et superficielle au vu de la scène qu'elle avait tapé à Kuroko à la piscine Aida. Mais en réalité, Shun s’apercevait qu'elle était toute autre ! C'était une demoiselle attachante, extrêmement prévenante. Elle avait son petit caractère, certes, mais cela ne faisait que s'ajouter à son charme. Shun n'avait jamais été très friand des filles-potiches qui acquiescent tout le temps sans réussir à imposer un minimum de personnalité. Décidément, Izuki ne comprenait pas pourquoi Kuroko restait insensible à Satsuki. Lui même était certain que s'il n'avait pas rencontré Aka-chan et s'il n'en était pas tombé amoureux... et bien.... il aurait les plus grandes des difficultés à résister à Satsuki.... Dans un sens c'était bien mieux comme ça ! Il n'y avait pas de gêne entre eux et bien qu'ils étaient de sexe opposé, le câlin qu'il partageait n'avait aucun sous entendu polisson ou arrières pensées déplacés. Il s'agissait juste d'une étreinte affectueuse comme aurait pu le faire un frère et une sœur...
frère... sœur.... Satsuki était une fille unique. Shun prenait soudainement conscience de la chance qu'il avait d'avoir ses deux sœurs. Il aurait détester être fils unique. Sans s'en rendre compte, son étreinte se fit un peu plus forte et il déposa une nouvelle fois un baiser doux sur son front. Que se serait-il passé si Shun n'avait pas rencontré Satsuki aujourd'hui ? Elle aurait été seule dans cette grande maison, privé d’électricité ou de téléphone... Vraiment toute seule, isolée, apeurée.... Il savait qu'elle se serait recroquevillée dans son lit, sous sa couette, avec ses multiples oreillers pour seule compagnie. Il savait qu'elle aurait beaucoup pleuré, qu'elle aurait été terrorisée.... Non, vraiment, Shun était extrêmement satisfait d'avoir pu la rencontrer et d’être auprès d'elle pour passer ce moment difficile. Se l'imaginer ainsi seule lui serrait le coeur bien plus qu'il ne l'aurait pensé.
D'ailleurs, pourquoi était-elle seule ? Ses parents n'étaient visiblement pas à la maison. Retenus à leur travail respectif ? Shun se demanda quel genre de métiers ils pouvaient exercer. La maison était parfaitement tenue, la décoration épurée à la fois sobre mais classieuse. Il imaginait son père comme étant un homme d'affaire. Quelqu'un d'assez rigide mais de suffisamment souple avec sa fille unique qui pourrait faire de lui ce qu'elle voulait. Il imaginait Madame Momoi comme une femme plus stricte. Cependant il avait le plus grand mal à lui inventer une profession ! Il l'imaginait en tailleur, toujours habillée de façon impeccable et élégante. Et pour une raison des plus saugrenues, Shun imaginait Madame Momoi avec des cheveux blonds retenus en chignon ! Ne lui demandait pas pourquoi ! L'imagination à ses raisons que la raison ignore.....
Shun écouta Satsuki lui confier ses appréhensions sur Riko et Aomine. Le meneur de Seirin ferma les yeux alors qu'un petit sourire s'afficha sur son visage. Il avait presque envie de lui dire que Riko ne la détesterait pas autant si seulement Satsuki arrêtait de la taquiner sur la différence de bonnet de soutiens gorge. Toutefois, jugeant que c'était un terrain un peu trop glissant pour lui, il préféra garder le silence. Les histoires des filles, ce n'était pas son fort ! Mais tout aussi râleuse qu'elle était, Riko ne ferait jamais rien de mal à Shun si elle découvrait la relation qu'il entretenait avec la manager rivale.
Visiblement, Satsuki essayait de lui faire comprendre que pour Aomine, ça ne se passerait sans doute pas de la même façon. « Il était assez protecteur avant ».... C'est ce qu'elle venait de lui dire. Avant quoi au juste ? Avant qu'il ne devienne le prodigieux As de la génération Miracle ? Avant que son orgueil démesuré ne prenne le dessus ? Il se prétendait être l'ami d'enfance de Satsuki mais il était égoïste ! Il était incapable de voir ou de ressentir ce dont elle avait besoin. Shun était persuadé que son amie devait se plier en quatre pour satisfaire le moindre des besoins d'Aomine. Il était intimement convaincue qu'elle passait le prendre chaque matin jusque chez lui, qu'elle préparait ses repas, qu'elle s'occupait de ses cours, qu'elle le maternait comme s'il était un enfant.
Une nouvelle fois, l’étreinte de Shun se fit un peu plus pressante. Il posa sa tête sur la chevelure rose de son amie. Elle ne devrait pas avoir à subir tout ça ! Elle n'était... qu'une jeune fille de 17 ans. Aomine ferait pas mal de s'en rendre compte et d'ouvrir un peu les yeux. Il n'avait nullement conscience de ce qu'il imposait à son amie d'enfance. Ou pire ! Il en avait conscience mais il s'en fichait royalement, comme si cela lui était dû !
Une sorte de colère sombre commençait à prendre place dans le cœur d'Izuki. De la colère et du mépris. Une nouvelle fois, altruiste comme elle l'était, Satsuki se faisait du soucis pour lui au cas où Aomine venait à découvrir l'amitié qui les liait. C'est avec conviction que Shun lui répondit, essayant malgré tout de ne pas dévoiler la rancœur qu'il ressentait pour l’as de Tôô
« Je n'ai pas envie de devoir me cacher à chaque fois que l'on se verra... Je n'ai pas honte d’être ton ami malgré nos clubs qui sont rivaux. Je n'ai pas peur d'Aomine non plus.... J'ai bien conscience de ce qu'il est oui.... raison de plus pour ne pas avoir à nous cacher.... J'ai... j'ai même presque envie d'aller lui dire deux mots à ce sujet.... »
Mais il ne le ferait pas. Parce que ce n'était pas ses affaires et parce que Satsuki était assez grande pour gérer elle même sa relation avec Dai-chan... Shun se contenterait simplement d'être présent pour elle dés que ça serait trop difficile à surmonter, dés qu'elle aurait envie de craquer et de lâcher prise, dés qu'elle ressentirait à nouveau le besoin d’être réconfortée.
Shun la berçait en douceur. Son indexe glissa un peu contre la joue de la jeune fille alors qu'il dégageait une mèche de cheveux lui barrant le visage. Il la replaça derrière son oreille et reprit la parole doucement
« Tu ne m’énerves pas. Je comprends tes inquiétudes. Nous seront amenés à nous affronter de nombreuses fois dans le future... Normal de t'inquiéter de la réaction de nos proches... surtout d'Aomine, avec un lascar comme lui... »
Un petit rire lui échappa. Non décidément, Shun était admiratif de son amie. Il ne savait pas comment elle arrivait encore à le supporter. Fallait-elle qu'elle l'aime très fortement.
Le rire de Shun s'intensifia quand il l'écouta prononcer la menace suprême de l'attacher sur le lit et de le forcer à manger sa nourriture. Avec douceur il lui mit une petite pichenette sur le front. Au moins il fallait reconnaître qu'elle savait avoir les arguments nécessaire pour le faire obéir ! Avec une sentence comme celle-ci, Shun était certain de ne pas quitter son lit ! Même sans être attaché ! La perspective de devoir manger un nouveau sandwich Mayonnaise/cholestérols aurait eut raison de sa témérité ! Mais... Était-elle sérieuse ? Comptait-elle réellement venir lui rendre visite pour s’enquérir de son état s'il devait rester alité ? Shun ne pouvait s’empêcher d’être fortement touché. Il espérait toutefois que ça ne serait pas le cas. Il ne voulait pas imposer une telle chose à Satsuki. Parce que, évidemment, la connaissant, toute tentative de la dissuader de venir lui rendre visite serait vouée à l'échec. Elle devait déjà avoir tellement de chose à gérer avec Aomine. Elle n'avait nullement besoin d'avoir un second gamin à s'occuper !
Shun n'arrivait pas à la lâcher. Il l'entendit faiblement lui avouer qu'elle était heureuse de partager cette soirée avec lui. Il se rendit compte qu'elle ressentait exactement la même chose que lui : elle appréhendait un peu le moment de leur séparation, sachant pertinemment qu'un instant comme celui-là ne se représenterait sans doute pas de sitôt... peut être même jamais.... Il la sentit se lover contre lui. Il sentit la caresse légère et fraîche de ses lèvres se posant contre sa joue. Shun ferma les yeux fortement. Il se rendit compte que sa gorge était sèche. Vraiment... Il n'avait pas du tout envie que cette nuit s'achève. Il n'arrêtait pas de se répéter qu'elle allait rentrer chez elle... dans cette maison vide et froide... Ses parents seraient-ils bientôt de retour ? Et si ce n'était pas le cas, combien de temps resterait-elle seule encore ? Aomine était qu'un abruti ! Il devait bien savoir que son amie était toute seule non ? Pensez vous qu'il aurait essayé de faire quoique ce soit pour ne pas la laisser ? Non ! Si Shun aurait été a sa place, il n'aurait pas hésité une seule seconde à braver l'orage pour la rejoindre et s'assurer que tout se passait bien pour elle ! L'attitude indifférente de l'As de Tôô était décidément bien blessante....
La question de Satsuki le sortit de ses pensées noires et Shun rouvrit les yeux. Pourquoi se trouvait-il dans le parc proche de chez Satsuki alors que le parc d'Ueno était à deux pas de chez lui ? A cause de la bibliothèque.... C'était la seule qui possédait les petits recueils de blagues qu'il aimait tant. Alors c'est vrai qu'elle était plus éloignée de chez lui mais ça ne le dérangeait pas. Il aurait très bien pu se rendre à la bibliothèque et retourner sur ses pas pour choisir de parc d'Ueno comme coin paisible où se poser. C'était l'un des plus grand parc de Tokyo. C'était aussi l'un des plus prisé... Vu la chaleur estivale de l’après midi, il savait d'expérience que le parc d'Ueno serait prit d'assaut par les tokyoïtes en recherche d'un peu de verdure ou par les touristes en quête d’authenticité japonaise. Il avait donc laissé ses pas le guider vers un autre parc, plus petit, plus intimiste, où il savait par avance qu'il ne serait pas dérangé.... Jusqu'à l'apparition de Satsuki.
Sa main reprit les caresses le long de sa nuque et de son dos, s'attardant un peu sur ses bras frêles et toujours frais. Il la sentait avoir la chair de poule. Pourquoi n'arrivait-il pas à la réchauffer ? Pourquoi continuait-elle de grelotter contre lui ? Il était de plus en plus inquiet....
Essayant malgré tout de détendre un petit peu l’atmosphère et de chasser la déprime imminente qui les guettait s'ils continuaient de penser à leur séparation du lendemain, Shun lui répondit :
« Parce que j'espérai t'y trouver ! Comme quoi j'ai bien fait de me déplacer aussi loin ! »
Il rit un tout petit peu puis donna la réelle explication
« Je devais rendre des livres à la bibliothèque située pas très loin du parc où tu m'as trouvé. Je vais souvent dans ce parc là. C'est vrai que c'est un peu loin de chez moi. Mais c'est tellement plus calme que Ueno... Tu as déjà dû y aller non ? Sinon je te ferai visiter un de ses quatre. Il est super beau... Moins grand d'Inokashira mais pour le hanami c'est fabuleux ! »
Oh ! Shun venait d'avoir une idée ! Il tourna la tête vers son amie et lui fit un joli sourire qu'elle ne pouvait voir à cause de l'obscurité les enveloppant. Le parc d'Ueno était un endroit merveilleux quand venait le printemps et la saison de la floraison des cerisier.s Comme de nombreux japonais, Shun aimait cette période de l'année où il pouvait aller les contempler. Ils étaient tellement beaux, leurs douces pétales légèrement rosées. C'est un des plus jolis spectacles que la nature offrait de contempler.
« Si ça te dit, je t'y emmènerai pour le hanami ! On pourrait prendre de quoi pic niquer dans le parc ! On préparerait les sandwichs ensemble et on pourrait aller se trouver une place sous les sakura d'Ueno ! Ça te plairait ? oh... euh... mais peut être que tu fêtes le hanami avec ta famille... Désolé.. je n'ai pas envie de m'imposer ou te priver de moment en famille. »
Il n'arrivait pas à se retirer de l'esprit que les parents de Satsuki devaient être des personnes assez prit. Il redoutait qu'ils n'aient pas suffisamment de temps à consacrer à leur fille unique qui se retrouvait souvent seule... Du moins, Shun espérait du fond du cœur se tromper.... Mais si ce n'était pas le cas, il ne voulait plus la laisser ainsi et ressentait l'envie et le besoin de passer du temps en sa compagnie.
Son inquiétude grandissante et sa curiosité le poussa à poser quelques questions à Satsuki. Il espérait qu'elle voudrait bien y répondre simplement. Depuis qu'ils étaient ensemble, elle ne s'était pas vraiment ouverte à lui. Peut être par timidité ? Pas pudeur ?
« Sat-chan..... Est ce que... euh... Où sont tes parents ? Ils sont à leur travaille ? Ils ne risquent pas d'arriver d'un moment à l'autre et de nous surprendre ? C'est que, si ton père venait à me trouver comme ça dans le lit de sa fille... j'ai un genou éclaté je ne pourrai pas courir bien vite et j'ai pas envie de mourir si jeune.... »
Un petit baiser dans ses cheveux roses plus tard, Shun reprit la parole
« Si il me trucide je tiens à te léguer ma précieuse collection de carnet de blagues ! Tu verras, certaines sont pas si nulles que ça ! »
Shun sourit avant de reprendre un air plus sérieux. Sincèrement, il espérait que les parents de Satsuki serait de retour dés le lendemain. Il ne voulait pas la laisser seule dans cette grande maison vide plus longtemps, sans personne pour veiller sur elle alors qu'elle était souffrante et qu'elle avait un poignet blessé. Shun était même prêt à lui proposer de venir loger chez lui jusqu'à ce qu'elle soit correctement rétablie ou que ses parents soient de retour afin de veiller sur sa santé. Après tout, il y avait une grande chambre d'ami vide, juste a coté de la sienne, dans la maison des Izuki...
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 31.01.15 16:14
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Combien de temps cette tempête allait-elle encore durer ? Rien ne préciser qu'elle allait peut-être se terminer demain matin dès les premières lueurs du soleil. De mémoire, Satsuki n'avait jamais assisté à cela mais le Japon devait parfois subir d'importantes catastrophes naturelles qui s'abattaient pendant une très longue période. Alors demain, la pluie, le vent et l'orage allaient peut-être encore les empêcher de sortir. La manager n'était pas une spécialiste météorologique mais elle espérait que les puissantes bourrasques de vent emmènent l'orage loin d'ici. Elle savait pertinemment qu'il leur serait impossible de sortir avec ce temps mais Shun avait vraiment besoin de voir un médecin. Et le reste de potentiel repas, désormais par terre, ne tiendrait pas éternellement. Une grosse poche de chips à la limite avec les sodas divers. Du pain de mie mais hors de question de toucher à la mayonnaise ! Elle était déjà hors du frigo depuis trop longtemps pour que les deux adolescents tentent de se nourrir avec ça. Et manger pour manger ne rimerait à rien, surtout si ça les précipitait plus tôt vers la mort.
La rose soupira dans les bras de Shun : elle ne voulait jamais en sortir. Mine de rien, ce petit moment rien qu'à eux était très plaisant et Satsuki se sentait... protégée. Câlinée et choyée. La main du garçon dans ses cheveux, ses doigts qui s'emmêlaient dans ses mèches, qui caressaient sa tête, elle aurait été un chat, la manager savait qu'elle serait en train de ronronner. A la limite de rouler sur le dos pour quémander plus de câlins, plus de grattouilles. Plus d'affection. A croire qu'elle se sentait bien plus seule et bien plus malheureuse qu'elle n'en avait l'air. Satsuki n'était pas malheureuse ! Elle n'avait pas de raisons de l'être... Enfin, elle ne voyait pas pourquoi elle le serait. La manager de Tôo avait des parents adorables, un ami d'enfance assez particulier mais néanmoins présent à sa façon, des amis divers et variés, une équipe de basket géniale... Elle avait rencontré des jeunes de son âge d'un peu partout et avait noué des liens qu'elle chérissait plus que tout... L'un des exemples les plus frappant la tenait dans ses bras. La rose n'avait pas à se sentir malheureuse ou quoi que ce soit. Il y avait plus triste qu'elle.
Mine de rien, Satsuki se considérait comme étant une fille avec pas mal de chance. Le hasard de partager ses initiales avec Midorima ? Laissons ça de côté... Elle aurait très bien pu se retrouver vraiment toute seule aujourd'hui. Seule dans sa grande maison. Sans doute dans son lit, tentant vainement de trouver le sommeil ou à se demander si ses proches étaient en sécurité. La fièvre l'aurait déjà emporté alors peut-être qu'elle dormirait à cette heure-là. Cachée sous sa couette, tout contre ses oreillers moelleux. Gelée jusqu'aux os mais avec un front brûlant. Oui, Satsuki aurait été bien mal et bien seule.
Cette constatation en tête, elle ferma complètement les yeux et se lova davantage contre Shun. Lui, elle n'en avait aucune idée mais elle, elle était réellement congelée. Au point qu'une deuxième couette ou un deuxième Shun n'aurait pas été de refus. Elle était glacée d'inquiétude également. Est-ce que tout le monde allait bien ? Et ses parents ? Le Sud du Japon ne devait pas encore être touché mais pensaient-ils à elle ? Sans doute oui. Les informations devaient tenir le reste du pays au courant de la situation de Tokyo. Essayaient-ils de revenir chez eux ? Les autorités devaient verrouiller le périmètre mais éviter une surcharge de population et ainsi limiter le risque et le nombre de blessés. Si on y réfléchissait un peu, et la situation demandait pas mal de réflexion et de calme, les aéroports et gares devaient être fermés. Les grands axes routiers aussi et il allait falloir du temps avant que tout soit à nouveau accessible. Non, ses parents n'allaient pas être là avant un moment. Et ses grands-parents ? Ils habitaient de l'autre côté de la ville, là où l'entraide était de rigueur. Ils ne seraient pas seuls donc pas d'inquiétude. Non, il n'y avait vraiment qu'elle de seule encore une fois...
La rose espérait vraiment que l'équipe de Tôo ainsi que les Miracles habitant cette ville soient en sécurité. Les autres aussi mais ses plus proches connaissances primaient sur le reste. Vicieux et intelligent, Imayoshi pouvait survivre à tout, pas de soucis. Susa devait réconforter sa famille, Sakurai être réconforté par la sienne, Wakamatsu... ben, elle imaginait pas trop ce qu'il faisait mais le blond allait survivre aussi. Il était tenace, ce n'était pas une tempête comme celle-là qui allait l'effrayer. Bon, Aomine, elle pariait ce que vous voulez qu'il dormait... Inconscient et serein. A la limite énervé de ne pas avoir d'électricité pour lire ses revues...Satsuki imaginait bien Kuroko dans son lit avec son petit chien, à le câliner pour qu'il n'est pas trop peur. Le turquoise restait quelqu'un de très calme, il voyait toujours les bonnes choses même quand le pire se produisait. Elle ne savait pas trop ce qu'il y avait de bien avec cette tempête mais soit... Voir le côté positif !
Là où c'était le plus amusant, c'était pour Kise et Midorima. Le premier devait geindre, se plaignant tout en amusant sa famille. Sans doute à quémander des câlins à ses sœurs aînées en faisant des yeux de chiens battus ô combien adorables. Difficile de lui résister quand il affichait une moue pareil et là, la manager parlait avec l'expérience. Combien de fois le beau blond lui avait-il fait ce genre de cinéma pour avoir ce qu'il désirait ? Trop souvent... Et combien de fois avait-elle accepté et/ ou cédé ? Trop souvent aussi... Quant au vert... Midorima devait geindre intérieurement, priant Oha-Asa que le courant soit rapidement remis pour qu'il puisse regarder son émission le lendemain. S'il n'avait pas son objet chanceux du jour, Satsuki le savait capable de braver la tempête pour découvrir un moyen de capter du réseau afin de voir sur son portable. Sinon, ils allaient tous devoir affronter sa mauvaise humeur. A moins que sa petite sœur soit capable de canaliser cette mauvaise énergie. Là, la rose imaginait bien la petite réclamant un câlin de son grand frère, sans doute terrorisée par l'orage et le pauvre Midorima qui cédait en parfait Tsundere qu'il était. Ah, quel adorable tableau.
Après cette vision, ses pensées basculèrent sur Shun. Shun enfant avec ses deux sœurs... Donc un mini Shun avec deux filles... Est-ce qu'elles lui ressemblaient ? Y avait t-il un trait en commun chez la fratrie Izuki ? Les cheveux sombres ou les yeux par exemple ? Une prédisposition aux blagues ? Apparemment, ce n'était pas le cas de l'aînée... Oh mais elle n'avait pas du toujours être comme son petit frère la décrivait. Satsuki était certaine qu'elle avait toujours pris soin des deux petits derniers et qu'elle veillait encore sur eux. En bien ou en mal, une fratrie restait une fratrie. Et c'était une belle chose.
Il lui semblait de temps en temps qu'Aomine était comme un frère. Semblait puisqu'elle ne savait pas réellement ce que c'était d'être une sœur. Elle voulait qu'il soit heureux, qu'il n'ait que du bonheur et pour cela, elle veillait sur lui. Elle détestait le gens qui s'en prenait à lui et ne comprenait pas ce qui le détestait. Certes, le bleu n'était pas un ange et se montrait relativement mauvais par moment mais c'était lui. Il était comme ça. Il y allait forcément avoir des gens qui y trouveraient à redire comme cela semblait être le cas pour Shun. Ouais, Aomine l'envoyer souvent bouler, l'avait fait pleurer... mais il avait quand même besoin d'elle. Elle l'espérait en tout cas. Le jour où ça ne serait plus le cas, où une autre personne prendrait sa place... Ah, c'était douloureux à imaginer ça mais le jour où ça arriverait Satsuki serait fière d'elle parce qu'elle aurait réussi la dure tâche de faire de lui une bonne personne que quelqu'un d'autre qu'elle aimerait. Un investissement à long terme pour sa fierté.
Les doigts de Shun se déplaçaient sur son visage puis dans ses cheveux. C'était doux comme geste, c'était tellement bien d'être la cible de tant de douceur. Les yeux toujours fermés mais loin de s'endormir, Satsuki soupira rapidement de plaisir. Elle n'oubliait pas que ces mains étaient avant tout celles d'un joueur de basket qui allait manier un ballon face à son équipe. Et la rose avait beau beaucoup l'apprécier, elle voulait que Tôo l'emporte. Normal.
Comment réagirait Aomine s'il les découvrait ? Encore faudrait-il qu'il se soit déplacé jusqu'ici. Peut-être qu'il s'en ficherait, qu'il dirait que ça ne le concerne pas. Si l'inverse se produisait, si Satsuki trouvait une fille ou un garçon dans son lit... Ça chaufferait pour son matricule. Elle n'avait pas idée pourquoi... mais elle savait qu'elle n'allait pas bien réagir. Personne ne touchait son ami d'enfance sans son autorisation préalable. Point !
Même si la rose savait qu'il plaisantait la réponse de Shun la fit bien rire et la fit rougir de plaisir. Pour elle ? Oh, ce qu'il était mignon ! Petit menteur mais diablement mignon. Et gentil, il venait de lui remonter un peu le moral. La bibliothèque du coin était pas mal, c'était vrai, et possédait pas mal d'ouvrages en tout genre. Un endroit intéressant. Tout comme avait l'air être Ueno.
« Je n'y suis jamais allée... »
Il fallait dire qu'elle n'avait pas grand chose à allait faire là-bas. Mais si Shun proposait de lui faire visiter, elle allait sauter sur l'occasion.
Quand Shun eut son éclat, elle sursauta avant de calmer les battements effrénés de son cœur. Oulà, ce garçon allait devoir se calmer sur les crises soudaines où la rose allait quitter ce monde un peu plus vite que ce qu'elle avait prévu. Le hanami... Elle adorait le hanami ! Tous ces superbes cerisiers qui dispersaient leurs pétales roses sur les nappes de pique-nique, au milieu des sandwichs et des familles... Sa mère et son père adoraient et visiblement, ils avaient transmit ça à leur fille. Que Shun lui propose de passer ensemble ce moment pourtant familial... Attention, son cœur risquait de vivre un virage important ! Si le turquoise ne se décidait pas à ouvrir les yeux et si le brun ne prenait pas les devants avec cette fille qui le faisait rêver... Non, il n'était qu'un ami... mais quand même ! Ça faisait très romantique !
« J'aimerais beaucoup y aller avec toi ! Mes parents comprendront si je leur dis que j'ai envie d'y aller avec un ami. J'irais avec eux une autre fois. »
Elle jouait mollement avec un pli sur le torse de Shun. Était-il également du genre à passer ce moment en famille ? Un petit moment de détente dans leur dur quotidien ? Elle avait conscience qu'elle ne parlait pas beaucoup et qu'il n'y avait que le brun qui se découvrait à elle mais Satsuki n'avait pas grand chose à dire en fait.
« Mes parents ont pris quelques jours pour leur anniversaire de mariage. »
Tant d'années ensemble à s'aimer comme au premier jour, Satsuki espérait la même chose. Qu'elle l'ait déjà rencontré ou qu'il soit encore un inconnu, elle rêvait d'une histoire d'amour merveilleuse où il la traiterait comme une princesse. Ah, mais il fallait aussi qu'il ait du caractère sinon le quotidien serait bien ennuyeux.
« Je ne pense pas qu'ils rentreront tout de suite, le temps qu'ils reviennent et que les routes soient accessibles, tu auras le temps de fuir, ne t'inquiètes pas ! »
Elle conclut par un petit rire. La rose adorait son père mais son attitude surprotectrice était parfois difficile à supporter ? Elle faisait la même chose avec Aomine ? Ne soyez pas stupides, ce n'est pas comparable ! Satsuki n'empêchait pas les filles de l'approcher ou de le draguer ou tout ça... Pas du tout... Ce n'était pas la même chose, d'accord ?!
« Je me demande combien je pourrais tirer de ta collection... Une idée, Shun-kun ? »
Quoi ? Il l'appelait par son prénom, elle pouvait faire pareil non ?! Une bourrasque de vent envoya une branche sur le toit produisant un bruit si fort que Satsuki en sursauta encore. Espérant ne pas avoir fait mal à Shun dans son geste paniqué, elle se recoucha doucement en cachant son visage.
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 01.02.15 20:58
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
Combien de temps cela allait-il durer encore ? L'orage demeurait bien campé au dessus de la ville de Tokyo. La pluie n'en finissait plus de marteler les toitures des nombreuses habitations de la capitale. Le Japon était un pays coutumier des déchaînements climatiques et des catastrophes naturelles. Comme tous ses concitoyens, Shun était un habitué des gestes à adopter en cas de séisme. On les lui avait appris en école maternelle, comme à tous les enfants du pays. Mais on ne lui avait jamais appris quelle attitude prendre lorsque qu'on se retrouve confronté à une tempête comme celle-là. Il paraissait logique de devoir rester à l'intérieur des bâtiments pour se protéger des éventuels objets emportés par le vents. Mais une telle violence, un tel déchaînement des éléments, avait quelque chose s’apeurant ! Vraiment. Shun avait beau ne pas être particulièrement peureux, il devait bien avouer flipper un peu malgré tout.
Est ce que cette tempête ( mais était-ce toujours une tempête après tout ? ) serait terminée le lendemain matin ? Rien ne le garantissait réellement. Et Shun était presque certain qu'en ouvrant les volets ils découvrirait un paysage ravagé par les dégâts causés durant la nuit. Dégâts matériels comme les pylônes électriques couchés sur les routes, les arbres arrachés.... Et dégât humain... Car Shun n'était pas assez naïf pour croire que cette tempête réaliserait le miracle de ne faire aucune victime, même blessée légèrement, derrière elle. Tant que sa famille et ses amis ne faisaient pas partie de ces dernières, c'était déjà ça....
Sa famille.... Comment s'en sortaient ses sœurs actuellement ? Contrairement à ici, il y avait toujours des bougies chez les Izuki pour gérer ce genre de cas d'urgence. Il imaginait que Aya avait certainement installé des futons dans le salon afin de ne pas devoir monter à l'étage où le vent devait être encore plus violent. Elle avait très certainement eut beaucoup de mal à fermer l'engawa. Faire coulisser les grands volets en bois avec un vent comme celui qui soufflait sur la ville avait du être une épreuve pour les deux jeunes filles. Toutefois il était persuadé qu'elles allaient bien l'une comme l'autre. Si Aya se montrait la plupart du temps distante et froide, il savait qu'elle laisserait aussi tomber son masque devant sa petite sœur terrorisée par cette météo déchaînée. Quant à sa mère.... Bien que son service à l’hôpital avait dû prendre fin depuis de nombreuses heures, Shun savait qu'elle avait dû y rester ( volontairement ou non ) pour gérer la situation de crise et assurer le confort et la prise en charge de ses jeunes patients et de leur famille.
La main se Shun rencontra celle de Satsuki qu'elle avait posé sur son torse. Il glissa ses doigts entre les siens pour entrelacer leur main avec douceur. Toujours aussi froide.... Satsuki ne se réchauffait pas. Shun mourait d'envie d'aller chercher une seconde couette pour la recouvrir mais il était pleinement conscient que cela nécessiterait une nouvelle escapade hors de la chambre et que son amie n'allait pas le laisser faire aussi facilement. Son genou non plus d'ailleurs... Ce dernier était bien décidé à le dissuader de poser ne serai ce qu'un orteil sur le plancher. La douleur brûlante et lancinante n'en finissait plus de le faire souffrir mais Shun endurait tout en silence, ne tenant pas à inquiéter davantage Satsuki. Et puis... A vrai dire... Il se sentait tellement bien dans cette position, la tenant précieusement dans ses bras, qu'il n'avait nullement envie de bouger.... La main dans le dos de son amie la frictionna un petit peu plus rapidement, essayant de dégager un vain espoir de chaleur.
Elle était visiblement ravie de pouvoir aller au Hanami avec lui. Un plaisir partagé ! Chaque année, Shun y allait avec sa mère et ses sœurs. Ils avaient leur petite habitude et ils prenaient tout le temps place à l'ombre du même cerisier. Aussi loin que remontait les souvenirs de Shun, cet arbres avait toujours abriter le petit pic nique de la famille Izuki. La vue était tout simplement merveilleuse et c'était tellement agréable de partager ce repas en pleine air, la légère brise printanière aux effluves de sakura les enveloppant d'une douce fraîcheur. Si le cerisier pouvait parler, il raconterait sans doute les nombreux souvenirs dans il avait été le témoin discret. Il raconterait comment Shun, âgé de 5 ans, avait faillit tomber dans l'étang Shinobazu en essayant de récupérer une geta qu'il avait perdu. Il raconterait les parties de cache-cache qu'il avait longuement joué avec ses sœurs et qu'il gagnait haut la mains, aidé par la particularité de son regard perçant. Il raconterait encore comment les parents Izuki s'adossaient contre son tronc, tendrement enlacés et surveillaient leurs enfants qui s'agitaient autour d'eux en laissant leurs éclats de rire résonner dans le parc.
Avec Satsuki ça serait encore plus agréable. Si elle était d'accord, ils pourraient préparer ensemble les bentos et des onigiris. Des choses faciles à transporter et à manger sans s'en mettre tout partout. Cela n'avait rien d'un rendez vous romantique même si, vu d'un œil extérieur, tout pourrait le laisser croire. Shun était parfaitement conscient que la relation qu'il entretenait avec Satsuki était des plus ambiguës. Il suffisait de voir la position dans laquelle ils étaient à l'instant même. Leur corps enchevêtrés auraient pu laisser penser à deux amants amoureusement enlacés. Et pourtant... la réalité était bien éloignée. Satsuki demeurait amoureuse de Kuroko.... Et lui même avait le cœur qui battait pour Aka...
Aka.... A chaque fois qu'il pensait à elle il sentait son cœur se serrer douloureusement. Pourquoi était-il tombé amoureux de cette fille qui habitait si loin ? Pourquoi une seule après midi avait eut raison de lui et l'avait irrémédiablement fait tomber amoureux de la sorte ? Parce qu'elle était mignonne, timide, adorable.... Parce qu'il n’arrêtait pas de revoir son visage bordés de ses longs cheveux carmins et chatoyants... Parce qu'elle avait cette façon de rougir quand elle le regardait de ses yeux chaleureux. Parce qu'elle avait cette voix, à la fois fluette et apaisante quand elle se mettait à rire.... Non... Il n'y avait pas à dire.... il était bel et bien amoureux... Mais il n'avait pas eut de nouvelles d'elle depuis si longtemps et il n'avait jamais eut le courage de lui envoyer un message. Plus les jours passaient et plus il se disait que ça n'aurait pas de sens de reprendre contact de la sorte après de nombreuses semaines. Elle l'avait peut être oublié... Shun n'avait jamais effacé les quelques textos qu'elle lui avait envoyé, il se raccrochait à cela pour se dire que cet après midi avec elle avait belle et bien existé...qu' il ne l'avait pas rêvé. Que devait-il faire maintenant ? L'appeler ? Ou l'oublier ? Si Shun n'avait pas peur de passer pour un mec ridicule et inexpérimenté aux yeux de Satsuki, il lui aurait volontiers demandé conseil.. Mais elle avait ses propres soucis avec Kuroko et puis il n'allait pas lui parler de ses peines de cœur de la sorte.... C'était inconvenant.
Gardant Satsuki contre lui, il continuait à laisser sa main caresser son dos et ses cheveux. Les yeux fermés, il l'écouta parler de ses parents et du voyage qu'ils venaient d'entreprendre pour fêter leur anniversaire de mariage. Il était admiratif. C'était beau d’être capable de s'aimer aussi longtemps et de prendre encore un plaisir immense à fêter le jour de leur union.
Satsuki était donc toute seule pendant plusieurs jours. Elle ne précisa toutefois pas combien de temps, restant très évasive sur le sujet. Le jeune garçon qui la serrait précieusement dans ses bras ne voyait pas cette absence d'un bon œil. Satsuki était malade, affaiblie et blessée au poignet. Il était évident qu'elle ne pouvait pas rester seule dans cette maison immense. Peut être que ses parents essayeraient d’écourter leur séjour s'ils apprenaient par le bien des informations les conditions climatiques de Tokyo. Mais la connaissant comme il la connaissait, Shun savait que Satsuki était rusée. Elle allait très certainement leur mentir la prochaine fois qu'elle les aurait au téléphone afin qu'ils puissent continuer de profiter de leur séjour. Elle allait faire comme elle le faisait avec lui même. Elle jurerait que tout allait bien, qu'elle se débrouillait parfaitement. Shun soupira. Maudite fierté ! Mais que pouvait-il faire ? A son niveau pas grand chose.... Il aurait bien proposé à son amie de venir habiter chez lui le temps qu'elle se rétablisse mais une nouvelle fois, il savait quelle refuserait de but en blanc pour ne pas déranger ou imposer sa présence dans un foyer qui n'était pas le sien... têtue jusqu'au bout.
Enfin, pour le moment ils en étaient pas encore arrivé là. Shun se disait qu'il serait largement temps d'aviser la situation le lendemain. Si toutefois il était possible de quitter la maison des Momoi ! Parce que si ça se trouve ils allaient rester enfermés ici à cause de la tempête !
Lorsqu'elle demanda la valeur des petits carnets de blague d'Izuki, ce dernier ne put se retenir de rire.
« C'est inestimable ça ! Tu ne te rends pas compte ! Ça pourrait transformer ta vie et te rendre milliardaire ! "
Il tourna la tête dans sa direction, un peu déçu de ne pas voir ses réactions. Il nota toute même qu'elle avait changé la façon avec laquelle elle s'adressait à lui. Ça y est, elle utilisait enfin son prénom. Non pas qu'il était dérangé quand elle l'appelle « Izuki » mais vu la situation, il avait presque l'impression que ce n'était plus vraiment adapté. Lui même avait commencé à l'appeler par son petit nom sans même lui avoir demandé la permission. Peut être l'avait-elle mal prit ?
Un énorme bruit raisonna soudainement dans la maison et Shun, tout comme Satsuki, ne put se retenir de bondir dans le lit, surpris par ce boucan qui brisait le silence. Dans son sursaut, son genou avait heurté la jambe de Satsuki, réveillant une douleur aiguë qui le transperça en entier. Une exclamation de douleur lui échappa alors qu'il se tendit de tout son corps, se mordant l’intérieure de la joue tant la douleur de son genou était insupportable. Contrôlant quelques petits tremblements, il reprit Satsuki contre lui et enfui son visage dans sa chevelure agréablement parfumée pour essayer de se calmer. Une nouvelle vague de sueurs froides venaient de l'envahir, rendant son visage moite. Non... vraiment...il priait pour que l'orage se calme enfin pour qu'il puisse se rendre chez un médecin capable de le soulager. Il se sentait incapable de supporter cette douleur une journée de plus. Et pourtant il était loin d’être douillet.
Resserrant sa prise sur Satsuki, il l'entendit s’inquiéter pour « les autres » et Shun se demanda de qui elle pouvait bien parler. De son équipe de Tôô ? Ou de la Génération Miracle ? L'un comme l'autre cela prouvait à quel point Satsuki était une manager exceptionnelle. Elle ne se contentait pas de penser à ses joueurs sur le plan du basket. Elle désirait le meilleur pour chacun d'un à n'importe quel instant. La Génération Miracle avait beau être dissoute et ses membres éparpillés aux quatre coin du Japon, Satsuki se faisait encore du soucis pour chacun d'entre eux. Plus qu'une simple manager, elle était une amie exceptionnelle. Shun mesurait à point quel cela devait être fabuleux de posséder une amie telle qu'elle. Une personne sur laquelle on pouvait compter en toute situation. Une personne fidèle, agréable et complice. Tout comme Riko était au petit soin pour Seirin et ses membres. Certes elle avait une façon un peu particulière de démontrer son affection, mais cela restait de l'affection malgré tout.
Sans même prendre le temps de lui poser la question à savoir de qui elle parlait, Shun déposa un baiser sur son front avec tendresse
« Je suis certains qu'ils vont tous bien.... Je te paris tout ce que tu veux que la tempête n'a pas atteint Akita ou Kyoto.... Et pour pour ceux qui sont en ville, que ce soit tes joueurs de Tôô ou bien ceux de la Génération Miracle, tu n'as aucune raison de t'en faire. On doit être les seuls à se trouver dans une situation critique ! Lequel de nous deux porte la poisse ?»
Il rit légèrement et ses mains continuaient de caresser sa longue chevelure soyeuse pour la rassurer. Qu'en était-il pour les garçons de Seirin ? Kiyoshi devait sans aucun doute dormir d'un sommeil de plomb. Il serait le premier demain à être surpris de la situation, ne comprenant pas ce qui avait bien pu se passer. Hyuga devait s’énerver dans sa chambre, ruminant qu'avec une telle météo l’entraînement prévu le lendemain n'aurait sans doute pas lieu. Énervé aussi parce que le message qu’il avait envoyé à Izuki demeurait sans réponse ! Et pour cause.... ! Mitobe, entouré de tous ses frères et sœurs, devaient avoir largement de quoi s'occuper à force de passer son temps à réconforter les uns et les autres. Koganei était du genre à garder les volets ouverts pour observer ce qui se passait à l’extérieur avec émerveillement et fascination....
Shun ferma les yeux. La fatigue commençait de plus en plus à se faire ressentir mais il n'avait nullement envie de dormir. Il espérait pouvoir profiter pleinement de cette soirée et de cette nuit avec son amie. Et puis si elle venait à être mal durant son sommeil, Shun ne se le pardonnerait jamais. Alors même si la fatigue demeurait de plus en plus présente, il luttait pour ne pas succomber aux bras tentateurs de Morphée.
« Satsuki... tu veux bien me parler un peu de toi.... de ce que tu aimes en dehors du basket.... de.. de comment tu était petite fille.... »
La berçant un petit peu contre lui pour éviter de penser à la douleur qui foudroyait sa jambe sans discontinuer, Shun commença à parler d'une voix douce comme s'il réfléchissait à haute voix.
« Je suis sure que tu était une petite fille discrète... Je t'imagine avoir des amis, principalement des garçons. Je me trompe sans doute... c'est parce que maintenant encore je te vois entouré de tout un tas de mecs qui sont tes joueurs. D'ailleurs... tu n'as jamais été attiré par le basket ? Je veux dire... Tu aimes ce sport c'est évident. Pourquoi n'as tu jamais essayé de le pratiquer en tant que joueuse ? »
Shun se rendit compte que sa question pouvait être hautement indélicate pour Satsuki. Il ne connaissait rien de la jeune fille et sil elle ne pratiquait pas le basket en foulant le parquet cela avait peut être une raison … particulière. Un soucis de santé par exemple... Il espérait vraiment que cette question ne la mettrait pas mal à l'aise et que si c’était le cas, elle lui pardonnerait cette petite indélicatesse
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 02.02.15 13:25
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Satsuki avait mal. En sursautant, elle s'était appuyé sur sa main et donc sur son poignet. La douleur avait remonté aussi vite qu'un courant électrique, réchauffant chacun de ses nerfs à la force d'un fer à blanc apposé directement sur sa peau. Passant de son coude puis à son épaule, la douleur avait atteint le stade d'insupportable en quelques secondes avant de disparaître tout aussi soudainement. Surprise par l'intensité de la chose, la rose était retombée sur Shun, un peu tremblante. Le poignet blessé reposait sur son torse tandis que la fille serrait les dents. La vache, ça avait été puissant ! La douleur venait de disparaître, le poignet semblait normal mais Satsuki savait que si elle retentait l'expérience, ce serait exactement pareil. Elle serra le haut que portait le brun avec l'envie de pleurer tant ce fut douloureux. La manager se sentait comme un animal blessé devenu inutile. Elle était simplement dans son lit, allongée normalement mais la sensation qui filtrait dans son bras la faisait se sentir incapable de faire quoi que ce soit. Parce qu'elle savait qu'elle allait avoir mal, elle avait peur d'utiliser sa main. C'était ridicule !
Il fallait qu'elle pense à quelque chose et pas se concentrer sur son bras... Le Hanami tiens ! Satsuki s'imagina que la famille du brun devait prendre beaucoup de plaisir chaque année à cette période. Sa mère et ses sœurs devaient préparer un repas dans le genre sandwichs et onigiris pour pique-niquer. La tradition avait du continuer après le décès de son père et peut-être que c'était l'occasion d'honorer sa mémoire en se racontant quelques anecdotes de l'enfance. Satsuki avait très envie de connaître sa famille et de découvrir l'univers qui l'avait fait grandir. Et qui sait, peut-être allait-elle entendre des choses amusantes ou touchantes sur son ami quand il fut enfant. Mais une question flottait dans son esprit : la famille du brun n'allait-elle pas se faire des idées sur leur relation ? La rose considérait vraiment Shun comme un ami et c'était probablement la même chose de son côté mais sa mère et ses sœurs... Même en leur expliquant, est-ce que ça irait ? Personnellement, elle se fichait bien de ce qu'on pensait d'elle mais si Shun n'en sentait dérangé alors là, ça lui posait problème. Surtout que le garçon était très amoureux alors elle ne voulait pas qu'on imagine que ce soit elle.
Oh mais attention, il n'y aurait pas Kuroko et il lui aurait envoyé des signes dans cette direction, Satsuki aurait été plus qu'heureuse d'être plus qu'une amie pour lui. Shun était un garçon qui, il fallait l'avouer, était très loin d'être désagréable à regarder. Certes, il était particulier, mais son sens de l'humour était présent ! Il était gentil, serviable et un très bon joueur de basket et-... Mais qu'est-ce qu'elle fichait à poursuivre Kuroko, elle ?! Le garçon sur lequel elle était à moitié allongée était super ! Ah mais Kuroko c'était... Aaaah... Non, ça restait le turquoise plus qu'un autre. Satsuki n'allait quand même pas jeter son dévolu sur deux garçons ! Elle avait un minimum de respect pour eux et surtout pour elle-même !
Satsuki se sentait parfois idiote de rester bloquée sur le joueur fantôme qui n'avait visiblement aucun sentiments pour elle. Il était clair qu'elle se faisait des illusions et qu'elle ferait mieux d'abandonner. Mais ce n'était pas comme si la rose avait l'habitude de faire ça. Elle était tenace et déterminée. Il y avait pourtant un bon nombre de garçons qui espéraient bien qu'elle détourne ses beaux yeux du joueur de Seirin pour tenter d'attirer son attention, alors pourquoi ne le faisait-elle pas ? Qu'est-ce qui l'empêchait de comprendre qu'elle avait tout à gagner de se concentrer sur quelqu'un d'autre ? Parce que... Parce qu'elle était juste amoureuse, bon sang ! Parce qu'à chaque fois qu'elle regardait ses parents, elle avait envie de connaître ce même amour ! Parce qu'elle était sûre que la persévérance menait à la réussite ! Parce que Satsuki voulait... non, avait besoin qu'on prenne soin d'elle pour une fois !
Et là que Shun... se tue -expression à ne pas prendre littéralement- pratiquement pour elle, pour l'aider et pour la réconforter... Satsuki avait très envie de pleurer et de le remercier jusqu'à sentir ses cordes vocales mourir dans sa gorge. De le serrer contre elle et de se sentir en sécurité. La rose se savait têtue, peut-être trop. Elle savait qu'elle ne gagnerait rien à se donner autant aux autres mais elle aimait ça ! Elle aimait aider plus que tout, être utile aux autres. Et quand bien même la manager avait beaucoup de mal à l'avouer, elle avait aussi besoin qu'on l'épaule et qu'on prenne soin d'elle de temps en temps. Satsuki se fichait de la reconnaissance ou qu'on la remercie... Vraiment ! Mais la main de Shun dans son dos, dans ses cheveux, dans la sienne... C'était chaleureux et elle se rendait vraiment compte qu'elle en avait vraiment besoin.
Satsuki soupira et et étreignit davantage ses doigts. Elle avait un peu mentit en racontant à Shun que ses parents allaient être d'accord avec le Hanami. Sa mère allait sans doute être vexée que sa fille préfère le passer avec ds amis plutôt qu'avec sa famille et son père allait avoir du mal à croire que la rose était avec une fille. Parce que, soyez réaliste, si elle annonçait de but en blanc que Shun était un garçon... Monsieur Momoi allait suivre sa fille pour découvrir le pauvre brun et le poursuivre jusqu'à la fin des temps. Le côté négatif d'être fille unique, c'était de devoir subir l'attention perpétuelle de ses parents. Donc... Satsuki allait devoir leur faire plaisir, c'est à dire, un Hanami rien qu'à eux bien avant celui avec Shun. Rien de bien difficile mais le travail de ses parents leur prenait quand même du temps, du fait que leurs emplois du temps ne soient pas toujours en concordance. Pour la femme, il ne s'agissait que d'une sorte de passe-temps : elle avait grandit avec l'habitude que le mari s'occupe de toutes les questions d'argent mais pour son époux, bien plus ouvert que la famille de sa chère et tendre, il était naturel qu'elle ait son propre argent, sa propre indépendance. Comme il avait dit : « Le jour où il m'arrive quelque chose, qui pourra subvenir aux besoins de Satsuki ? Mes économies ne dureront pas éternellement. » et boom Miracle ! Elle s'était dégoté un petit job payé raisonnablement. Quant à lui, employé dans une banque, son salaire suffisait bien à nourrir avec excès les deux bouches qui comptaient sur lui. Un travail bien sérieux qui dénotait avec son caractère d'enfant.
La douleur de son poignet avait totalement disparut, si bien que Satsuki pouvait à nouveau se concentrer sur l'instant présent. Et donc sur le corps du garçon extrêmement raide. Quand elle avait bougé, la rose n'avait pas un instant soupçonné que le genou du garçon était si proche d'elle. Mais c'était le cas, hein ? Elle venait de le blesser encore plus, n'est-ce pas ?! Mais quelle idiote ! Quelle sombre... idiote, pour rester polie. Mais c'était pas possible d'être aussi gourde et maladroite ?! Elle allait le tuer. Izuki Shun ne survivrait pas à cette nuit avec elle. C'était impossible. Il avait plus de chance de s'en sortir en affrontant l'espèce de typhon qui semblait s'être formé dehors qu'en restant simplement au lit avec elle. Momoi Satsuki, une force de la nature...
« Shun-kun, tu-... »
Elle se coupa d'un coup en l'entendant prendre également la parole. Avec un peu de chance, il n'avait pas remarqué qu'elle avait débuté cette phrase destinée à s'occuper de son genou, qui finirait sans doute sur une crise de nerfs pour savoir qui allait céder, qui était plus têtu et qui avait besoin du plus de soins. Et Satsuki était fatiguée d'avance de discuter de ça.
Encore une fois, ce fut lui qui la rassura. Comme bien souvent ce soir. Trop souvent déjà... La rose espérait sincèrement que ce soit le cas, qu'ils soient tous en sécurité. Si c'était le cas, elle ne se pardonnerait jamais d'avoir oublié de recharger son portable alors que quelqu'un avait probablement besoin d'elle. Tout pouvait arriver, non ? Peut-être même que la voisine d'à côté avait de graves problèmes ! Et elle... et elle...
« Les Balances sont avant-derniers aujourd'hui... C'est toi qui porte malheur. »
Esquissant un léger sourire, Satsuki fut contente d'avoir eu l'occasion de regarder l'horoscope ce matin.
Les mains de Shun passaient dans un rythme tranquillisant dans ses cheveux et inconsciemment, elle se détendit. Le pouvoir du massage avait des vertus assez impressionnantes ! Satsuki avait l'impression d'être une boule de chewing-gum toute fondante dans ses bras. Un peu dégouttant ? Bah, un marshmallow tout moelleux alors. Satsuki aimait bien qu'on masse sa tête : à cause du poids de ses longues mèches, sa tête était constamment tiré en arrière et c'était assez douloureux par moment. Déjà que son dos et ses épaules étaient pas forcément au top de leur forme...
Elle allait s'endormir s'il continuait ainsi. La manager allait quitter ce monde cruel sans regrets le temps d'une nuit et tout cela grâce -à cause ? - d'une main sur sa tête. Manque d'affection cruel... Satsuki avait encore du mal à se réchauffer mais elle se sentait tellement bien... Jusqu'à ce que le brun pose sa question. Indirectement en tout cas. Elle petite ? Ce n'était pas spécialement intéressant... Les yeux ouverts comme pour essayer de le voir dans le noir, elle écouta son imagination débordante. De même que son interrogation sur le basket. Satsuki ne savait pas trop quoi répondre mais puisque Shun s'était beaucoup ouvert à elle depuis le début, elle supposait qu'elle pouvait bien se laisser aller à deux-trois petites confidences.
« Et bien... Je sais pas trop quoi te raconter, ce n'est pas vraiment très intéressant... »
Prenant le temps de réfléchir, elle s'aida de ce que le brun pensait d'elle pour débuter sa description.
« Comme tu l'as dit, j'ai surtout toujours eu des amis garçons. Je sais pas trop pourquoi mais même petite, ça collait pas avec les filles. J'ai rencontré Dai-chan vers l'âge de... 5 ans à peu près. Il jouait déjà au basket et je passais souvent devant le terrain alors... en fait, je ne saurais même pas te raconter comment on est devenus ami, ça remonte à tellement longtemps ! »
Satsuki se mit à rire, persuadée que du côté du bleu, ça devait être encore plus vague.
« J'ai eu un lapin étant petite mais il s'est enfuit un matin. Je me souviens que j'avais été inconsolable... Depuis, mes parents refusent de me laisser un autre animal de peur que je sois encore triste. »
« Usagi-pyon » n'avait jamais été spécialement câlin, préférant dormir que jouer avec sa jeune maîtresse. Sa perte avait cicatrisé et la rose se sentait un peu stupide d'avoir pleurer comme si la fin du monde était arrivée ce jour-là. Elle était émotive, pas sa faute.
« Hmm, quoi d'autre... Mon grand-père était fan de basket et quand je passais du temps chez mes grands-parents, je restais souvent devant la télé regarder des matchs... Je suppose que c'est ça qui m'a fait aimé le basket... Il me parlait des différentes tactiques et techniques comme s'il était u coach. C'était amusant. Ensuite, c'est Dai-chan que je regardais jouer. »
Satsuki marqua un arrêt, réfléchissant sur ce qu'elle pourrait potentiellement dire d'autres.
« J'ai deux amies filles au collège mais on ne se donne plus de nouvelles. Je me demande ce qu'elles sont devenues... »
La rose garda le silence et attaqua le dernier point que Shun avait soulevé.
« Je ne joue pas au basket parce que je ne suis pas douée. Mais vraiment pas ! Et c'est pas faute d'avoir essayé... Je préfère regarder que jouer, c'est comme ça. Et... bon, j'ai pas spécialement le physique d'une grande sportive non plus. »
Tout son héritage à celui ou celle qui allait lui prouver que courir était un jeu d'enfant avec sa poitrine. Et inutile de nier... c'était très, très très difficile. Et douloureux. Parce que même avec des sous-vêtements adaptés, ça restait un moment de torture. Et la plupart des joueuses, certes il y avait des exceptions qui étaient d'excellentes joueuses, sans être plates, étaient formés un peu plus normalement.
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 03.02.15 15:32
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
Qu'était-il arrivé à la toiture de la maison pour créer un bruit à ce point assourdissant ? Une branche d'arbre venant se plaquer sur les tuiles ? Très probablement... Mais dans ce cas cela voulait aussi signifier que l’étanchéité de la toiture n'était certainement plus fiable. Vu la structure de la maison, cette dernière devait très certainement comporter des combles. Shun espérait sincèrement que les dégâts matériels ne seraient pas trop importants sur la charpente. Il savait que trop bien à quel point ce genre de travaux coûtait cher même si les réparations seraient majoritairement couverts par l'assurance des parents de Satsuki.
Depuis ce bruit effroyable et le coup de genou qu'il avait involontairement mit à son amie, Shun ne cessait de ressentir une douleur sans nul pareil. Il avait l'impression que des centaines d'aiguilles s’enfonçaient simultanément dans son articulation devenue gonflée et brûlante. Brûlante comme commençait à le devenir son front à force de se concentrer pour essayer de gérer la douleur en silence afin de ne pas inquiéter la jeune manager blottie à ses cotés. Il n'arrivait toutefois pas à calmer sa respiration devenue plus rapide, tout comme les battements de son cœurs qui s'étaient subitement emballés.
Tout comme lui, Satsuki avait laissé un cri de douleur lui échapper. Elle venait sans doute de raviver la blessure de son poignet. Shun s'en voulait. Pourquoi avait-il sursauté de la sorte. Pourquoi n'avait il pas réussi à protéger Satsuki plutôt que de la laisser se faire mal davantage. Demain il n'y aurait pas le choix, elle irait avec lui consulter un médecin aux urgences ! Il ferait en sorte de ne pas lui laisser d’échappatoire possible. Même s'il devait se mettre en colère. Même s'il devait la traîner de force jusqu'à l’hôpital ! Il ne la laisserait pas continuer à souffrir en silence et prendre le risque de voir la blessure de son poignet s'aggraver ! De même manière, Shun venait de prendre la décision de refuser de la laisser rentrer seule dans cette grande maison sans ses parents. Avec une blessure à la main comme la sienne, elle serait incapable de faire plusieurs gestes du quotidien. Et puis... Vu les capacités culinaires de la jeune fille ( n'y voyez là aucune forme de moquerie ), la laisser seule était synonyme d’empoisonnement alimentaire certain ! Demain, ils iraient ensemble se faire soigner et c'est ensemble qu'ils rentreraient chez les Izuki. Elle n'en repartirait que lorsque ses parents seraient de retour ! Même si pour cela il était obligé de l'attacher sur le lit de la grande chambre d'ami ! Il avait prit sa décision, elle était irrévocable ! Il ne restait plus qu'a en faire part à Satsuki... Mais le plus tard serait sans doute le mieux. Car, une nouvelle fois, il savait que cela les conduirait inévitablement à un clash redouté et redoutable !
Shun se contracta sous l'effet de la douleur avant qu'un léger rire ne franchisse ses lèvres. Les balances étaient l'avant dernier signe ? Cela voulait dire qu'il y avait encore un signe zodiacal qui subissait une journée encore plus pourrie que la sienne ? Les pauvres.... Peut importe quel était le malheureux signe lanterne rouge de la journée, Shun ne pouvait que compatir avec eux de tout son cœur. Pourtant il ne se plaignait pas. Satsuki était à coté de lui. Les caresses de ses mains délicatesse sur son torse étaient agréables. Le parfum enivrant de son shampooing ayant imprégné sa chevelure l'était tout autant.... Non, Shun ne s'estimait pas malchanceux. Au contraire. Il prenait cette soirée comme une chance inespérée de pouvoir se rapprocher de la jeune fille au point de réussir à se confier à elle, au point à la considérer comme une amie sincère et avec laquelle, il le savait, les liens seraient désormais très forts.
Il y a des situations comme ça qui rapprochaient bien plus les gens que des années passées à se côtoyer... Quelque fois, dans l'adversité, il arrive de découvrir les autres sous un jour nouveau. Les masques tombent, la vraie nature de chacun se dévoile lentement... Et c'est exactement ce qui se passait entre Satsuki et lui. Shun se montrait plus vulnérable que jamais. Il n'avait plus peur de réclamer de l'attention, des câlins, de la tendresse... Il ne redoutait plus qu'elle le voit moins impassible, loin de son rôle de tour de contrôle que Seirin lui octroyait fièrement. Depuis le début de leur rencontre... Le contrôle, Shun n'en avait plus aucun. Que ce soit sur le déroulé des événements qui se succèdaient telle une chute de dominos inarrêtable. Ou bien le contrôle de lui même, de ses propres sentiments, de se qu'il ressentait à la fois physiquement et mentalement.... Tout n'était plus que confusion.
La main du jeune garçon s'accrocha avec force au maillot ample que Satsuki portait. Il était certain que la jointure de ses articulations devaient avoir blanchie sous la tension ressentie dans ses mains. Il se raccrochait à elle... pour ne pas perdre pied face à cette douleur insoutenable. Pour ne pas perdre la face non plus. Il était certain que si Satsuki ne se trouvait pas en détresse à coté de lui, il se serait volontiers laissé glisser vers l'inconscience afin d’être soulagé.... Mais il ne pouvait pas. Il n'avait pas le droit de faire ça à sa précieuse amie. Il ne pouvait pas se permettre de tomber dans les pommes et de l'abandonner seule dans la tourmente et l'orage, un garçon en syncope dans son lit. Donc il endurait. Il faisait le nécessaire pour ne rien laisser paraître. Il se raccrochait au son délicat de sa voix qui le maintenait éveillé. Il répondait à ses questions, participant à la conversation tout en gardant les yeux biens ouverts malgré l'obscurité.
La représentation mentale que Shun se faisait de Satsuki était tout simplement adorable ! Il fallait dire que même âgée de seize ans, elle était particulièrement mignonne. Alors avec les rondeurs de son visage juvénile, les cheveux sans doute plus courts, peut-être attachés en couettes ou avec des pinces amusantes, ses grands yeux roses remplis de curiosité, elle devait être d'autant plus craquante.
Il sourit quand elle lui apprit ne posséder que des amis de sexe masculin. Il ne s'était pas trompé. Il l'écouta avec attention parler de sa rencontre avec Aomine puis de son grand-père fasciné par ce sport que Shun adorait également. Que se serait-il passé si ce jour la, au lieu de rencontrer Aomine Daiki, c'est lui qu'elle avait rencontré sur le terrain de basket public. Est ce que la relation qu'ils auraient actuellement serait la même qu'elle entretien avec l'As de Tôô ? Est ce qu'elle l'aurait suivi durant sa scolarité pour être dans le même collège et le même lycée que lui ? Est ce qu'ils pourraient passer un moment comme cet instant présent, enlacés dans les bras l'un de l'autre, cherchant absolument à se réconforter mutuellement ?
Shun cligna un instant des paupières. Qu'est ce qui lui prenait de penser à ça tout d'un coup ? Ça n'avait aucun sens. Le passé c'est le passé et pour rien au monde il désirait, enviait ou jalousait l'As de Tôô et sa relation avec la jolie manager. Non... Il mourrait plutôt d'envie de le prendre par le col de son uniforme et de le secouer comme un prunier pour lui faire ouvrir les yeux. Il lui aurait crié que lorsque l'on a une fille aussi superbe et attentionnée que Satsuki, on se doit de tout faire pour la rendre heureuse ! Ne serait ce que lui rendre la pareil on prenant soin d'elle. C'était le minimum syndical ! Mais Aomine Daiki se sentait probablement supérieur à tout ça, comme si cette attention permanente de son amie d'enfance lui était due.
« Je ne comprends pas.... Pourquoi tu continues de prendre soin d'un mec aussi égoïste que lui.... »
Les paroles de Shun avaient franchi la barrière de ses lèvres avant même qu'il ne se rende compte de ce qu'il prononçait. Satsuki allait se demander de qui il devait bien vouloir parler. Ou l'avait elle immédiatement compris ?
Un frisson glacial parcourut le corps entier du garçon, le faisant trembler contre son amie d'enfance. Les mèches de ses cheveux d'un noir de jais se collaient désagréablement sur son visage. Il leva la main gauche qu'il passa sur son front pour les dégager en les plaquant vers l’arrière de sa tête. Tant pis si ça rebiquait, il s'en fichait et Satsuki ne pouvait le voir de toute façon.
« Si j'étais à sa place.... Je ne t'aurai jamais laissé dans la tempête et l'orage toute seule. Il sait que tes parents sont absents. J'en suis persuadé. Il a peut être aussi essayé de te joindre sur ton portable. Mais ça ne l’inquiète pas de ne pas avoir de nouvelles de toi.... Si j'étais à sa place.... Je serai accouru... qu'il pleuve... qu'il vente ou qu'il neige.... même avec un genou en moins.... »
Sa main droite restait accrochée avec force à son maillot. La voix se faisait faible, s'entrecoupant souvent pour qu'il puisse prendre sa respiration. Il commençait à être à bout. La fatigue, la douleur, la fièvre. Il commençait à dire n'importe quoi aussi. Et ce n'était pas prêt de s’arrêter..... Le flot de ses paroles incohérentes reprit de plus belle alors qu'il maintenait doucement Satsuki contre son torse. Son nez plongé dans sa chevelure d'un rose appétissant, il en respirait l'odeur entêtante de cerises pour tenter de rester calme.
« Je crois... Je crois que si je n'avais pas rencontré Aka-chan... J'aurai pu tomber amoureux de toi... Tu es une fille super... Je ne sais pas si on te l'as déjà dis. Alors je te le dis... Tu es une fille géniale... Tôô... ne te mérite pas. »
La conscience de Shun ne cessait de lui répéter de se taire. Mais sa fièvre délirante semblait en avoir décidé autrement. Prenant une nouvelle grande respiration, sa voix s'éleva une nouvelle fois à peine plus audible d'un murmure. Un peu comme s'il lui confiait un secret ou des pensées éhontées qu'il ne voulait avouer à personne.
« Je te trouve vachement belle, intelligente …. et même si tu es têtue comme une mule... et bien... je te trouves parfaite.... »
Tais toi ! Tais toi ! TAIS TOI !! Une goûte de sueur perla depuis son front brûlant et glissa le long de sa tempe pour finir sa course prés de sa joue. Il devait se taire, s'était un impératif absolu. Il se rendait compte que la complicité qu'il avait formé avec Satsuki était quelque chose de précieux. De précieux et de fragile, qui pouvait se briser à n'importe quel instant. Il avait peur que ces quelques confessions délirantes ne soient le déclencheur de cette rupture fatale en eux. L'idée de perdre ce qu'il venait de bâtir avec elle lui était insoutenable. Satsuki était la première amie de sexe féminin qu'il réussissait à se faire. Il y avait bien Riko... Mais elle... c'est un peu à part malgré tout.
« Je dis n'importe quoi. Excuse moi, oubli tout.... »
Il leva son bras gauche qu'il posa en travers de ses yeux. Il s'immobilisa, surveillant la réaction de Satsuki. Il espérait vraiment ne pas l'avoir blessé. Il savait que certaines blessure du cœur étaient plus difficiles à guérir que celles du corps...
« Je voulais seulement dire que... Que c'est dommage d'avoir dû attendre un moment comme celui-là pour être ami. On aurait pu... on aurait pu passer bien plus de temps ensemble avant... Je t'aurai appris le basket. Parce que... je veux pas dire... mais Aomine... c'est pas une référence »
La phrase était évidement à prendre sur le ton de l'ironie et de la plaisanterie. Il n'y avait pas meilleure référence que Aomine Daiki et Shun ne renierait jamais cet état de fait. Il était l'un des premiers à reconnaître la valeur de l'as de Tôô sur le parquet. Il devait même avouer admirer sa façon de jouer et son basket si atypique. S'il avait dit cela, c'était uniquement pour essayer d'alléger un peu thermosphère soudainement lourde dans la chambre. Il espérait vraiment que son amie ne porterait pas un jugement trop sévère sur les confidences délicates d'un jeune meneur de jeu souffrant.
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 04.02.15 13:11
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Satsuki plaignait tous les Capricornes de la planète. Nul doute que cette journée avait atteint le sommet de l'insupportable avec cette espèce de typhon. Bon, ça ne touchait pas heureusement tout le monde mais ça ne faisait rien. Cette soirée était horrible ! Son poignet était horrible ! Tout était horrible ! Elle en avait marre ! La rose avait froid, elle avait mal, elle avait envie de sortir de la chambre, de hurler pour tout évacuer et de revenir dans le lit plus calme. Devait-elle le faire ? Dieu, qu'elle en avait envie. De toute façon, Shun n'allait pas entendre vu le bruit que faisait l'orage. La manager avait peur, pour Shun, pour les autres et pour elle quand même. Elle avait l'impression que ça n'allait jamais s'arrêter, que ça allait même empirer. Satsuki allait finir par péter un câble.
N'importe quelle fille... n'importe quelle garçon, peut importe qui... se trouverait heureux ou heureuse d'être à sa place ou à celle de Shun. Ils trouveraient l'occasion parfaite pour se « réchauffer », chose sans doute normale quand un garçon et une fille, surtout adolescents, même amis auraient pu avoir en tête à un moment. Allongée là, sur lui, Satsuki allait-elle finir par avoir tellement froid que cette idée viendrait à son esprit ? On était pas en décembre, il faisait pas -12° ! Et quand même ! Shun était un ami, même glacée, elle n'allait pas faire ce genre de chose. Quand même !
Et si ça n'avait pas été Shun ? En imaginant juste que ce soit un autre garçon à sa place ? Comment aurait été sa soirée ? Très différente. D'ailleurs, suivant quel compagnon d'infortune aurait traversé cette pénibilité avec elle, Satsuki aurait tout aussi bien pu être dans une autre maison que la sienne. En fait, la rose avait beau essayé d'imaginer ce que ça aurait donné, elle n'y parvenait pas : tout aurait pu arriver aussi. Pour l'instant, elle était contre Shun et elle appréciait ça. L'étreinte chaleureuse du garçon, ses mots gentils et sa main amicale la réconfortait comme rien d'autre n'aurait pu le faire.
Et en parlant de sa main justement, Satsuki se demandait si le brun n'allait pas finir par déchirer son haut. Consciente que ça n'allait pas vraiment aider le garçon plus que ça, la rose caressa sa joue dans un espoir vain de détourner son attention momentanément. S'il pouvait oublier sa douleur ne serait-ce que quelques secondes, c'était toujours ça de gagné, non ?
Pendant qu'elle parlait d'elle, la manager s'imaginait aussi un très jeune Shun. Était-le genre de petit frère qui faisait tout avec ses sœurs ? Avait-il le droit de dormir avec elle par exemple ? Kise qui avait deux sœurs par exemple, avait une fois laissé échapper que ses propres sœurs l'avaient déjà habillé d'une robe. Les deux aînés du mannequin l'avait sans doute un peu traumatisé et Satsuki se demanda si c'était pareil pour tous les frères. Si à un moment donné, les grande ou petites sœurs n'avaient pas réussi à obtenir une entière coopération d'eux. Jouer à la poupée par exemple. Faire semblant d'être une famille... Imaginons un jeune Midorima et sa encore plus jeune sœur par exemple: le pauvre vert obligé de donner vie à la Barbie de la demoiselle, imitant d'une voix nasillarde l'objet inanimé. Risible, très risible. Et à en pleurer aussi. Alos... Shun avait-il déjà du se plier aux quatre volontés de sa petite sœur ? La grande, c'était un peu probable.
Satsuki n'avait jamais spécialement joué à tout ça. Elle était plutôt du genre à regarder des matchs de basket avec son grand père. Oh, naturellement qu'elle avait eu des jouets pour filles qui l'avaient beaucoup amusé mais la balle orange restait plus intéressante. Regarder les joueurs était plus intéressant. Regarder Aomine avec la balle orange avait définitivement été plus intéressant ! Ses parents avaient été un peu tristes de son comportement à cette époque parce que sa seule occupation de la journée, la seule chose qu'elle avait envie de faire c'était « d'aller regarder jouer Dai-chan ». « Satsuki, tu veux qu'on aille ici ou là ? Je ne peux pas, j'ai promis que j'irais le voir ! » Combien de fois avaient-ils du l'entendre cette phrase ? Trop à leur goût sans doute.
La rose regrettait un peu parce qu'elle se rendait compte que ses parents avaient très souvent du être déçu. Leur fille unique ne voulait pas passer du temps avec eux, préférant le fils des voisins. Satsuki savait que si ses enfants venaient à faire pareil, elle aurait mal. Mais elle comprendrait parce qu'elle avait la même chose. Mais on est enfant que pour un temps et être parents et voir ses bouts de chou s'éloigner pour d'autres, en les voyant grandir sans s'arrêter, ça devait être à la fois merveilleux et angoissant. Mais bon, elle en était encore loin. Qu'elle profite de sa jeunesse avant de penser à ça. Ou pire, de carrément passer à l'acte. Comme cette fille de troisième année avec ses absences soudainement acceptées depuis que son copain l'ait plaqué avec avoir enfin eu ce qu'il voulait. Ouais, elle avait pas mal grossit mais Satsuki s'était toujours dit que cette fille avait trouvé du réconfort dans le Nutella. Bon... Apparemment, y avait une autre raison.
Sa main avait prit le visage de Shun en coupe et son pouce caressait sa joue doucement. Il tremblait toujours sous le coup de la douleur et Satsuki ne savait pas comment faire pour qu'il aille mieux. Elle n'était pas médecin, juste manager, ses connaissances étaient assez limitées mais elle voulait vraiment faire quelle chose pour lui. Sa poitrine se soulevait à un rythme assez soutenu, signe évident de la tension dans son corps. Le pauvre...
Cependant, son geste s'arrêta quand sa bouche s'ouvrit pour laisser passer des mots qui la laissèrent glacée. Il parlait du bleu, c'est ça ? Son corps se remit à trembler et par réflexe, la rose le serra contre elle mais... elle avait vraiment l'impression que la suite allait être... différente. Satsuki ne voulut pas s'énerver parce qu'ils n'avaient vraiment pas besoin d'une nouvelle dispute mais... mais qu'en savait-il bon sang ?! C'était pratique de donner le mauvais rôle à son ami d'enfance, peut-être même avait-il raison mais Shun n'avait pas à dire ça ! Elle avait l'impression qu'il remettait en question la force de leur lien, qu'au final, l'As de Tôo ne pouvait strictement rien avoir à en faire.
Et l'entendre de quelqu'un d'autres... surtout de quelqu'un avec qui elle n'avait jamais spécialement eu de liens avant ce soir... ça, ça foutait un sacré coup ! Qu'est-ce que ça devait être pour ceux qui les connaissait plus ? Ils devaient bien rire aussi ! Se foutre d'elle et de sa stupide manie de faire passer son amitié avant le reste. Satsuki avait maintenant l'impression d'être ridicule et d'être le seule à y croire encore. Mais ce n'était parce qu'Aomine n'avait pas débarqué chez elle totalement trempée par la pluie et mort d'inquiétude qu'il se fichait totalement d'elle ! Ce serait même stupide de sortir par ce temps et la manager savait que son joueur avait un minimum de jugeote.
Satsuki voulut se redresser et sans doute hurler sur Shun. Elle sentait la colère vibrer en elle comme jamais, prête à exploser. Lui dire que malgré ses belles paroles, personne ne semblait le chercher non plus. Mais elle le voulut seulement. Les yeux grands ouverts et une mine hébétée, elle écouta cette espèce de déclaration qui était bonne pour les derniers moments d'un mourant. Ça devait être la fièvre... Toujours allongée contre lui, sa main quitta son visage pour revenir contre elle. Il pleuvait des compliments, certains qu'elle n'était même sûre de mériter. Parfaite... Un bien grand mot.
Toujours incapable de parler -pour dire quoi de toute façon ?! Merci ?! - la manager l'écouta s'excuser et lui demander d'oublier. Et puis quoi encore ?! Qu'elle devienne un chef étoilé ?! Ouais, ça serait plus intelligent de faire ça, de ne pas risquer de briser cette amitié récente et fragile mais... mais non ! Non ! Trop tard, c'était dit ! Haha, c'était bien trop simple de vouloir se rétracter maintenant ! Shun bougea contre elle. Et bien... Lui au moins était capable de faire un mouvement et étrangement ce n'était pas son cas à elle. Elle avait l'impression que son corps pesait une tonne, son esprit refuser de savoir si elle était heureuse ou pas. Oui sans doute... Un peu... c'était toujours flatteur ! Mais... Mais voilà. Son esprit refusait d'admettre autre chose.
Et avec ça, qu'étaient ses sentiments pour lui ? Satsuki l'avait avoué, Shun était fortement appréciable, un garçon qu'elle serait ravie d'aimer et par lequel elle serait encore plus ravie d'être aimée. Et maintenant ? Le brun venait de le dire, s'il n'y avait pas sa « copine », il y aurait eu elle. Et Shun avait aussi dit que c'était compliqué entre eux. Donc... sans prendre en compte cette amitié soudaine... ça voulait dire qu'elle avait potentiellement une chance ? Okaaaaaaay, on va s'arrêter de penser là ! Ça devenait presque bizarre. La rose avait peur de parler parce qu'elle ne savait pas ce qui allait sortir de sa bouche dès qu'elle l'ouvrirait. Si tenter que quelque chose en sorte. Le choc était assez grand quand même !
Ouais, c'était dommage ! Parce que Satsuki appréciait beaucoup Shun et qu'ils avaient beaucoup de points en commun dont certains sans doute pas encore découverts. Il était un ami précieux maintenant, quelqu'un sur qui elle allait pouvoir compter quand elle n'en pourrait plus. Quelqu'un qui allait pouvoir la réconforter et la rassurer sans même qu'elle n'ait besoin de le demander parce qu'il savait qu'elle n'allait pas bien. Et l'inverse était également valable ! Shun n'était pas bien difficile à décrypter, une fois qu'on avait compris l'essentiel. Il se proposait même de lui apprendre à jouer, garçon inconscient va ! Satsuki ne savait pas jouer, à force d'essayer et d'échouer, elle s'était faite une raison.
Au hasard comme ça... Aomine et son basket te zut Shun. Dans une version polie impossible venant du bleu. Pas une référence... Il était quand même unique son basket ! Pas la peine de flatter son ego déjà plus haut que sa pomme mais accordait lui déjà au moins ça ! Franchement... Elle le défendait encore une fois mais fallait y mettre de la volonté aussi ! Pas une référence... Sa façon d'apprendre laisser à désirer, la patience était autant son fort que Satsuki et la cuisine mais il avait essayé ! Trois fois... Pas plus. Après, ça l'avait saoulé et c'était compréhensible, son amie d'enfance n'arrivait pas à lui en vouloir.
Le silence était aussi lourd que l'ambiance était soudainement devenu pesante. Satsuki se doutait qu'il fallait bien qu'elle dise quelque chose mais rien ne venait. Elle venait de revenir sur une chose que Shun avait dit dans sa montée de fièvre soudaine. Ça faisait peur d'ailleurs, il avait pas intérêt à recommencer ! Sinon, il se prenait un coup destiné à le faire sombrer dans l'inconscience. Il n'aurait plus mal au genou au moins... Ouais, elle devait peut-être faire ça...
« Aka-chan... »
Aka... Mince, ça lui disait un truc en plus ! Aka... Aka, Aka, Aka... En se le répétant, ça allait sans doute revenir ! Aka...
« Aka... Aka Fujwara... ? »
Ouiiiii ! La fille aux cheveux rouges de Kyoto ! Oh ben tiens, ça faisait un bail ! En espérant qu'elle aille bien !
Bon, les deux filles avaient le même nom de famille mais aucune chance que ce soit la même personne... Quoique... Ces derniers temps, Satsuki avait l'impression que le monde était petit et que tout le monde se rencontrait et se connaissait. Mais pas à ce point-là... Quand même... Sacrée coïncidence sinon.
« Shun-kun... Vraiment par hasard et parce que si je demande pas, je vais y repenser sans arrêt... Aka Fujwara de Kyoto... Tu connais ? »
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 05.02.15 10:26
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
Shun avait entendu dire que la respiration lente aidait à gérer la douleur des femmes enceintes pendant les accouchements... L'espace d'une seconde il se demandait si ça fonctionnait aussi pour les douleurs articulaires. Non pas qu'il était réfractaire à faire le test ( il était prés à accepter n'importe quoi pouvant le soulager ) mais il ne tenait pas non plus à se ridiculiser davantage devant Satsuki... Ni a passer pour un pervers... on ne sait jamais à quoi elle aurait pu penser.
En attendant, un silence de mort s'était imposé dans la chambre. Même l'orage et le vent semblaient l'avoir mit en sourdine, comme s'ils avaient compris la colère qui menaçait d'exploser. Une colère que Shun trouvait parfaitement justifiée. Il savait qu'il n'aurait jamais du prononcer les paroles ayant franchit ses lèvres. Il avait critiqué sans vergogne l'ami d'enfance de Satsuki avec lequel il savait qu'elle entretenait une complicité étroite et solide depuis de nombreuses années. Shun se rendait compte que la douleur commençait sérieusement à lui faire perdre les pédales. En temps normal, il aurait gardé ses propres jugements pour lui même, préférant tout mettre en œuvre pour fuir une éventuelle dispute imminente. Parce qu'il savait parfaitement qu'en disant ne serait-ce qu'une seule critique négative sur Dai-chan, il s'exposait à la rancune de Satsuki. Et pour le coup, des critiques, il ne s'était pas cantonné qu'à une seule...
Ça lui était venu d'un seul coup. La colère, le sentiment d'injustice, peut être aussi le choc d'apprendre que Satsuki allait devoir continuer à vivre seule dans cette grande maison malgré sa blessure et l'absence de ses parents. Shun avait tendance à oublier de rester à la place qui était la sienne. Il ne connaissait quasiment rien de son amie blottie à ses cotés. Il ne savait pas d’où lui venait cette envie et ce besoin irrépressible de prendre soin d'elle. La seule et unique chose qu'il savait, c'est qu'elle souffrait et prenait tout sur elle, une fois encore. Et qu'a par critiquer son ami d'enfance, Shun était incapable de faire quoique ce soit.... Il se sentait... nul. Vraiment. Il prenait pleinement conscience qu'il venait de mettre le doigt sur un point sensible. Il venait de mettre le doigt dessus et il avait appuyé de toutes ses forces. Satsuki devait le détester. Depuis le début de la soirée il n’arrêtait pas de se montrer désagréable avec elle. Ce sentiment et cette constatation lui faisait soudainement bien plus mal que son genou à l'agonie.
Shun avait critiqué Aomine de son manque d’intéressement envers son amie prise au piège seule sous la tempête. Mais lui même. Il avait-il quelqu'un capable de s'inquiéter pour lui ? Combien trouverait-il de message sur son portable lorsque celui-ci serait en état de fonctionner. Un de sa mère sans doute. Ses sœurs ? Aucune chance, il avait prévenu qu'il ne serait pas joignable. Ses amis ? Oui, Junpei avait du le harceler pour ne pas avoir répondu à son premier texto. Riko ? Non... Elle aurait sans doute ses propres soucis à gérer, comme tout le monde. Finalement c'était facile de critiquer, tellement plus facile que de se remettre en question.
Elle avait beau garder le silence, elle restait tout de même blottie contre lui, un peu plus crispée sans doute. Elle avait déposé la main sur sa joue pour essayer de l'apaiser. Elle était si froide cette main. Ha comme ça faisait du bien. Shun n'avait pu s’empêcher de presser sa joue contre cette main salvatrice. Il aurait aimé que ce contact dure éternellement. Mais suite à ses paroles trop blessantes, la main de Satsuki disparue de son visage, laissant la fièvre reprendre possession de lui.
Ce silence n'en finissait plus. Dérangeant. Oppressant. Shun mourrait d'envie de le briser. Mais pour dire quoi ? Une nouvelle bêtise ? Une nouvelle méchanceté ? Autant garder le silence alors. Et peut être essayer de dormir un peu ? L'idée était ô combien tentante mais pour une raison obscure il se refusait de sombrer dans le sommeil. Malgré tout, il espérait pouvoir encore un peu profiter de cette soirée en présence de Satsuki. Comme si c'était les dernières minutes leur étant permis de passer ensemble avant une éternité de séparation. Dit comme cela, ça pouvait prêter hautement à confusion. Mais Shun pouvait vous le garantir, malgré ses confessions, il ne ressentait pour la jolie jeune fille blottie sur son torse qu’un sentiment d'amitié... Une amitié presque fraternelle. Quelque chose d'à la fois extrêmement puissant et si fragile....
Et puis ce fut Satsuki qui brisa le silence. Elle ne fit aucun commentaire sur ce qui fut dit par le meneur de jeu. Elle se contenta de murmurer un nom qui fit réagir immédiatement le jeune garçon. Aka-chan ? Comment connaissait-elle ce nom là ? Shun ne s'était même pas rendu compte que le nom de famille de sa petite amie lui avait échappé dans le fil de la conversation. Alors quand Satsuki prononça le prénom de la demoiselle aux cheveux chatoyants qui attirait toute l'attention de Shun, se cernier ouvrit les yeux en grand pour essayer de transpercer l'obscurité afin de la regarder
Noooooonnn ! Ne me dites pas que Satsuki Momoi connaissait Aka-chan quand même !? Si?! Alors oui c'est vrai que Satsuki était une redoutable manager, une mine d'information vivante ! Elle savait collecter des informations sur toutes les personnes approchant de prêt ou de loin un parquet de basket ! Mais Aka-chan !! Elle habitait à Kyoto et les chances pour que Satsuki la connaissent étaient infinitésimales ! Pourtant.... Lorsqu'elle demanda à Shun si des fois il ne connaissait pas la jeune fille de Kyoto, Shun ne put s’empêcher de piquer un phare monstrueux qui, pour une fois, n'avait rien a voir ni avec son genou ou sa fièvre
« Je... euh.... c'est à dire que.... oui... »
Déjà avouer à Satsuki qu'il était amoureux, c'était quelque chose de délicat. Mais si en plus elle connaissait l'élue de son cœur, c'était carrément flippant. Shun se sentait ridicule. Il avait l'impression soudainement qu'on venait de le mettre à nu. Comme si l'identité tenue jusqu'alors secrète de la fille qu'il aimait était une façon de se protéger. Mais maintenant ? Qu'en était-il maintenant ? Et puis d'où elle la connaissait d'abord ? Aka-chan n'était pas une basketteuse. Elle était étudiante à Rakuzan. C'est vrai qu'elle avait assisté aux matchs de l'Interlycée dans le public mais la probabilité pour que Aka-chan et Satsuki se rencontrent au détour d'un couloir lors d'un match.... Avouez quand même que le destin joue des tours étranges ! Nanodayo !!!!
Shun se mit un petit coup sur la tête pour essayer de reprendre ses esprits. Que craignait-il ? Qu'est ce que cela changeait que Satsuki connaisse ou non Aka-chan ? Ça ne changeait strictement rien du tout ! Aka-chan resterait toujours qu'un numéro enregistré dans son téléphone et avec laquelle il n'aurait rien échangé de plus qu'un après midi à siroter un milk shake. Dit de cette façon... il se demandait même comment il avait pu faire pour tomber amoureux d'elle.... Enfin... Satsuki était bien tombée amoureuse de Kuroko parce qu'il lui avait offert une glace non ? Elle ne devrait donc pas trop se formaliser si Shun devait lui avouer être tombé amoureux d'Aka-chan âpres un simple moment passé ensemble.
Cet après midi là... Combien de fois s'était il refait mentalement le film de ce moment unique partagé ensemble ? Il la revoyait encore, timide, tremblante, lorsqu'il l'avait heurté dans le magasin de sport avec un ballon lui ayant échappé. Il la revoyait encore, rougissante, joyeuse, lorsqu'elle était assise en face de lui, son gobelet de milk shake dans ses mains et sa paille légèrement pincée entre ses lèvres. Elle avait été si passionnée quand elle avait commencé à dessiner. Elle avait été si intimidée quand elle lui avait parlé. Il la revoyait encore, bien trop petite, dans la veste de son jogging qu'il lui avait prêté pour ne pas qu'elle attrape froid. La veste lui arrivait bien au dessous des fesses et les manches paraissaient avoir une dizaine de centimètres en trop. Et pourtant... Elle était belle. Magnifiquement belle. Ses longs cheveux d'un rouge étourdissant étaient retenus en une queue de cheval haute d'où s'échappaient quelques mèches ondulées et rebelles. Elle avait ce regard pétillant mais emprunt d'une certaine tristesse que Shun avait envie de faire disparaître. Et puis elle était repartie vers Kyoto aussi rapidement qu'elle était apparue dans la vie du jeune garçon. Elle lui avait envoyé un message pour le remercier.. et plus rien.
Shun sentit son cœur louper un battement et se serrer avec force. Est ce que Satsuki ressentait la même chose lorsqu'elle était séparée de Kuroko ? Est ce qu'elle ressentait aussi cette tristesse immense, cette impression de vide impossible à combler autrement que par la présence de celui qu'elle aimait ? Est ce qu'elle sentait son cœur s'affoler soudainement quand on prononçait le nom du joueur fantôme ? Est ce qu'elle ressentait tous ces petits papillons qui s'affolaient dans son ventre à l'idée de pouvoir le revoir, de croiser à nouveau son regard, son sourire, son visage tant de fois imaginé le soir, lorsque le sommeil la fuyait sournoisement ?
Satsuki attendait probablement une réponse autre que celle que Shun avait ( courageusement ) réussi à bredouiller. Les paupières du garçon virent recouvrir ses yeux gris. Il se tourna doucement sur le coté pour faire face à Satsuki et passa sa main autour de sa taille pour la maintenir tout contre lui. Le front de Shun se posa non loin du sien.
« J'ai rencontré Aka à Tokyo... Au centre commercial dans le quartier Shibuya... Tu dois connaître. Il y a un immense magasin de sport... Je cherchais un ballon parce que le mien était tout râpé... On ma bousculé et le ballon que je tenais dans les mains m'a échappé... il a percuté Aka... je savais plus où me mettre tellement j'étais gêné et tellement j'avais peur de lui avoir fait mal... et puis... »
La main gauche de Shun enroula une mèche de cheveux roses entre ses doigts. Shun prenait conscience qu'il aimait vraiment les cheveux longs chez les filles. Mai avait de longs cheveux d'un noir corbeau, parfaitement lisses comme les siens. Au touché on aurait pu croire à du crin tellement ils étaient épais. Elle les portait bien en dessous des épaules mais se plaisait très souvent à faire tout un tas de coiffure plus ou moins complexe qui changeaient radicalement l'allure qu'elle pouvait avoir. Aya, quand à elle, avait des cheveux plus courts, coiffés dans une sorte de carré long un peu stricte. Mais les cheveux de Satsuki avait quelque chose de particulier. Ils n étaient pas capable de définir quoi exactement... Il était juste incapable de s’empêcher de laisser ses doigts se perdre dedans, prenant toutefois soin de ne pas créer de nœuds ou de ne pas tirer dessus.
« Et puis elle m'a sourit.... J'ai appris qu'elle aimait le basket mais qu'elle ne jouait pas. Qu'elle se contentait de venir regarder les matchs durant lesquels elle fait des dessins, des portraits des joueurs. Elle a un talent fou.... et vraiment... je dis ça en toute impartialité.... »
Shun ne savait pas trop pourquoi il se confiait soudainement à son amie. Peut être parce qu'il avait besoin de se décharger un petit peu. Peut être parce qu'il n'avait jamais parlé de cette rencontre à personne, ni a ses amis, ni à Mai avec qui, pourtant, il était relativement complice. Il ne se voyait pas du tout évoquer des sujets si intimes.... C'était... non. Il ne pouvait tout simplement pas en parler. Pourtant, avec Satsuki, il n'avait aucune difficulté à discuter de ce genre de chose... Parce qu'elle connaissait Aka ? Il lui avait déjà confié tellement de choses depuis qu'ils étaient ensemble... C'était presque naturel de poursuivre sur cette lancée.
« Tu vas me trouver idiot....Mise à part cette journée là je ne l'ai plus revu. Elle habite tellement loin. J'ai bien son numéro de téléphone mais je n'ose pas l'appeler ou lui envoyer un message... Ça fait... Un mois, une semaine et quelques heures maintenant... T'imagines ? Ça serait ridicule de lui envoyer un message... et si ça se trouve elle m'a oublié... j'aurai l'air fin... »
Pourtant, était ce si difficile que ça d'envoyer un message ? Shun avait déjà tapé une dizaine de messages à l'intention de la jolie fille aux cheveux rouges. Et il n'avait jamais trouvé le courage d'en envoyer aucun, les laissant croupir dans le dossier « brouillon » de son téléphone portable. Si lui était tombé amoureux d'Aka-chan, rien ne lui garantissait que la réciproque était vraie. Et même sans parler de sentiments amoureux, elle devait avoir sa vie à Kyoto, à Rakuzan. Si ça se trouve elle avait même un petit ami … Aie.... Aie, ça faisait tellement mal de penser ça. Ça faisait tellement mal de l'imaginer dans les bras d'un autre. De l'imagine sourire à un autre. De l'imaginer embrasser un autre.....
Son étreinte se fit un peu plus serrée sur Satsuki mais toujours aussi douce. Il ne voulait pas l'étouffer ou lui la blesser. Il avait juste besoin de la sentir prêt d'elle. Il avait juste besoin d'un peu de tendresse et de réconfort. Il avait surtout besoin de ne plus imaginer des choses et de ne surtout plus penser à elle. Toutefois, une question ne cesser de tourner et retourner dans la tête du jeune garçon.
« Comment connais-tu Aka-chan ? C'est... Une amie à toi ? »
Si tel était le cas, il espérait du fond du cœur que Satsuki saurait tenir sa langue sur les revelations qu'il venait de lui faire. Mais il ne prit pas la peine de le lui signaler à haute voix car il savait que cela était inutile. Peut importe la relation entre Aka et Satsuki, Shun savait que cette dernière était digne de confiance et ne ferait rien pouvant interférer ou le mettre dans une situation délicate. Alors pourquoi ? Pourquoi une infime partie de lui espérait pourtant que Satsuki arriverait à le rappeler au bon souvenir de la jeune fille de Kyoto ?
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 06.02.15 19:50
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Bien qu'elle soit calmée, Satsuki ressentait encore la violente envie d'étouffer le brun avec un oreiller. Mais par peur des répercussions, faut dire qu'elle ne tiendrait pas deux jours en prison, elle vira de bord et préféra l'option de le battre avec ce même oreiller. Sa main serrait déjà l'arme du crime, prête à l'abattre sans remords sur son pauvre compagnon d'infortune jusqu'à ce qu'il la supplie de lui accorder son pardon. Critiquer ainsi Aomine... Soit son instinct de survie était vraiment en train de dérailler, soit il s'était aussi tapé la tête pour avoir ainsi un pète au casque. Un coup d'oreiller... Juste un ! Ça pouvait pas faire plus de dégâts.
Mais finalement, la rose abandonna l'idée de se venger immédiatement. Le bon moment allait venir, dusse t-elle plusieurs jours. La vengeance était un plat à manger froid, Satsuki le dégustait glacé. Et la température actuelle de la chambre n'y était pour rien. « Pense toujours à rendre ce qu'on te fait » Ah, grand-père Momoi... Tu es un homme sage ! Ta petit-fille pensera toujours à suivre tes principes, toi qui aujourd'hui, reste planté devant la télé avec une bière à la main pour mater les matchs de basket. Un modèle ? Chacun fait avec ce qu'il a sous la main.
A vrai dire, Satsuki ne savait même pas pourquoi elle était aussi agressive tout d'un coup. Des critiques sur Aomine, elle en avait entendu plein. Alors une de plus, une de moins... Non, ça semblait surtout être le fait que Shun, qui semblait pourtant bien être au courant de ce que le bleu représentait pour elle, appuyait avec force sur le point qui faisait mal. Au début de cette horrible soirée, ça avait été sur Kuroko et maintenant, le manque d'intérêt amical de l'As de Tôo... D'accord, il avait mal mais à ce rythme là, c'était elle qui allait le blesser davantage. Franchement, la manager ne se considérait pas comme une personne violente. Mais Aomine, c'était comme son bébé chat ! Personne ne le touchait, ne l'approchait, ne lui parlait et n'en parlait ! Point ! Après si c'était en bien, là, il y avait une exception. Mais si c'était en mal, autant que cette personne se rappelle qu'elle avait passé trois ans à fréquenter Akashi tous les jours et que maintenant, elle était sous la coupe d'Imayoshi... Elle avait été à la bonne école.
Et puis le brun devait avoir l'habitude des punitions imaginatives. Sasuki était quand même assez impressionnée par la poigne d'acier de Riko sur ses joueurs. Elle avait beau s'entendre moyennement avec la brune, la rose savait reconnaître qu'elle était douée. Peut-être devrait-elle s'inspirer un peu de ses idées. Pas sur le pauvre Sakurai par contre, il était gentil comme l'agneau qui venait de naître et qui venait de faire sa première bêtise. Parce que bon, il était pas à Tôo en tant qu'ange sur Terre. Il savait se montrer digne de son lycée par moment. Quant aux autres... Non, elle ne pouvait pas non plus. C'était au dessus de ses forces. Quitte à les faire obéir, elle continuait à utiliser la menace ultime que représentait sa cuisine.
Toujours contre Shun qui avait forcément du sentir ses ondes assoiffées de vengeance, Satsuki sentait à quel point son corps était chaud. Faisait-il une poussée de fièvre ? Bien fait ! Si son propre corps se liguait avec elle, rien ne pouvait être mieux ! Bon... Elle espérait quand même qu'il ne souffre pas trop, elle n'était pas non plus totalement sans cœur. S'il le fallait vraiment, elle se sentait à peu près capable d'aller mouiller le gant pour le lui coller sur le front cette fois. La salle de bain n'était pas trop loin et sa propre fièvre ne devrait pas l'empêcher d'y aller.
L'espèce de suite de mot qui produisit Shun fut hautement amusante. Ah, il était gêné. Ce qu'il était mignon ! On dirait un collégien qui avoue son premier amour. … Plus un lycéen qui avoue son premier amour parce que, encore une fois, Satsuki avait mis le doigt dessus. Jackpot ! Alors... Dis-tout à la jolie manager maladivement curieuse !
Aka Fujwara... La rose se souvenait bien d'elle : une jolie rouge aux gentilles manières mais doté d'une timidité extrême et d'un manque de confiance désastreux. Ce petit Dimanche à Kyoto avait été agréable et rencontrer cette petite joueuse avait été une bonne chose. Satsuki espérait que Fujwara ait gagné un peu de confiance en elle. Qui sait, elle était peut-être enfin dans l'équipe de basket féminine de Rakuzan ! Il allait falloir qu'elle se renseigne.
Donc le brun et la rouge... Oui, ils étaient mignons ensemble. Dans le genre rouge d'intimidation, ne sachant pas quoi dire, chacun espérant un mouvement ou un mot de l'autre. Une petite rencontre sans prétention, une invitation à manger une glace ou à boire un petit quelque chose sans doute. Difficile de parler donc la conversation avait du virer sur le basket et là, magie ! Fujwara rayonne et parle à n'en plus s'arrêter ! Shun la trouve tellement jolie comme ça et ils sont les mêmes goûts. C'est beau. C'est romantique presque. Ils passent la journée ensemble, échangent leurs numéros... Tout ça, tout ça ! Du moins, c'était comme cela que Satsuki voyait la chose !
Parce qu'au niveau de la façon dont on pouvait tomber amoureux, la manager était certaine d'avoir la palme ! Une glace et pouf ! Raz de marée de sentiments et la voilà des années plus tard. Aveuglée par Kuroko, sans personne d'autre autour. Certains la trouvait sans doute idiote de continuer à poursuivre le joueur fantôme mais voilà... Elle y tenait sacrément ! Ça aurait pu être n'importe qui d'autre, ce fut lui, point !
La main de Shun glissa contre sa taille tandis que son front cherchait le sien. Ouaip, chaud, très chaud. Elle l'écouta raconter son histoire, sans trop savoir pourquoi il faisait ça mais bon... Elle allait finir par penser qu'elle virer en psychologie pour la fac... A force d'écouter les autres... Choix de carrière décidé ! … Sérieusement, y en a qui devait vraiment choisir à quoi vouer leurs vies lors de ce genre de situation. Bref, que racontait-il ? Et bien oui, aussi timide qu'elle l'avait imaginé. Vraiment trop, trop mignon ! La rouge avait du craquer direct avec ça... Joli, en plein dans le mille ! Ça valait un A+ surtout que ça n'avait pas du être travaillé exprès. Vraiment, un très bon score.
Elle le sentait jouer avec ses cheveux et l'idée que Shun puisse en être fétichiste la fit un peu rire. S'imaginait-il aussi jouer avec ceux de Fujwara ? Il fallait dire que la lycéenne de Kyoto en avait de très beaux aussi. Et leur couleur particulière avait de quoi être fière. Et sans être particulièrement attirée par les filles, Satsuki trouvait que la fille avait un petit charme du genre candide et innocent qui devait sans doute plaire. Après, elle n'était pas experte non plus.
Attends... Il ne l'avait plus contacté ?! Satsuki se recula un peu, le fixant comme on regarderait un enfant idiot. Il était sérieux ?! Mince, c'était clair qu'il était mordu et en plus, il avait son numéro. Mais déjà, heureusement qu'il l'avait ce fichu numéro ! Et cet idiot avait compté les jours ?! Mais bouges ! Soit un homme et bouges ! Oh mon Dieu, mais quel cas... Il fallait une intervention divine à ce niveau là...
« … Tu devrais lui envoyer un SMS... Je suis sûre qu'elle ne t'a pas oublié. »
Waouh, même sa voix avait aussi du mal à cacher cette colère qui n'allait décidément pas la quitter de sitôt. Mais il fallait vraiment que Shun prenne les devants. Fujwara était bien trop timide pour faire le premier pas.
L'étreinte de Shun s'intensifia et la rose se retrouva à nouveau contre lui. Il était de plus en plus chaud. Ouais, elle allait lui chercher de quoi rafraîchir son front. Elle avait beau être en colère contre lui, Satsuki ne lui souhaitait pas de souffrir inutilement. La rose allait se lever quand elle entendit sa question. Remettant à plus tard, son escapade jusqu'à la salle de bain, elle parla doucement, son crâne recommençant à vibrer et à tambouriner.
« Je suis allée à Kyoto un week-end et je suis allée me promener pendant que mes parents étaient en randonnée avec des amis. »
Son adorable papa qui s'était d'ailleurs blessé comme à son habitude... Un adulte qui se prenait encore pour un adolescent, oubliant par moment que son corps ne suivait pas forcément le rythme.
« Va savoir pourquoi, je me suis retrouvée près des terrains de basket et j'ai vu Aka-chan. Je lui ai donné quelques petits conseils et... voilà. »
Son palais et son estomac se souvenaient encore des délicieux cookies que la rouge lui avait gentiment offert. Un vrai plaisir gustatif ! Il allait falloir que Shun les goûte, ça lui ferait une raison en plus d'être amoureux ! Mais... est-ce que la rouge était une amie ? Plus une connaissance. Elles n'avaient pas discuté plus que ça mais si elles venaient à se rencontrer à nouveau, la rose en serait ravie. Bref, Satsuki avait quelque chose à faire là tout de suite !
« Shun-kun... Je reviens tout de suite... »
Elle s'extirpa difficilement de ses bras, bon sang ce que c'était chaud comme étreinte, et se releva pour s'asseoir. Son crâne tambourinait douloureusement et elle se massa rapidement les tempes pour tenter d'apaiser ça... Tâtonnant sa place, Satsuki finit par retrouver le gant désormais entièrement sec et balança ses jambes au dessus du lit. Pour l'instant, le tapis était une bonne alternative au parquet froid.
Quand elle se mit debout, la fille retomba mollement assise tout de suite. Boooon... D'accord. Elle retenta et réussi à s'empêcher de trop tanguer. Les yeux ouverts ne lui servaient à rien puisqu'elle n'y voyait pas plus mais c'était pour la forme. Doucement, elle fit un pas. Pourquoi sa tête lui faisait-elle aussi mal ?! Allez, un deuxième pas. Aaaaah, parquet !
«... Froooooooid... »
Non, c'était pire que ça ! Glacé, congelé, devait y avoir une plaque de verglas dessus. Est-ce qu'elle pouvait aller à la salle de bain en patinant ? Petite, elle savait patiner mais maintenant, après des années sans pratique... Continuons de marcher !
Respirant lentement pour lutter contre cette envie de rendre son sandwich, non il ne passait vraiment pas, la manager réussit à faire le tour du lit et à trouver la poignée de la porte. La main gauche contre le mur du couloir, elle faisait des petits pas pour ne pas tomber tant tout tournait autour d'elle. Arrivée à la salle de bain, ses orteils cognèrent contre des boîtes... Les médicaments sans doute. Elle fouilla difficilement et retira deux autres gants du placard. Satsuki les déposa tous dans le lavabo et alluma l'eau avant de se laisser tomber par terre. Ses fesses accusèrent difficilement le coup, lui arrachant par la même occasion à un petit cri de douleur. Encore un comme ça et son coccyx y passait.
Là, ça tournait vraiment... Elle s'obligea à respirer calmement et ferma les yeux comme pour mieux se concentrer. Son dos avait tapé quelque chose, ça faisait un peu mal mais rien de grave. Il fallait qu'elle retourne dans la chambre maintenant...
La manager s'agrippa à quelque chose qu'elle n'identifia pas pour se relever et éteignit l'eau. Les trois gants étaient parfaitement imbibés et Satsuki repartit en tanguant dans sa chambre. Des gouttes d'eau s'écrasaient sur ses pieds nus, lui provoquant d'horribles frissons. Elle donna un coup très violent à la porte en voulant la refermer, son épaule ayant tapée la plaque quand elle se sentit partir en arrière. Trèèèès mauvaise idée de s'être levée finalement.
En respirant fort, elle se réinstalla à sa place dans le lit et posa un des gants sur le front du garçon. Elle écarta ensuite la couette pour mettre le deuxième sur le genou et rabattit ladite couette sur elle-même après qu'elle se soit bien rallongée contre le brun, le dernier gant sur son propre front brûlant.
« Maaaal... »
A la tête, au ventre, aux fesses... Bon, Shun avait pas besoin de savoir pour ce dernier détail. Sa tête sur son épaule, le gant diffusant sa fraîcheur, Satsuki aurait presque pu s'endormir. Mais question qu'elle le fasse en premier.
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 07.02.15 11:51
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
Inutile de voir Satsuki pour savoir qu'elle était toujours en colère, bouillonnant d'une rage contenue par politesse ou peur des conséquences. Elle restait silencieuse à coté de lui, réticente à son contact auquel elle ne répondait plus. Il fallait être carrément stupide ou inconscient pour oser critiquer l'As de Tôô devant son ami d'enfance. Shun avait l impression d'avoir fait un acte abominable en piétinant les sentiments que Satsuki et Aomine se portaient mutuellement. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi avait-il dit toutes ces choses ? Décidément ce soir il n'était bon à rien. Si l'opportunité lui était donnée, il aurait volontiers remonté dans le temps pour effacer ses paroles blessantes qui lui avait échappé. Il aurait remonté dans le temps pour retourner dans se parc sous le soleil de plomb estival et fuir rapidement avant que Satsuki ne lui mette le grappin dessus. Non pas qu'il regrettait de l'avoir rencontré et d'avoir partagé toutes ses heures en sa compagnie... Mais il prenait conscience de tout ce qu'il lui imposait et de tout le mal qu'il faisait subir à son amie. Amie.... Avait-il encore le droit le l'appeler ou la considérer comme telle ?
Le corps de Satsuki était resté contre le sien. Il la sentait fulminer. Que pensait-elle ? Il aurait préféré qu'elle laisse exploser sa colère ou qu'elle le gifle plutôt que de rester ainsi, ruminant dans son coin et prenant tout sur elle une nouvelle fois. Shun avait beau avoir son front contre le sien, il la sentait aussi raide qu'un piquet à ses cotés. Nulle doute qu'elle aurait préféré qu'il la lâche pour rester tranquillement de son coté du lit, une distance de rigueur les séparant une nouvelle fois.
La conversation sur Fujwara n'allégea en rien la situation. Elle devait le trouver ridicule. Un puceau maladroit et timide incapable d'avouer ses sentiments à celle qu'il aimait. Si elle savait combien elle avait raison. Shun n'était qu'un indécrottable abruti extrêmement gauche avec les filles. A décharge on pouvait avouer que jusqu'à maintenant il ne s'était pas vraiment intéressé au sujet non plus. Le basket et ses études lui bouffant la majorité de son temps. Alors courir les jupons ? Ha non très peu pour lui merci. Jusqu’à ce qu'il rencontre Aka-chan.... Ça lui avait presque sauté à la face. Il découvrait des sentiments jusqu'alors ignorés. Il découvrait aussi la tristesse et la douleur qui les accompagnaient.
Il écouta Satsuki lui conseiller de lui envoyer un message. Sa voix était dénuée de la moindre émotion. Son conseil avait été dit de façon placide, trahissant la fureur et l'animosité qu'elle ressentait encore à son égard. Extrêmement mauvaise idée de lui confier tout ca. Shun se fit la remarque qu'a l'avenir il garderait ses doutes et ses ressentiments pour lui seul. Il ne savait d'ailleurs pas pourquoi il lui avait raconté sa vie comme ça. Qu'est ce qu'il espérait ? Un conseil ? Un réconfort ? Un soutient ? Stupide ! Il n'en avait pas besoin et tout ça ne concernait nullement la manager dont il partageait le lit !
Shun pensa à s'écarter d'elle pour la libérer de l’étreinte qu'il lui imposait et qu'elle ne devait pas ( plus ) apprécier. Seulement elle prit les devant en repoussa le bras qui encerclait sa taille. Le brun se replaça donc allongé sur le dos, l'écoutant vaguement donner quelques explication sur sa rencontre avec la fille de ses pensées. Okay... Rien de surprenant. Et soudainement il n'en avait plus rien à faire non plus de la façon avec laquelle elle avait rencontré Aka. Il restait allongé ainsi, un bras posé en travers de ses yeux. Il avait chaud. Tellement chaud.... Son front incandescent rendait sa tête douloureuse et ses pensées flous. Il aurait donné n'importe quoi pour avoir une serviette afin d'éponger son visage moite. Il avait horreur de cette sensation. Et ses cheveux se collant sur son front et ses tempes rendaient le tout encore plus désagréable.
Il entendit vaguement Satsuki l'appeler par son prénom et lui annoncer qu'elle revenait. Qu'allait-elle faire ? Était elle inconsciente ou quoi ? Mais après tout... elle avait peut être une envie pressante à soulager... Dans ce cas précis elle n'avait pas d'autre choix que de quitter le lit et la couette chaude qui les recouvrait. Terré dans son mutisme, Shun ne posa aucune question quant aux intentions de Satsuki. De toute façon, cela n'aurait fait que creuser un peu plus la dispute les opposants une nouvelle fois. Et au bout du compte c'est elle qui aurait eut gain de cause. Alors autant s'épargner tout ça et la laisser faire à sa guise pour une fois.
Il la sentit se relever et d'un seul coup le matelas subit une vive secousse qui arracha une exclamation de surprise et de douleur que jeune garçon plongé dans le noir qui ignorait tout de la situation.
« Satsuki ? »
Aucune réponse. Il sentit de nouveau le matelas bouger puis se relever un peu quand elle réussit à le quitter. Le bruit de ses pieds frôlant le tapis moelleux et doux trahissait un pas lent et hasardeux. Elle n'était visiblement pas au meilleur de sa forme. La douleur de son poignet et son coup de froid sans doute. Il entendit vaguement le grincement de la porte de la chambre qu'elle venait d'ouvrir puis son exclamation affolée quand la plante de ses pieds rencontra la surface froide du parquet. Et encore ce n'était pas du carrelage !
Shun soupira. Comment en étaient-ils arrivés là. Tout allait si bien quelques minutes plus tôt. Pourquoi avait-il tout gâché en critiquant Aomine.... La relation qu'il entretenait avec Satsuki ne le regardait nullement. Quand bien même Aomine aurait été un salaud de première avec elle, ce n'était pas ses affaires et il n'avait pas à vouloir se comporter en héros cherchant à tout prix à protéger sa princesse ! Désespérant... Navrant... Pathétique.
Au loin il entendit un bruit de chute rapidement suivi par un cri de douleur de son amie. Cela lui fit l'impression d'un coup électrique. Il se redressa vivement dans le lit, les yeux écarquillés à la recherche d'une lueur pouvant le rassurer.
« Satsuki ?! Tu vas bien ? »
Il tendit l'oreille. Aucune réponse. Est ce qu'elle venait de se blesser ? Elle s'était peu être cognée. Elle n'arrivait peut être plus à bouger ? Envisageant des situations toutes plus pessimistes les unes que les autres, Shun sentit l'angoisse et l'inquiétude l'envahir. N'y tenant plus, il rabattit les draps sur le coté pour extirper ses jambes qu'il glissa vers le bord du matelas. Ignorant tous les signaux d'alarme que lui envoyait son corps, il entreprit de se relever debout en prenant appui sur son unique jambe valide. Il ne pouvait décidément pas laisser Satsuki ainsi. S'il lui été arrivé malheur, elle avait forcément besoin de son aide ! Lorsqu'il prit appui sur sa jambe blessée pour faire un pas en avant, cette dernière refusa de le soutenir et céda son poids, l’entraînant dans une chute inévitable. Le tapis qui encadrait le lit amortit la rencontre de Shun avec le sol de la chambre. Un cri douloureux lui échappa alors qu'il maintenait ses deux mains fermement accrochées à son articulation à l'agonie. Une multitude de petits points blancs s’affichaient devant ses yeux fermés alors qu'il avait l'impression que la chambre toute entière tournait à 180°.... Un peu sonné, il resta un moment sur le tapis à attendre que son malaise foudroyant passe. Au loin il lui semblait entendre le bruit d'un robinet laissant couler de l'eau. Si Satsuki avait réussi à ouvrir le robinet, c'est qu'elle n'était pas dans un état aussi désastreux qu'il l'avait redouté.
S'aidant de ses mains et de sa jambe valide, Shun retrouva sa place dans le lit et rabattit rapidement la couette sur lui, la remonta jusqu’au dessus de ses épaules. Il sentit quelque chose de dur dans son dos et tâtonna jusqu'à attraper son Ipod et les écouteurs qui y étaient rattachés. Il déposa prudemment l'objet sur l'espèce de table de chevet alors que Satsuki revenait dans la chambre. La porte claqua tellement fort que le tonnerre grondant au dessus de leur tête semblait avoir perdu en décibels. Shun avait sursauté. Être prisonnier des ténèbres étaient quelque chose de flippant, vraiment, il ne pouvait rien anticiper.
Il sentit le matelas s’affaisser quand elle reprit place sur le lit. Il allait lui poser des questions sur son état quand il sentit quelque chose de glacé et d'humide sur son front. Un gant de toilette ? Elle était allée chercher ça ? Quelle inconsciente ! Petite sotte !! Il n'avait pas besoin qu'elle se mette en danger pour ça ! Et pourtant.... Pourtant ce que cela faisait du bien. La sensation était délicieuse, apaisante, inqualifiable. Un léger soupire de plaisir lui échappa alors qu'il fermait les yeux. Il sentit Satsuki poser sa tête sur son épaule. Ce gant de toilette contre sa peau atrocement brûlante, c'était indescriptible.
Il entendit Satsuki se plaindre d'avoir mal et il ouvrit les yeux d'un coup sous le choc que cela produisit chez lui. Pour la première fois depuis le début de la soirée, Satsuki rangeait sa fierté et son égo au placard pour enfin admettre la dure réalité qui était la sienne. Pour qu'elle avoue ainsi avoir mal, c'est qu'elle devait réellement se sentir au plus bas. La culpabilité de Shun monta d'un cran. Elle avait besoin de lui, d’être rassurée et apaisée. Elle n'avait pas besoin de ses remarques acerbes ou de ses critiques qu'elle n'avait pas demandé ! Elle avait surtout besoin de repos. Tout comme lui d'ailleurs. C'était bien beau de vouloir profiter de la soirée au maximum, à un moment donné il fallait se rendre à l'évidence : ils devaient dormir ! C'est la seule et unique chose qui pouvait les aider à aller mieux dans l'état actuel des choses. Et puis quelle heure devait-il être ? Aucun repère ne leur permettait d'avoir une idée précise de l'heure ou du temps écoulé. A vu d’œil, Shun aurait dit qu'il devait être dans les alentours de 3 ou 4 heures du matin, tout au moins... Tard... Ou tôt... au choix.
Lorsqu'il tourna la tête sur le coté pour embrasser le front de son amie, il se rendit compte qu'elle portait aussi un gant de toilette imbibé sur son propre visage. Son baiser délicat atterrit dans ses cheveux dont le parfum n'en finissait plus d’envoûter Shun. Il était certain qu'un fois qu'ils se seraient séparés, ce parfum allait lui manquer...
« Est ce que tu t'es fait mal ? »
Aurait-elle le courage de lui avouer la vérité sur ce qui c'était passé dans la salle de bain ou raconterait elle quelque chose de différent pour ne pas l’inquiéter. Dans un cas comme dans l'autre, Shun n'aurait aucun moyen de vérifier.
Il la garda précieusement contre lui alors que ses paupières se fermèrent. Elles devenaient de plus en plus lourdes et Shun comprenait qu'il n'y avait plus aucune raison de devoir lutter contre le sommeil devenu bien trop tentant...
« Il faut que l'on dorme.... S'il y a le moindre soucis dans la nuit... je t'en prie, réveille moi... S'il te plaît »
En disant cela il avait presque l'intime conviction de parler davantage pour la forme qu'autre chose. Il était presque persuadé qu'en cas de soucis, Satsuki ne dirait rien du tout, préférant se débrouiller seule et le laisser aux bras de Morphée. Le contraire l'aurait en tout cas fortement surpris ! Mais il espérait vraiment qu'elle saurait être raisonnable et qu'elle n'hésiterait pas à le solliciter aux moindre besoin.
Au bout de quelques minutes de silence, le corps de Shun se libéra de toutes ses tensions et se fit plus lourd sur le matelas. Son souffle se régula et sa fréquence ralentie considérablement. Il était tellement épuisé que le sommeil le gagna rapidement. Il tourna la tête sur le côté et son gant de toilette devenu chaud et presque sec glissa sans qu'il ne s'en rende compte. Il n'avait plus conscience de rien. Ni de l'orage qui n'en finissait plus de gronder au dessus de leur tête, ni du vent qui sifflait dans les rues avec force, ni de Satsuki endormie ou pas à côté de lui.
Les minutes défilaient, les heures aussi. Le sommeil de Shun était perturbé par des gémissements douloureux à chaque mouvement qu'il entreprenait de faire dans son inconscience onirique, le réveillant un instant en sursaut avant de replonger rapidement aux pays des songes. La fièvre qui s'était emparée de lui ne semblait pas décidée de le lâcher si facilement et il avait davantage l'impression de somnoler que de dormir à poings fermés. Il ne ressentait toutefois pas les mouvements de Satsuki à ses cotés. Est ce qu'elle dormait ? Est ce qu'elle passait une nuit blanche ?
Ce n'est que plus tardivement qu'un sommeil profond emporta réellement le meneur de jeu de Seirin. Recroquevillé sur le coté droit, son bras était passé par dessus le corps frêle de son amie et sa main serrait son maillot comme s'il se retenait à elle. Sa tête reposait contre son dos, signe qu'il avait glissé vers le fond du lit durant la nuit. Emporté par un sommeil réparateur, les traits de son visage paraissaient détendus. Ses sourcils fins n'étaient plus froncés et ses lèvres entrouvertes laissaient juste filer un petit souffle chaud. Ses cheveux noirs et lisses en bataille autour de son visage lui donnait un air encore plus attendrissant.
Les premières lueurs du jours allaient bientôt commencer à filtrer à travers les volets fermés de la maison. Cette nuit cauchemardesque était terminée. La journée qui suivait allait-elle être tout aussi chaotique ?
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 07.02.15 20:13
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Respirant doucement, sa main sur le gant frais, Satsuki avait fermé les yeux. Une espèce de remord l'envahissait doucement. Shun s'était confiée à elle par rapport à Fujwara et elle venait de se montrer très froide. Le garçon lui avait quand même tout raconter sur ce premier amour et la rose avait été d'un sans cœur fabuleux. Que devait-elle faire ? S'excuser ? Ils n'avaient que ça depuis cette rencontre dans le parc. A tout de rôle pour des choses sans importance. Et maintenant qu'ils avaient l'autre, c'était un silence glacial qui se manifestait. Chacun de son côté, un gant sur leur front respectif et des douleurs insoutenables dans tout le corps. Ils allaient l'air vraiment malins, le duo gagnant de la soirée.
Satsuki ne savait pas ce qui était le plus douloureux entre son poignet et ses fesses. Son front allait déjà un peu mieux grâce à la compresse bien froide mais la chute dans la salle de bain se ressentait maintenant assez vivement. Et au moment de se relever, son poignet s'était rappelé à son bonne conscience. Ces deux zones envoyaient des vagues de douleur, la première dans tout son bras, la deuxième dans le bas de son dos. Par chance, le matelas atténuait cette dite douleur mais pour combien de temps ? La manager n'avait qu'une envie, taper son poignet sur quelque chose pour que le mal éloigne le mal. Drôle de façon de penser mais ça marchait. Vraiment !
Elle était fatiguée. A chaque fois qu'elle ouvrait ses yeux, c'était pour mieux les refermer. Son corps qui devenait léger, rien n'avait d'importance. Il lui semblait que Shun était dans le même état et ça la réconforta : pas question de s'endormir alors qu'il avait peut-être trop mal pour accéder à se sommeil réparateur. Satsuki luttait en vain, elle se sentait vraiment épuisée. Le baiser de Shun lui sembla tellement lointain... Oui, la rose partait déjà. Pouvant juste répondre par un bruit de gorge, la fille se cala davantage contre lui, prête à rendre les armes la première. Shun ajouta quelque chose qu'elle n'entendit pas. Ses main droite sur le torse du garçon et sa jambe entre les siennes, la manager de Tôo se cala définitivement contre lui.
Honnêtement, Satsuki ne saurait pas dire exactement à quel moment, elle s'endormit. Elle se réveilla un moment donné de la nuit, couverte de sueur et en train de chercher sa respiration. La chaleur de son corps était insoutenable et elle se sentait affolée. Sa main tâtonna à sa droite et ses doigts touchèrent un morceau de plastique. La bouteille de Coca sans doute. Sans hésiter, sans faire attention aux règles d'hygiène inculquées par sa famille, la manager ouvrit la bouteille et prit plusieurs gorgées à s'en étouffer. Son corps entier tremblait et elle avait l'impression que l'oxygène manquait dans cette chambre. Shun dormait toujours du sommeil du juste, son corps pris de quelques tremblements sans doute dus à la douleur.
Déjà un peu plus calmée, Satsuki se rallongea, tournant celle fois le dos au garçon. Histoire de le pas le déranger si ce réveil brutal reprenait. Respirant lentement pour chercher à se rendormir, elle sentit le bras du garçon se glisser contre elle. Pourtant le brun semblait toujours dormir profondément. La rose se mit à sourire : même en dormant, il continuait de prendre soin d'elle. Lentement, elle glissa ses doigts entre les siens et serra sa main. Trop tard, elle était réveillée. Maintenant pour se rendormir... La tête du brun se logea dans son dos et elle n'osa plus bouger de peur de le réveiller aussi. Comme rien ne filtrait par les volets, c'est qu'il devait faire encore nuit. Ou que le jour n'allait vraiment pas tarder.
La respiration de Shun faisait écho à la sienne. Satsuki vida totalement ses poumons avant de se remettre à respirer normalement. Tentative ratée de calmer les battements de son cœur. Elle avait l'impression d'avoir fait un cauchemar particulièrement effrayant dont elle n'aurait aucun souvenir. D'habitude, elle aurait allumé la lumière, lu un petit passage d'un livre avant de se rendormir mais là, sans électricité, elle pouvait espérer. Ses yeux clignaient dans le noir désespérant. Non... Elle n'allait pas pouvoir se rendormir. Habituée à peu dormir à cause de ses révisions et des préparations de ses fiches sur tous les joueurs qu'elle avait rencontré, Satsuki caressa la main de Shun avec son pouce.
La première à faire demain serait de regarder si l'électricité était revenue. Dans le cas où un miracle se serait produit, la rose voulait d'abord recharger un peu son téléphone. On ne sait jamais, ses parents chercheraient sans doute à la joindre. Et elle voulait appeler Aomine. Et Kuroko... Et tous les autres, juste pour être rassurée. Même si ça ne durait quelques secondes, elle n'avait pas besoin de plus. Et la rose voulait reprendre une douche aussi. A force d'avoir transpiré sous l'effet de la douleur, elle était sûre qu'elle ne sentait plus la rose et quand bien même ils allaient aller à l'hôpital, hors de question de s'y rendre en sentant le chacal ! Un minimum de savoir vivre et d'hygiène.
Quelle heure pouvait-il bien être ? 5h-6h tout au plus. Satsuki ne voulait pas se rendre trop tard à l'hôpital, sachant bien qu'il allait rapidement être pris d'assaut. Mais elle ne voulait pas non plus réveiller trop tôt Shun qui n'avait pas du beaucoup dormir si sa blessure le réveillait. Presque avec espoir, sa main blanche vola jusqu'au cordon de la lampe à la recherche du petit interrupteur. Elle le serra un peu et appuya. Rien. Oui, c'était presque prévisible. Rappuyant dessus pour pas que la lampe reste allumée si l'électricité revenait pendant qu'ils seraient partis, Satsuki soupira. Ça allait être long. Le point positif, c'était qu'elle n'entendait plus le vent, ni l'orage. A la limite, on aurait dit que la pluie ruisselait encore mais un vulgaire crachin.
En veillant à être la plus discrète possible, Satsuki s'extirpa du lit. Là, ses reins douloureux depuis sa chute se rappelèrent à sa bonne conscience et elle grimaça. A coup de petits pas pour ne pas faire de bruits, elle quitta la chambre et se rendit aux toilettes. C'était bien la seule pièce qui avait une fenêtre sans volet. La rose ouvrit et respira l'air frais. Ça sentait le matin. Des petits ruisseaux dévalaient son toit, formant des cascades jusqu'au rez de chaussée. Elle les regarda un peu et referma. Le soleil n'était pas encore tout à fais là mais le ciel s’éclaircissait légèrement à l'horizon. Dommage que l'adolescente ne puisse pas voir grand chose de là... Elle aurait bien aimé regardé l'aspect extérieur de sa maison, vérifier que rien n'était gravement endommagé ou qu'un mort s'était accroché à son portail. … Elle allait arrêter les films d'horreurs et de catastrophes.
Satsuki descendit dans son salon pour ouvrir les fenêtres. Malgré son poignet douloureux, pousser les volets fut assez simples maintenant que le vent avait fait ses bagages. Bon... Pas mal de dégâts en comptant les poubelles renversées, les chaises de jardin du voisin près de sa porte d'entrée, des flaques d'eau monstrueuses, une grosse étendue de boue... Pas mal de branches aussi, des grosses, des moins grosses. Quand elle faudrait qu'elle se mette à nettoyer ça... Allez courage !
Si l'électricité n'était pas revenue, inutile d'espérer de l'eau chaude. Mais elle avait vraiment, vraiment envie de se laver. Alors, elle remonta dans sa chambre, n'ouvrit que très légèrement les volets, du moins pas assez pour que la lumière dérange Shun et le regarda un peu dormir. Ses mèches sombres avaient décidé de faire la fête qui s'était changée par la suite en une bataille qui ne laissa aucun vainqueur. C'était la cohue générale, les mèches lisses du brun étaient ici et là. Satsuki se surprit à sourire tendrement et secoua la tête. Elle se dirigea vers son armoire, en retira des vêtements propres et repartit vers la salle de bain.
Franchement, y avait mieux que la douche au gant. Mais la rose n'était pas assez courageuse pour se mettre directement sous l'eau froide. Tremblant néanmoins un peu, elle se dépêcha d'effectuer cette petite toilette et se sécha vite et bien. La fille enfila un jean et un haut tout simple. Par chance, elle avait réussi à ne pas mouiller ses cheveux, au moins une victoire ! Satsuki hésita et au dernier moment, elle posa sa main sur le sèche-serviette : froid. Dommage, pas encore.
En repartant dans la chambre, elle regarda la forme allongée de Shun sous la couette. Elle n'avait pas envie de le réveiller, lui qui semblait enfin bien dormir. Mais comme elle n'avait pas grand-chose à faire non plus... Elle se recoucha. Attendant juste que le moment soit plus propice ou que le garçon se réveille de lui-même. Satsuki glissa ses doigts dans les mèches noires, tentant de les replacer correctement. Il respirait doucement, totalement en train de dormir. Petit chanceux. Elle se releva doucement et écarta la couette pour regarder son genou. C'était toujours aussi moche et gonflé. Le gant ne savait avoir rien changé alors autant le sortir. De tout façon, il était chaud, toute trace d'eau disparue. Quittant finalement le lit, il fallait qu'elle bouge, la manager récupéra les verres et le plateau repas d'hier soir.
La cuisine commençait à s'éclairer progressivement, la pluie pourtant toujours bien présente. Quitte à devoir marcher pour se rendre à l'hôpital, Satsuki penserait à prendre un parapluie. A moins que le soleil soit revenu à ce moment là, espérer n'était interdit en rien. Elle rinça les verres et rangea ce qui pouvait être sauvée. Ensuite, elle ouvrit le frigo et sans regrets, jeta tout ce qu'il contenait. Une nuit dans un frigo chaud, tous les aliments ne supportaient pas ça. Adieu, mayonnaise, tu auras fait beaucoup de mal autour de toi ! Sauce à base de crevettes ? Peine capitale, pour toi ! Et ça, c'est pour avoir tenté de tuer Shun ! Aucune rédemption possible !
Sa petit rangement terminé, Satsuki prit le temps de boire une limonade avant de rincer également ce nouveau verre. Elle remonta doucement l'escalier et passa dans sa chambre. Grimpant sur le matelas à la droite de Shun, sa main se posa sur sa couette et elle le secoua doucement.
« Shun-kun... Shun-kun ! Je suis désolée de te réveiller mais tu dois allez à l'hôpital. »
Elle le secoua encore un peu, mais toujours gentiment ! Elle embrassa sa joue en guise de motivation à ouvrir les yeux et se rappela que les vêtements du garçon étaient dans la salle de bain. Ils avaient du sécher depuis quand même. Même sans chauffage. Elle récupéra le tee-shirt et le bermuda du garçon et les apporta dans la chambre.
« J'espère que tu es réveillé ! »
Son envie première fut de tirer sur la couette mais ça serait vraiment cruel.
« Allez Shun-kun ! Il pleut encore mais le vent et l'orage ont disparu. »
Elle ouvrit davantage la fenêtre ne serait-ce que pour mieux aérer la chambre. Repartant sur le lit, elle glissa l'un des longues mèches derrière son oreille et regarda le blessé.
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 08.02.15 10:12
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
La nuit avait été l'une des plus éprouvantes de toute sa vie. Il ne savait pas combien de temps il avait vraiment dormi. Il avait eut une longue phase durant laquelle il eut l'impression de somnoler, sa douleur et son malaise s'intensifiant à chaque seconde qui passait. A chaque fois qu'il commençait à sombrer plus profondément, son genou lançait un nouvelle vague de douleur qui le maintenait dans un état perdu entre conscience et sommeil. Puis finalement, à bout, il s'était laissé complètement emporter par cette fatigue qui devenait de plus en plus pressante
Lorsque les premières lueurs de matin filtrèrent à travers les volets entre-ouverts par Satsuki, Shun dormait encore profondément. Sa tête reposait à coté de l'oreiller qui avait été le lit durant la nuit. A moitié couché en travers le lit, il empiétait largement sur le coté de Satsuki, témoignant qu'il avait dû être très proche d'elle pendant son sommeil.
Il sentit vaguement quelque chose se poser sur son épaule et le secouer en douceur alors qu'une voix lointaine semblait l'appeler. Shun ne bougea pas. Il n'avait jamais été du matin. Chez lui, lorsque le réveil se mettait à sonner, c'était d'un geste las qu'il frappait le pauvre appareil pour grappiller quelques minutes supplémentaires. Une opération fructueuse qu'il répétait deux fois, gagnant ainsi un petit quart d'heure de sommeil quotidien. Et lorsqu’enfin il se trouvait dans l'obligation de se lever, c'est d'un pas traînant qu'il regagnait la salle de bain, ses chaussons raclant le parquet et ses cheveux tombant devant son visage encore endomi. Il ne commençait jamais une journée sans ça. C'était la seule et unique chose capable de le réveiller complètement : une douche. Bien chaude surtout ! Tellement qu'il pouvait sentir sa peau rougir sous le puissant jet qui laissait l'eau couler sur son corps, inondant la pièce d'une épaisse vapeur qui masquait les fenêtres et miroirs.
Depuis le temps, sa famille avait appris qu'il était préférable de prendre l'unique garçon du foyer avec des pincettes lorsqu'il venait de se lever. Ce n'était pas tant que le garçon était grognon. C'était plutôt qu'il avait besoin de temps, pas mal de temps, pour réussir à émerger et chasser les restes d'une nuit trop longue ou trop courte. Une particularité que ses camarades du club de basket avaient découverts à leur dépends lors d'un traditionnel stage d'été. D'autant plus que Shun avait partagé sa chambre avec Teppei et Hyuga, deux ronfleurs épouvantables lui ayant pourris toutes ses nuits ! La température extérieure le permettant, Shun avait même fini une fois sa nuit sur le petit balcon de leur chambre, préférant l'insécurité de la nuit aux ronflements incessants de ses deux camarades ! Ha comme il enviait Riko qui avait une chambre à elle toute seule ! Pour peu il aurait été capable de frapper à sa porte en pleures pour évoquer le droit d'asile ! Durant ce stage, les réveils de Shun furent à la hauteur des nuits qu'il avait passé : exécrables ! Encore tout ensommeillé, c'est à peine si il arrivait à tenir ses baguettes pour le petit déjeuner ! Une fois il s'était même écroulé dans son bol de riz ! Riko, qui avait préparé le repas, avait cru l'avoir tué sur place ! Il avait fallut l'intervention musclée de Hyuga, à grand renfort de claques, pour réussir à le réveiller de nouveau et le maintenir un tant soit peu conscient. La capitaine de Seirin avait l'habitude depuis les nombreuses années où il connaissait le joueur au regard d'aigle. Il avait déjà subi les durs réveils de ce dernier lors du voyage scolaire à Kyoto qu'ils avaient effectué au collège.
Une nouvelle fois Shun entendit une voix qui semblait l'appeler. Aya ? Non... s'il te plaît... rien qu'encore un petit peu.... Il sentit quelque chose de doux et de léger se poser contre sa joue. Un baiser ? Mais... Aya ne l'embrassait jamais de cette façon. Elle était même plutôt du genre à tirer la couette d'un coup et à ouvrir les volets en grand pour ne plus laisser d'autre choix à son jeune frère frère que de se lever. Alors qui ? Il avait envie d'ouvrir ses paupières mais ces dernières semblaient faites de plomb. C'est après plusieurs tentatives infructueuses qu'il réussit enfin à ouvrir les yeux. Une seconde puis il les referma, aveuglé par cette lumière soudaine qui inondait la pièce.
Il se laissa rouler sur le coté afin de se remettre à plat dos. Une vive douleur remontant tout le long de sa jambe finit par le réveiller complètement. Doucement, il reprenait le fils des événements qu'il avait jusqu'alors oublié. La voix féminine qui cherchait désespérément à le réveiller n'était pas celle d'Aya mais celle de Satsuki. Il se rappelait de la journée de la veille. La bibliothèque, Satsuki dans le parc, l'orage, la chute, son poignet, les disputes, les câlins....
Les pas de Satsuki se rapprochèrent alors qu'il entendit le bruit caractéristique d'une fenêtre et d'un volet que l'on ouvre. Même à travers ses paupières closes il ressentait l’intensité de la lumière vive qui l'entourait. Cela changeait tellement des ténèbres de la veille. Il sentit le matelas s’affaisser légèrement à coté de lui puis les doigts de Satsuki glisser sur son visage et derrière son oreille. Shun leva les mains pour se frotter les yeux, encore tout endormi qu'il était. Il le redressa avec lenteur et prudence jusqu'à se mettre en position assise. Ses paupières réussirent l'exploit de s'ouvrir du premier coup, dévoilant ses iris d'un gris acier. Il put enfin revoir le visage de Satsuki. C'était étrange comme sensation. Il avait l'impression qu'il ne lui avait pas été donné de contempler ce visage depuis une éternité. Il était rassuré de voir que la représentation mentale qu'il s'était fait d'elle durant de nombreuses heures sombres était conforme au visage qui lui faisait face. Shun n'arrivait pas à décrire précisément ce qu'il ressentait. Il avait l'impression que la soirée avait été un cauchemar éprouvant duquel il n'espérait plus se sentir entier. Se retrouver ainsi, en pleine lumière, Satsuki lui faisaNt face avec un léger sourire pour illuminer son visage... Cela avait quelque chose d’irréel. Pour peu il l'aurait presque serré dans ses bras tellement il se sentait soulagé de pouvoir la regarder à nouveau. Mais au lieu de ça, il se contenta de murmurer.
« Bonjour..... »
La voix de Shun était de faible intensité. Décidément il avait encore plus de mal à se réveiller que d'habitude. Ce qui ne semblait visiblement pas être le cas de son amie. Cette dernière était déjà vêtue de vêtements propres, ses cheveux impeccablement coiffés. S'il n'y avait pas ces épaisses cernes sombres sous ses yeux, Shun aurait pu croire qu'elle avait passé une nuit extrêmement reposante et qu'elle était au summum de sa forme, fraîche comme la rosée du matin. Toutefois, les traits tirés du visage de la belle manager prouvait le contraire. Il ne l'avait jamais vu avec une mine aussi affreuse... Elle avait l'air épuisée et Shun se demandait si elle avait réussi à fermer un peu l’œil durant la nuit. Il espérait du fond du cœur que ce serait le cas. Elle en avait vraiment besoin. Et malgré cela, c'était encore elle qui semblait s'inquiéter pour le garçon.
« Je me sens.... J'ai l'impression d'être passé sous un camion... »
Une nouvelle fois le meneur de Seirin frotta ses yeux pour les forcer à rester ouverts. Il avait l'impression que son corps était complètement courbaturé. Il sentait chacun de ses muscles se faire douloureux. Mais il avait l'impression que la fièvre de cheval qui l'avait submergé la veille avait disparue. Du moins momentanément. Il ne pouvait qu'être satisfait.
Son visage encore un peu ensommeillé se dirigea vers la jeune fille aux cheveux roses. Il la regarda avec inquiétude. Son regard anthracite se braqua sur son poignet. Il était gonflé, évidemment.... Elle avait du souffrir toute la nuit. Cette constatation finit de réveiller immédiatement le garçon. Satsuki avait besoin d’être conduite à l’hôpital sans plus tarder. Fini de flemmarder au lit, il fallait se préparer.
« Et toi ? Comment te sens tu ? »
Il attendit sa réponse avant de rabattre la couette sur le coté, extirpant ses jambes de la douce chaleur du lit. Il aurait donné énormément pour pouvoir rester tout la journée dans ce lit à ne rien faire d'autre que câliner Satsuki comme la veille.
Ses jambes à présents découvertes il eut tout le loisirs de découvrir l'étendue des dégâts de son genou. Les quelques couleurs qui composaient encore son visage venaient de disparaître subitement, laissant place à une pâleur mortelle. Son genou était dans un état épouvantable. Les couleurs qui marbraient sa peau lui paraissaient tout simplement improbables. C'était quoi cette couleur ? Noire? Violet ? Vert ? Oh même un peu de orange ! Joli ! Quant à sa taille, il faisait largement le double de son genou sain. Shun était médusé. Pendant plusieurs longues secondes il n'arrivait pas à décrocher son regard de la fatalité qui était la sienne. Comment pourrait-il rejouer au basket un jour avec une jambe dans cet état ?
Il prit une longue inspiration et se leva précautionneusement. Se retenant à l'armoire il testa la résistance de sa jambe pour ne pas s'étaler par terre comme la veille. Il avait l'impression que la douleur avait perdu en intensité et il constata avec soulagement qu'il arrivait plus ou moins à se déplacer. Certes il boitait fortement mais il marchait ! Quelques heures plutôt cet exploit lui aurait été tout bonnement impossible !
Il constata que Satsuki avait rapporté ses vêtements secs qui attendaient sagement sur le lit. Il se pencha pour les attraper et adressa un petit sourire à son amie pour essayer de la rassurer.
« Merci beaucoup pour les vêtements. Je vais utiliser rapidement ta salle de bain et on pourra partir à l’hôpital ensuite. Je vais vite, promis. »
Sans attendre son approbation ou son désaccord, il se mit à avancer doucement jusqu'à la pièce d'eau. Cette dernière paraissait parfaitement rangée. Les boites de médicaments qu'il avait fait tomber la veille avaient retrouvé leur place dans l'armoire à pharmacie. Le petit bandage que Satsuki lui avait appliqué se trouvait dans le panier de linge à laver. Shun essaya d'allumer la lumière et constata avec désolation que l'électricité n'était toujours pas revenue. Mais peut être que le chauffe eau était au gaz !!! Oh suprême espoir ! Il se dirigea vers le lavabo dont il fit couler le robinet d'eau chaude pendant quelques minutes.... glacée.... toujours glacée... Finalement, son espoir de chaudière au gaz venait de voler en éclat. Pas d’électricité = pas d'eau chaude ! Okay... Pas de douche non plus du coup ! Il ne se sentait pas capable de se glisser tout entier sous une cascade glaciale ! Il avait déjà donné la veille et il avait échappé au coup de froid par miracle. Il attrapa donc un gant de toilette et la serviette qu'il avait mit à sécher la veille. Après une rapide toilette visant à le rafraîchir et le rendre plus présentable, Shun remit ses vêtements. Enfin des vêtements à sa taille ! Adieu tenue de match de Tôô Gakuen ! Il n’irait pas jusqu'à dire qu'elle lui manquerait... mais presque ! Il prit d'ailleurs soin de la plier correctement avant de la prendre avec lui. Il la laverait comme il faut avant de la rendre à Satsuki. Elle n'avait pas à s'occuper de nettoyer des vêtements dans lesquels il avait abondamment transpiré. Ça ne se faisait pas.
Shun sortit de la salle de bain et rejoignit la chambre d'un pas claudiquant. Il rangea la tenue dans son sac et récupéra l'Ipode qu'il avait laissé sur le chevet. Un rapide coup d’œil au reste de la pièce lui assura qu'il n'avait rien oublié d'autre. C'était tellement étrange de regarder cette chambre parfaitement éclairée. C'était la première fois qu'il pouvait à ce point à contempler. La décoration était simple. Plusieurs des coussins du lit étaient tombés par terre et Shun s'appliqua d'ailleurs à retaper les draps comme il fallait. Certes la literie était complètement bonne à laver mais ce n'était pas une raison pour laisser le chantier derrière lui ! Asuka Izuki avait toujours inculqué à ses trois enfants qu'il fallait refaire son lit le matin avant de quitter la maison.
Avant de quitter la pièce il s'attarda quelques instants sur les nombreux clichés posés sur le bureau de son amie. Une en particulier attira son attention. Satsuki était entre les bras de deux adultes qui l’enlaçaient tendrement. Ses parents à n'en pas douter. La petite famille avait l'air particulièrement unie. Un sourire s'afficha sur le visage du garçon de Seirin. Elle était telle qu'il l'avait imaginé. Adorable, sa petite bouille ronde souriant à l'objectif. Ses cheveux roses étaient coupés au niveau de son visage et une petite couette de côté était retenue par un élastique à pompons. Trop craquante !
Satsuki ne se trouvant plus dans la pièce, il en conclut qu'elle devait être redescendue à l'étage inférieur. Son sac sur son épaule, il descendit un peu les marches en se tenant contre le mur. Là déjà, son genou semblait plus réfractaire à l'effort demandé par les escaliers. Une fois cette étape franchie il se dirigea vers la cuisine où se trouvait Satsuki et il prit place sur l'un des tabouret haut qui se trouvait devant le comptoir. Que faisait elle ? Pas à manger il espérait ! De toute façon son estomac était encore tellement noué qu'il était certain de ne rien pouvoir mettre sous la dent avant encore quelques heures. Mais il n'aurait pas été contre un verre d'eau ou une tasse de thé.... ha non, plus d'électricité, c'est vrai.... Un verre d'eau ferait parfaitement l'affaire alors.
« Sat-chan.... »
Shun se leva et contourna le comptoir pour pouvoir la rejoindre. Il passa ses bras doucement autour de ses épaules pour l’étreindre délicatement par derrière. Son nez rencontra une nouvelle fois la chevelure rose et délicatement parfumée. Ha cette odeur.... il en était accroc. Comment faisait elle pour garder des cheveux si parfumés ?
« J'aimerai.... te demander quelque. S'il te plaît.... Je suis véritablement inquiet pour toi... je n'aime pas te savoir seule dans la maison vide et tes parents ne rentreront peut être pas avant un ou deux jours au mieux... »
Il la fit pivoter doucement pour qu'elle puisse lui faire face et il inclina un peu la tête sur le coté. Ce que c'était délicat. Ce que c'était gênant à dire. Il avait l'impression qu'il allait se heurter à un refus catégorique et indiscutable. Mais il n'avait plus le choix. C'était maintenant ou jamais s'il devait lui en parler car une fois à l’hôpital, il allait falloir faire un nouveau détour pour revenir jusqu'ici chercher ses affaires si elle acceptait sa proposition.
Il prit une sorte d'inspiration pour se donner du courage de poursuivre son idée
« J'aimerai que tu viennes à la maison jusqu'à ce que tes parents soient de retour. Tu ne seras pas toute seule. Ici... on ne sait pas dans combien de temps l’électricité seras rétablie. Je me dis que la panne n'a pas dû toucher toute la capitale. Il y a peut être une chance pour que le quartier Taito n'ait pas été coupé d’électricité.... Et même si c'est le cas, tu ne seras pas seule, plongée dans le noir dans cette grande maison... »
Privé de tout moyen de communication avec sa famille, Shun ignorait si ou ou non, sa maison avait aussi été victime de la panne de courant. Mais si c'était le cas, il y avait des bougies dans la maison des Izuki et dans tous les cas, Satsuki ne serait pas livrée à elle même dans le noir, sans téléphone portable pour appeler de l'aide en cas de besoin. Pas d'eau chaude, pas de nourriture dans le frigo et le congélateur... et de toute façon, aucun moyen de faire chauffer quoique ce soit ! Si elle acceptait de venir chez lui, il y aurait toujours moyen de se débrouiller pour s'entre aider. Avec ou sans électricité. Il avait toutefois conscience que ce n'était pas quelque chose d'évident pour la jeune fille. Aller passer quelques jours dans un foyer qu'elle ne connaissait pas, chez un garçon qu'elle venait tout juste de rencontrer, loin de ses repères, loin de tout ce qu'elle aimait sans doute.... Elle allait sans doute refuser pour ne pas déranger. Elle allait ne pas vouloir imposer sa présence et créer des soucis supplémentaires.
Le regard gris d'Izuki toujours ancré à celui d'un rose pastel de son amie, il lui adressa un petit sourire presque suppliant.
« S'il te plaît accepte. Je te le demande comme un service.... Il y a une chambre d'ami où tu seras bien installée. Et puis promis.... j’arrêterai de dire des bêtises qui te mettent en colère »
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 08.02.15 22:25
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Shun avait tout d'un jeune enfant qui tentait par tous les moyens de grappiller quelques minutes de sommeil en plus. Son visage se plissait sous l'envie de se rendormir qui le tenait bien mais il luttait d'un autre côté. C'était comme ça tous les matins ? Depuis son enfance ? Madame Izuki devait-elle encore passer dans sa chambre pour vérifier que son adolescent soit réveillé ? Sa grande sœur peut-être, que Satsuki imaginait capable de tout pour réveiller son petit frère. Le pauvre, ça devait être un calvaire d'entendre le réveil sonner tous les matins.
Satsuki n'avait pas ce genre de « soucis ». Naturellement, certains matins, elle traînassait un peu mais en général, ça se passait bien. Quand elle se levait, elle descendait immédiatement pour prendre le petit déjeuner avec ses parents. Ce moment, c'était toujours très mouvementé parce que son père gémissait toujours qu'il voulait dormir plus avant de regarder sa femme, émerveillé de « la voir de plus en plus belle le matin » et « d'être fier de l'avoir épousé ». Même rengaine mais c'était mignon. Ensuite, la fille unique de la famille montait se préparer dans la salle de bain avant de mettre son uniforme dans sa chambre. De temps en temps, une douche le matin quand il avait fait trop chaud la nuit mais ne jamais se laver les cheveux ! Le temps qu'ils sèchent et tout, c'était du temps perdu à faire autre chose. L'été à la rigueur mais certainement pas quand le temps ne s'y prêtait pas.
Même chose tous les matins mais cette tranquille routine était rassurante dans un sens.
Shun remuait toujours, se sortant progressivement de son sommeil confortable. La manager espérait vraiment qu'il n'ait pas trop souffert et surtout qu'il puisse marcher un peu. Parce que la rose ne se voyait pas le porter jusqu'à l'hôpital. Elle pouvait servir de béquille mais bon... Elle n'était pas forcément Miss Muscles dont ils allaient souvent devoir faire des pauses. L'important, c'était d'arriver un jour à l'hôpital et pour ça, Monsieur l'Aigle allait devoir sortir de ce lit.
Toujours souriante, ses yeux roses croisèrent les siens encore bien embrumés par le sommeil. Elle pencha un peu la tête, ses longues mèches roses glissant de son épaule et écouta la sorte de murmure dans lequel se perdit son « Bonjour ». Satsuki glissa sa main dans ses mèches qui tombaient devant ses yeux.
« Bonjour »
C'était bizarre de revoir le visage de Shun après toutes ces heures dans le noir. Elle observait ses yeux, ne parvenant pas à s'en détacher, comme pour mieux les retenir si le noir surgissait à nouveau. Le brun la fixait, les yeux encore gonflés de sommeil et Satsuki espéra qu'elle était convenable comme première vision matinale. Elle s'était regardé longuement dans le miroir, tentant de dédramatiser ses monstrueuses cernes. Pas très sexy mais Shun était pas plus frais qu'elle.
Pendant qu'il frottait ses yeux, sa main se glissa à nouveau dans ses cheveux. Ils étaient étonnamment doux, c'était très agréable. Elle avait de le câliner et de lui dire de se rendormir un peu, pour récupérer suffisamment mais le garçon avait absolument besoin d'aller à l'hôpital. Bien qu'elle aussi mourait d'envie de se rallonger contre lui, de se mettre sous la couette et de ne plus penser à rien. D'utiliser son épaule comme oreiller, son bras musclé qui la retiendrait dans une étreinte chaleureuse et purement amicale... Oui, Satsuki en mourrait d'envie de se rendormir.
« Franchement... ça pourrait aller mieux... »
Satsuki n'osait pas regarder son poignet parce qu'elle savait que ce n'était pas joli non plus. Loin du niveau du genou de Shun mais moche aussi. Elle le cachait derrière son dos avec un sourire forcé. La rose quitta le lit pour aller fermer la fenêtre. Ses voisins étaient également debout, découvrant à leurs tours les dégâts de la tempête monstrueuse. Maintenant qu'elle en était en hauteur, elle avait une vue plus élargie du quartier. Tout au fond, une des voisines contemplait la baie vitrée de sa véranda. Le verre brisé à ses pieds et la très grosse branche installée près de son petit salon, entre deux plantes vertes firent mal au cœur à l'adolescente. Cette femme avait connu quelques difficultés financières depuis qu'on l'avait cambriolé et maintenant ça...
Plus loin, une bande d'hommes déblayaient quelques tuiles de toits. Formant une chaîne humaine, ils se passaient des sacs remplis de gravats tandis que d'autres plaçaient des bâches en plastique ici et là. Franchement, la rose pensait avoir eu de la chance, sa maison semblait vraiment avoir été épargnée. Avec un poignet blessé, ça allait être difficile de nettoyer son jardin mais il fallait bien qu'elle le fasse avant le retour de ses parents. Ne serait-ce que rendre ses chaises à son voisins.
Satsuki se retourna pour sourire à Shun qui venait de découvrir ses vêtements. A la manière d'une Maman Chat, elle le regarder évoluer dans la chambre, marcher avec lenteur pour tester son genou. L'adolescente se tenait prête à se précipiter devant lui pour le rattraper à tous moments. Shun était encore fragile ! Il quitta la chambre avec son regard inquiet en guise d'accompagnement. Plus discrètement, elle le suivit dans le couloir et attendit un peu, au cas où. Mais comme le meneur de Seirin ne semblait pas avoir d'aide, la rose repartit en bas. Elle enfila une paire de petites bottes et ouvrit sa porte d'entrée. L'eau formait une cascade depuis le toit et Satsuki fit quelques pas en arrière pour récupérer un parapluie.
Le jardin de ses parents... étaient dans un sale état. Sans compter les chaises du voisins, une quantité astronomiques de branches s'étalaient ici et là, rendant le petit parterre de fleurs de sa mère quasiment détruit. Pas mal de tuiles aussi... Elle soupira et adressa un signe de la main à son voisin qui secouait la sienne. Il enlevait de la boue de l'intérieur de sa maison. Lui souhaitant mentalement bon courage, Satsuki fit le tour de sa maison. Elle espérait surtout pouvoir apercevoir ce qui avait cogné le toit cette nuit. Mais en vain. Elle soupira et repartit à l'intérieur. Laissant le parapluie sécher tranquillement, elle enleva ses bottes boueuses et grimaça en sentant ses doigts se recouvrir de cette même boue.
Tendant les mains devant elle comme si elles étaient infectées, la rose courut presque vers son évier. A l'aide de son coude, elle essaya d'allumer l'eau mais à bout de nerfs de sentir ses doigts avec cette horrible matière dessus, elle y mit carrément la main. Ignorant l'eau glacée, Satsuki appuya férocement sur le distributeur de savon et rinça. Plusieurs fois. Attrapant ensuite une éponge, elle nettoya tous les endroits que sa main boueuse avait touché.
C'est en entendant Izuki qu'elle sursauta. Elle se retourna, affolée de ne pas l'avoir entendu plus tôt.
« Tu m'as fais peur... Je ne t'ai pas entendu arriver... »
Satsuki se retourna pour finir de nettoyer quand les bras du garçon l'étreignirent par derrière. Surprise, elle tourna la tête et son font heurta doucement le menton du garçon. Elle regarda à nouveau droit devant elle et reposa son éponge. Il parla doucement de la peur qu'il éprouvait pour elle et du manque de ses parents. Elle aussi était un peu inquiète mais elle n'allait certainement pas le lui montrer et encore moins le lui dire. Elle se contenta de hausser les épaules, voulant dédramatiser la chose.
Lentement, Shun la fit pivoter et Satsu ne cacha pas sa surprise. Elle papillonna des yeux, n'osant rien dire. Elle sentait qu'il allait dire quelque chose d'important et elle se sentait prête à y prêter toute son attention. Il pencha la tête en même temps qu'elle. Ses propres mains se placèrent au niveau de sa poitrine et la rose attendit.
La suite ne fut qu'ébahissement. Aller... chez Shun... ?! Mais... C'était hyper gentil, encore plus si ça venait de sa part mais Satsuki ne voulait certainement pas s'imposer dans sa famille. Sa mère et ses sœurs devaient surtout avoir envie de le voir et pas de devoir supporter cette inconnue sortie de nul part. Et il fallait encore qu'elle nettoie tout et qu'elle aille aider ses voisins. Elle pouvait aider Shun à revenir chez lui sans aucun soucis mais elle n'allait certainement rester dormir chez lui. Pas par gêne, la rose avait dormit contre lui donc à partir de là, il était le garçon avec lequel elle avait était le plus intime depuis qu'elle ne dormait plus avec Aomine mais... Mais non !
Il fixait ses superbes yeux aux siens, un sourire plaqué sur le visage. Qu'elle accepte ? Shun venait-il soudainement d'oublier qui elle était ?! Satsuki Momoi, la manager têtue au possible ! Elle ne voulait pas s'inviter comme ça, elle n'irait pas, point ! Satsuki croisa les bras, fixant durement son ami.
« Ta famille doit avoir envie de te retrouver. Je ne veux pas vous déranger. »
Alors oui, il allait dire que c'est qui avait proposé et que sa famille ne penserait jamais quelque comme « elle allait déranger » mais voilà.
« Et puis, je dois encore nettoyer ici et mes voisins ont probablement besoin d'aide. »
Elle soupira en posant son front contre le torse du garçon en face. Elle se sentait tellement fatiguée de sa si courte nuit. La rose avait surtout envie de remonter et de dormir davantage.
« Je ne vraiment pas vous déranger... Ta famille a du avoir peur pour toi toute la nuit... Va avec eux, laisse-moi faire ce que je dois faire ici. Je viendrais avec toi à l'hôpital et je t'accompagnerais chez toi mais... je ne veux vraiment pas me pointer comme ça chez toi, occuper ta chambre d'ami... »
Ses bras tout fins encerclèrent la taille du garçon, son poignet toujours plus douloureux à chaque minute passée. Pourtant... pourtant, elle avait envie de le suivre et de rester avec lui. Elle ne voulait pas être seule et elle ne voulait pas être seule ici, dans sa grande maison silencieuse.
« Je... »
Mince, il lui restait quoi comme arguments ? Plus rien, hein ? Bah...
« Je vais me préparer un sac, assis-toi en attendant ? Tu veux un verre d'eau ? »
Satsuki se détacha presque à regret de Shun et se retourna pour lui remplir un verre. Elle lui donna et remonta dans la chambre. Sortant un sac de son armoire, elle le remplit avec quelques tee-shirts, des pantalons et quelques sous-vêtements. Passant dans la salle de bain, elle récupéra sa brosse à dent et sa brosse à cheveux.
En quittant sa chambre, la manager se dirigea vers sa propre chambre d'ami. La vitre brisée n'allait pas être réparée par magie, aussi la rose ferma la porte à clé de l'intérieur. Si quelqu'un venait à entrer, il tomberait juste sur une lampe vieille de plusieurs années et d'une armoire vide. Jackpot, mon pote. Déposant la clé sur son bureau, Satsuki redescendit dans la cuisine.
« Je suis prête ! »
Elle lui tendit la main pour l'aider à marcher et attendit qu'il la saisisse.
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 09.02.15 17:53
Momoi Satsuki
En attendant que l'orage se termine
Quel était l'état de la ville à l'extérieur? Malgré les volets de la maison ouverts, Shun ne s'était encore pas risqué à jeter un coup d'oeil au paysage dehors. Il était certain que s'il le faisait, il verrait un désastre sans nom. Des amoncellements de débris un peu partout, des tuiles cassées, des branches d'arbres arrachées, de la boue recouvrant la route et les trottoirs, des objets en tout genre charriés pas le vent.... Il espérait sincèrement que la maison de Satsuki n'était pas trop endommagée. Il devait forcément y avoir un soucis avec la toiture vu le bruit terrifiant qu'ils avaient entendu dans la nuit. Il serait étonnant que la toiture se soit envolée. Mais une branche d'arbre avait du tomber sur le toit et briser plusieurs tuiles. Il y avait aussi cette fenêtre brisées dans la chambre d'ami. Est ce qu'il y avait aussi d'autres dégâts extérieurs ?
Qu'en était-il de sa propre maison ? Cette pensée avait le don d'angoisser le garçon. Les maisons anciennes, principalement constituées de bois, demeuraient plus fragiles que les maisons modernes. Il ne craignait pas vraiment pour les fondations de la bâtisse mais davantage pour la charpente. Si la toiture de la maison était fortement endommagée, cela allait posé un énorme problème financier.... Les Izuki ne roulaient pas vraiment sur l'or sans non plus être à la mendicité. Mais faire partie d'une famille monoparental demandait une certaine rigueur. Il n'y avait qu'un seul salaire pour gérer les dépenses quotidienne d'un foyer composé de quatre personnes. Il savait parfaitement quels étaient les sacrifices que sa mère faisait pour maintenant la famille à flots. Les vacances par exemple.... La dernière fois que Shun et sa famille était parti en vacances, c'était à lorsque son père était encore de ce monde. Ils étaient parti à Shirahama, une petite ville balnéaire de la préfecture de Wakayama. Encore maintenant, Shun en gardait un souvenir intacte. Sans doute les plus belles vacances de toutes sa vie ! Peut être parce que c'était les dernières passées tous les cinq... Toujours est-il qu'il espérait du fond du cœur que leur maison n'est pas trop subit de dommage. Dans le cas contraire, il ignorait par quel miracle les réparations pourraient être pris en charge. Il découvrirait tout cela d'ici quelques heures, après le passage obligatoire à l'hôpital.
Pour le moment, il tenait Satsuki dans ses bras. Debout dans la cuisine, la jeune fille aux longs cheveux roses le regardait avec un peu d’appréhension. Quand enfin il lui annonça son idée de l’héberger le temps que ses parents reviennent, il ne fut pas surpris de se heurter à un refus de sa part. Tout comme il l'avait envisagé, elle ne voulait pas imposer sa présence au sein du foyer, préférant laisser Shun seul pour retrouver les siens. Mais elle ? Qui aurait-elle à retrouver une fois de retour dans sa maison vide et privée du confort minimum vital ? Personne.... Ses oreillers... Cette pensées enserrait fortement le cœur du garçon. Il était inimaginable de l'abandonner ainsi. Car c'est comme cela qu'il voyait les choses : il avait l'impression de l'abandonner. Et il refusait !
Un peu confus, il l'écouta se perdre en excuses toutes moins valables les unes que les autres. Il ne lui en voulait pas. S'il était à sa place, nul doute qu'il aurait agis exactement de la même façon. Il aurait refusé d'imposer sa présence dans une maison qu'il ne connaissait pas, avec une famille pour laquelle il n'était qu'un inconnu. Mais là, c'était une situation de force majeur. Satsuki était blessée. Elle avait beau tout mettre en œuvre pour dissimuler son poignet, Shun voyait parfaitement l'état dans lequel était ce dernier. Gonflé, tout aussi coloré que son genou... Il espérait qu'elle ne se le soit pas cassé. Dire que la veille elle était retournée chercher des gants de toilettes dans la salle de bain... Il avait entendu clairement un bruit de chute... Si ça se trouve elle s'était fait mal ailleurs et mettait tout en œuvre pour le lui cacher....
Satsuki se blottit contre lui. Elle posa sa tête contre son torse et encercla sa taille de ses bras fins. Avant cette nuit, Shun aurait sans doute été extrêmement mal à l'aise d'une telle étreinte. Il aurait rougit fortement, bredouillé quelque chose d'incompréhensible avant de se défaire rapidement de ses bras pour reprendre le contrôle de lui même. Mais maintenant ce n'était plus le cas. Il se contenta de la garder précieusement contre lui, déposant un petit baiser dans ses cheveux avant de poser doucement sa tête contre la sienne. Ses bras l’encerclèrent pas dessus ses épaules. Satsuki n'en pouvait plus... Elle n'avait pas dormi cette nuit, Shun en était persuadé. Pendant que lui roupillait comme un loir, elle avait dû se tourner et se retourner, malmenée par la douleur de son poignet, de sa tête à l'agonie et de sa fièvre brûlante. Elle avait dû veiller sur lui comme elle l'aurait fait pour Aomine ou un de ses joueurs adorés, que ce soit les anciens de la Génération Miracle où ceux de Tôô. Elle leur portait un amour si grand... Satsuki était vraiment une fille généreuse et aimante. Le genre de personne qui ferait toujours passer ses amis avant ses propres besoins. Pourtant, elle avait tout aussi besoin d'attention que les garçons qu'elle coachait. De tous, c'était même elle qui nécessitait le plus d'attention d'ailleurs. Elle était une fille qui aimait se montrer forte et solide. Mais Shun avait découvert qu'elle cachait aussi une certaine fragilité. Il était heureux qu'elle accepte de se montrer à lui telle qu'elle était réellement. Qu'elle accepte de quitter la casquette de manager faite de roc pour redevenir la Satsuki Momoi, une jeune fille comme les autres avec ses besoins, ses craintes, ses doutes.
La gardant bien contre son torse, Shun réfléchit aux possibilités à mettre en place si elle se montrait trop têtue pour accepter sa requête. Il était prêt à rester avec elle ici s'il le fallait ! Il irait récupérer des affaires chez lui et reviendrait sans remords dans la maison de son amie afin de ne pas la laisser seule. Et si elle refusait une nouvelle fois, alors soit ! Shun irait chez Kuroko pour récupérer le numéro de téléphone d'Aomine ! Il appellerait l'ami d'enfance de la belle rose pour lui demander de se montrer plus présent en lui expliquant la situation. Il n'avait aucune idée de la réaction du l'As de Tôô. Sans doute qu'il l'enverrait balader sans ménagement, lui disant de se mener de ce qui le regarde ! Mais si il était réellement comme Satsuki le décrivait, Shun savait qu'il pouvait compter sur lui pour prendre soin de son amie. De... leur amie. Soudainement il se découvrait un point commun avec le garçon aux cheveux bleus. Bah mince alors ! On lui aurait dit, il ne l'aurait pas cru !!
Et finalement, sans même qu’il ait besoin d'argumenter davantage, Elle accepta ! Shun en était grandement surpris. Cela avait été plus facile que prévu. Mais ça montrait aussi à quel point Satuski était mal. Elle reconnaissait ne pas pouvoir rester seule ici et avoir besoin d'aide. Cette constatation ne faisait qu'angoisser davantage le garçon qui la gardait dans ses bras en jouant un peu avec ses cheveux. Rho ! Stop ! Ça devenait une manie ou quoi ça ? Il fallait impérativement qu'il arrête avec les cheveux de Satsuki ! Il s'était mis à glisser ses mains dans sa chevelure soyeuse sans même s'en rendre compte.
Il la sentit se dégager doucement de son étreinte en annonçant qu'elle allait préparer un sac avec ses affaires. Il acquiesça d'un petit signe de tête en lui souriant. Elle lui servit un verre d'eau avant de s'éclipser dans les escaliers. Shun la remercia et prit le verre en question qu'il porta à ses lèvres. Sa gorge étrangement sèche se mit à picoter quand il but le liquide frais. Il fit une petite grimace puis se dirigea vers la grande baie vitrée du salon pour attendre son amie. Doucement il écarta le rideau pour regarder enfin le paysage post apocalyptique qui s'offrait à lui. Le voisin de Satsuki était occupé à chasser la boue de sa maison et de son allée de jardin. Les débris étaient nombreux... La solidarité commençait à se mettre en place dans la rue. Les personnes les moins désastrées allant aider les victimes plus sévères. Un peu plus à gauche, un peuplier arraché s'était couché en travers la toiture d'une maison partiellement écroulée.... Quelle horreur.... Shun se promit que dés que son genou le lui permettrait, il viendrait aider Satsuki à remettre en état le jardin désolé de sa maison. De toute façon, vu l'état du poignet de son amie, il était inconcevable qu'elle puisse faire quoique ce soit pour le moment.
Shun soupira avant d'aller vider son verre d'eau dans l'évier. Même ça ça ne passait pas... Il retourna le verre dans l'évier afin de signaler qu'il était sale et bon à être lavé quand l'eau chaude permettrait de faire la vaisselle. Il l'aurait fait volontiers mais laver à l'eau froide.... il paraît que ce n'était pas bien ! Du moins c'est ce qu'on lui avait toujours appris.
Alors qu'il entendait Satsuki se déplacer à l'étage, Shun entreprit de fermer les volets de la maison au rez de chaussé. Il ne fallait pas laisser la maison ouverte. On ne sait jamais ce qui peut se produire d'autre durant leur absence. Outre les soucis météorologiques, il fallait aussi compter sur le manque de scrupule des pilleurs qui profitaient des moments comme ceux là pour faire leur shopping dans les maisons abandonnées et sinistrées.
Marcher dans la maison d'une pièce à l'autre commençait à réveiller la douleur de son genou. Sans doute le échauffement de l'articulation en mouvement. Shun grimaça tout en passa sa main sur la partie blessée pour essayer vainement de la masser ou d'apaiser la douleur. Il était tant de faire quelque, vraiment.
Les bruits de pas dans les escaliers précédèrent l'arrivée de Satsuki. Elle tenait son sac de sa main valide et elle s'approcha de lui. Shun lui adressa un petit sourire rassurant. Il était vrai qu'il n'avait prévenu personne de l'arrivée de la jeune fille pour quelques jours dans la maison. Mais sa mère n'était pas du tout le genre de personne à refuser d'aider quelqu'un qui en avait besoin. Encore moins lorsqu'il s'agissait d'ami(e) de ses enfants. Il espérait cependant qu'elle ne se mette pas à s'imaginer n'importe quoi ! Satsuki était une amie. Et il avait l'intime conviction qu'elle ne pourrait jamais être rien d'autre de plus. Oh non pas qu'il le regrettait hein ! Au contraire, il appréciait beaucoup cette complicité tendre et affectueuse qu'ils avaient tissée l'un et l'autre. Sortir avec elle c'était prendre le risque de tout perdre au cas où les choses ne se déroulaient pas trop bien dans leur couple. Et puis, à dire vrai, il considérait davantage Satsuki comme une de ses sœurs sur qui il avait envie de veiller, de la protéger en plus de ressentir le besoin d’être à ses cotés. Et sortir avec sa sœur.... Non ça se fait pas !
Shun ne se faisait aucun soucis quant à l'entente entre Satsuki et ses deux sœurs. Si Aya était assez froide et hautaine, son amie était allée à bonne école avec Midorima non ? Aussi elle devrait s'en sortir haut la main ! Quant à Mai, il n'y avait pas plus adorable. Aucun doute que la belle rose serait adoptée dans la seconde suivant les présentations.
Satsuki lui tendit la main et Shun l'accepta sans se faire prier. Il s'appuya doucement sur elle pour avancer dans la maison. Son sac l'attendait près de la cuisine. Il avait pensé à remettre son téléphone dedans. Il se dirigèrent vers le hall d'entrée pour se chausser. Une épreuve des plus compliquées pour le meneur au regard d'aigle. Plier les jambes pour se chausser était infaisable. Il fut dont obligé de s’asseoir par terre comme un enfant pour réussir à mettre ses baskets. Lorsque ce fut fait il se releva et mit son sac en bandoulière. Il n'y avait plus qu'a sortir....
Frrrrooooiiiidddddddd !
Après cette nuit orageuse, la température avait considérablement chuté et vue l'heure encore bien matinale, les degrés n'étaient toujours pas remonter. Vêtu de son short et de son T shirt, Shun ne put s’empêcher de frissonner alors que la chaire de poule commençait à hérisser sa peau. Il n'eut pas le temps de s'attarder davantage sur cette sensation. Son regard gris venait de se poser sur l'extérieur ravagé de la maison. Les parterres fleuris étaient jonchés de tuiles et de débris. Les dahlias fleuris s'étaient complètement couchés sur le coté, leurs tiges cassées ou arrachées. Des branches, des morceaux de verres, du bois et du plastique.... tout un tas de particules et de déchets recouvraient la pelouse verte devenue boueuse tant elle été gorgée en eau. Cela devait être terrible pour Satsuki de voir sa maison dans cet état. Shun resserra doucement sa main dans la sienne avant de prendre la parole
« Dés que nous irons un peu mieux, on reviendra nettoyer ensemble tout ça »
Il lui adressa un sourire rassurant. Même si le sinistre était impressionnant à regarder, il ne s'agissait que de dégâts mineurs, fort heureusement. Shun se recula de quelques pas, braquant son regard sur la toiture de la maison afin d'essayer de voir si les tuiles du jardin étaient celles des voisins ou bien celle de la demeure Momoi.
« La toiture n'a pas l'air trop abîmée.... Je ne pense pas que ces tuiles là soient à vous. »
Il attrapa une nouvelle fois la main de Satsuki dans la sienne puis commença à sortir du jardin pour se retrouver sur le trottoir. Partout autour d'eux, des gens s'activaient pour remettre en état les maisons et les commerces du quartier. Un grand père pleurait en regardant les restes de sa maison partiellement soufflée par les vents violents. Le cœur de Shun loupa un battement quand ses yeux se braquèrent sur une maison dans le même genre que la sienne qui n'avait pas résisté... Mon dieu... ce qu'il avait envie de rentrer chez lui....
Sans s'en rendre compte, il pressa un peu le pas. Son genou le faisait souffrir à chaque fois qu'il prenait appui dessus mais il feignait de l'ignorer. Il gardait sa main dans celle de Satsuki, la serrant un peu plus à chaque fois que son articulation devait supporter son poids. Au bout de quelques minutes, la fraîcheur matinale qu'il avait ressenti avait laissé place à une vive chaleur. Il avait l'impression de faire son footing du matin ! La transpiration regagnait une nouvelle fois son visage alors qu'il maintenait ses lèvres pincées pour ne pas laisser de gémissement lui échapper. Quelques minutes encore et il se stoppa sur un trottoir, regardant son amie qui paraissait inquiète et qui le regardait avec interrogation
« On peut faire une petite pause s'il te plaît ? »
Shun soupira et avant de reprendre son souffle. Il regarda un peu autour de lui à la recherche de la direction où se situait l’hôpital. Ne connaissant pas vraiment le coin, il s'en remettait complètement à son amie
« Est ce que c'est encore loin ? »
Il lui sourit avant de se remettre ne route. Allez zou, dernière ligne droit et âpres, ô bonheur suprême ! Des antalgiques ! Une fois soulagé, même s'il devait se déplacer à l'aide de béquilles le retour jusqu'à sa maison aurait du être relativement plus facile.
Il reprit une nouvelle fois la main de son amie et lui fit un petit sourire d'encouragement afin de la rassurer.
« C'est parti ! »
Après quelques minutes de marche à nouveau, un immense bâtiment blanc commençait à se dessiner à l'horizon. Les nombreuses fenêtres toutes alignées les unes à coté des autres et l'immense pancarte « urgences » indiquaient qu'il s'agissait bien de leur destination. Le gigantesque parking devant le bâtiment était déjà rempli de voitures. Malgré l'heure très matinale, Shun ne doutait pas qu'il faudrait attendre de nombreuses heures avant de pouvoir être soigné... A moins d'un miracle !
Un regard échangé avec Satsuki lui confirma qu'elle venait sans doute de penser à la même chose que lui. En silence ils prirent la direction de l'entrée des urgences dont la porte automatique s'ouvrit dés leur approche. Dans la salle d'attente, une dizaines de patients semblaient attendre leur tour.... Bon... finalement ça pourrait être pire. Il fit un sourire à Satsuki avant de se diriger vers l'accueil. Si il n'hésita pas donner son identité, il veillait à ce que Satsuki en fasse de même pour son poignet. Hors de question qu'elle quitte cet hôpital sans être soignée !!
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Sujet: Re: En attendant que l'orage se termine ! [avec Izuki Shun] 10.02.15 20:19
Feat IZUKI SHUN
EN ATTENDANT QUE L'ORAGE SE TERMINE !
Il faisait sombre dans le salon maintenant que Shun avait fermé les volets. Son portable toujours sans batterie patientait dans son sac et Satsuki attrapa ses clés. Elle aida le garçon à rejoindre l'entrée où patientait les paires de chaussures. Shun choisit de s'asseoir, sans doute pour soulager son genou affreusement douloureux. La rose fit glisser son sac à terre et se saisit d'une basket rose et l'enfila d'un coup. Même geste pour la deuxième. Les hanses de son sac de cours, remplit avec ses quelques affaires nécessaires à une petite virée chez les Izuki se placèrent sur son épaule gauche et l'aide à se relever.
La rose ouvrit la porte et regarda la pluie. Si elle servait de béquille à Shun, elle n'allait plus avoir de main pour tenir le parapluie. Et elle n'allait pas demander au garçon. Elle décida de le laisser ici et entraîna le garçon avec elle. Un frisson la traversa de part en part, remontant de ses orteils à sa tête. Satsuki regrettait presque de ne pas s'être plus couverte sur le coup. Elle ferma la porte de sa maison à clé et soupira doucement. C'était douloureux de partir comme ça, de tout laisser dans cet état. Mais seule, elle ne pourrait sans doute rien faire et encore moins avec un poignet dans cet état. La rose ferma les yeux pour chasser cet horrible sensation dans son corps et fit un pas, son bras autour de la taille de Shun.
Elle lui sourit sans le remercier à haute voix. Dès qu'ils iraient mieux... Pour le brun, hors de question qu'il bouge de sitôt. Quitte à y veiller personnellement. Pour son poignet, Satsuki espérait qu'elle n'aurait qu'une entorse qui mériterait seulement de la pommade et une attelle. De toute façon, elle n'avait pas assez mal pour que ce soit cassé. Elle espérait que ce ne soit pas plus grave qu'une entorse.
Satsuki cherchait à juste regarder droit devant elle. Elle ne voulait pas voir l'état des autres maisons de ses voisins, des gens qu'elle avait toujours connu. Elle entendait des pleurs partout et quelques encouragements de gens qui s'étaient déjà rassemblé pour aider. Une fois que l'adolescente s'en sentirait capable, elle reviendrait ici et nettoierait tout par elle-même. Il y allait bien y avoir un ou deux voisins prêts à l'aider. La première chose à faire serait de vérifier la toiture. Déloger la grosse branche qui avait du éclater certaines tuiles et voir si les combes n'avaient rien. Ensuite, réparer cette vitre brisée. Enfin... Couvrir le trou en attendant que ses parents reviennent puisqu'ils étaient les seuls capable de payer les frais de réparation.
Quant au jardin... Déblayer la boue prendrait du temps mais c'était faisable. Ce qui faisait surtout mal à Satsuki, c'était les fleurs de sa mère. Les dahlias étaient dévastés, les tulipes envolées et ses superbes rosiers... Bref, c'était douloureux de voir ça ! Elle resserra sa prise sur Shun, ses lèvres tremblant un peu. Qu'allait être la réaction de ses parents en voyant ça ? Elle imaginait difficilement que son père allait garder son comportement enfantin face à ça. Sa mère et lui allaient prendre les choses en mains comme les adultes que leur fille unique n'était pas encore et était loin d'être.
Et comment allait être la maison de Shun ? Les maisons traditionnelles du coin avaient pas mal souffert, celle du brun serait dans le même état ? Sa famille était-elle en sécurité ? Ses deux sœurs qui avaient passé la nuit dans la demeure en question ?
La température semblait reprendre du poil de la bête, n'atteignant heureusement, pas encore l'intensité d'hier après midi. Satsuki avait chaud et sa main de libre alla à son front pour essuyer le début de transpiration. Elle jeta un petit regard sur Shun qui semblait avoir aussi chaud qu'elle. Son visage était toujours aussi pâle. Pourtant, il continuait d'avancer alors Satsuki faisait de même. Ils étaient silencieux, chacun perdus dans ses pensées, tentant d'atténuer la douleur du mieux possible. La motivation d'arriver vite à l'hôpital suffisait presque à leur faire oublier le reste.
Jusqu'à ce que le garçon s'arrête, un air de douleur absolue sur le visage. La manager le fit s'asseoir immédiatement. Elle fouilla un peu son sac et lui tendit une bouteille d'eau. Essuyant doucement son front, elle le regarda toujours ainsi inquiète. Elle n'allait pas lui demander si ça allait, il n'avait vraiment pas l'air dans son assiette.
« Il reste une dizaine de minutes environ... Tiens bon, ça va aller vite »
Elle caressa gentiment sa joue avec son pouce et but son tour une gorgée d'eau avant de ranger la bouteille dans son sac. Pendant ce temps, le garçon semblait avoir repris du poil de la bête et s'était remis debout. Immédiatement, Satsuki l'imita, prête à lui servir de béquille. Sa main chercha la sienne et son sourire la rassura un peu. Un tout petit peu.
La route fut plus simple après cette petite pause. Ils accéléraient encore progressivement au fur et à mesure des minutes écoulées.
L'hôpital n'était pas spécialement grand. Son entrée en forme de demi-cercle se dessinait à l'horizon. Satsuki connaissait bien son existence parce qu'elle venait toujours faire ses vaccins ici. A chaque fois qu'elle était malade, ou même ses parents, c'était ici que se trouvait le médecin de famille. Un homme de la quarantaine adorable comme tout et la rose espérait qu'il accepte de voir Shun.
Son pied dérapa un peu et Satsuki serra les dents. Ici aussi, la boue avait coulé à flot, entraînant dans son sillage tout un tas de verre, de bois et tant d'autres choses. Les maisons alentour avaient pas dégusté à leur manière, de même que les voitures. Le verre brisé venait sans doute des vitres des véhicules qui n'avaient pas du tout aimé les tuiles et les branches qui avaient volé sous la force du vent. Une odeur de brûlé fit se retrousser le nez de la rose : les murs sombres et la fumée qui s'échappait d'une maison lui donna presque envie de pleurer. Ça aurait pu être sa maison. L'orage aurait pu frapper sa maison à elle.
Partout où elle regardait, la fille avait l'impression que l'apocalypse venait d'arriver. C'était horrible et ça faisait grimper toujours plus son anxiété. Que les autres aillent bien, que les autres aillent bien... C'était ce qui tournait en boucle dans sa tête. Comme un disque rayé mais trop loin d'être sa chanson préférée, une qu'elle écouterait sans se laisser... Ce n'était rien de tout ça !
Le parking pourtant immense de l'hôpital était noir de monde. Satsuki voyait des familles entières qui prenaient le même chemin qu'eux tandis que d'autres repartaient déjà. A quelle heure étaient-ils tous arrivés pour repartir si tôt ? Ils n'avaient qu'en même pas braver la tempête ?! C'était suicidaire enfin !
Elle serra la main de Shun, l'entraînant davantage vers l'entrée. Les portes automatiques s'ouvrirent à leur approche et la rose se dirigea automatiquement vers les fauteuils de la salle d'attente et jeta un regard glacial à un adulte assis inutilement. Son attitude cool ne parvenait pas à cacher le fait qu'il avait l'air d'aller très bien. L'homme dégagea en un instant et elle laissa s'installer Shun.
Après avoir récupéré une feuille de renseignements, deux même, puisque Shun insista pour son poignet, ils les remplirent à deux, tentant de se mettre d'accord sur la façon dont les accidents étaient arrivés. Satsuki avait la fâcheuse tendance à faire passer son poignet pour une bagatelle ce qui ne semblait pas plaire à Shun.
La rose rendit les feuilles à l'infirmière à l'accueil, précisant bien le nom de son médecin de famille. Ensuite, elle repartit vers Shun et se cala contre lui. Sa tête contre son épaule, elle regardait les spots au plafond. Évidemment, l'hôpital devait avoir un truc de secours dans les cas où l'électricité venait à être coupée.
« Les médecins sont débordés, il va falloir qu'on attende »
Oui, ça aillait mettre du temps avant que quelqu'un ne s'occupe d'eux. Mais ils étaient déjà au chaud et à l'abri. Satsuki ferma les yeux, soupirant doucement. Sa main glissa dans la sienne et elle serra assez fort, tentant d'ignorer la méchante douleur de son poignet. Elle respirait doucement, tentant une méthode issue de l'univers Zen.
Ça ne faisait pas grand chose mais à force d'y croire, ça allait marcher.
Tout ça était enfin terminé et elles espérait vraiment que la prochaine nuit ne sera pas aussi horrible. Mais elle serait chez Shun, avec sa mère et ses sœurs. D'ailleurs, qu'une force supérieure fasse que tout se passe bien avec elles aussi !
Les minutes défilèrent très lentement et quand on les appela enfin, elle sauta sur ses pieds, la main de Shun dans la sienne. Elle le tira et le fit se relever. Avec un grand sourire soulagé, la rose se dirigea vers l'endroit désigné.
Promis, la prochaine fois, elle ferait demi-tour si elle croisait Shun quelque part... Ce garçon portait malheur.