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 Without saying a word. [PV Tetsu-kun]

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Shutoku
Kojaku Tsubasa

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MessageSujet: Without saying a word. [PV Tetsu-kun]   Without saying a word. [PV Tetsu-kun] 571010clock09.05.15 22:03

Without saying a word.
Kuroko Tetsuya & Kojaku Tsubasa

Tsubasa patiente, comme souvent le dernier jour de la semaine, devant la grille du lycée de Seirin. C'est l'unique jour où elle termine les cours plus tôt, alors elle en profite pour venir traîner dans les parages, avec l'espoir sans doute d'apercevoir Tsubaki, afin de lui parler, de renouer. Mettre les choses à plat et repartir du bon pied. Est-ce trop demandé ? Quoiqu'il en soit, le ciel n'a pas encore répondu à sa prière silencieuse. Son attente est toujours vaine, qu'importe à quel point elle espère. Mais, au moins, ces visites infructueuses lui ont permis de faire une rencontre, à la fois étrange et plaisante. Kuroko Tetsuya. Le sixième homme fantôme de la Génération des Miracles. Un ami d'enfance de Tsubaki, si elle en croit ce qu'il lui dit. Depuis qu'elle l'a rencontré, elle ne sait plus trop si elle vient à Seirin rien que pour son ancienne capitaine, ou bien pour lui. Sans doute un peu des deux, en vérité.

Stand by me de Stereopony dans les oreilles, elle fredonne légèrement l'air. Les paroles lui font étrangement écho, et elle ne peut s'empêcher de penser à un visage aux traits fins, encadrés de cheveux aussi sombres que la nuit et orné de deux saphirs luisants en guide d'yeux. Quand bien même elle tente de le chasser de ses pensées, il y revient toujours. Elle qui pensait l'avoir oublié, un en an passé sans plus échanger un seul mot, elle se retrouve perdue, rendue au point de départ. Mais trop de choses ont changées, et, à nouveau, elle ne fait que se faire du mal à elle-même. Aimer dans le vide. Aimer en silence. N'est-ce pas là le plus cruel des amours ?

« La voix de mon cœur lancinant, je me suis habituée à ce sentiment sans m'en rendre compte. » Plus elle écoute les paroles, et plus elles lui déchirent l'âme. Un peu comme un poignard tranchant qui s'amuserait à tracer des sillons sanglants sur chaque parcelle de son corps. Seulement, les blessures ne se voient pas de l'extérieur. Tsubasa a toujours refusé de les montrer, qu'importe le domaine touché. Celui-ci n'y fera pas exception. Elle tient à son image, ne la laissera se briser pour rien au monde. Les armures sont aisées à maintenir, pour peu qu'on soit on prenne on ne peut plus de soins à s'en occuper. Elle passe des heures à rendre la sienne rutilante, et ne laisse personne, ou presque, ne serait-ce qu'entrapercevoir ce qui se dissimule dernière sa carapace qu'elle imagine solide.

La sonnerie retentit, mais, ses écouteurs enfoncés dans les oreilles, elle ne l'entend pas. Elle remonte légèrement le col de sa veste en réprimant un frisson. L'hiver est là, à n'en plus douter. La Winter Cup approche à grands pas. Et on le sent, rien qu'au travers de la tension qui habite les basketteurs de tous les lycées. Tsubasa ? Elle est confiante. Certes, leur équipe a perdu à l'Inter High. Mais elle a juré que mener son équipe à la victoire et, à l'avenir, elle n'y manquera plus. Elle ne se le permettra pas. Un soupir s'échappe d'entre ses lèvres, et elle regarde le nuage de buée qui s'élève dans l'air. Elle réalise que les cours sont terminés en voyant les premiers élèves sortir de l'établissement et, aussitôt, ses yeux se mettent en quête des cheveux teinte barbe à papa de son ex-capitaine. Et, accessoirement, de ceux, identiques au ciel diurne, de son nouveau camarade de Seirin. Bien que son manque de présence fait qu'elle ne parvient jamais à le remarquer avant qu'il ne la surprenne. L'espoir est permis.

Emi Burton
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Seirin
Kuroko Tetsuya

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MessageSujet: Re: Without saying a word. [PV Tetsu-kun]   Without saying a word. [PV Tetsu-kun] 571010clock17.05.15 15:32


















❝ Without saying a word. ❞
Ft. Tsubasa~



Kojaku Tsubasa. Tu ne connais pas beaucoup de choses sur elle. Tu sais juste qu’elle a fait partie de la Génération des miracles féminine, qu’elle vient souvent à la grille de Seirin et que surtout, en voyant son uniforme, elle vient de Shutoku. Sachant qu’elle était à Teiko aussi, tu avais du la croiser quelques fois mais pas plus. La première dois qu’elle est venue, tu t’es avancé vers elle car elle avait l’air un peu perdue. Elle cherchait une fille en particulier, une fille qui ne t’étais pas inconnue d’ailleurs. Kumako Tsubaki, ton amie d’enfance. C’est vrai que jusqu’à maintenant, tu n’avais jamais fat la liaison entre ces deux filles et le faite qu’elles soient toutes les deux de la Générations des Miracles Féminines. Quand elle était venue, et qu’elle t’avait expliqué la situation, tu lui avais dit que Tsubaki n’était pas là pour une quelconque raison. Depuis elle n’était revenue qu’environs deux fois pour la même raison. Depuis, plus rien. Quand tu voyais Tsubaki le lendemain tu lui racontais qui été venue pour elle. Elle t’avait expliqué que c’était sans doute pour renouer.

« L'époque d'Edo prend donc fin en 1868 avec la restauration du pouvoir impérial par l'empereur Mutsuhito et l'abdication du quinzième et dernier shogun, Tokugawa Yoshinobu. » En ce jour tu es en Histoire, tu as finit le chapitre sur l’époque d’Edo. En jetant des coups d’œil à l’horloge à coter du tableau, tu écoutes le prof finir sa leçon. La sonnerie allait bientôt retentir pour annoncer aux élèves de rentrer chez eux. Pendant ce cour, tu soupires, l’entraînement de basket de cet après-midi est annulé pour diverse raisons.

La sonnerie sonne enfin. Tu ranges tes affaires et prends ton sac pour le poser sur ton épaule. Tu salues Kagami et ton prof et passes vers les casiers à chaussures. Tes chaussures aux pieds, tu traverses l’entrée du bâtiment pour t’aventurer dehors. Tu frissonnes en sentant la différence de température entre dehors et dedans.

Moi, je te propose de jouer à cherche l’intrus, essayes de relever une fille, aux grand cheveux roux attaché en grandes couettes et avec un uniforme des plus traditionnelles. C’était bien elle, la jeune qui venait désespérément à Seirin en espérant voir ton amie. Son bout de nez était rouge, tu n’étais donc pas le seul à avoir froid, Tu t’avanças vers elle comme à ton habitude, tu fis vite afin de regler ça au plus vite, pour ne pas la laisser dans ce froid, alors qu’aujourd’hui la personne qu’elle cherche est malade.

« Kojaku-san ? »

La non-presence frappait encore. Tu t’étais pourtant promis que maintenant, pour interpeller les personnes à qui tu voulais t’adresser, tu aurais un contact avec elles. Tu expiras en regardant la buée sortir de ta bouche puis posa une main sur son épaule.

« Excuse-moi, Kojaku-san ? »

Elle se retourna vers toi et sursauta pendant que tu observais cette scène qui t’étais devenue quotidienne. Tes yeux turquoise se posèrent sur les siens.

« Kojaku-san, je suis désolé mais Tsubaki n’est pas là aujourd’hui. Sans doute un mauvais rhume. »

Tu remis ton écharpes un peu plus sur ton visage histoire de te couvrir, et non de passer encore plus inaperçue.

« Je peux t’accompagner chez Tsubaki si tu veux. Tu pourras peut-être lui parler plus tranquillement. »

Peut-être que Tsubaki n’avait aucune envie de voir Tsubasa mais, ton amie ne t’en voudras pas car elle sait que tu ne savais pas. Un petit coup de vent passa en faisant apparaitre quelques petits flocons. Il neige, c’est l’hiver. Tu mets tes deux mains à plats devant toi pour voir les flocons tomber sur celles-ci. Tu n’as sur toi que ton petit manteau et une pauvre écharpe. Ce n’est pas grave car tu aimes l’hiver, il annonce la Winter Cup et tout ce qui va avec.

HRP:





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Shutoku
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MessageSujet: Re: Without saying a word. [PV Tetsu-kun]   Without saying a word. [PV Tetsu-kun] 571010clock30.06.15 10:33

Without saying a word.
Kuroko Tetsuya & Kojaku Tsubasa

Occupée à chercher Tsubaki, et concentrée sur les paroles de la musique, elle ne remarque pas tout de suite le garçon qui s’est approché d’elle. Elle entend simplement une voix qui prononce son nom, et elle retire un écouteur pour ensuite regarder autour d’elle. Elle ne voit rien. Mais, comme une réponse à ses questions intérieures, une main se pose sur son épaule, tout en entendant à nouveau la même voix -qu’elle reconnaît, cette fois ci. Tournant lentement la tête, elle se retrouve face à deux yeux bleus qui la fixent ; elle sursaute violemment, tout en parvenant au moins à retenir un cri de peur. Les joues rougies, honteuse de sa réaction, elle pose une main sur sa poitrine pour sentir son coeur battre rapidement. Elle inspire profondément, et se calme lorsque le nouveau venu lui annonce l’absence de Tsubaki. Elle laisse le silence s’installer, alors que des flocons de neige commencent à tomber lentement autour d’eux, virevoltant dans l’air, rendant leur chute jusqu’au sol si belle aux yeux des mortels. Lentement, elle détourne le regard, cherchant à dissimuler la déception qui a envahi ses prunelles. Peu à peu, elle perd de vue l’idée de revoir un jour Tsubaki. Peut-être que c’est mieux ainsi. « Tant pis. C’est simplement dommage. »

Tsubasa ne veut pas montrer à quel point elle est affectée par ses échecs répétés. C’est comme une cycle infernal, dans lequel elle seul est prisonnière. Elle voudrait y échapper, sans y parvenir. Parfois, elle songe que la solution serait d’oublier Tsubaki, mais elle n’y parvient pas. Elle sait qu’elle ne renoncera pas, tant qu’elle n’aura pas pu s’excuser auprès de son amie, tant qu’elle n’aura pas su mettre des mots sur ce qu’elle a ressentit, lorsque la jeune capitaine les a abandonnées, sans un mot, sans une explication, et les a ensuite esquivées jusqu’à la fin de leurs années collège. Elle ne saura faire la paix que lorsqu’elle aura réussi à parler à Tsubaki ; que lorsqu’elle aura su lui dire les dommages de son départ, de ses problèmes, qu’elle aurait compris si elle les lui avait expliqués. Kiyo, lui, ne s’est pas caché, et Tsubasa l’en remercie encore aujourd’hui, même si les suites de la nouvelle ont été difficiles à encaisser. Il a au moins le mérite d’avoir été franc -mérite dont Tsubaki ne pourra jamais se vanter.

L’arrière de Shutoku fait glisser son pouce sur l’écran de son téléphone portable, éteint la musique, verrouille l’appareil et enroule les écouteurs autour, avant de fourrer le tout dans la poche de son manteau. Le genre qui tombe sous la cuisse, beige, la capuche bordée de fourrure synthétique. Elle sent les courants d’air froid qui traversent les collants qu’elle a enfilé, sous sa jupe à volants. Elle fait claquer le talon de ses bottines, assorties à son manteau, sur le sol, en observant la gracieuse chute d’un quelconque flocon. Lorsqu’il s’échoue et fond sur le bitume, elle relève les yeux vers Tetsuya. « Non, merci, mais ce n’est pas la peine. Je ne veux pas m’inviter chez elle sans prévenir, d’autant plus si elle est allitée. » Elle lève les yeux vers le ciel gris, soupire légèrement. Un nuage de buée s’élève à nouveau dans l’air. Combien de fois, enfant, s’est-elle amusée à souffler dans le vide lorsqu’il faisait fois ? « Je vais te laisser. » Elle lui tourne le dos, et commence à s’éloigner, son portable à nouveau sorti pour taper le numéro de son chauffeur. Trois pas plus tard, elle s’arrête et lui lance un regard, par dessus son épaule. Il n’a pas disparu.

« Kuroko-kun ? Tu habites dans la même direction, n’est-ce pas ? Si tu le souhaites, nous pouvons faire un bout de chemin ensemble. » Elle n’a finalement pas envie d’appeler son chauffeur. Elle préfère marcher, profiter de l’hiver qui, même s’il est froid, est beau ; et surtout, elle n’a pas envie d’être seule. Un léger sourire aux lèvres, elle attend donc que le jeune fantôme la rejoigne, et reprend sa marche sur le trottoir. « C’est comment, à Seirin ? Enfin, je veux dire… Tu t’y plais ? » Qu’est-ce qui peut bien attirer Tsubaki, dans cette école ? Tout revient éternellement à la jeune femme, cette ancienne capitaine et coéquipière qu’elle voudrait revoir, plus que tout, mais qui n’a de cesse de lui échapper. Encore, et encore...

Emi Burton
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MessageSujet: Re: Without saying a word. [PV Tetsu-kun]   Without saying a word. [PV Tetsu-kun] 571010clock05.01.16 19:33

Without saying a word.
● feat. Tuba ●


La génération des Miracles Féminins. La génération des Miracles Masculins. Deux générations talentueuse, très talentueuse. Elles sont déterminées à gagner. Kuroko connait les deux aussi bien l’une que l’autre.

La masculine, à ne pas manquer, elle réunissait l’équipe dont faisait partie Kuroko. Il connait tous ses membres, leurs spécialités, personnalité. Aomine, dit Aomine-kun, il jouait solo, il était fort, paresseux, il dribblait à 2 cm du sol avec une vitesse inimaginable. Midorima, un shooteur, un des meilleurs, ses trois points ne rate jamais, il est fort, il est plutôt froid mais bon. Kise, une boule de bonheure, il peut copier n’importe quelle technique et il a un esprit de compétition très bien monté. Murasakibara, on ne peut pas dire s’il aime le basket ou pas, il mange sans cesse mais sa grande taille lui permet d’être un grand joueur de basket. Akashi, le joueur le plus doué, il ne ressent aucune compati mais est un joueur prometteur.

Côté GM féminine… C’est vrai qu’il a moins d’affinité avec ses membres mais la seule personne qu’il connait si bien ne peut égaler un groupe de 100 personnes. Tsubaki. La connaissant depuis l’enfance, il connaissait tout d’elle. Il avait vécu beaucoup de chose avec elle. Il avait également participé aux examens qui avait valut l’arrêt du sport à son amie. Un moment terrible dans la vie de Tsubaki. Autant qu’il était pour la trahison de la Gm et Kuroko. Chacun avait ses moments comme ça, des moments blessants dans leur vie, que ça leur arrive une, deux, trois fois, ils en ont.

Tsubasa. Kojaku Tsubasa. De long cheveux blonds noués en deux couettes de par et d’autre de sa tête. Elle est très jolie. Elle a un petit air de maline sur son visage, un regard espiègle. Excepté ça, elle à l’air très mature.

Elle avait refusé la proposition du fantôme de Seirin. Nettement. C’était dommage, elle aurait pu profiter de l’occasion, Kuroko comptait se rendre chez elle pour lui ramener les devoirs. Kuroko soupira légèrement et un petit nuage s’échappa de sa bouche. La température continue à descendre, il commence à faire de plus en plus froid. Tsubasa, elle, n’est vêtue que d’un simple manteau, quel courage ! Quand celle-ci décida de rentrer chez elle, Kuroko rajusta son sac sur son épaule et entama le pas derrière elle pour partir.

« Kuroko-kun ? Tu habites dans la même direction, n’est-ce pas ? Si tu le souhaites, nous pouvons faire un bout de chemin ensemble. »

Il retourna sa tête vers elle. Un bout de chemin ? Pourquoi pas. Il accéléra pour se mettre à côté d’elle. Puis, ils commencèrent à marcher.

Connaissez vous ce genre de silence, Un blanc plutôt gênant. Personne ne parle et cela fait un vide. Cela ne dérange pas vraiment Kuroko étant donné qu’i ne parle pas beaucoup. Il doit être le dernier à s’occuper de ça. Mais ce n’est apparemment pas le cas de la blonde. Elle commença donc le premier tour.

C’est comment, à Seirin ? Enfin, je veux dire… Tu t’y plais ?

S’il se plait à Seirin ? Il leva la tête un instant au ciel tout en marhant, il regardait les flocons descendre un à un. Kuroko aimat beaucoup ce lycée : Il y avait Tsubaki, il avait rencontré Kagami et toute l’équipe, le lycée est situé proche du MajiBurger.

« Oui, c’est amusant là-bas…. Et Kojaku-san se plait-elle à Shutoku ?...»


C’était là bas que Midorima Shintaro était allé, après une demande du coach de l’équipe de basket de Shutoku. Il se demanda si Midorima, lui, s’y plaisait. Connaissait-il Tsubasa ? S’en sort-il avec Takao ? A-t-il abandonné les objets du jour ?

Le vent commença à souffler, rendant la température plus froide qu’elle ne l’était. Kuroko jeta un coup d’œil sur le côté pour regarder la jeune fille. Un simple manteau, avec un tissu léger. Kuroko déroula son écharpe qui était à son cou et la posa sur la tête de Kojaku.

« Kojaku-san me donne froid… »


Il releva juste le col de son manteau, pour continuer le chemin.



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MessageSujet: Re: Without saying a word. [PV Tetsu-kun]   Without saying a word. [PV Tetsu-kun] 571010clock06.04.16 17:14

Without saying a word.
Kuroko Tetsuya & Kojaku Tsubasa

Il ne se passe qu’un bref instant, avant que Tetsuya ne lui réponde. « Oui, c’est amusant là-bas…. Et Kojaku-san se plait-elle à Shutoku ?... » Elle réprime un léger sourire, se perd dans ses pensées, l’espace de quelques secondes. Et puis, un air tout à la fois rêveur et égaré, elle ne lâche qu’un murmure, porteur de bien plus de sens qu’elle ne pourrait en donner à sa pensée en mille mots. « Oui… Shutoku c’est chez moi, maintenant. » Elle aime Shutoku ; elle n’en a jamais douté. A défaut d’avoir perdu ce qui comptait le plus à ses yeux autrefois, à savoir la Génération Miracle Féminine dont elle faisait partie, elle aura au moins trouvé une nouvelle équipe, qui la comprend, la laisse briller, qu’elle fait reluire et qui s’illumine lorsqu’elles sont toutes ensemble. Ça n’est pas pareil, ça ne le sera jamais. C’est un peu comme un lot de consolation, en mieux.

Shutoku, c’est chez elle, et elle ne trouvera jamais rien à y redire, quand bien même l’ancien temps lui manque, souvent, plus qu’elle ne le voudrait. Tsubasa est éprise d’une telle nostalgie que, quelque fois, elle ne sait plus si ce qu’elle imagine n’est que souvenir dilué ou bien fantasme inventé de toute pièce. Il lui manque quelque chose, elle n’est pas entière ; elle ne baisse pas la tête pourtant, petite princesse sur son trône maintes fois éraflé. C’est qu’elle est forte, petite princesse, c’est qu’elle ne pleure pas vraiment, c’est qu’elle toise d’un air mauvais et paraît souvent méchante, petite princesse sur son trône rongé par les intempéries ; mais ça n’est que faux jeu et mauvaise foi. Elle a mal, petite princesse, mais c’est un peu trop dur de l’admettre quand on n’a jamais appris à dire que l’on souffre parfois. C’est un peu trop difficile, lorsque l’on n’a jamais appris à se dire que l’on ressent, que l’on éprouve, que l’on aime de trop et que, quelques fois, il arrive que l’on soit blessé d’avoir eu mille étoiles dans les yeux et un coeur qui bat avec cette joie cruelle et insouciante qu’ont souvent les enfants.

Elle a mal, elle regrette parfois, et pourtant une part d’elle aime intensément ce à quoi ces déchirures l’ont menée ; son présent la réjouit plus qu’elle ne l’escomptait, avant de faire ses premiers pas dans l’école où, désormais, elle s’épanouit, presque autant qu’elle s’épanouissait au collège. Bien sûr que c’est différent, bien sûr que ça ne sont plus les mêmes accords, les mêmes raccords, les mêmes paroles ni et surtout pas les mêmes partition, le refrain est différent et l’archer tremble d’une autre façon sur les cordes. Mais la symphonie demeure toujours aussi belle, enchanteresse à sa manière, avec un soupçon d’autre chose, d’une mélancolie indiscernable qui serre le coeur mais ne l’empêche pas d’aimer à nouveau.

Son regard s’est perdu sur les flocons de neige, occupés à valser dans l’air frais, ils tourbillonne et virevoltent et s’oublient et plus s’échouent et puis fondent s’ils n’accrochent pas sur le sol. Bientôt, sans doute, elle tiendra, et recouvrira la ville d’un manteau blanc, que les mains gantées des enfants viendront entacher lorsqu’ils la récolteront pour la jeter sur leurs camarades. Des guerres enfantines, puériles même, mais qu’elle donnerait cher pour mener à nouveau ; une bataille pour rien d’autre que l’amusement, que l’oubli d’une vie d’adulte qui, lentement mais sûrement, approche. L’adolescence est trop belle pour être gâchée de soucis idiots et de privations que l’on doit à la hantise du regard des autres. Il y a là, non loin, un petit qui tient la main de sa maman et qui, de l’autre, montre le ciel du doigt en riant, bouche ouverte et langue dévoilée pour recueillir quelques flocons tombés. La mannequin s’en amuse, se plaît à observer cette scène attendrissante.

Et puis, un poids léger mais soudain sur son crâne l’arrache à sa contemplation, soudainement, suffisamment pour qu’elle sursaute tant elle est prise au dépourvu. Aussitôt, son regard se déporte de l’enfant jusqu’à Tetsuya. « Comment ? » Il ne lui adresse même pas un regard, en lui répondant. « Kojaku-san me donne froid… » Elle glisse une main sur sa tête, effleure le tissus des doigts et le ramène à elle pour l’observer. Son écharpe ? Elle s’est arrêtée sur le trottoir, surprise, sans doute touchée en un sens. « Tu n’étais pas obligé... » Elle enroule la fameuse écharpe autour de son cou, et il y a le parfum de Tetsuya qui flotte tout à coup autour d’elle. Vanille ? Il y a peut-être bien un peu de ça, et elle ne peut s’empêcher d’en sourire légèrement, en pressant le pas pour le rattraper.

Quelques minutes, elle laisse durer le silence, mais une question est venue rôder dans son esprit, désireuse de s’échapper, d’être prononcée et de quérir une réponse ; réponse qui, pourtant, peut bien ne jamais venir si son interlocuteur refuse d’y donner suite. Eest-il seulement capable de laisser quelqu’un dans l’ignorance, frustré, voire vexé de n’avoir pas obtenu ce qui était désiré ? Un long frisson parcourt l’échine de l’adolescente, avant qu’elle ne se décide à laisser curiosité et nostalgie trop longtemps étouffée s’écouler hors d’elle. « Kuroko-kun… Toi qui as connu les couloirs de Teikou tout aussi bien que moi, toi qui as pu côtoyer ta propre équipe aux cinq miracles, à présent éclatée tout comme la mienne… Ne regrettes-tu pas, parfois, ces années désormais révolues ? » Sa franchise lui coûtera sans doute, un jour. Elle n’a jamais su user de ce que le commun des mortels se plaît à appeler « tact ».

Son regard accroche tout à coup la devanture d’un café, d’où jaillit une lumière toute orangée, chaude, accueillante, qui donne envie de se lover dans l’un des sièges le temps d’un chocolat chaud. Elle marque un temps d’hésitation, avant d’esquisser un geste de la main vers l’enseigne sobre et aussi invitante que tout le reste de la boutique. « Tu as un peu de temps ? Nous pourrions boire un chocolat chaud, ou quelque chose de la sorte. Rien que dix petites minutes, avant de retourner affronter l’hiver ? » Elle adresse un sourire à son camarade ; il n’est pas obligé d’accepter, marcher lui va tout aussi bien et elle saura préparer un chocolat bien brûlant dés qu’elle posera le pied chez elle. Mais il est des choses qui sont plus agréables à partager avec d’autres que le silence et la solitude, faute à des parents trop occupés par leur emploi respectif. L’habitude empêche d’avoir mal, mais ne rompt pas le calme troublant, dérangeant qui règne dans les pièces de sa maison lorsque Tsubasa s’y invite, comme une étrangère.

Non, vraiment ; les moments les plus beaux sont ceux que l’on passe avec ses amis, parce qu’ils sont la famille que l’on a choisi, toujours présente et phares dans la nuit si l’on s’y égare. Tetsuya est de ceux-là, à sa façon. Alors, il est aussi de ceux avec qui partager un moment tels que celui-là est permis. Pour peu qu’il en veuille bien, de ce moment-ci.

Emi Burton

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