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Sujet: Entre chat et renard, une histoire d'amour noire. 09.10.15 16:23
Quart-temps 53.1 : Aigawa Daisuke.
L'après l'interlycée avait un goût amer pour le petit chat. Il n'aimait pas la défaite, comme beaucoup. Pourtant, ce n'était pas la première fois que son équipe avait perdu. C'était le cas, l'année dernière. Face à cette constatation, il avait compris qu'il ne pourrait plus quitter le basket, comme il avait fait avec les autres clubs par le passé. Une voix tout au fond de lui, lui criait de rester.
Et c'est ce qu'il comptait faire. Enfin, jusqu'à ce que sa mère vit ses notes catastrophiques.
Chez les Koganei, on ne cherchait pas l’excellence. Tant que l'enfant se ramène avec la moyenne, tout se passer pour le mieux. Cependant, passé la barre en dessous de celle-ci, ça devenait problématique. Shinji eut droit à un sermon, déjà en début d'année. Sa mère lui ordonna de monter ses notes, autrement, il en subira les conséquences, l'obligation de quitter le club. Et voilà qu'il n'avait pas réussi. Il fut donc décidé que pendant quelque temps, il suivrait des cours. Akane était déjà en pleines révisions. Elle lui répondait parfois. Mais en vue des lacunes, les parents prirent la résolution de trouver une personne, hors de la famille.
Ce dernier, proposa son ami, Mitobe, puisqu'il avait toujours de bonnes notes. Ses parents ont failli consentir à ce choix. Sauf qu'Akane, bavarde comme elle est, leur révéla les manigances de son petit frère lors des examens. Ses triches dans les mimiques du muet. Ce fut après le sermon du siècle concernant la tricherie et la malhonnêteté. Il devenait claire que les parents avaient décidé de trouver un professeur.
Grâce aux bouches à oreille, ses parents ont finit par trouver la personne idéale pour leur fils. C'était un étudiant de la même année que Shinji, certes. Cependant, ses notes se trouvaient bien loin de celui du chaton. Et par cet élément, il était attendu de pied ferme par toute la famille. Tous, sauf par l'intéresser. Lorsqu'il fit mention de lui pour la première fois, ce dernier apprit l'établissement d'où venait son « professeur particulier ». Tôo... Allez aussi dire qu'il se nomme Imayoshi ! Mais le nom de famille lui était inconnu. Enfin, là n'était pas la question.
Tôo était devenu la bête noire pour le félin, car ils avaient subi une cuisante défaite avec cette équipe. Aomine. Imayoshi. Sakurai. Susa... Le cœur du jeune homme bondit en pensant à l'aîné. Il enfonça sa tête en revoyant le style de jeu de son adversaire. Imposant. Droit. Fort. Distrais. Il se trouvait presque aux antipodes du reste de son équipe. Et comme leur lien se trouvait être le même poste, Shinji le trouvait super classe et professionnel. Bon, il faut dire que lui-même, il n'avait qu'un an d'expérience.
On sonna en bas. Shinji sortit de ses songes. Sachant que son professeur particulier devait venir cette après-midi, il retira la couverture afin de la mettre sur lui. Il pensait qu'ainsi, on ne penserait pas à le déranger.
On l'appela une fois. Puis, deux fois. Finalement, une tempête détalla jusqu'à sa chambre, furieuse. Sa sœur vint le chercher en lui écrasant de pied. « Je ne veux pas ! » Gémissait Shinji, en pleure.
-C'est pour ton avenir. Moi, je dois rejoindre des amies pour une section de révision. Bouge !
Shinji bouda un instant. Puis, il finit par se relever, refaire son lit correctement, en prenant tout son temps. Dès que tout fut terminé, il rejoignit le groupe, installé dans le salon en attendant son arrivé. Shinji, mit les mains dans les poches et détourna le regard, lorsqu'il sortit un simple « salut » qui indigna sa mère.
-Je vous présente mon fils, Shinji. Je sais que vous avez le même âge, mais vous en avez beaucoup à apprendre de mon fils.
Shinji s'approcha du groupe. Il s'installa sur sa chaise, à côté de sa mère, et il fixa le nouvel arrivant. Il ne l'avait pas remarqué sur le banc de touche lors du match. C'était un lycéen dont il ne connaissait ni d'Adam, ni d'Ève. Du coup, il pensait que le courant pourrait – et on dit bien pourrait. – passer entre eux. Affalé et abattu, il écouta les dernières formalités, avant de bâiller. La mère réalisa l'heure.
-Il serait peut-être temps de vous laisser seul. Tu l’emmènes à ta chambre. -Hein ? Ma chambre ?
Shinji regarda le jeune homme, avec un certain a priori. Ce n'était pas qu'il ne désirait pas le laisser rentrer dans son intimité, mais son instant lui disait de faire attention. Mais, bon, ce n'était pas comme si c'était une fille. La première impression, on pouvait s'en foutre comme de la première chemise. Mais voilà. C'était toujours Tôo qui plane sur sa tête.
-D'accord. C'est par ici.
Shinji ouvrit la marche et le guida jusqu'à sa chambre. Sa chambre était bien rangé à la demande de sa mère, soucieuse. Les livres d'études trouvaient déjà refuge sur le bureau, à attendre le début du cours. Même une chaise en plus fut apportée afin que son invité puisse s'y assoit.
Le lycéen souffla furtivement. Maintenant qu'il était sûr et certain que les cours allaient commencer, autant qu'il se fasse le plus rapidement possible. Comme ça, il ne verra pas la tête du Tôocien plus longtemps. Euh... Il dirait quoi Izuki dans ce genre situation . Tôocien. Tôo-chien ?
Shinji faillit rigoler en pensant à ça.
-Installe-toi.
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Aigawa Daisuke
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Sujet: Re: Entre chat et renard, une histoire d'amour noire. 09.10.15 21:27
Entre chat et renard, une histoire d'amour noire (feat Koganei)
Si quelque chose énervait Daisuke, c'étaient bien les saletés présentes sur ses lunettes. Il fallait avouer que c'était très dérangeant de perdre une bonne partie de sa vision un court moment, juste pour une petite bestiole sur les carreaux... Oui, ça n'arrivait qu'à Aigawa, et s'il en riait de bon cœur en tant ordinaire, ce n'était pas quand il lisait ou qu'il faisait ses devoirs que ça allait le rendre de bonne humeur. Le blondinet enleva ses lunettes, avant de passer un coup de chiffon dessus. Les remettant sur le bout de son nez, il fit claquer avec rythme son stylo sur la table, comme pour s'inspirer. Bon, il était vrai qu'il faisait ça par habitude.
Pour embêter son frère, par exemple.
C'était un système qui portait généralement ses fruits, faisant crier Musashi assez souvent. Se concentrer était difficile avec un bruit répété à côté. Donc son jumeau lui faisait comprendre. Parfois trop fort. Ce qui faisait venir les parents. Et ils avaient le droit, tous les deux, à une légère réprimande. Surtout Musashi, en fait. Daisuke, sadique ? Joueur ? Non... Quoique...
Un soupir exaspéré sortit des lèvres du blondinet, qui posa son stylo après avoir fini la conclusion de sa dissertation et acquiesça en silence la qualité de son travail, satisfait de ce qu'il avait fait. Daisuke avait en effet de bonnes notes, et était un des meilleurs de sa classe... autant qu'il était un des moins appréciés. Mais il s'en foutait. La classe entière était à sa botte.
Le lycéen de Tôô avait travaillé toute l'après midi, et il devait avouer que même lui pouvait en avoir assez. Il mit la main sur un petit appareil posé sur son bureau, et appuya sur le bouton « pause ». Daisuke adorait la musique, et adorait encore plus qu'on lui foute la paix. Paix et musique donnaient un sublime casque, oui ! C'est bien ! Vous avez déduit un truc que même les gosses de collège pouvaient comprendre... En enlevant son casque, un épi rebelle se forma qu'il dut rapidement couché avec négligence.
L'adolescent jeta ensuite un coup d'oeil à sa montre. C'était l'heure.
Tout en se levant, il s'approcha de la fenêtre, où un chat dormait paisiblement. Comme un félin, il s'approcha à pas de loups, avant d'ouvrir grand ses bras et d'enlacer la boule de poils qui sursauta :
– Bouh ! Ah ah, si prévisible ! Les lions qui dorment paisiblement sont les plus beaux chatons~
Daisuke adressa une caresse au chaton, qui, malgré la surprise et sa méfiance, se laissa faire avant de déguerpir. Le blond aux cheveux d'or claqua des doigts en fredonnant, guilleret. Il s'approcha de sa veste, et l'enfila.
Puisqu'il était bon à l'école, et que certaines écoles étaient moins bonnes que d'autres, il fallait bien aider ceux en difficulté, non ? D'autant plus que ça lui permettait de se faire un peu d'argent de poche. Ce n'était pas parce que sa famille roulait sur l'or – en témoignent sa chambre et l'appartement en général – qu'il ne devait pas travailler.
Même si ce n'était pas travailler à ce niveau-là... Le Tôôcien s'amusait plus qu'autre chose ; à voir ses élèves galérer sur les exercices tordus qu'il proposait, à leur enseigner quelque chose qu'ils n'avaient pas compris... Il aimait bien voir combien de temps ses élèves résisteraient.... Oups. Il aimait bien voir comment ils se débrouillaient, plutôt.
Apparemment, l'élève en question avait son âge et était, lui aussi, en première année. Et il venait de Seirin... Lesquels avaient été battus à plat de couture par l'académie. Comme c'était amusant ! Le destin, peut-être ? Enfin. De toute façon, ça ne rendra le jeu plus intéressant encore...
Daisuke était effectivement au courant de la défaite cuisante de Seirin à l'inter-lycée. L'équipe A, composée des joueurs les plus doués du lycée, avaient réussi à instaurer une différence de points considérables entre les rouges et les noirs. De plus, si le petit duo de Seirin était impressionnant – et il pouvait en témoigner, puisqu'il était dans les gradins ce jour-là –, leur as, Aomine Daiki, les avait corrigés avec une facilité déconcertante. Pourtant, à leur jeu, leur rage et leur déception... Daisuke avait bien perçu qu'il y avait autre chose derrière un simple match. Mais quoi ? Ça le dépassait sûrement, et, qu'importe, Aigawa s'en moquait au final.
Et c'est à cause de toutes ces petites informations, ces quelques détails, que le visage du blond à lunettes s'était illuminé, d'une surprise et d'une pointe d'amusement certaines. Seirin n'avait pas subi qu'une méchante défaite, l'équipe avait été humiliée par le basané. Et maintenant, c'était justement Aigawa qui allait remuer le couteau dans la plaie avec cette « aide aux devoirs » pour le moins déroutante.
Laissant derrière lui une grande maison vide, c'est sac à dos sur l'épaule et en balançant ses clés habilement que le fils des Aigawa prit le chemin pour rejoindre, apparemment, la maison des Koganei. Le ciel était bleu, et il faisait plutôt bon, aussi Daisuke décida de traîner un peu, ralentissant le pas. Il s'arrêta devant une vitre et admira sa tenue : une veste, une cravate, une chemise et un pantalon, l'ensemble rappelant l'uniforme scolaire de Tôô. Provocation ou perfectionnisme ? Rien n'est moins sûr.
Le blondinet plaça son éternel ami, à savoir son casque, sur ses oreilles avant de se regarder d'un air entendu et de continuer sa route. Ainsi, peut-être que le chemin lui paraîtrait un peu moins long que s'il n'avait que ses yeux... Là, il n'avait pas spécialement envie d'observer tous les passants. Ça avait beau être son passe-temps favori, il avait une folle envie de se mettre dans sa bulle en attendant de rencontrer la famille du possible cancre, qui l'attendait de pied ferme.
Après quelques minutes de marche sous un morceau de rock, Aigawa arriva devant l'appartement familial de son futur élève. On voyait que la famille était plutôt modeste, sans être trop pauvre. Ça changeait de la famille du Tôôcien, qui possédait une chambre aussi grande qu'un salon. Certes, ça paraissait exagéré. Peut-être un peu moins ? Après tout, on s'en fout, ce n'est pas la quantité qui fait la qualité. L'habit ne fait pas le moine. Bref, comme vous voulez, mais il était préférable de prêter plus attention au meneur de l'équipe B de Tôô plutôt qu'à son mobilier, tant et si bien que vous pourriez le contrarier si vous faisiez cette erreur ! Enfin, à vos risques et périls... !
Aigawa prit une grande inspiration, et, mettant pause sur sa musique et posant son casque contre sa nuque pour libérer ses oreilles, il s'approcha de la porte et sonna. L'attente ne dura pas éternellement ; on vint lui ouvrir directement. C'était une femme d'âge mûre, aux cheveux auburn. La quarantaine d'année. Peut-être maîtresse de foyer à en juger par l a spontanéité de sa réponse et à saluer Daisuke. Il ne savait pas trop comment juger cette femme... Banale, traditionnelle mais dotée de l'énergie de la nouvelle génération. C'était sûrement ça.
– Bonjour, madame, fit-il d'une voix qui paressait enjouée et nonchalante. Je viens pour aider votre fils pour ses cours, comme nous l'avions convenu par mail. Enchanté.
Il s'inclina légèrement, mais on pouvait sentir que c'était volontairement dosé pour tester la mère. Un sourire s'empara de son visage quand la mère lui proposa d'aller dans le salon :
– Mon fils va bientôt arriver. Venez vous installer, en attendant, je vous prie.
Daisuke la remercia d'un hochement de tête avant de lui emboîter le pas, l'air sûr et pourtant nonchalant. Ses yeux parcouraient la maison, parce qu'il devinait, aisément, aux bruits dans ce qui semblait être la chambre de son futur « élève », que ça allait être long. Son petit doigt lui disait que ça prendrait certainement du temps. Pas mal de temps... Beaucoup.
L'adolescent s'assit quand la femme l'invita à le faire, attendant patiemment le Seirinois. Celui tarda un peu à arriver, mais finalement se présenta en saluant, l'air boudeur, Aigawa. Ce dernier haussa un sourcil en se levant. La remarque de la mère du dénommé Shinji, un garçon à la bouche de chat, fit sourire Aigawa. Il regarda la femme de la maison du coin de l'oeil et acquiesça :
– Effectivement ! Si la motivation est là, ça devrait pouvoir le faire.
Aigawa s'approcha ensuite du petit de Seirin et dit :
– Bon, on commence par le commencement, hein, Koganei-kun ? Je m'appelle Aigawa Daisuke. Je suis à Tôô, comme tu dois t'en douter vu les couleurs de ma tenue qui se rapprochent de notre sublime uniforme, et je viens t'aider parce qu'apparemment, tes résultats scolaires sont pas folichons ! Bon... Si t'es motivé, ça ne devrait pas être trop dur. Si tu me montrais ta chambre ? On va commencer tout de suite si tu n'y vois aucun inconvénient... Et si t'es prêt, bien sûr.
Un ricanement discret plus tard, il reprit :
– Mais si tu as besoin d'un peu de temps pour te préparer, ça ira, je peux attendre.
Oui, c'était provocateur, oui, c'était joueur. Oui, Shinji devrait prendre la mouche, oui Aigawa le faisait exprès. Quand le jeune chaton lui indiqua, bougon, la direction de sa chambre, Aigawa salua la maîtresse de maison et disparut au détour d'un couloir. En entrant dans la pièce, ce que remarqua en premier le blondinet aux lunettes, c'était l'ordre de sa chambre. Il fit mine de siffler en s'asseyant sur la chaise.
– Au moins, ce n'est pas une chambre de cancre ! Tant mieux. C'est mieux quand c'est organisé, non ? Il faut une organisation dans tout... mais ce n'est certainement pas à moi de te dire ce genre de choses, non ?
Le Tôôcien haussa les épaules en regardant le sac de sport de Shinji du coin de l'oeil, faisant nul doute référence à la cuisante défaite de Seirin. Provocateur, lui ? Mais non, mais non.
Il désigna la chaise du menton :
– C'est quand tu veux, Koganei-kun.
Ah, toujours cet air souriant et bienveillant peint sur le visage... Ou peut-être était-ce juste une façade ?
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Koganei Shinji
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Sujet: Re: Entre chat et renard, une histoire d'amour noire. 14.10.15 16:36
Quart-temps 53.1 : Aigawa Daisuke.
Comme tous les adolescents, sa vie se résumait à ses passions et sa vie scolaire. On voyait sur des étagères des maquettes en palmo, qu'il lui avait pris des heures de montage. Quelques mangas, bien que ce ne soit pas sa passion, se situaient dans la dernière étagère de sa bibliothèque. Au-dessus, c'était ses cours ou même une reliure assez étrange, dans la vie d'un adolescent normal, s'y cachait. Quand on dit normal, on concevait que Shinji ne possédait pas de handicap particulier, que ce soit physique ou psychomoteur. Cependant, c'était tout même étrange à trouver un livre d'étude sur le langage des signes, comme si un membre de son entourage était muet. Bien ce ne soit pas le cas dans sa famille. Quand on examinait bien cet ouvrage, il était vieux de quelques années et usé. Et que celui-ci ne lui servît plus depuis longtemps, on voyait encore les marques de l'étude, sûrement sommaire.
Pour en revenir à la situation, Shinji supportait mal Aigawa. Voir un joueur de Tôo devenir son professeur empiété sur sa fierté. Aigawa et sa courtoisie. On le sentait à des kilomètres son arrogance dans ses propos, minutieux, à en croire sa tenue. Il se savait supérieur intellectuellement par rapport au chaton. Et il le montrait bien. Cela ne lui avait pas échappé lorsqu'il laissait sa mère parlait. Il écoutait chacun de ses mots en sachant qu'à un moment ou un autre, il lui réveillerait le fond de sa pensée.
-J'avais noté qu'on voyait à des kilomètres ce noir corbeau. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. En plein été, tu devrais avoir chaud. Je vous plains, les mecs de Tôo. M'enfin, il n'y a pas que les élèves de Tôo qui s'habillent en noir. Tout le monde peut prendre cette couleur. Ce n'est pas parce qu'on gagne un petit match qu'on doit se croire supérieur.
C'était assez ironique de le dire. Surtout à quelques jours après la défaite de Seirin. Cette défaite qui le hantait à cet instant, tout en remarquant le déplacement des yeux de son interlocuteur. Il se doutait que ce dernier connût la nouvelle. Il cherchait à le tester, tout en attendant l'insulte venir. Koganei avait un nœud dans l'estomac, rien qu'en y rependant. Il savait qu'à force de le garder au fond de lui, la marmite allait exploser. Il faut dire qu'il n'était pas très futé. Il savait qu'à un moment ou un autre, cela devait sortir. Il devait tout simplement trouver le moyen de le faire, sans que cela devient aussi visible que le nez au milieu de la figure.
En dépit de ses ironies, Shinji ne pouvait pas rire bien longtemps. À vrai dire, il ne riait pas du tout. C'était un jour noir, aussi sombre que celui où son équipe avait perdu face à Aomine et sa puissance. Laissé l'un de ses sous-fifres dans sa chambre lui donna l'impression d'avoir trahi ses amis. Comment pouvait-il les regarder après ça ? Franchement, il gardait au mieux, sa bonne humeur, bien même que celle-ci était plutôt relative. Rappelons-le. Il le boudait depuis la première seconde de leur rencontre.
Shinji prenait sur lui-même, il pensait qu'en restant docile pendant le cours, il ne dirait pas longtemps. Il lui prouverait qu'il n'était pas totalement un cancre, qu'il savait réfléchir par lui-même. Ses connaissances, il les avait héritées de son meilleur ami, Mitobe Rinnosuke. Ils étaient marqués dans son subconscient. Cependant, le brun ne savait pas complètement gérer sa mémoire, comme à l'image de sa chambre quelques heures plus tôt.
Et Aigawa qui lui annonçait qu'il fallait s'organiser pour être carré dans ses études ...
-Je le sais parfaitement, môsieur, maugréait Koganei, en insistent bien sur le dernier mot. C'est la base de l'éducation. Je ne suis pas aussi stupide qu'on peut le croire.
Il était clair qu'il boudait de nouveau. Et cet état ne changera pas de sitôt. Soudain, il se mit à frotter sa main droite sous le menton. Quelque chose le déranger sûrement. Puis, il fit trois va-et-vient verticaux avec la même main, au niveau du ventre. Enfin, il finit par s'emparer de ses livres de cour et ouvrit le premier. Il s'empara d'un de ces crayons avant d'ouvrir son cahier. Il plaça le bout sur ses lèvres.
-Mais bon. J'ai pas envie de m'éterniser plus longtemps. Si tu crois que je suis nul, tu verras que je ne suis pas non plus le dernier de ma section. J'aimerais bien pouvoir rejoindre mon club après.
Il était clair que Koganei ne voulait pas voir, il trouva cette unique excuse afin de s'échapper de ses obligations. À vrai dire, il se voyait mal se jouer, surtout après la défaite. Cela lui rappelait à tel point qu'il se trouvait incompétent. L'étonnement lui traversait l'esprit en sachant qu'une seconde équipe avait vu le jour. Et quand il y pensait, qui disait seconde équipe, disait forcément, que ses membres étaient beaucoup moins compétents que la première. Et lui, Koganei, il était … Dépriment.
-Enfin, j'avoue avoir des problèmes en science. Si on pouvait commencer par ça.
Il devrait oublier ce qu'il vient de penser. Riko ne permettrait pas de se séparer d'un ami. Enfin, il le pensait. Il aimait bien Seirin, ses joueurs. C'était qu'une bande ce copain se trouvant autour d'un jeu collectif. Il faisait partie de ses premiers membres. On lui faisait confiance, bien que l'arrivée de Kagami et Kuroko l'avaient relégué au second rang. On ne lui avait pas demandé d'aller dans la seconde équipe. Enfin, pas maintenant. Et si c'était le cas. Si on préférait un joueur meilleur que lui ? ... Oublie Koga !
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Aigawa Daisuke
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Sujet: Re: Entre chat et renard, une histoire d'amour noire. 02.11.15 18:29
Quart-temps 53.1 : Aigawa Daisuke.
Au niveau des études, on ne pouvait certainement pas reprocher au lycéen de Tôô d'être mauvais. Ce n'était même vraiment pas le cas, puisque ce dernier se hissait facilement dans les premiers de sa classe, et même de sa promotion. Peu de lycéens en deuxième année pouvaient se vanter d'avoir des notes comme celles du renard blond. Pourtant, Aigawa ne travaillait pas énormément ou avec acharnement. Il se contente, à vrai dire, de bien organiser ses cours et surtout de noter les éléments principaux de ce que les professeurs disaient. En faisant, par la suite, quelques recherches pour peaufiner ses notes, il obtenait de superbes résultats sans vraiment consacrer tout son temps à ses cours. Cela faisait la fierté de ses parents, et, même s'il ne voulait pas l'avouer, Daisuke était heureux d'obtenir ces résultats... Après tout, on ne pouvait pas vraiment dire qu'il boxait dans la même catégorie que les autres étudiants.
Il n'avait pas réellement de difficultés, et ses révisions étaient généralement courtes et efficaces : ses prises de notes en cours et leur organisation rendait Daisuke très productif. L'adolescent ne consacrait, généralement, pas plus de deux heures de révisions quand il n'y avait pas de contrôles. Et même quand il y en avait, le renard à l'uniforme noir avouerait en toute sincérité ne pas donner beaucoup plus d'énergie que s'il n'y en avait pas. Cela dit, il ne prenait pas non plus ses cours à la légère, puisque ses cahiers étaient tous très bien organisés. Maniaque ? Oh, peut-être pas jusque là, mais attentionné, ça, c'était clair qu'il l'était, et ne se gênait pas pour rappeler aux autres qu'il fallait l'être. Après tout, il était bien placé pour le faire remarquer, non ? Si ça marchait avec lui, pourquoi pas avec les autres ? C'est vrai que ça demande un minimum d'intelligence, mais tout de même ! Aigawa pensait que c'était à la portée de n'importe quelle personne sensée. Encore faut-il l'être ! Bien sûr, il fallait faire des efforts et s'investir pour avoir droit à un cahier propre et à un rendement plus grand. Mais c'était tout de même, selon lui, une sacrée récompense.
C'est pourquoi Daisuke était un bon élève, principalement : il avait du bon sens, était particulièrement fin dans ses analyses, n'hésitait pas à noter même des petites remarques de ses professeurs et était un perfectionniste fini. C'était la clé pour réussir, selon ses propres dires, parce que ça restait une petite victoire. Et aucune victoire n'est négligeable, puisque ces petites réussites préparaient au grand triomphe. Et croyez-moi, pour devenir professeur de sciences (puisque c'était le projet du megane), il fallait commencer à amasser de petites victoires bien tôt dans sa scolarité. Et, pour être professeur, il fallait aussi s'entraîner, à donner des cours, à apprivoiser les élèves....
D'où le fait qu'aujourd'hui, il était coincé dans la maison de Shinji Koganei pour l'aider à progresser dans ses études, puisque ce dernier avait des difficultés. Aigawa, pour être honnête, le faisait de bon cœur. Parce que, premièrement, ça lui permettait d'avoir de l'argent, et même si ce n'était pas l'objectif principal, c'était toujours plaisant d'être récompensé, d'autant plus que ça lui servirait peut-être s'il avait un projet qui germerait, dans un futur proche. Deuxièmement, ça l'entraînait à donner des cours, ce qui n'était pas négligeable, puisque plus il s'entraînait, plus il gagnait en assurance. Assurance qu'il avait déjà en partie, cela dit. N'est pas le meilleur qui veut, alors il fallait bien en profiter un peu, non ? Troisièmement, il adorait jouer avec les rapports humains. Observer, interagir étaient ses passes-temps préférés. C'était amusant, pour lui, de voir comment ses élèves réagissaient quand il leur donnait un exercice plus ou moins compliqué ou selon les remarques. Pour un rat de laboratoire, on ne pouvait pas dire que Daisuke était associable, bien au contraire.
Mais, il faut aussi se méfier des apparences.Cela voulait surtout dire qu'il savait évaluer sa position dans une société. Savoir quand il y avait meilleur que lui, même si c'était difficile à admettre. Et savoir, bien sûr, quand il devenait le lion, le roi, au sommet de la chaîne sociale. Ce qui était plutôt amusant et profitable. Alors Aigawa ne se gênait pas de se servir de cette position. Et... c'était actuellement le cas avec son élève. Koganei n'était pas un bon élève, même s'il semblait assez volontaire. Volontaire, mais pas avec Aigawa, c'est le moins que l'on pouvait dire !
Dès les premières secondes, Aigawa savait que ça l'amuserait. Il savait déjà que sa rencontre avec le chaton allait être pimentée, et particulièrement intéressante. Si faire apprendre à un cancre ses leçons n'était pas ce que le blondinet aimait, en revanche, le déroulement de la séance de torture.... Oups ? Je voulais dire la séance de devoir – mais à quoi est-ce que je pense, bon sang ?! – allait être particulièrement intéressant. Déjà, dès lors que le blond avait croisé le regard du Seirinois, il dessinait ses plans mentalement, se demandant comment il allait procéder, de quelle manière il allait piquer Koganei, pour le pousser dans ses retranchements. En jetant un regard à sa tenue, le premier sujet d'attaque ne tarda pas à germer dans sa tête. La tenue, évidemment ! Tôô avait un uniforme radicalement différent de celui de Seirin. Si le premier était sobre, l'autre, en revanche, avait toutes les marques d'un lycée tout nouveau.
Quand Aigawa se présenta, il avait bien évidemment mis en avant sa tenue pour marquer la différence entre les deux adolescents. Certes, ils avaient le même âge, mais ils ne jouaient pas dans la même catégorie. Alors, Daisuke s'était mis en tête de dresser le petit chaton, qui lui semblait avoir vraiment besoin de lui montrer à quel point un gouffre les séparait. Koganei tiqua et répliqua. Jouant l'innocent, il leva les mains et sourit. Mais on pouvait facilement deviner que derrière cette manière, se cachait bien sûr tout le contraire de l'innocence. Daisuke avait lancé la pelote de laine vers le piège à loup, et le chaton s'y était précipité...
– Oh, mais le noir, c'est joli. C'est sobre, c'est passe-partout. On nous remarque plus à nos performances qu'à nos accoutrements ! Enfin... Ce n'est pas important. On a aussi des tenues plus confortables à Tôô. Et je ne vois pas vraiment de quoi tu parles... Une défaite, c'est une défaite, non ? Rien de dramatique à se prendre une raclée, non ?
Le fait que Koganei fasse de lui-même allusion à la défaite de Seirin face à Tôô lors de l'Interhigh amusa grandement Daisuke. Au moins, il n'aurait pas besoin de le faire, bien qu'il se promit de le titiller un peu plus tard sur ce même sujet. Quand l'équipe de Shinji s'est prise une raclée face à l'équipe A de son lycée, Daisuke n'avait pas du tout été étonné ; les performances individuelles de chaque basketteur étaient impressionnantes, que ce soient celles de Wakamatsu, Imayoshi, Susa ou Sakurai. Bien sûr, il n'était pas question de parler de Daiki. Daisuke connaissait Aomine depuis le collège, mais les deux adolescents ne s'étaient adressés la parole moins d'une dizaine de fois. Et, au début de l'année, quand le basané rentra à Tôô, ce fut une surprise pour Aigawa, qui se promit de lui reparler à l'occasion... et de s'amuser avec.
Quoiqu'il en soit, Aigawa avait pu constater que le basané s'était encore amélioré au travers de cette défaite cuisante qu'il avait infligé à Seirin, avec tant de facilité que Daisuke aurait juré qu'il n'aurait pas transpiré. Cela avait dû être douloureux pour les joueurs de Seirin. Plus qu'une défaite, ils avaient été écrasés. Leur honneur avait été bafoué. À leur place, Aigawa aurait eu beaucoup de mal à regarder son reflet sans avoir une pluie de remords. Alors ne parlons pas du fait de regarder ses camarades dans le blanc des yeux. C'était sûrement pire. Pour peu, le meneur de l'équipe B de Tôô aurait de la peine pour ce pauvre Shinji ! D'ailleurs, s'il se souvenait bien, il n'avait pas vu jouer... Hum ? On me dit dans l'oreillette qu'il est resté sur le banc... Frustrant ? Bien sûr... Il n'a servi à rien, c'est encore plus désolant.
Lorsque les deux adolescents arrivèrent dans la chambre du lycéen de Seirin, Aigawa parcourut la pièce de son regard attentif, avant de lancer une remarque acerbe et une leçon de morale à Koganei. Aigawa, chiant ? Mais non, il est juste attentionné envers ses élèves, voyons ! Tout particulièrement envers les chatons. Ils sont mignons, avec leurs cure-dents en guise de griffes. Daisuke sourit à la remarque de Shinji : décidément, il tombait à chaque fois dans le panneau. Et il avait l'impression que ça allait durer longtemps. Shinji était un bon petit pantin. Ah, Shinji... Sais-tu que, plus tu répondras, plus tu tomberas dans le piège de ton bourreau ? Ou plutôt... de ton mentor. Ah, non. Parce que le silence veut aussi dire quelque chose. Peu importe ce que tu feras ; tu es la mouche dans la toile d'araignée, l'agneau dans la meute du loup, le poisson parmi le banc de requins.
– C'est bien, c'est bien ! D'ailleurs, je n'ai jamais prétendu que tu es stupide. Tu as des difficultés, mais je suis certain que tu peux y arriver. Non ? Bon, il ne suffit pas juste d'y croire, hein ! Il faut que tu t'y mettes. Normalement, ça devrait le faire !
Un ton conciliant ? Un ton mielleux ? Non ! Pas du tout ! Pourquoi voudriez-vous qu'Aigawa soit conciliant et mielleux avec Koganei, qui le boude et qui était aussi désagréable que Daisuke qu'il ne l'était lui-même ? Bon, il fallait reconnaître que Daisuke était aussi joueur. Et, vraisemblablement, le jeu ne faisait que commencer.
– Ah, tu vas retrouver ton club ? Après la défaite, c'est étonnant. J'aurais imaginé que votre coach vous laisserait souffler un peu... Nous, on est en congé, aujourd'hui. Il faut dire qu'on se donne à fond en s'entraînant comme des forcenés la plupart du temps. Pourtant, tu vois, je vais être honnête avec toi : tu n'as rien à m'envier. Je suis en équipe B, moi. Nous ne sommes que les « B », malgré nos victoires conséquentes. Notre palmarès n'a pourtant rien à envier aux « A ». On n'a d'yeux que pour eux. Ce qui se comprend, au passage, vu leur force écrasante... Et vous en avez fait les frais, n'est-ce pas ?
Oui, Aigawa, cette fois-ci, était vraiment honnête. Il souffrait de sa place en équipe B. C'était frustrant de se retrouver dans une équipe de seconde zone, même s'il savait qu'il ne pouvait atteindre sa place dans la première équipe où siégeaient les meilleurs éléments, dont l'as de la génération des miracles. Il rageait de n'être qu'un remplaçant en équipe A, malgré son potentiel. Cela dit, il avait d'autres atouts, et c'est pour ça qu'il remportait la plupart de ses matchs en équipe B. Et, à vrai dire – et il avait fait clairement passer le message –, il préférait quand même jouer en équipe B plutôt que d'être seulement remplaçant en équipe A, ce que le chaton de Seirin était. Il soupira et déclara, après un temps d'arrêt :
– Mais trêve de bavardage : mettons-nous au travail. Alors comme ça, ton problème principal, ce sont les sciences ? Ça tombe bien, j'adore ça ! On va pouvoir s'amuser, mon ami... Alors, déjà, vous travaillez sur quoi ? Et qu'est-ce que tu ne comprends pas ?
Un sourire et quelques questions sur les difficultés du chaton plus tard, les deux adolescents se mirent au travail, pendant qu'Aigawa, dont l'intelligence fourbe n'était plus à prouver, élaborait d'avance une stratégie pour donner du fil à retordre au bébé félin de Seirin.
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Koganei Shinji
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Sujet: Re: Entre chat et renard, une histoire d'amour noire. 27.11.15 15:50
Quart-temps 53.1 : Aigawa Daisuke.
Il existait peu de sournois dans l'entourage de Shinji. Mais en dépit de ses rares fréquentations avec ce genre de personne, le brun parvenait à avoir une vision d'ensemble dès le premier coup d’œil. Il avait remarqué le premier signe distinctif, le sourire narquois, dessinant le coin des lèvres. Aigawa avait ce même sourire carnassier, dominant. Nul doute que la situation du chat et de la souris lui convenait. Il chercha à l'énerver à obtenir les mots qu'il désirait entendre. Le second représenterait la confiance dans ses capacités intellectuelles. Il gardait son sang-froid quelle que soit la situation, même désavantageuse. Il réfléchissait aisément à un moyen de s'en sortir. Après une analyse parfaite, il parvenait à renverser la situation à son avantage. Mais le plus important, c'était cette aura menaçante qu'il dégageait.
Koganei offrait inconsciemment ce que l'on attendait de lui sur un plateau d'or et d'argent. Il devenait nerveux, voire tendu, depuis qu'Aigawa avait posé ses yeux sur lui. Sa mauvaise humeur lui permettait, d'un côté, tenir le coup face à son opposant. Il se confrontait à lui avec ses faibles capacités intellectuelles. Cependant, il avait conscience d'une chose : Aigawa possédait une présence semblable à Imayoshi Shoishiro. Non ! Il le plaqua dans ses derniers retranchements, comme… le meneur de Kirisaki Daichi. Le jour où il fut oublié de tirer et manqua son panier, provoquant l'arrêt de leur pivot en plein match.
Cette histoire, encore bien ancrée dans son esprit, lui permettait de lui faire comprendre une chose : Il n'avait pas compris la leçon.
Un frisson parcourra son dos du Seirinois. Il se demandait comment ses camarades fessaient pour supporter ce genre de pression. Lui, il n'y arrivait pas. Ses pensées se ligotaient dans une toile d'araignée aussi solide que le fer. Il fallait être aveugle pour ne pas remarquer l'esprit vicieux, calculateur, d'Aigawa. C'était comme un renard à lunettes, qui le fixait avec avidité.
Shinji se sentait mal, prise au piège entre des griffes acérées. Et quand bien même, il espérait pouvoir s'en échapper, elle lui laissait des marques. Il voyait la satisfaction dans les yeux d'Aigawa. Sa défense ne faisait pas le poids face à lui. Il ne pouvait pas s'en échapper sans avoir quelqu'un à ses côtés. Aussitôt, ses pensées se tournèrent vers Mitobe, son meilleur ami. S'il avait été là, il ne serait pas en train de trembler comme une feuille. Il serait devenu fort.
Le brun gardait ses répliques en lui, il ne pouvait oublier les phrases du blond, vis-à-vis de la défaite de Seirin. Le pire, c'est qu'il tournait le poignard sur la blessure à froid, lui rappelant à quel point qu'il était resté assis tout au long du match. C'était même la réplique de trop, car dans le fond, il ne pouvait nier la vérité : Il ne faisait que les encourager de l'extérieur du terrain.
Sa main droite se serra fermement, crispée. Cette boule qui s'était logée dans son torse s’agrandit, elle était douloureuse. Il se sentit tellement mal qu'il aurait pu pleurer. Mais ce n'était pas une fille, il n'était pas aussi faible pour verser une larme. Au lieu de cela, il leva ses yeux vers lui, le fixa hostilement avant de détourner son regard.
Le chaton remarqua un élément. Aigawa ne connaissait pas le langage des signes. Car après tout le blond n'avait pas réagi à ses mouvements anodins qui représentaient grossièrement un « sale chien ». Or, il risquerait de comprendre rapidement s'il recommençait. Comme on le dit en Occident, ne tentons pas le diable. D'autant plus qu'il pourrait lui sauter facilement dessus.
Ce jeu du « moi, je ne t'aime pas. Moi non plus » semblait à peine commencer. Shinji avait compris que l'entente entre eux sera un véritable champ de bataille, un chaos total. Cependant, il ne changera pas son comportement. Il ne pouvait pas blairer Daisuke, il le montrera aussi longtemps qu'il le faudra.
La fausse excuse d'un entraînement ne lui plaisait guère. Aigawa sembla étonné qu'ils se reprennent en main presque aussitôt après la défaite. Cependant, Riko ne pouvait les laisser dans cette défaite, elle comptait rebondir, accentuant son programme d'entraînement. Cependant, la reprise de l'entraînement ne s'effectuera que le lendemain après-midi. Elle leur avait annoncé qu'elle ne sera pas tendre. Et pour lui, reprendre l’entraînement serait un calvaire.
-Notre coach nous reprend en main assez rapidement. Je ne vois pas où est l'étonnement. Elle est peut-être jeune, mais compétente. Je suis sûr que la prochaine fois, on gagnerait le tournoi et on vous montrera la puissance de notre basket.
Le chaton savait que son équipe se relèverait. Lui et ses camarades s'étaient relevés après leur défaite à l'inter-lycée de l'année précédente. Puis, si ce n'était pas le cas cette année, l'année prochaine, leurs cadets réussiraient. Seirin ne pouvait pas rester sur une défaite.
Soudain, il réalisa les dernières paroles de son professeur, alors qu'il avait le nez sur ses bouquins. Il eut la sensation que le ton de ce dernier s'était radouci en lui révélant qu'il était dans l'équipe B de Tôo. Shinji ne se sentait pas supérieur à lui. Sa mauvaise humeur se volatilisa et il se sentit un peu coupable de s'être emporté avec des préjugés. Le brun passa la main sur sa nuque, un tic auquel on pouvait noter sa gêne. Le regard perdu, il le détourna en voyant qu'ils pouvaient, peut-être, s'entendre un peu. La chaleur corporelle de Shinji se réchauffa. Une goutte de sueur longeait son échine. Pourtant, il portait son tee-shirt en col V au-dessus d'un pantacourt brun.
-Oui. Effectivement. C'était dur à encaisser, mais mes amis ont résisté jusqu’au bout. Mais ils ont gardé la tête haute jusqu'au bout. Je suis fier d'eux.
Il trouva un point commun entre eux. Entendre Aigawa le radoucit. Il oublia presque les premiers instants de leur rencontre. Après tout, si l'adolescent se trouva à ses côtés, c'était pour l'aider. De même s'il désirait le voir partir au plus vite et le libérer. On peut dire qu'à cet instant, le brun s'était adouci et étudia sérieusement. Il ne volait pas qu'on croit qu'il était tel dépendant de quelqu'un.
-Oui. Alors...
Shinji ouvrit ses cahiers et lui montra ses notes. Ses prises de notes n'étaient pas glorieuses, loin de tous ses élèves studieux. Il avait bien évidemment des remarques importantes du cours, mais dès l'instant où l'on devait réalisait un exercice, c'était un florilège de ratures et d'essais infructueux. Finalement, il avait une réponse, de ceux que Shinji notait lorsque celle-ci avait été apportée. Mais on pouvait clairement déterminer qu'il n'avait absolument rien compris.
La preuve avait été ses quelques gribouillis au coin des pages, ressemblant à… Rien. La désolante capacité artistique du brun devenait l'égale du chaos de ses capacités à apprendre. Il faut dire que Shinji se prêtait mal à jouer le jeu des études. Il étudiait tout ce qu'il fallait sans vraiment chercher l'excellence dans une matière. Ce défaut d'être moyen ne lui permettait pas de savoir quel sera son avenir. S'il continuait ou pas ses études. D'ailleurs, il se demandait même s'il ne suivait pas une scolarité professionnelle à l'avenir. Mais là encore, il ne savait pas ce qu'il ferait quand il aura son diplôme en main. Et sans grande motivation, il se montrait flemmard.
Les joues de Shinji passèrent au rouge, quand il réalisa l'état de ses notes face à l'implacable Aigawa. Il bafouilla l'objet de la leçon, ce qu'il avait compris dans un premier temps. Il répondit à ces questions, sans réellement savoir s'il était bon ou pas.
Le brun réalisait les exercices qu'on lui demandait. Mais les questions lui paraissaient trop dures. Il commença à réaliser un petit rond monotone sur le coin de la feuille, cherchant à trouver la réponse. Il ne pouvait pas demander. Il ne le voulait pas. Il aurait préféré mourir plutôt que de le faire. Car pour lui, cela aurait signifié qu'il laissait la porte ouverte sur sa faiblesse. Bien qu'il résistât aussi longtemps qu'il le pouvait, il sentit son regard sournois par-dessus son épaule. Il le laissait mijoté sans l'aider.
Shinji finit par mettre sa fierté de côté.
-Aigawa. Est-ce que vous pouvez m'expliquer l’exercice ? Je n'arrive pas à comprendre.
Il changea son cahier de place, à la vue de son professeur. Mais dans le fond, il se doutait de la réponse de ce dernier avec crainte.
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Aigawa Daisuke
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Sujet: Re: Entre chat et renard, une histoire d'amour noire. 07.02.16 18:26
Entre chat et renard, une histoire d'amour noire (feat Koganei)
Aigawa était probablement le type le plus sournois de l'entourage de Koganei, en dépit du fait qu'il connaissait beaucoup plus sournois que lui dans son académie. On pourrait bien sûr citer l'exceptionnel Imayoshi, le capitaine de l'équipe principale, dont le sadisme n'était plus à prouver : Daisuke se souvenait de la fois où il avait déchiré un des précieux livres de leur as qui n'était pas venus à l'entraînement, le tout en se filmant avec son sempiternel sourire. Lorsque l'as avait reçu la vidéo, il avait failli en venir aux mains avec le capitaine. Heureusement, la fureur de Satsuki le calma aussitôt. Après tout, n'était-elle pas pire qu'Imayoshi ?
Daisuke, ce jour là, avait ricané en voyant l'as de Tôô dans tous ses états. Il s'était alors forcé de venir pendant les entraînements pendant deux semaines, craignant non pas le capitaine, mais pour la survie de ses revues... Pourtant, comme on dit : le naturel revient au galop, et c'est trois semaines plus tard qu'il sécha les entraînements de nouveau, s'attirant alors les courroux de Wakamatsu. Daisuke n'aimait pas tellement la désinvolture de l'as aux tirs informes, mais ne le lui disait pas. Après tout, ce n'était pas tant son problème. Il le lui dira quand ça le dérangera, pas avant... Ou peut-être pour jouer un peu avec les nerfs du miracle ?
C'était dans la nature du renard de Tôô de jouer avec ses compagnons. Le jeu du chat et de la souris était son préféré, et nul doute, que, s'il y avait un mot pour définir Aigawa, ce serait celui de « traqueur ». Il poursuivait sans relâche non seulement ses buts, mais aussi les moindres détails de la personnalité de ses compagnons. Et il aimait taper là où ça faisait mal. Pour Koganei, on pouvait facilement deviner que son point faible résidait dans le fait qu'il se considérait comme un poids mort pour Seirin. Bien sûr, le plus dur pour lui était également que des adolescents plus jeunes que lui, tels que les miracles de Teiko, soient plus forts. Non mais c'est vrai ! Aomine et ses shoots improbables, Midorima dont la capacité de tir recouvrait l'intégralité du terrain, Kise et sa Perfect Copy... Bien évidemment, Kuroko n'était pas non plus laissé de côté puisque ses passes et ses habilités étaient de loin supérieures à celles du chaton. Quand bien même la force du fantôme n'était pas développée si l'on regardait les prodiges du collège, sa spécialité était clairement la plus intéressante du lot.
Si ils avaient affronté et battu Kise et Midorima, ils n'étaient pourtant pas venus à bout de la génération des miracles. Ils s'étaient fait complètement détruire par la force de l'ex-lumière de Kuroko, Aomine Daiki. Ils n'avaient rien pu faire face à la démonstration de puissance que le joueur aux tirs informes leur avait présenté. Leur score avait été triplé, et ils avaient été humiliés dans les grandes largeurs par l'équipe A du lycée. Daisuke, qui avait entendu parler de ce match, avait voulu voir la rencontre des deux équipes, sachant que Kuroko et Kagami – le nouvel as de Seirin – avaient déjà réussi à vaincre le miracle aux trois points qu'il admirait en secret. Eh oui, Aigawa admirait Midorima, dont l'habilité aux tirs de trois points forçait l'admiration. Mais s'ils avaient réussi à venir des deux premiers, le troisième les avait battus à plate couture. De plus, il leur restait à affronter les deux autres membres de l'équipe Teiko, Murasakibara et Akashi. Si Aigawa avait eu l'occasion de discuter une unique fois avec le deuxième, il n'en restait pas moins que les deux derniers basketteurs restaient un mystère à ses yeux, n'ayant assisté que de rares fois à leur entraînement (puisqu'il était à Teiko). Malgré tout, il en savait beaucoup plus que Koganei, et il pouvait sans peine dire qu'à l'heure actuelle, Seirin perdrait face à Murasakibara et Akashi, qui étaient respectivement le meilleur pivot et le meilleur meneur de l'univers lycéen japonais.
Quoiqu'il en soit, c'était justement ce sur quoi il comptait pour titiller le chaton de Seirin. Aigawa est un lion joueur, vous vous souvenez ? Ce qu'il aimait par-dessus tout, c'était sentir le regard perdu de sa cible, de sa proie, alors que cette dernière était perdue entre ses griffes. C'était aussi sentir son cœur battre lorsqu'une phrase plutôt piquante tombait. Plus ou moins volontairement...
Et attaquer la faiblesse de Koganei pour le faire réagir sur la défaite de Seirin, et sur son inutilité, avait terriblement fonctionné. Aigawa avait observé le chaton qui se crispait, qui n'arrivait pas à garder son calme. Remuer le couteau dans la plaie était probablement ce qu'il avait de mieux à faire pour énerver Shinji, et c'était exactement ce que le renard blond à lunette faisait en ce moment. Koganei se sentait coupable, d'autant plus qu'il était resté sur le banc et n'avait pas servi à grand-chose.
Pourtant, c'était le même sentiment qui animait parfois les pensées du jeune académicien de Tôô. Être dans l'équipe B le rongeait. C'était un signe de faiblesse de sa part ; comment avait-il laissé la place de vainqueur dans l'équipe A lui échapper ? C'était difficile pour lui de se résoudre à considérer des efforts comme vain. Ces derniers l'avaient hissé à un niveau lui permettant d'être sur le banc des A, mais était-ce tant une victoire pour autant ? Si une victoire représentait un amas de lumière pour Aigawa, cette victoire n'éclairait pas plus qu'une ampoule épuisée dans la pénombre totale. C'était une petite assurance vers des sommets bien plus hauts. Même s'il rayonnait scolairement parlant, il était plus faible que les membres de l'équipe principale de son équipe. Cette pensée, bien que rare, semblait être une gêne pour lui. Après tout, la défaite était toujours gênante et difficile à apprécier, peu importe la personnalité ou la puissance. Bien qu'il ne soit pas aussi puissant et impressionnant que la génération des miracles, bien qu'il n'ait pas le titre de roi sans couronne, il n'aimait pas la défaite non plus. C'était plus l'inverse : la défaite était pour lui insupportable. Il ne faisait pas non plus de la victoire toute sa vie, mais perdre était quelque chose qui m'horrifiait. C'est probablement à cause de ça qu'Aigawa était si prévenant dans ses cours ou dans tout ce qu'il faisait.
Il n'avait, malheureusement, aucun scrupule à rappeler à ses proies cette dure réalité. C'était exactement ce qu'il avait fait, avec Koganei. Il avait même enfoncé le couteau dans la plaie en imaginant que leur coach leur laisserait un temps de répit pour se remettre de leur faiblesse évidente. Mais, quand il s'étonna de la dureté d'Aida Riko en leur faisant reprendre l'entraînement de suite, il n'exagéra en rien son étonnement. Ils venaient de subir une défaite cuisante, et il aurait imaginé qu'il lui aurait fallu un peu de temps pour élaborer un nouvel entraînement et surtout, renouveler leur motivation.
– Je n'en doute pas. Mais peut-être aurait-elle pu vous laisser un peu de temps... ? Après tout, d'après ce que j'ai vu, vous avez encore une ou deux années d'entraînement nécessaires pour pouvoir nous battre... Enfin, les battre. Après tout, je ne suis qu'une partie de la mise en bouche, n'est-ce pas ?
Reprendre volontairement les mots de son capitaine avait été plus ou moins difficile pour lui, qui ne supportait pas d'être considéré que comme la mise en bouche, justement. N'être que l'échauffement l'énervait au plus haut point. Mais bien sûr, à son niveau actuel, il n'y pouvait pas grand-chose. Effectivement, la puissance de l'équipe A actuelle de Tôô était bien trop grande pour qu'Aigawa puisse intégrer cette dernière. Après, il avait ses chances lorsque les gars de l'équipe étant en troisième année partiraient, à savoir Imayoshi, leur capitaine, et Susa. Ce dernier était d'ailleurs celui que le blond connaissait le moins parmi les cinq, probablement parce que c'était aussi le plus réservé parmi eux. Wakamatsu était bruyant comme pas deux, donc Aigawa le côtoyait peu mais il avait parlé avec lui quelques fois, le blond s'entendait plutôt bien avec Imayoshi – bah oui, même caractère, même sadisme... –, puis le cas Aomine était assez spécial, étant donné qu'Aigawa le connaissait depuis Teiko. Il avait apprécié l'adolescent qu'il était, puis s'était éloigné de lui suite à son changement profond suite à la découverte de ses talents de basketteurs. Quant à Sakurai, le pleurnichard mais néanmoins l'un des plus doués tireurs que Daisuke connaissait, il s'entendait plutôt bien avec ; leur talent pour les trois points était leur point commun et ils en discutaient de temps en temps.
Si Imayoshi était un personnage qui lui ressemblait beaucoup, Daisuke, en revanche, n'avait jamais réussi à cerner exactement son autre aîné. Il était certes très gentil, et était d'un calme olympique face aux élucubrations de Wakamatsu et aux caprices d'Aomine, mais, il y avait quelque chose chez lui qui déplaisait à Aigawa. Comme si.... comme si il se cachait quelque chose derrière ce jeune homme franchement normal. Même si Aigawa considérait qu'il était le plus faible des cinq.
C'est pour ça d'ailleurs qu'Aigawa, face à Koganei, avait repris exactement la même expression qu'Imayoshi avait utilisé face à Seirin. Peut-être pour énerver un peu plus Koganei, peut-être parce qu'il y avait également un fond de vérité dans cette phrase... Faire seulement parti de l'équipe B était quelque chose qui l'horrifiait. Comme si c'était quelque chose d'extrêmement humiliant ; et pour Aigawa, ça l'était. Après tout, il avait aussi été à Teiko, et était d'un an l'aîné de la génération des miracles ! C'était un peu l'humiliation suprême que d'être relayé au rang de « remplaçant ». Il aimait le basket, autant que de jouer avec les autres comme il le faisait actuellement. De fait, il détestait être privé de ce plaisir qu'était le basket.
Et il trouvait encore plus injuste qu'un joueur comme le chaton soit joueur dans l'équipe principale. Aigawa eut l'occasion, en première année, d'assister à quelques unes des parties de Seirin, mais son niveau au basket n'était guère meilleur que celui de ses études actuellement. Et c'est ce qui énervait le blond de Tôô.
D'un geste mécanique, il replaça ses lunettes pour cacher son agacement. Effectivement, il avait commencé à – peut-être – aller un peu trop loin, en révélations inutiles. Se montrer faible et vulnérable était quelque chose qui le terrifiait, ou qu'il l'horripilait plus que ça ne lui faisait peur. Comment pouvait-il révéler un côté aussi fragile ? Bien sûr, il pouvait être sincère avec Koganei, mais se montrer aussi faible l'agaçait. Le jeu du chat avait des règles et des normes : il était le chat. Et jamais le félin ne devait révéler sa faiblesse à la souris. Jamais.
Question de bon sens, évidemment.
Voyant que leur relation commençait à évoluer un peu dans un sens un peu plus positif, Aigawa décida de changer totalement de sujet en se concentrant sur les quelques exercices de science de son élève. Jetant un coup d'oeil sur les cahiers du chaton, Daisuke faillit lâcher un soupir d'exaspération : clairement, il lui faudrait beaucoup de travail pour espérer rattraper son retard. D'un regard, il avait pu évaluer le niveau de Shinji : et ce dernier était clairement moyen. Les exercices, pour la plupart, semblaient montrer des lacunes profondes en science.
Quand Koganei se pencha sur l'exercice, Aigawa le regarda faire sans dire un mot, nettoyant ses lunettes sur lesquelles une poussière s'était installée. Il replaça finalement ses lunettes sur son nez et se mit à regarder autour de lui, sans but précis, avant de recentrer son attention sur le jeune félin. Ce dernier était tellement en difficulté qu'Aigawa aurait pu apercevoir une goutte de transpiration perler sur son front. Quand, enfin, Koganei releva la tête pour lui demander de l'aide, Aigawa toussota :
– Je vois... C'est à première vue un exercice pourtant simple. Fais voir.
Aigawa attendit que Koganei lui donne le livre de science, puis jeta un regard dessus. C'était effectivement un exercice plutôt basique, mais demandant une certaine logique. Mais cela ne posait pas de problème pour Daisuke, qui, inquisiteur, fixa le chaton :
– C'est bien ce que je pensais. C'est un exercice tout à fait simple, mais qui demande juste un peu de clarté. Et c'est ce qui te manque. Qu'est-ce que tu ne comprends pas dedans ?
Ah, la joie des sciences... Si pour un renard, c'était assez simple, qu'en serait-il pour le chaton ?
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Koganei Shinji
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Sujet: Re: Entre chat et renard, une histoire d'amour noire. 15.02.16 11:02
Quart-temps 53.1 : Aigawa Daisuke.
Le brun n'aimait pas qu'on se moque de lui. Il avait toujours été empreint à la fois d'irritation et de culpabilité. Il savait que le sang pouvait lui montrer rapidement en tête sans pouvoir se calmer. Si le diable au fond de lui n'arrêtait pas de le passer à l'énervement. Et que cette même voix avait la même apparence que le blond à ses côtés, il avait une sensation papillon qui lui demandait de respirer un bon coup. Or, cette petite conscience ne parvenait pas à se faire entendre et il s’enfonçait un peu plus dans le jeu que lui imposait Aigawa.
Les poings marquèrent sa chair du brun par la réplique cinglante de Daisuke.
Son esprit avait été marqué par les mots du sournois en début de match. Leur offrant de bien maigre espérance quant à une victoire, avant l'arrivée de leur as. Tôo, une équipe aussi puissante que redoutable. Et ce Aigawa qui se qualifiait également de « mise en bouche ». Ces mots étaient lourds de sens, encore plus après ce match. Réentendre ces mots lui démontrait clairement que le blond se considérait puissant par rapport à lui. Supérieur même. Il avait ses propres capacités et il le pousserait à plier les genoux face à lui. C'était une conclusion instinctive de Koganei qui servait tout simplement de piqûre de rappel. Aigawa chercha à reproduire le même schéma.
Pour se contrôler, Koganei respira un bon coup tout en fermant les yeux.
-Il faut battre le faire pendant qu'il est encore chaud. J'imagine.
Koganei se sentit soudainement apaisé. Il ne comptait plus continuer cette conversation, sauf si Aigawa avait autre chose à dire. Cependant, cette grande inspiration lui permit de diminuer la tension qu'il ressentait bien qu'il sache qu'elle était provisoire. Au moins jusqu'à la prochaine réplique d'Aigawa.
Il ne pouvait nier, son niveau moyen lui permettait de s'adapter au mieux. Il est vrai qu'il ne brillait en rien, par rapport aux autres. Il devait admettre qu'Aigawa devait lui être supérieur sur de nombreux domaines. Pourtant, Koganei occupait le poste de petit ailier sur le terrain. Sa place fut décidée par leur coach après la création de l'équipe. S'il avait encore sa place dans l'équipe, c'est que cette dernière n'avait pas eu de membres plus conséquents que ceux arrivé cette année. Et parmi les nouvelles recrues, seul Kagami, devenu leur as grâce à sa forme bestiale en à peine un match d’entraînement. Le choix sur Tetsuya avait été également vite fait afin de déstabiliser leurs adversaires.
En même temps, la sensation qu'il sera de moins en moins sur le terrain l'inquiéta toute même. Il avait découvert de l’intérêt pour le basket en observant Mitobe et ses bras roulés. Il l'avait trouvé tellement classe qu'il voulut essayer lui-même ce sport, se présentent spontanément. L’entraînement sous la bannière de Riko fut dur et dépriment. Or, Koganei participait aux tournois de basket depuis maintenant un an. En espace d'un an, il avait réussi à épauler ses coéquipiers jusqu'à la défaite. Bien évidemment, ses capacités ne parvenaient pas à égaliser le talent explosif de ses compagnons de basket. Mais il trouvera un moyen d'apporter son équipe à la victoire. Et même si pour cela, il devra rester sur le banc de touche. En dépit de son pessimisme, Koganei ne comptait pas abandonner ses amis. Et il se battra jusqu'au bout.
-En tout cas, si tu es une « mise en bouche », je suis quoi ? L'homme à tout faire ? Au moins, je suis un peu plus utile que toi.
En attentant, il avait ce blond à ses côtés. Ce même individu qui s'amusa à trouver la faille pour l'énerver un peu plus. En revanche, il ne pouvait se taire quand ce dernier lui rappelle ses capacités. Or, lui aussi, il ne l'avait pas vu sur le terrain, ni jouer deux secondes. Il pouvait lui renvoyer la balle.
Le chaton pensait réellement limiter les heures du renard en bossant. Il y avait mis toutes ses volontés à rude épreuve en réalisant quelques exercices des plus simples. Après tout, sa mère s'inquiétait pour ses études et lui avait demandé de s'occuper de lui. Mais, dès l'instant où les questions scientifiques débarquèrent sur le questionnement sa copie, il admettait son incapacité à comprendre le but. Koganei savait que les sciences se résumaient à de la logique. Quand nous avions toutes les cartes en main, cela devenait facile. Encore fallait-il qu'il puisse prendre des notes plus pointues. Durant le cours, il avait compris le principe. Mais dès qu'il avait dormi, il avait oublié le tout. Et ses notes ne lui permettaient pas à avoir des idées claires.
En conséquence, il ne pouvait se fier qu'à Aigawa Daisuke.
-Je me souviens qu'on a vu ça en cours, mais je n'arrive plus à m'en souvenir.
Quelle situation désespérante... Honteuse ! Le Toôsien allait encore se moquer de lui. Et en imaginant cette situation, Koganei boudait déjà. Aigawa aura une nouvelle occasion de lui rappeler qui était le maître ici. Dans tous les cas, il ne comptait rien dire quand son professeur particulier lui expliquerait la base de l'exercice dans un exemple semblable. Avant de tout perdre des explications, il nota sur son cahier. Une nouvelle fois, Aigawa constata son talent pour la prise de notes, en direct. Il fallait vraiment lui montrer comment prendre des notes plus claires pour les prochains cours. Aigawa allait-il arrêter ce massacre au méprit de passer pour un mauvais professeur particulier ou le laisser sombrer dans le puits sans fonds.
Les notes. Les notes ! Les notes ! Toujours noter. Pourquoi est-ce que les professeurs ne donnaient pas de polycopier à coller au cahier, c'était nettement plus mieux. Au moins tout sera clair et Koganei... Euh... Non, on va peut-être abandonner cette idée, car en lisant un cours, Koganei n'aura aucune motivation à le faire et il trouvera un moyen de fuir.
-Franchement, c'est à n'y rien comprendre. Tu veux boire quelque chose ?
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Aigawa Daisuke
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Sujet: Re: Entre chat et renard, une histoire d'amour noire. 14.03.16 19:10
Entre chat et renard, une histoire d'amour noire (feat Koganei)
Aigawa ne se considérait pas particulièrement comme quelqu'un de fort, sinon comme quelqu'un qui savait se servir de chacun des talents dont il avait hérité. Il n'était pas un monstre de puissance comme les membres de la génération des miracles, qu'il avait appris à observer avec ce sentiment si commun à tous ceux qui observaient les miracles jouer : un mélange d'admiration et d'impuissance. Si le cinq majeur de Teiko n'avait, à priori, que très peu de limites, il savait très bien – en dépit de la douleur provoquée par cette révélation – qu'il en possédait bien plus. Cependant, il savait jouer de ses propres atouts et c'était principalement la différence avec les autres joueurs.
En outre, même s'il se considérait comme quelqu'un de puissant par rapport à ses adversaires, il n'avait pas de rêves absurdes, comme ceux que l'équipe de Seirin arborait fièrement malgré cette défaite cuisante. Koganei croyait en son équipe et c'était louable, mais était-ce illusoire ? Aigawa répondrait assurément par la positive : comme si une mouche avait la force de battre un lion... Si l'inter-lycée était un troupeau de lion, Tôô serait assurément la lionne, parce que tout le monde sait qui porte les crocs dans un troupeau de lion, n'est-ce pas ? ~
Et si Tôô était cette lionne, Seirin pouvait être comparé à un lionceau, qui pouvait probablement devenir un lion féroce à l'avenir. En tout cas, même si leurs compétences n'étaient pas celles du lycée de Daisuke, ils avaient suffisamment de volonté pour leur poser de futurs problèmes. De plus, le jeune basketteur occupant le poste d'arrière avait observé le nouvel as de Seirin... comment s'appelait-il déjà ? Katami ? Gatami ? Peut-être même Tatami ! … Ah non, Kagami ! Oui, ça revient dans l'esprit de Daisuke … Il avait entendu son coach qui reprochait à Aomine de ne pas le prendre au sérieux. L'adolescent était assez partagé sur le fait prendre l'as de Seirin au sérieux. La différence de talent entre le basané et l'américain était énorme. D'un autre côté, puisque Seirin était un lycée qui devenait de plus en plus puissant – puisqu'il avait réussi à venir à bout de Shutoku, il ne fallait surtout pas les sous-estimer, au risque de perdre.
Mais pour le moment, Daisuke était sûr d'une chose : Koganei était un mélange de naïveté, de stupidité, et d'orgueil vain. Espérer une future victoire de Seirin était bien vain, même avec tout l'entraînement du monde. Le provoquer sur ça... N'était-ce pas lui tendre la perche ? Daisuke passa ses doigts sur une barbe imaginaire, un sourire sur les lèvres... Le chaton aimait-il tendre la perche pour se faire battre ? Après tout, on bat le fer pendant qu'il est encore chaud, n'est-ce pas ?
– Peut-être, peut-être pas. Après tout, ça ne dépend que de vous, nous y sommes pour rien là-dedans, n'est-ce pas ?
L'art d'énerver son interlocuteur en une phrase : le nouveau livre d'Aigawa Daisuke vient de sortir ! Il vous donne quelques trentaines de conseils pour énerver votre interlocuteur... Effet garanti ! Et si vous l'achetez, vous pourrez en parler avec lui, non ? Comment ? Ça ne vous tente pas, un test de ces méthodes, avec le grand et provocateur Aigawa Daisuke, le lycéen sournois de Tôô ? Oh, mais n'ayez pas peur, il ne va pas vous manger !
En tout cas, il ne vous mangera pas en dehors du terrain. Car une fois qu'il foule le parquet, le lycéen devient un monstre. Un monstre, non pas de puissance car son niveau était légèrement en dessous des rois sans couronne, mais... il restait un joueur puissant, et surtout un joueur qui savait se servir de chacun de ses atouts, chacun de ses défauts, chacune des failles présentes chez l'adversaire, chaque détail qui faisait du terrain non plus un simple terrain de basket mais bien une arène où s'affrontaient des combattants acharnés et prêts à tout pour gagner.
La réplique cinglante de Koganei lui fit hausser un sourcil. Il avait de la répartie, finalement ! D'un coup, le chaton remontait dans l'estime du renard... Ou pas. Parce que Shinji avait tort sur un point : il était plus utile que lui. L'homme « à tout faire » était faible. Lui, bien que sur le banc, suggérait parfois des solutions au coach de Tôô... Et il était membre de la seconde équipe de Tôô, ce qui lui conférait une place importante tout de même au sein de son établissement. Une place plus importante que celle de Koganei... Et Aigawa allait lui faire savoir :
– L'homme « à tout faire », tu dis ? Tu es le bras armé de Seirin ? … Mais dans mon équipe, je suis la tête. Et tu ne crois pas qu'il y a une différence énorme entre d'importance de la tête et l'importance du bras ?
Pouvions-nous faire plus agressif comme rappel à l'ordre ? Dans le même temps, il releva ses lunettes d'un geste agacé. Il savoura alors le silence qui s'était installé entre eux. Ce n'était pas franchement un silence agréable, ni pour lui, ni pour le chaton, mais à la différence de Koganei, c'est qu'il se fichait bien qu'il y ait un orage imaginaire qui grondait dans la pièce... Cela l'importait peu. Parler avait déjà un impact important, alors, Daisuke n'hésitait pas à user du silence de temps en temps. On dit que la parole est d'argent, mais ne dit-on pas aussi que le silence est d'or ? Si user du pouvoir des mots avait son importance, son exact opposé était encore plus délectable sachant que Koganei était probablement en train de bouillir à l'intérieur. Aigawa se donnait aussi un temps de réflexion. Comment pousser Shinji dans ses retranchements ? Comment réussir sa mission actuelle, à savoir l'aider à progresser ?
Car, il fallait bien l'avouer, ce n'était pas une partie de plaisir ; à vrai dire, il n'était même pas sûr de réussir. Le niveau du chaton n'était pas détestable, mais il était bien en – dessous de la moyenne. Cela sautait aux yeux que Koganei avait des difficultés, et même plus encore. C'était évident qu'il avait accumulé un retard monstrueux : il suffisait de contempler ses notes pour qu'Aigawa comprenne la masse de travail qui l'attendait. Il n'aurait pas fini avant un petit bout de temps.
Heureusement, Aigawa Daisuke n'était pas homme à se laisser abattre, peu importe la difficulté, peu importe le temps que cela lui prendrait. En l'occurrence, actuellement, le jeune Seirinois ne pouvait se confier qu'à lui et à son talent de professeur. Même si le « talent de professeur », ici, n'en était qu'au premier stade d'évolution : eh oui, Aigawa n'avait pas donné énormément de cours, donc Koganei pouvait être considéré comme... un cobaye. Quand Aigawa entendit ce mot résonner dans sa tête, il s'autorisa un sourire discret, que Koganei pouvait interpréter comme il le souhaitait... Quel mot ironique, quand même, quand la discipline étudiée en ce moment était la science !
Lorsque Koganei lui tendit son cahier, il le prit et l'observa un long moment, qu'il détailla d'un œil neutre et pourtant, avec tellement de minutie que le chaton aurait pu lire ce qu'il se disait mentalement, à savoir : « quel sens du détail, c'est impressionnant, vraiment, c'est le meilleur des dessins d'enfants que j'ai pu observer. Mais est-il dyslexique ? Oh, Dai-dai, arrête de te moquer, ce n'est pas professionnel, et après tout, son travail n'est pas si mauvais... non ? Comment ça, non ? ».
Ses sourcils s'arquèrent au fur et à mesure qu'il découvrit toute l'étendue de son talent pour les croquis scientifiques. Il fronça les sourcils quand il lui rendit son cahier, toussota, remit sa cravate en place, puis soupira avant de lui demander avec tout le sérieux dont il était capable de faire preuve :
– Hum... je vois. Bah, y a du boulot, c'est déjà ça !
Pourtant, à peine eut-il le temps de placer ce qu'il avait à dire que le chaton lui proposait quelque chose à boire. Refuser aurait été très mal venu, sachant que ça laissait un temps de repos à Koganei. Le calme avant la tempête, comme on dit ! Bien sûr, la tempête soufflait déjà, alors on va changer un peu le dicton : « la brise avant l'apocalypse ». Là, c'est mieux, non ?
– Ah, ouais, je veux bien un Coca Cola, s'il te plaît. Tout ça, ça donne chaud... et soif !
Le deuxième année de Tôô attendit que Koganei sorte de la chambre pour s'étirer. Il aimait bien le Coca, cette boisson typiquement américaine. Les bulles qui pétillaient l'amusaient. En fait, tout l'amusait. Et en particulier le cahier de son compagnon venant de Seirin... Les croquis qui y figuraient l'incitaient à sourire...
Aigawa profita de l'absence de Shinji pour regarder les murs de la chambre de « l'homme à tout faire », et clairement, ce qui ressortait de son analyse, c'était le mot « classique ». Classique, voilà comment on pouvait définir l'adolescent à qui il donnait des cours. Paresseux, basketteur et pourtant pas le plus doué, il avait des posters comme la majorité de ses camarades, avait de quoi lire – magazines et mangas, mais pas beaucoup de romans –, une chambre probablement rangée pour l'occasion... Bref, Koganei Shinji était l'image typique de l'adolescent banal.
Pourtant, un livre attira l'attention du renard de Tôô. Lorsqu'il lut la couverture, il remarqua que c'était un livre pour comprendre le langage des signes. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Koganei avait-il un compagnon muet ? Peut-être un membre de sa famille ? Aigawa ne savait pas, et après tout, il se dit que ce n'était pas son problème. De plus, sa famille – très droite –, lui avait enseigné qu'il ne fallait pas être trop curieux si on ne voulait pas déranger les autres. Aigawa, bien que s'en moquant presque, s'était décidé à ne jamais dépasser une certaine limite, qui était celle de blesser l'autre en évoquant des raisons familiales.
Pour autant, cela ne lui interdisait pas de lire une ou deux pages du manuel, et vit, dans l'introduction, comment saluer, remercier et faire d'autres choses. Il se promit intérieurement d'acheter le même livre pour apprendre le langage des signes. Il allait refermer l'ouvrage quand une image retint son attention. Les animaux le fascinaient, alors il regarda comment parler d'un chien. Et quelque chose tilta quand il vit que ce même signe avait été utilisé par Koganei. Devant lui.
Alors il comprit, et un fin sourire, témoignage de son amusement et pourtant, de toute sa colère, se dessina sur son visage. Il avait eu l'audace de l'insulter de « chien », s'il avait bien compris. Alors comme ça, il avait osé l'insulter... Et le pire ! C'est qu'il ne l'avait même pas vu... A vrai dire, cela l'énervait et pourtant, il souriait malgré tout. Quand il entendit les pas de Shinji vers la chambre, il rangea le livre à la vitesse de l'éclair et, reprenant un air serein, attendit que son hôte revienne...
Quand ce dernier arriva et ouvrit la porte de la chambre, une folle envie de lui faire un croche-pied en ne l'ayant – je cite – « pas fait exprès » lui prit, mais il se retient. À la place, il lui offrit un sourire et le remercia en prenant une gorgée de Coca Cola. Aigawa attendit que Koga s'installe, avant de sourire et de lui demander, avec toute l'innocence dont il était capable :
– Au fait, j'ai une petite question : tu ne veux pas devenir artiste ? Tu pourrais très bien devenir le maître de l'art abstrait, et on pourrait même exposer ton chef-d’œuvre au Louvre. À moins que tu ne sois exposé dans la galerie du cubisme...
Et il lui demandait tout cela en pointant du doigt les dessins, croquis ou gribouillis ; peu importe comment Aigawa les appelait, parce que pour le lycéen de Tôô, c'était à peu près la même chose...
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Sujet: Re: Entre chat et renard, une histoire d'amour noire. 28.04.16 11:58
Quart-temps 53.1 : Aigawa Daisuke.
Shinji sortit de sa chambre, laissant le blond seul. Ses cours particuliers devenaient un véritable champ de guerre entre deux membres de lycées rivaux au basket. Il savait qu’à ce jeu, il risquerait de laisser des plumes, et pourtant, il continuait pour éviter de perdre la partie. Le brun n’avait pas l’impression de gagner la partie ni prendre le dessus sur son adversaire. Il avait même la sensation de perdre. Et cela l’irritait de l’entendre le rabaisser.
Cette pause dans ces « révisions » tombait à point donner – enfin, si l’on pouvait parler de révision. Il descendit les escaliers d’un pas lent, calmement ses nerfs à vif, et essaya de réfléchir posément. Sa sœur lui avait déjà reproché ses pulsions, surtout quand ils abandonnaient ses clubs les uns après les autres. Il n’avait jamais senti un attachement profond. Avec le basket, il se sentait pour la première fois à sa place au sein d’une équipe. Et si pour la victoire, Shinji devait rester sur le banc, il l’accepterait sans broncher.
Cette histoire de « tête » et de « bras » traversé, son esprit quand il pénétra dans la cuisine. S’il avait parlé de ses compétences avec beaucoup de fierté, il en était beaucoup moins dans son esprit. Il lui arrivait à penser qu’il aurait pu éviter telle ou telle situation, notamment celle où Teppei fut blessé l’an dernier. Et il ne désirait plus penser à cela.
L’envie de dire aux anciens du club ses impressions sur sa place au club lui avait déjà traversé l’esprit. Il se demandait par moments comment il pourrait aider ses compagnons. Face à ses doutes, il imaginait déjà la réaction de chacun. Riko lui aurait crié dessus avant de lui faire une leçon de morale ; dans son silence, Mitobe le rassurait et lui souhaiterait du courage ; Hyuga lui aurait donné une sacrée raclée ; Izuki l’aurait épaulé. Et il en passerait les pires et les meilleurs.
Et rien que d’imaginer leur réaction, le cœur du Koganei se réchauffa. Il but un verre de lait et sortit deux canettes de coca avec autant de briquettes de lait à la fraise. Il les posa sur un plateau avant de fermer le frigo. Il prit un paquet de gâteaux dans un des placards au-dessus de sa tête et en sortie pour les placer sur une assiette récemment séchée.
Il comptait bien rejoindre Aigawa quand une idée lui traversa l’esprit. Il s’empara d’une des canettes de coca, qu’il secoua pour provoquer une bombe. Une vengeance de gamin qui lui permettrait au moins de se sentir légèrement mieux en voyant l’intello à lunettes mouillée. Mais au moins, il pouvait se venger de ce sourire narquois et supérieur.
Shinji retourna en direction, maussade. Il resta momentanément derrière la porte de sa chambre avant d’y pénétrer dans la pièce des hostilités. Aigawa l’attendait, calme et posé. Mais l’atmosphère qui se dégageait de lui semblait sombre et inquiétante.
Comme les chats, les poils du Koganei se dressèrent en quelques secondes. Un frisson froid lui traversa l’échine sans en connaître l’origine. Mais Shinji ne réagissait pas tout de suite. Il présenta innocemment le plateau au Aigawa pour qu’il se serve. Puis, il posa le plateau sur un coin du bureau et but sa briquette de lait.
Il dévisagea Aigawa quand il ouvrit sa canette, mais rien n’arrivait.
Il avait une chance de Dieu ! C'était rageant !
Mais très vite, Aigawa s’attaqua à ses « talents artistiques » en lui demandant s’il comptait devenir professionnel. Shinji sentit la colère montée d’un seul coup. Il comptait lui répliquer, avant de se calmer.
-Oh. Si le grand Aigawa voit que j’ai assez de talent pour être connu, je ne suis pas si perdu, rétorqua-t-il d’un air mutin.
Finalement, aucune entente ne pourrait s’installer entre eux. Shinji le comprenait très vite. Il aurait pu lui répondre qu’il s’ennuyait en cours, mais se douta du reproche de son « professeur particulier ». Il plaça son lait à la fraise à côté, d’un air dégoûté et silencieux, avant de reprendre :
-En serais-tu jaloux de mes « capacités artistiques » latentes ? Je t’apprendrais si tu veux. Il suffit juste de laisser le crayon faire tout le boulot.
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Aigawa Daisuke
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Sujet: Re: Entre chat et renard, une histoire d'amour noire. 21.07.16 23:21
Entre chat et renard, une histoire d'amour noire (feat Koganei)
Le deuxième année de l'académie de Tôô n'avait jamais réellement été mauvais, pas plus qu'il n'avait été bon. En fait, pour lui, c'était quelque chose d'assez abstrait et dont il se souciait très peu... Le dessin ne l'intéressait pas plus que cela. Bien sûr, comme tous les jeunes de son âge (ou presque), il lui arrivait de temps en temps de lire un ou deux mangas, et d'en apprécier toutes les subtilités. Mais, mis à part une lecture irrégulière des magazines de pré-publication de mangas et ses séries préférées, Aigawa ne s'intéressait que très peu aux dessins. Il avait bien suivi quelques fois ses parents dans une galerie d'art, mais il n'y avait jeté qu'un œil très distrait ; rien de plus.
Daisuke préférait s'émerveiller devant des documentaires et devant des expositions scientifiques plutôt que dans des tableaux ou des dessins. Il n'était, à vrai dire, vraiment pas intéressé par ce monde-là. C'était comme si... une barrière l'empêchait de franchir un certain lieu. Et quand bien même il reconnaissait la valeur de ces tableaux et de ces dessins et ne critiquait en rien ces formes d'art, le lycéen de Tôô n'éprouvait aucun intérêt pour cet univers artistique, d'apparence si compliqué.
Non, clairement, il avait avant tout un profil scientifique. C'était d'ailleurs un de ses projets : il souhaitait devenir professeur de sciences dans un lycée, ou dans une université, qu'importe, tant que l'établissement soit réputé. C'est pourquoi il avait également choisi de donner des cours de soutien scolaire à ses camarades, fussent-ils de son âge.
Et aujourd'hui, c'était le cas. Rappelons-le, Koganei était un élève médiocre, en témoignent sa capacité à prendre des notes, ses résultats catastrophiques et ses... gribouillis ? Oui, c'était à peu près ce que pensait Daisuke des schémas scientifiques que le chaton avait pris.
En fait, maintenant que Koganei avait quitté la pièce, ça apparaissait évident au lycéen de Tôô. Koganei était probablement un élève distrait, et peu attentif aux cours. Ou peut-être était-ce son professeur qui était trop sévère ? C'était aussi une possibilité, mais au vu de la capacité du deuxième année de Seirin à prendre ses cours, il penchait plus pour la première solution.
Aigawa poussa un long soupir après avoir examiné la pièce. La banalité de ce garçon l'impressionna. À vrai dire, c'était à peu près similaire chez lui, même si c'était beaucoup plus grand. Après tout, n'était-il pas un héritier digne de ce nom ? Sa famille avait une entreprise développée. Ainsi, Daisuke avait eu beaucoup de chance.
Pourtant, il n'était pas non plus du genre à trop s'afficher, pas comme certains de ses camarades... N'est-ce pas, Akashi ? Aigawa se souvint de ce moment où le chauffeur personnel de Seijurô était venu le chercher presque devant sa classe. Aigawa avait discrètement regardé la scène et avait vu que le jeune garçon était parti en limousine, comme si c'était tout à fait normal. Oui, en limousine... Quel orgueil, quand même !
Le jeune deuxième année sourit en pensant à ça. Enfin, il revint à lui en regardant le livre des signes du chaton. C'est là qu'il se rendit compte du petit jeu du chaton, qui l'insultait en douce.
Et c'est, bien sûr, à ce moment que « l'homme à tout faire » de Seirin décida de revenir, avec son plateau et ses cannettes de Coca Cola. Aigawa sourit à Koganei en buvant une gorgée de Coca Cola. En voyant la tête de Koganei, Aigawa eut l'air content. Pourquoi ? Il ne le savait pas trop lui-même. Peut-être sentait-il un danger ?
Toujours est-il que, lorsque l'arrière de Tôô commença à lancer sa petite pique à Koganei, ce dernier se raidit. Aigawa remit ses lunettes en place, s'assit confortablement sur la chaise et sourit à Shinji, qui comprenait à quel point le jeu de Daisuke ne faisait que commencer, et que, plus il s'énervait, plus il s'enfonçait.
En entendant son sarcasme, Aigawa sourit. Koganei semblait avoir un peu plus de répondant qu'avant. Et, évidemment, cela plaisait à Daisuke. Après tout, il était plus intéressant de discuter avec des gens qui savent vous tenir tête, non ? Le lycéen de Tôô s'autorisa un petit ricanement :
– Non, ça, c'est clair. Mais le dessin et les sciences sont deux choses différentes, hein ?
Allez, une autre petite pique ! Décidément, il les accumulait aujourd'hui... Koganei était vraiment un adversaire de premier choix. Puis, de nouveau, le chaton sortit ses griffes... Des cure-dents, certes, mais des griffes quand même ! Alors, bon, ce n'est pas très sympathique de se moquer... On va éviter, hein ?
– J'en serais ravi ! Même si pour l'instant, les rôles sont inversés. Mais, après tout, peut-être pourras-tu être à ma place pour enseigner cet art si magique et si noble ! Et, plus sérieusement... Tu n'as pas pensé à devenir professionnel ? Réellement, je veux dire.
Daisuke se gratta l'arrière du crâne dans un petit mouvement presque... gêné. Presque, parce qu'il ne fallait pas non plus exagérer. Quelle question bizarre ! Et pourtant, l'éclat mordoré des yeux de Daisuke brillait d'un éclat d'intérêt plus intense qu'avant...
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Entre chat et renard, une histoire d'amour noire.
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