LRencontrer une personne qu'on connaît qu'à travers de la correspondance pourrait rendre nerveuse une personne. Malgré l'assurance d'une personnalité agréable, Shinji n'avait pas réussi à dormir de la nuit. Il était seulement parvenu à somnoler que quelques heures, en se tortillant dans tous les sens et voyant le chiffre du cadran. Et curieusement, il ne se sentait pas réellement fatigué lorsque son réveil sonna. Il sautait même hors du lit avec une agilité déconcertante afin de nettoyer et se préparer pour cette sortie.
Ce jour-là, Shinji ne savait pas comment s'habiller en réalité. Il avait au début opté pour un simple jean et tee-shirt avec un motif de chat. Puis, quand il s'était vu dans un miroir, il réalisa qu'il pourrait apporter la honte. Ce fut alors qu'il farfouilla dans sa commode une rencontre digne d'un rendez-vous.
Mais ce n'était pas un rendez-vous galant. Après un long soupir et plusieurs tenues au sol plus tard, le chaton finit par se décider sur un pantalon brun, avec une chemise claire sous un pull orangé. Et avec cette tenue, sa seule inquiétude aurait d'avoir froid. Il rejoignit son père, buvant déjà un café et qui s'était porté volontaire pour accompagner son fils jusqu'à la gare. Et comme l'excitation l'envoya une certaine dose d’adrénaline dans tout le corps, son père lui avait ordonnait à maintes reprises de se calmer. Il allait rencontrer Mio Aina. Enfin ! Depuis quoi ? La primaire…
Le petit déjeuner terminée, la petite troupe se prépara pour quitter la maison. Ce fut à la dernière minute que Shinji paniqua presque, demandant à son père de l'attendre. En quelque enjamber bien bruyante, il retourna dans sa chambre pour prendre la photo posée sur son bureau. Il l'avait sortie la veille pour se remémorer son visage dès son arrivée. Il n'avait fait que la contempler depuis qu'il l'avait vue. Il l'avait même montré en toute discrétion à Mitobe, son meilleur ami.
Pour aller à Kyôto, il avait déjà plus d'une trentaine de minutes, voir un peu plus, de voiture. Ensuite, il avait autant de temps à attendre, car ils avaient prévu de venir plus tôt. Dès que le numéro du train fut indiqué, Shinji s'installa à sa place, toujours autant exciter que stresser. Il contrôla son stress comme il le faisait lors des matchs. C'est-à-dire, en contrôlant sa respiration en inspirant et expirant avec de grande bouffer d'air. Dès que son rythme cardiaque redevint normal, il sentit les vibrations du shinkansen en partance de Kyôto commencer. Bercé par le mouvement du véhicule, Shinji sentit la fatigue lui venir. Il sortit de son sac ses écouteurs pour quelques musiques énergiques. Il ferma les yeux, se concentrant sur celle-ci pour éviter que le sommeil ne vienne.
L'annonce de sa destination résonna vers la fin d'une musique. Le brun retira ses écouteurs et l'enroula autour de son Ipod avant de sortir dès l'arrêt du train. Il se plaça presque le premier devant la porte, il laissa en toute galanterie à une vieille femme de descendre la première.
Foulé le sol de Kyôto avait quelques choses d'électrisant et d'inquiétant. Il se savait encore au Japon et pourtant, il se sentait déjà… Perdu. Depuis qu'il avait pris la photo, il n'avait pas pensé à la regarder et s'assurer de reconnaître les traits de la jeune fille. Il envoya un SMS avec un simple « je suis arrivé », inutile, à Mio. Et il se mit sur la pointe des pieds pour constater un éventuel changement. Son attention se concentra vers une agitation soudaine. Il avait les cheveux caractéristiques de la douce demoiselle sur la photo. Après quelques pas hésitants, il la reconnut. Il hurla un : «
Mio-Chan ! » Préparant son plus beau sourire félin, il s'approcha vers elle et la prit brutalement dans ses bras. Enfin, il avait sa correspondante de primaire devant lui. C'était presque un rêve qui se réalisait et il avait peur que ce soit QU'UN rêve. Mais le doux toucher de cette apparence gracile contre son corps lui faisait comprendre que tout était vrai. Il la serra tellement fort qu'il aurait cru que leurs corps fusionneraient. Et à un moment, il sentait sa nervosité sous ses bras et le poussa à réaliser que c'était soudain pour la timide fillette de ses lettres.
Puis, il se retira aussi rapidement qu'il l'avait prise dans ses bras et passa la main derrière la nuque, caressant la pointe de ses cheveux.
-Euh… Désolé. J'étais tellement contant que je n'ai pas pu résister. Ça doit faire depuis la primaire que j'avais envie de te voir, en plus.