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 Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia

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Tôo
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Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia Vide
MessageSujet: Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia   Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia 571010clock09.05.15 17:07



Real Slow feat Ishikawa Lucia
Taking it slow; ending summer


D’un geste souple, Serra s’étira.

Dimanche, 7h30 du matin, et une journée relativement chargée, quoiqu’avec d’agréables perspectives. Serra n’avait jamais vraiment eu besoin d’un réveil, pour se lever. Cela dit, ça ne voulait aucunement dire qu’elle était de la catégorie se levant du bon pied, et avait toujours besoin de plusieurs heures pour vraiment émerger de sa torpeur sans agresser quiconque pour des raisons stupides. N’ayant cependant pas le luxe de faire attendre son entourage plusieurs heures, il lui avait fallut recourir à des méthodes accélérant le processus. Son second geste matinal, après les étirements nécessaires, fut donc de placer son casque sur les oreilles, et d’appuyer sur play. La musique commença, et Serra sauta dans des vêtements de sport en profitant d’airs folk joyeux. Dévalant silencieusement l’escalier, elle siffla doucement Moro, le grand chien blanc, pour lui signaler que c’était l’heure de sa balade matinale, et enfila ses baskets de running rapidement.

Bonjour !Ah, tu vas –

Se contentant d’un bref salut, la jeune fille referma la porte sur la question de son père, et plaça son portable dans le strap positionné sur son bras gauche, avant de sortir et partir à droite.

Il avait plu pendant une partie de la nuit, et les flaques qui ponctuaient le trajet de course se faisaient miroirs, reflétant de gros nuages qui moutonnaient paresseusement. Serra se sentait enveloppée dans un bleu transparent, et à chaque seconde qui passait, elle se sentait plus détendue. Dans la fraîcheur matinale, ses sens s’éveillaient en douceur, et il lui suffisait de suivre les rythmes colorés diffusés par son casque pour que son esprit s’évade. Derrière elle, Moro suivait sagement, adaptant son allure à celle de sa maitresse. Progressivement, un sourire se dessina sur le visage de Serra, et elle sentit l’excitation monter. C’était le signal pour accélérer, aller plus loin, plus vite, cheveux au vent. Les foulées s’allongèrent au fur et à mesure, et Serra entama naturellement des exercices de variation de rythmes, en suivant les bords du canal situé près de chez elle.

Elle avait envie de rire.

***

Une heure plus tard, Serra était de retour chez elle, attablée devant un petit déjeuner que son père avait décidé de lui servir, lui aussi visiblement de bonne humeur. Tasse de thé, verre de jus de fruit, et un bol de flocons d’avoine agrémentés de graines de courges, miel et kéfir. Juste ce qu’il fallait. Mais contrairement au dimanche habituel, durant lequel elle pouvait facilement passer une heure ne serait-ce que pour prendre un petit déjeuner, l’occidentale accéléra le rythme. Elle avait un rendez-vous à midi, direction Ebisu-Meguro pour y retrouver Ishikawa Lucia. Elles se connaissaient depuis quelques mois seulement, mais avaient très rapidement sympathisé. Serra en remerciait Momoi, la manager du club de basket masculin de Tôô, qui les avait mis en contact. Pour la première fois de sa vie, elle avait le sentiment de s’être enfin fait de véritables amies auprès de la gente féminine, le trio ayant pris forme très rapidement.

Une fois la douche prise, et les cheveux partiellement séchés, la petite brune entreprit de sélectionner des vêtements. Elle avait déjà une idée de ce qu’elle comptait mettre, mais avait quelques hésitations quant aux chaussures. Elle était désormais habituée à un tel comportement, mais jusqu’à il y a encore deux ans, jamais de telles questions ne lui seraient venues à l’esprit. Parfois, elle y pensait, et trouvait la différence amusante.

Son choix se porta sur un short taille haute en jeans, ainsi qu’un débardeur blanc simple un peu ample, dont le décolleté arrondit laissait visible juste ce qu’il fallait pour être élégante sans tomber dans le vulgaire. Pour se chausser, elle avait songé à des sandales de cuir brun à très haut talon et semelle compensée, mais revint en un instant sur sa décision, en songeant à l’activité principale de la journée. Finalement, son choix se porta sur des baskets de ville basses, blanches et agrémentées de lacets couleur corail savamment arrangés. Après ceci, elle frôla du bout des doigts la petite croix en argent qui ne quittait que rarement son cou, plaça son bracelet à la main de Fatima au poignet droit, et enfila les bagues ornant habituellement ses index. Un dernier tour à la salle de bain, pour mettre de l’eye-liner et un léger fard à paupières couleur chair, ainsi qu’un peu de rouge à lèvres vermillon. Enfin, pour finaliser les préparations, elle enfila une chemise en flanelle bleue et crème tout droit sortie du rayon homme d’une certaine chaîne de magasins – les manches toujours retroussées pour plus de confort -, et jeta dans un sac en toile son porte-feuille, le boîtier contenant ses lunettes de soleil, une trousse fine contenant le strict minimum pour se repoudrer le nez, et de quoi prendre des notes.

***

Lors du trajet vers la gare d’Ebisu, Serra se retrouva à côté d’un groupe de jeunes filles, et se sentit comme une extra-terrestre. Elle avait beau avoir grandit avec ce sentiment, il restait toujours désagréable. Ainsi, avec ses cheveux relevés en un bun brouillon, et son allure générale définitivement old school tout droit sortie de Coney Island, ses œillades froides et ses silences, elle était bien loin de la jeunesse pétillante et kawaii qui avait pris place sur sa gauche. Sans un mot, son regard quitta le groupe de jeunes filles pour observer les reflets des passagers sur les fenêtres du métro. D’un geste rapide, elle plaça à nouveau son casque sur les oreilles, et appuya sur play pour la seconde fois de la journée. Détaillant de manière indirecte chaque passager, l’esprit porté par la musique, elle fut surprise d’arriver à Ebisu, trop occupée pour se préoccuper du temps qui passait.

Serra quitta la rame, et sortit de la station, le pas toujours vif et souple, tout en silence et légèreté. Elle avait décidé d’attendre Lucia à l’entrée de la station, afin de profiter du soleil. En cette belle journée, il aurait été bête de ne pas mettre le nez dehors, et ce fut avec un plaisir bien caché que la jeune fille dégaina ses lunettes de soleil, monture façon pin-up des années 50-60 aux verres larges et arrondis.

Après avoir envoyé un petit message à Lucia pour l'informer de sa position exacte, elle laissa à nouveau son regard et son esprit vagabonder, de la musique plein la tête. Complètement dans sa bulle, elle ne fit pas attention à la présence nouvelle à ses côtés.
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Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia Vide
MessageSujet: Re: Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia   Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia 571010clock10.05.15 21:39


Taking it Slow ; Ending Summer
AVEC SERRA-CHAN ♥

Voilà depuis sept heures et demie que la métisse était éveillée. Le temps de prendre une bonne douche après avoir checké son portable comme tous les matins. Dans la salle de bains, la tête baissée vers le bas, elle laissait ses cheveux fins s'essorer tranquillement avec une petite serviette, suivit du sèche-cheveux. Elle finit par les renvoyer en arrière avant de les coiffer pour pouvoir se faire une queue de cheveux. Suivit d'un petit chignon un peu en bazar histoire de ne pas la déranger durant ce qui l'attendait. Enfilant par la suite un vieux t-shirt et un jogging délavé depuis le temps qu'elle l'avait, elle grignota tranquillement son petit déjeuner avant de se jeter joyeusement dans l'atelier de son père.

L'homme aux cheveux ébouriffés comme à son habitude tourna la tête et laissa son unique enfant venir embrasser tendrement sa joue. Il serait du genre à bouder malgré tout. On ne dirait pas comme cela, mais le japonais pur que pouvait être Ishikawa Kyo s'était très bien fait aux contacts physiques. Il avait toujours été un peu étrange à sa manière, toujours tête en l'air, certaines choses que la société nippone imposée restée quelque chose de très curieux à ses yeux. Et heureusement pour lui, il avait eu une femme défiant les lois. Une fois installé auprès de lui, ils discutèrent un petit peu avant de commencer sérieusement le travail. Lucia rentrait comme dans une sorte de transe. Et heureusement pour elle, elle avait toujours le réflexe de mettre un réveil sur son portable.

Pourquoi diable avait-elle besoin d'un réveil me demandez-vous ? C'est bien simple, plutôt dans la semaine, Serra -chan, une amie de Lucia l'avait contacté pour aller se promener du côté du musée afin de profiter d'une exposition. En général, la brune ne proposait pas ce genre de sortie, ayant bien conscience que l'art ne plaisait pas à tout le monde. Et encore moins aux jeunes de son âge. Elle avait trouvé une nouvelle amie d'un tout nouveau genre que Lucia pensait tellement rare que ce pokémon légendaire n'existât tout simplement pas.

Lucia embrassa de nouveau son père, cette fois-ci sur le haut de son crâne alors qu'il lui disait de faire attention. Après quoi, elle se faufila rapidement jusqu'à la salle de bains pour un nouveau brin de toilette. Elle se jeta convenablement dans sa penderie pour se dessiner sur ce qu'elle devait porter. Après plusieurs secondes d'intense réflexion, elle finit par attraper par un jean foncé accompagné d'un de ces fameux hauts à décolleter avec une veste en tissu fin de couleur verte foncé. Elle enfila tout ce petit barda avant de passer rapidement en salle de bains pour se poudrer un peu le nez et allonger ses cils. Un dernier coup d’œil dans le miroir, une paire de convers aux pieds, et elle héla une dernière fois son paternel avant de filer en fermant la porte derrière elle.

Finalement, ses jambes la portèrent jusqu'au métro et ses yeux se perdirent sur le paysage de Tokyo. Un frisson parcourut doucement sa colonne vertébrale. Aucune raison de s'inquiéter, ce n'était pas la présence d'un pervers qui la rendait ainsi. C'était juste le fait qu'une présence n'existant plus était toujours là. Elle resta les yeux fixés devant elle, sa respiration était lente. Peut-être qu'elle n'avait pas assez dormi ? C'était étrange. Non. Cela ne l'était pas. C'était ça qui était bizarre. Cette sensation était tout à fait normale pour elle. Après tout, il était avec elle. C'était là que devait être sa place après tout. Pour toujours, et à jamais.

Tic.Tac.Tic.Tac.

Elle cligna des yeux. Déjà ? Elle se dégagea doucement des gens en s'excusant pour le dérangement. Elle prit un grand bol d'air avant de prendre les escalators. Elle avait environ... Quatre minutes de retard. C'était tout à fait acceptable. Quelques minutes avant son amie l'avaient renseignée sur sa position exacte. Et il n'avait pas fallu longtemps avant qu'elle ne trouve la demoiselle attendre tranquillement dans son coin. Elle eut un sourire en voyant Serra avec de jolies lunettes. Elle était vraiment mignonne. Finalement, la bronzée se planta devant elle avec un immense sourire.

« Tu es adorable Serra-chan ! » s'exclama alors Lucia, les yeux pétillants de bonheur de voir son amie. « Tu as faim ? Je suis levé depuis sept heures et demie, je suis affamé. »

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Dernière édition par Ishikawa Lucia le 16.01.16 17:59, édité 1 fois
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Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia Vide
MessageSujet: Re: Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia   Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia 571010clock11.05.15 14:24



Real Slow feat Ishikawa Lucia
Taking it slow; ending summer



La statue du dieu Ebisu, qui ornait la sortie du métro, semblait veiller paisiblement sur la foule qui circulait sur la place, les groupes arrêtés pour discuter, les personnes en attente de compagnie. Et Serra était de ces derniers, attendant patiemment. Après tout, elle était arrivée un peu en avance, et attendre n’était pas spécialement problématique pour elle. Il lui suffisait simplement d’entrer dans sa bulle, et de regarder le monde bouger au travers d’une vitre invisible. C’était présentement ce qu’elle faisait, bien cachée derrière ses grandes lunettes de soleil. Si certains regards tombaient sur elle, avec sa peau bronzée et ses cheveux bouclés d’un brun chaud plus commun sur les côtes méditerranéennes qu’au beau milieu de Tokyo, Serra n’en tenait pas compte. Elle y était habituée, ayant grandit sur place avec son frère, seuls occidentaux de leur école. Tant qu’on ne lui adressait pas la parole, elle n’avait aucune raison de devenir nerveuse.

Ses pensées vagabondaient, et son regard allait donc d’un passant à l’autre, détaillant vêtements, allure, mouvements. Tiens, légère boiterie à droite. Mais le pas reste vif. Sportif. Hm. Elle, son sourire est douteux. Elle ne le regarde pas dans les yeux quand il lui parle…. Son fil de pensées se stoppa un instant. Elle non plus ne regardait pas les gens, quand elle leur parlait. Elle en avait bien conscience, mais ne pouvait s’en empêcher, et sentit à nouveau un sentiment de honte l’envahir. C’était toujours la même chose, la raison pour laquelle Serra avait tant de mal à avoir confiance en elle, de manière générale.

Quoiqu’il en soit, la jeune fille était plongée dans ses pensées lorsque Lucia arriva. L’espace d’un très court instant, Serra la regarda sans vraiment la voir. Avec son casque sur les oreilles, il lui fallut une seconde pour comprendre que oui, on s’adressait à elle. Ensuite, il lui fallut émerger de sa bulle, pour reconnaître le visage désormais familier planté devant elle. Ce ne fut qu’une fois toutes ces informations analysées, que Serra sursauta avec un temps de décalage. Posant la main sur sa poitrine en expirant doucement, elle reprit son calme immédiatement, et esquissa un sourire en plaçant son casque autour du cou, les tonalités électro se faisant audibles, le temps que Serra mette le lecteur de son portable sur pause.

- Tu es adorable, Serra-chan!
- Ah, bonjour ! Hehe, merci…

Serra sentit le rouge lui monter aux joues, et joua avec une mèche de cheveux sauvage par automatisme. Elle ne savait jamais comment réagir, face aux compliments, ni quoi répondre. Alors elle se contentait de remercier avec un sourire, l’air toujours surprise et timide. En maudissant intérieurement sa maladresse sociale. Quittant sa position, appuyée avec nonchalance contre un mur, elle se redressa et invita Lucia à la suivre au Yebisu Sky Walk reliant la station de métro à la Garden Place. La Yebisu Garden Place était probablement peuplée, en ce dimanche de fin d’été au temps clément, d’autant plus que le quartier se situait dans le district de Shibuya, toujours en mouvement. Pour autant, Yebisu restait plus résidentiel et calme, de manière générale. L’animation se situait essentiellement autour des musées et de la grande place couverte, non loin du centre commercial Mitsukochi. Pour le reste, on pouvait trouver de nombreuses petites boutiques, et restaurants de quartier en tout genre, allant du bar stand and drink au restaurant râmen. Il y en avait donc pour tous les goûts, et toutes les heures de la journée.

- Ah, une autre lève-tôt ? C’est rare, un dimanche ! Surtout à notre âge !

Une manière indirecte de demander comment s’était déroulée la matinée de Lucia. Bien que sa communication se soit améliorée, notamment grâce à ses rendez-vous réguliers chez un psychologue spécialisé dans l’autisme, Serra avait toujours du mal à être directe, et craignait de vexer ou faire une erreur, même avec la plus simple des questions.

- Pour le déjeuner, je connais un droit qui fait des râmens froids délicieux, tu verras !

La méditerranéenne remonta un peu son sac sur son épaule, et se rappela mentalement les aides du psychologue, pour réussir à tenir des conversations sans paniquer. Ne pas hésiter à questionner, ou commenter. Rebondir sur ce qui était dit, pour que le rythme soit plus souple. Plus facile à dire qu’à faire, mais Serra se lança tout de même, profitant de leur arrivée sur le tapis roulant du Sky Walk, et retira ses lunettes de soleil par la même occasion.

- En tout cas, je suis contente que tu viennes avec moi. Les expositions, c’est plus sympa à deux ou trois, mais les gens de notre âge sont plus souvent intéressés par le shopping ou les salles d’arcades que les musées… Alors ça fait toujours plaisir de rencontrer quelqu’un que des expos intéressent ! Surtout celle-ci, un photographe social américain, c’est quand même un sujet très spécifique…

Devant elles, une femme âgée petite et tirée à quatre épingles, leur faisant à moitié face, les observa d’un air surpris, avant de détourner le regard par politesse. Serra su exactement pourquoi. Occidentale et métisse, toutes deux parlant parfaitement japonais. C’était une vue assez peu courante. D’autant plus qu’avec sa tenue vestimentaire, Serra avait surtout l’air échappée des Etats-Unis, et son accent du Kantô était toujours déstabilisant lorsqu’on ne la connaissait pas. Lucia n’était pas en reste, avec sa relativement grande taille et sa silhouette aux courbes bien marquées. La simplicité de sa tenue la mettait d’autant plus en valeur, qu’elle était dès le départ de la catégorie « beauté », en plus d’avoir bon caractère, être intelligente, sociable… Serra se disait que son amie avait tout de même de la chance, avec autant de qualités.

***

La Yebisu Garden Place s’ouvrait devant Serra et Lucia, qui avaient quitté le Sky Walk. Le lieu, bien que peuplé, était suffisamment large pour que l’effet de foule ne se fasse pas sentir. Une grande place, ornée d’arbres, au fond de laquelle se trouvait une grande verrière sous laquelle s’alignaient divers magasins. De loin, on pouvait voir, au bout de cette zone commerçante, un bâtiment de style européen. Le lieu était cerné par les gratte-ciels, et donnait l’impression d’être hors du temps. Pourtant, la place datait des années 90, lorsque les fabriques de bière avaient déménagées à Chiba, préfecture voisine Tokyo. C’était un lieu que Serra aimait fréquenter, car s’il y avait de l’activité, ce n’était pas aussi étouffant que dans d’autres quartiers, notamment les plus connus. De plus, c’était à Yebisu que se trouvait le Metropolitan Photography Museum, l’un des musées favoris de Serra, et but principal de la sortie avec Lucia – une fois qu’elles auraient déjeuné.

S’apprêtant à se diriger vers la gauche, à la sortie du Sky Walk, pour aller dans le fameux restaurant râmen, Serra s’arrêta net assez soudainement, et se tourna vers Lucia, en sortant son portable de la poche gauche de son short.

- Dis-moi, ça te dirait d’apparaître en guest star sur la page de mon groupe ?

Sa demande fut accompagnée d’un petit sourire en coin lui donnant l’air enfantin, les yeux légèrement plissés et rieurs. Mais la jeune fille aimait immortaliser ses journées d’une simple photo, pour éventuellement les mettre sur internet. Dieu bénisse les nouvelles technologies.
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MessageSujet: Re: Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia   Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia 571010clock11.05.15 16:25


Taking it Slow ; Ending Summer
AVEC SERRA-CHAN ♥

Un petit rire accompagna de nouveau les lèvres de Lucia en remarquant les légères rougeurs que prenaient les joues de Serra. Elle connaissait maintenant la plus petite depuis quelques mois maintenant et elle ne se lassait jamais de la complimenter pour la voir toute gênée. Lucia avait compris assez rapidement par la manière d'être de la demoiselle qu'elle était dans « son monde ». Cela n'avait pas gêné Lucia plus que cela à vrai dire. Naturellement, elle faisait attention pour ne pas perturber la jeune espagnole, mais plus elles restaient ensemble, plus Lucia pouvait librement parler et bouger comme elle le désirait. C'était compliqué à expliquer elle ne ce n'était pas pour autant restreinte en sa présence, mais elle faisait preuve simplement d'une certaine prudence. Serra était une demoiselle plutôt fragile et la métisse avait tout de suite senti le besoin de devoir veiller, à ce que rien ne vienne l'ennuyer.

Le père Ishikawa se plaisait à dire que malgré ces paroles, Lucia serait certainement une femme volcanique et une mère protectrice. Elle avait ce côté « Mama » que ses amis appréciaient beaucoup. Une petite seconde maman avec un côté passionnel et overprotective dans laquelle ils aimaient se réconforter. Heureusement pour eux, la plupart ne connaissaient en rien la famille de Lucia, donc, ils se sentaient plus libres de parler de leurs problèmes avec elle. Sans se sentir coupable que des « petits soucis » n'étaient rien face à la douleur permanente qui habitait constamment le petit bout de femme qu'elle était.
Les fourmis grouillaient de partout autour des deux jeunes femmes qui circulaient librement dans les ruelles de la ville. Elle se laissait guider en toute confiance par Serra, alors qu'elle eut un nouveau rire en l'entendant.

« Pas particulièrement, simplement je me lève souvent tôt si j'ai quelque chose de prévue en journée pour aider mon père. Il s'occupe d'une grande toile en ce moment. Même si il est capable de s'en occuper seul, j'aime être là pour le seconder. Et je lui donne mon avis aussi. »

Et cela ne la dérangeait pas particulièrement. Elle s'était faite à ce rythme de vie depuis un petit moment maintenant. Et puis, cela permettait à Lucia de se libérer l'esprit des cours. Elle espérait simplement que plus tard, en faisant du dessin son métier, elle n'en vienne pas à le détester. Elle connaissait des artistes qui en étaient venues à détester quelque chose qu'ils adoraient et pour laquelle ils avaient travaillé dur pour en vivre. Elle priait sans cesse pour que rien de tout cela n'arrive à son amour pour l'art en général. Ainsi que pour le sport. Il y avait moins de risques étant donné qu'elle ne pratiquait plus de sports collectifs depuis longtemps. Elle continuait seulement le Muay Thaï.

« Des ramens froids ? Il n'y a vraiment qu'au Japon que j'aime les plats froids. Bon et le gaspacho aussi. Mais les trucs de viande froides comme ils aiment en Europe... J'ai vraiment du mal. Pas toi? »

Elle préférait la viande saignante ou même grillée à point. Ce n'était pas le souci. La cuisson était essentielle pour l'italo-japonaise. Et vous ne lui feriez jamais manger quelque chose qui avait été cuit la veille et lui faire manger le lendemain froid. Impossible. Elle détestait le goût de la viande ainsi. Rien que d'y penser, elle eut un frisson malgré la chaleur environnante. Baah... Ce n'était que de la nourriture après tout. Pas la peine d'en faire toute une histoire. Elle continuait d'écouter Serra causer à propos de l'exposition. Si cela avait été un manga, deux oreilles de chats se seraient tout de suite élevées au-dessus de la tête de Lucia. Ah... Elle se disait qu'elle finirait par câliner Serra un jour tellement, elle était heureuse en cet instant.


« Avec un père artiste, je n'ai pas le choix que de m'y intéresser ! Non vraiment, cela m'intéresse beaucoup. De plus, même si j'ai les bases, je m'y connais sûrement moins en photographie qu'en peinture ou dessin. Alors autant grossir sa culture pas vrai ? Un photographe social américain... Je trouve cela amusant quand on se dit que les Etats-Unies sont tout de même très... Enfin. Le capitalisme en somme. »

Lucia était loin d'être une « tronche » à l'école. Mais elle était plus que correcte à vrai dire. Elle tournait dans la moyenne au minimum de douze. Mais il est vrai que quand on causait art, il ne fallait pas être surpris de voir Lucia devenir très intéressait à la limite d'être pointilleuse sur certaines artistes en vogue ou non. Tout comme les mangakas. À ne pas croire que derrière ce mignon visage ne se cachait pas une petite otaku au cœur tendre.
Voyant ainsi qu'elles quittaient maintenant la Sky Walk pour arriver devant la Yebisu Garden Place. Elle ne prêta nullement attention aux regards traînant des gens sur leurs jeunes personnes. Une Européenne, une métisse, cela se remarquait à deux mille à la ronde environ. Apparemment les deux demoiselles étaient toutes les deux passés maîtres en arts de l'ignorance complète de ce qui pouvait être vu ou entendu à leurs propos.

«Ah ! Tu m'as fais peur à t'arrêter comme ça Serra-chan... » souffla doucement Lucia en ayant poser sa main sur sa poitrine. La voyant se réduire brutalement, elle avait peur qu'il y est un problème. « Hee ? Hee ? Moi ? Je peux vraiment? »

C'était sa manière à elle de remercier de cet honneur et vint se placer au côté de Serra pour venir prendre la photo avec elle. Souriante comme à son habitude aux côtés de la miniature espagnole. Après des « Trop bien ! » et « Elle est super cette photo ! »et laissant Serra update la photo sur le net, elle se laissa de nouveau traîner dans les rues pour atterrir devant ce fameux petit restaurant de ramen. Saluant poliment les restaurateurs, elles s'installèrent à table. On leur servit de l'eau ainsi que du thé froid au choix. Alors qu'elle laissait Serra commander ces fameux ramens froids.

« Ca me fait penser, d'ici deux mois, il va y avoir une exposition Salvadore Dali, tu voudrai qu'on y aille ensemble aussi ? J'aime beaucoup ce que cet homme à fait. Et je crois que ça sera au même musée. »

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MessageSujet: Re: Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia   Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia 571010clock11.05.15 20:03



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Au fil de leurs pas, la discussion s’entamait. Serra était toujours nerveuse, lorsqu’elle s’adressait à des gens. Même lorsqu’elle les connaissait. La gêne qu’elle avait, vis-à-vis de son handicape, était la raison principale de cette nervosité, souvent à la source de ses problèmes. Elle avait été habituée, pendant des années, à n’avoir que des ennuis avec les gens, et avait très rapidement compris que le problème venait d’elle, même si elle se défoulait sur les autres. Et puis, chez elle… Toutes les remarques qu’elle avait pu entendre sur son attitude l’avaient marqué. Peut-être était-ce dit dans le but de la rendre plus forte, mais l’effet avait été totalement inverse. Sa fragile confiance en elle s’était écroulée petit à petit, et Serra avait fini par construire des murs d’agressivité pour se protéger. Il ne lui avait fallut que quelques années pour devenir précisément ce qu’on lui reprochait à tort d’être. Et son enfance ainsi qu’une partie de son adolescence avaient été basées sur les croyances que sa maladresse était un manque d’effort, que son incompréhension était juste de la stupidité… Peu de temps après son arrivée à Barcelone, sa grand-mère paternelle avait dit à sa mère que son manque d’intelligence pouvait tout à fait être compensé par sa beauté, et qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Nurià ne mentionna cet évènement que quelques années plus tard, encore furieuse ne serait-ce qu’en y pensant. Serra n’avait rien dit. Elle ne disait jamais grand-chose. Les mots restaient toujours coincés d’un côté de sa tête, couleurs intraduisibles.

Et ces pensées restaient toujours au fond de sa tête, leur ombre refusant de la quitter. Serra sentit son cœur se serrer, l’espace d’un instant. Puis son regard tomba brièvement sur le visage souriant de Lucia, et elle se détendit.

- Pas particulièrement, simplement je me lève souvent tôt si j'ai quelque chose de prévue en journée pour aider mon père. Il s'occupe d'une grande toile en ce moment. Même si il est capable de s'en occuper seul, j'aime être là pour le seconder. Et je lui donne mon avis aussi.
- Oh, la chance ! Je fais jamais de truc comme ça, avec mes parents… Le courant ne passe pas très bien… Mon frère fait souvent le facteur, du coup! En tout cas, j’aimerais bien voir les toiles de ton père, un jour ! Si ça ne vous dérange pas, bien sûr !

Une main dans la poche de son short, l’autre tenant son sac. Toujours. Serra avait appris à cacher sa façon de marcher, souvent considérée étrange. Mais si elle pouvait éviter les bras rigides, elle empêchait difficilement le regard braqué vers le sol, qui lui donnait pourtant l’air de ne jamais écouter lorsqu’on s’adressait à elle. Pourtant, elle aurait aimé ne serait-ce que pouvoir marcher comme elle en avait envie. Mais si, déjà, elle était à même de mener une conversation normalement, alors c’était un bon début. Et pour le moment, les choses étaient bien partie, avec Lucia. Serra trouvait que c’était plus facile avec elle, pour des raisons qui lui échappaient encore. Mais l’italo-japonaise lui avait semblé, dès le début, du genre attentionnée et patiente, en qui on pouvait avoir confiance assez facilement. C’était précisément cette caractéristique qui lui avait donné envie d’aller plus loin que la simple connaissance, et de rechercher une solide amitié.

- Des ramens froids ? Il n'y a vraiment qu'au Japon que j'aime les plats froids. Bon et le gaspacho aussi. Mais les trucs de viande froides comme ils aiment en Europe... J'ai vraiment du mal. Pas toi?
- Hm… J’aime bien les plats froids. Et des viandes comme le poulet, mangées froides, ne me dérangent pas du tout ! Mais j’y pense… Je connais quelques recettes grecques et turques, de plats froids, qui pourraient te plaire ! Bon, pour commencer, il y a le tatziki, grand classique. Mais bon, tout ce qui est à base de concombre est vraiment agréable, surtout en été ! Ah oui, il faudrait vraiment que tu viennes chez moi, un jour ! Je te ferai goûter les feuilles de vignes farcies à la libanaise ! Et le taboulé à la menthe, aussi ! Aaaaah mon dieu, pardon. Je m’emporte dès qu’on parle de cuisine ! C’est que j’aime bien cuisiner, quand j’en ai le temps…

Si Serra mangeait peu, et avait passé une très mauvaise période il y avait de ça 3 ou 4 ans, il était vrai que cuisiner pour les autres lui avait toujours été très agréable. Mais manger peu ne signifiait en aucun cas manger mal, et la jeune fille avait tendance à se comporter en gourmet, toujours exigeante, et sachant parfaitement ce qu’elle voulait, que ce soit pour la préparation ou le résultat final. Mais plutôt que de risquer d’ennuyer Lucia avec ses histoires de casseroles, elle avait rapidement enchaîné sur l’objet de l’exposition au Metropolitan.

- Hm… Eh bien déjà, comme tu as des connaissances en dessin et en peinture, tu pourras analyser la qualité du cadrage et de la composition. Je pense qu’un bon photographe est aussi, d’une certaine manière, un bon dessinateur, précisément pour ces raisons. Et puis la photographie a un caractère très instantané, et je trouve ça intéressant. Il y a un aspect très « documentaire » - si on peut le dire ainsi – qui permet au spectateur de se distancier, sans pour autant se sentir hors de la composition. J’ai l’impression que les messages passent de façon plus instinctive… En quelque sorte. Enfin après, le photographe qui m’a, actuellement, le plus marqué par rapport à ce caractère instinctif, c’est Weegee. Mais bon, il n’hésitait pas à arriver sur les scènes de crime avant les policiers, pour modifier la position des corps à sa convenance, et-

Serra s’arrêta une nouvelle fois dans son élan. Elle s’emportait toujours, dès qu’un sujet l’intéressait. Elle ne pouvait vraiment pas s’en empêcher. Mais à chaque fois, elle sentait un courant électrique dans sa tête, et son cœur se mettait à battre plus fort. Elle se retrouvait toujours avec les yeux brillants, les joues rouges, et un grand sourire un peu bête plaqué sur son visage. Un vrai poussin excité. A nouveau, elle se sentit bête, à cause de son manque de retenue. Avec un tel comportement, elle avait fini par être classée « fille bizarre », « fille stupide » et « rat de bibliothèque ». Sans rien dire de ces catégorisations, elle ne pouvait pour autant s'empêcher de les percevoir comme grossières et contradictoires. Etait-elle si étrange que ça, ou bien était-ce simplement les autres qui n’étaient pas cohérents ? Serra se posait toujours la question, et finissait par passer à autre chose, faute de réponse.

***

Serra s’étonnait. Elle ne s’attendait pas à être aussi bavarde. Mais Lucia n’avait pas l’air de s’en plaindre. Mieux encore, elle fut ravie d’être prise en photo pour apparaitre sur la page facebook du groupe de Parkour de Serra, qui prit la pose et cadra la photo de la main gauche. Grand sourire et V de la main droite, collée à Lucia pour la photo. Son rapport aux contacts physiques était toujours difficile, mais depuis peu, approcher les gens comme elle venait de le faire était devenu un peu plus facile, et Lucia savait la mettre suffisamment à l’aise pour qu’elle se sente capable d’agir ainsi.
Rapidement, Serra entreprit de poster la photo sur les réseaux sociaux, avec un commentaire indiquant le lieu et le nom de Lucia. Sans être addict, elle devait bien avouer que ces sites étaient bien pratiques pour communiquer et s’exprimer. Son groupe, The Crows’ Nest, avait vu sa popularité exploser grâce à Youtube et Facebook, et désormais, ces pages étaient liées à leur website officiel. D’autant plus que ces réseaux leur avaient permis de montrer non seulement leurs démonstrations de Parkour ou leurs explications pour des mouvements particuliers, mais il était possible de les suivre de façon plus quotidienne, de les voir jouer au basket, de voir Serra et Nobu s’affronter pour comparer le Taekwondo et la Capoeira… Il y avait même de temps en temps des vidéos de matchs de volley de Serra, filmées par Ayumu.

- Et voilà ! Posté ! Je suis sûre que les garçons vont me poser pleins de questions à ton sujet, Lucia !

L’opération avait été effectuée tout en marchant vers le restaurant râmen, et Serra se tourna vers Lucia, tout sourire, avant d’entrer et de saluer assez familièrement le cuisinier présent derrière le comptoir. Elle venait souvent manger ici, après tout, et les gens avaient rapidement enregistré son nom et son visage. Après avoir commandé des râmens froides pour Lucia et elle, la jeune fille laissa le serveur placer deux verres, une carafe d’eau et deux tasses de thé vert sur la table. La conversation, déjà bien animée, repris de plus belle lorsque Lucia lança le nom magique.

- SALVADOR DALI ?! …Oups pardon, c’était un peu fort… Mais… Oh mon dieu c’est vrai ? J’ai pas encore regardé les expos prévues après Garry Winogrand… OK, on ira. Carrément. Deal. J’veux dire. Salvador Dali. Le Surréalisme est l’un de mes courants préférés, en plus… Enfin, la liste des courants picturaux que je n’aime pas serait plus rapide à faire, à vrai dire. Mais vraiment, le Surréalisme… Je crois qu’avec l’Art Nouveau, ce sont les deux styles que je préfère ! Donc oui oui oui, on se réserve une journée pour cette expo !

Après une première exclamation étonnamment bruyante, Serra s’était arrêtée un instant, posant la main sur sa bouche tout en jetant de brefs coups d’œil autour d’elle. Ses joues rosirent à nouveau, et elle s’enthousiasma une nouvelle fois, prenant cependant soin de maîtriser le volume de sa voix. C’était toujours ainsi, dès qu’elle s’excitait, sa voix augmentait brusquement. Et si, paradoxalement, elle était dans l’incapacité de vraiment crier, son volume de voix lui attirait généralement des reproches. Ainsi, au fil du temps, elle avait pris l’habitude de parfaitement contrôler son intonation, veillant à parler doucement. Reprendre le contrôle de sa voix fut donc aisé, mais son débit se fit plus rapide.

Mais, hey, dès qu’il s’agissait de peintres favoris, et tout particulièrement lorsque ces derniers avaient les mêmes origines qu’elle, Serra ne pouvait s’empêcher d’exploser de joie et de fierté. Cependant, les râmens froides leur étaient servies, et Serra profita de l’occasion pour se taire un peu, et manger. Dès la première bouchée, elle poussa un petit soupir de bonheur. C’était frais, parfumé, salé juste comme il fallait. Entamant joyeusement son bol, elle lança un coup d’œil à Lucia, pour essayer de lire son expression, mais n’était pas sûre d’elle. Elle avala donc les nouilles qu’elle venait de mettre en bouche, et opta pour une question directe, s’agitant sur sa chaise comme une gamine excitée.

- Alors, alors ?
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Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia Vide
MessageSujet: Re: Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia   Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia 571010clock12.05.15 14:36


Taking it Slow ; Ending Summer
AVEC SERRA-CHAN ♥

La plus grande des deux laissa Serra s'approcher d'elle afin de se coller l'une à l'autre. Elle laissa la demoiselle cadrer et prendre la photo, avant de la laisser faire dans son coin. Lucia était du genre à aller sur Internet à son tour, mais peut-être pas vers les réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram. Elle préférait de base twitter pour s'occuper de poster des nouveaux dessins qu'elle se chargeait de faire avec une tablette graphique. Lucia avait son petit pseudonyme sur le net et posté sur des sites spécialisés pour les jeunes artistes tels que Devianart, Pinterest ou encore Pixiv. Elle se sentait ainsi plus libre de produire des œuvres et faisait toujours très attention à situer ses crédits dans un endroit qui ne gênait pas le dessin, mais qui faisait comprendre aussi qu'il appartenait à quelqu'un. Les contrefaçons n'étaient tout de même jamais très loin, et son père lui avait appris à être prudent avec ce genre de choses. Ce dernier clamé d'ailleurs haut et fort qu'il deviendrait « l'agent » de sa petite fille adorée. Il était hors de question pour lui qu'un inconnu vienne se mêler des affaires familiales.
Pire qu'un yakuza en somme.

La brune était fortement amusée en cet instant. Parce que depuis tout à l'heure Serra s'exclamait plutôt... Fort. Elle s'excusait pour un tel comportement alors qu'au contraire, Lucia adorait cela. Elle avait elle-même l'habitude de parler plutôt fort lorsque quelque chose passionnait son intellect ou son cours. Et encore, elle avait la fâcheuse tendance à laisser son léger accent italien ressortir à ce moment-là. Certes, elle n'avait jamais réellement vécu très longtemps en Italie, mais vous connaissez les enfants. Ils copient leurs parents. Eh bien, Lucia copiait sa défunte mère par moments. Ce qui avait tendance à surprendre ses interlocuteurs. Elle s'excusait très rapidement par la suite pour avoir « effrayé » ses petits cœurs fragiles nippons.

« Tu n'as pas a t'excuser Serra-chan. Je suis moi-même de la Méditerranée. En Italie comme en Espagne, nous sommes du genre à parler très fort. Nous sommes des... Sanguins passionnés ! »

Elle n'hésita pas à faire un signe négatif de la main en voyant qu'elle parlait des garçons. Elle ne se voyait nullement avoir de l'attention sur sa petite personne. Elle ne doutait pas un seul instant que Serra devait avoir des prétendants dans son équipe. Après tout une Européenne était la « classe » quand il s'agissait de sortir avec. Elle était sûre que malgré quelques « particularités » un garçon ou deux de sa petite bande devaient la trouver à leur goût. Ensuite à savoir si l'espagnole comprenait les signaux du flirt et de la drague, voilà quelque chose de bien mystérieux.

Nous voilà donc dans le restaurant à attendre une commande passée par notre petite Serra. Elle se demandait, quel goût pouvait avoir les ramen froides. Elle ne doutait pas que cela fusses bon, elle était juste très curieuse. Les plats grecs dont lui avait parlé Serra semblaient délicieux qui plus est. Peut-être que la jeune femme arriverait à changer son avis sur le sujet et lui ferait aimer la nourriture froide, qui sait ? Elle ne savait pas si elle arriverait à quelque chose avec la viande, mais le reste... pourquoi pas ? Rien qu'en entendant Serra parler de tous ses plats ne lui donnait l'eau à la bouche. Et déjà dont elle mourrait de faim, ce n'était pas le mieux pour ne pas affamer la plus grande des deux. Alors que ces doigts attrapés sa tasse de thé froid, venant boire une première gorgée, elle faillit frôler la crise cardiaque en voyant son interlocutrice hurler le nom du célèbre peintre espagnol. Elle n'escomptait point une telle réaction de sa part. Sautillant légèrement sur son chaise, elle du faire attention à ne pas renverser du thé sur la table ou sur elle.

Ses yeux se mirent alors à briller et elle dut se retenir de ne pas hurler à son tour de voir qu'elle aimait autant Dali. Oh mon dieu. C'était si rare les gens connaissant ce peintre ! Elle finit par contrôler le ton de sa voix à son tour avant de répondre à son tour, son débit de parole bien plus élevé et un début d'accent ressortant sur certains mots.

« Le surréalisme et Dali sont des noms indissociables pour moi ! Je dois t'avouer que j'apprécie... Non, que j'adore réellement l'impressionnisme français. Il y a quelque chose de doux, majestueux dedans qui me fait toujours un petit quelque chose quand je vois une toile. Mais Dali cet homme était quelqu'un de génial ! Je n'aime pas tous les surréalistes, mais lui dégage quelque chose de spécial à travers ses toiles. Je réserverai les places en avance si tu veux, je pense que nous ne serons pas les seuls et l'exposition dure seulement deux semaines. Entre les cours et le reste, il sera difficile d'y aller « normalement. »  »

Combien de chance y avait-il sur terre pour rencontrer à Tokyo une Espagnole ? Très peu. Mais qu'en plus, qu'elle soit une fan de Dali ? Lucia croyait mourir de bonheur en cet instant. Elle avait l'impression que son énergie se rechargeait alors en un clin d'oeil auprès de Serra. Cette fille était rafraîchissante et stimulante en tout point. Elle baissa alors les yeux en recevant son plat de ramen froid, remerciant la serveuse avant d'attraper ses baguettes et commencer à manger sous les yeux affûtés de Serra qui tentait, elle aussi, de calmer sa joie. Lucia releva les yeux vers elle à l'instant même où elle avalait sa première bouchée de ramen.

« O...Oishiii... C'est vraiment bon ! Même délicieux ! J'emmènerai mon père ici tiens, je suis sûr qu'il ne connaît pas. Et pardon je ne t'ai pas répondu tout à l'heure, mais bien sûr viens à la maison quand tu veux ! Je suis sûr que ça ferait plaisir à mon père de t'expliquer certaines choses. Je te préviens, chez moi, c'est un vrai bazar ambulant. Une sorte d'immense papeterie familial. »

La comparaison était très vraie à vrai dire. Des toiles, des dessins, du matériel, de la peinture, des choses partout en somme ! Un véritable parcours du combattant lorsqu'ils étaient dans un jour de grand rush avec le papa Ishikawa. Lucia dévora ses ramens avoir grand bonheur, félicitant toutes les dix secondes son amie pour avoir trouvé un endroit pareil. Discret, délicieux, prix plus que correct, bref un vrai petit paradis en somme. Elles ne tardèrent pas à payer toutes les deux après avoir bu un café en plus pour l'Italienne, avant de prendre sa veste, son sac et filer en direction du musée alors qu'elle discutait un peu 'bruyamment' avec elle.
Lucia ne prêta guère attention dans la file d'attention lorsqu'une des deux s'exclamait un peu trop fort. Après tout, n'avaient-elles pas le droit de s'amuser un peu ? De rire, de sourire pour un rien ? Seulement, dix-sept ans et déjà dans un cadre bien fourni ? C'était quelque chose que Lucia ne voudrait jamais comprendre.
Une fois au guichet, elles demandèrent un billet chacune avec un sourire radieux pour Lucia. Rien ne pouvait gâcher sa journée aujourd'hui. Ni les gens. Ni la souffrance. Ni sa présence. Seulement Serra et le photographe étaient présents dans son esprit actuellement. Rien ne pourrait changer son état d'esprit actuel. Et quand Lucia rayonnait de bonheur, cela se voyait définitivement par son aura.

« Allons'y ! Bonjour à vous, monsieur Winogrand! »

Glissant son billet dans sa poche droite de son jean pour sa part, elle se mit à marcher paisiblement aux côté de la miniature espagnole en découvrant les premières photographies. Un silence d'or était de mise. Seuls chuchotements entre groupe et duo étant acceptés tant qu'ils étaient discrets. Respectueuse des lieux d'art, Lucia s'accorda aux autres et à Serra pour faire le tour ensemble ou non, avant de la retrouver après la première salle pour glisser un mot à l'oreille de son accompagnatrice.

« Celle avec les enfants sur le port m'as beaucoup plu déjà. Quelque chose t'as déjà percuté? »

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Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia Vide
MessageSujet: Re: Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia   Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia 571010clock16.05.15 0:00



Real Slow feat Ishikawa Lucia
Taking it slow; ending summer



Aussi loin qu’elle se souvienne, Serra avait toujours apprécié Salvador Dalì. C’était un trait familial caractéristique, le goût prononcé tant pour le Modernisme Catalan que pour le Surréalisme, deux styles se distinguant par leur extravagance, et généralement appréciés pour cette même raison.
Le cas de l’œuvre de Salvador Dalì intéressait tout particulièrement Serra, par son génie peu orthodoxe. Lorsque l’on prenait la peine de s’intéresser à son iconographie, ses tableaux devenaient un immense terrain de jeu. Il s’agissait alors de reconnaitre les références, de deviner les sens cachés derrière d’extravagants titres, et des représentations a priori farfelues. Sans se laisser prendre par l’excentrisme de son œuvre, il était alors très amusant de constater les transitions dans ses centres d’intérêts. D’abord la psychanalyse et les sciences sociales, puis un déplacement vers la physique et la mécanique quantique. Alors, ses célèbres montres molles, « La Persistance de la Mémoire » et « Désintégration de la Persistance de la Mémoire », se font allégories des théories d’Einstein et Heisenberg.
Et c’était cela qui faisait vibrer Serra, sans mentionner l’aspect charlatan cynique du personnage Dalì, qui était très certainement divertissant, avec ses nombreuses frasques et sa maîtrise incroyable des médias.

- Hehe oui, c’est que Dalì a beau avoir été très à part, dans le courant Surréaliste, c’est toujours celui auquel on pense en premier… J’en plaindrais presque André Breton ! Quant à l’Impressionnisme français… C’est vrai que leur façon de capturer la lumière a quelque chose de frappant. J’y suis très sensible, en tout cas ! Mais j’y pense, tu connais William Turner ? Si tu aimes l’Impressionnisme français, il se pourrait que tu aimes son travail. Ses marines sont à couper le souffle… Et puis certaines de ses vues de Venise me rappellent un peu les Vedute de Canaletto, avec plus d’effets d’atmosphère… En tout cas, pour l’exposition, on s’arrange, pas de soucis. Le dimanche est mon jour de repos, donc en calculant bien notre coup, c’est tout à fait faisable.

Amusant, comme Serra était bavarde, quand Lucia était dans les parages. Comme si, d’un seul coup, elle avait quelqu’un sur la même longueur d’onde. Avec elle, il était possible de s’ouvrir un peu plus qu’à l’accoutumée, sans être un ovni, sans risquer d’offenser. Peut-être était-ce à cause de leur héritage européen, et les attitudes y étant associées ? Il était certain que les chances de se rencontrer étaient minces, encore plus à Tokyo, de tous les endroits possibles et imaginables. Alors Serra avait décidé de saisir cette chance, immédiatement. Et à cet instant, alors qu’elles appréciaient un bon repas, avant d’aller voir une exposition, elle se disait que ce dimanche était un jour jaune safran, éclatant.

- Ah je suis contente que ça te plaise ! Comme on dit, spread the word, cet endroit mérite d’être un peu plus connu !... Hehehe je vais pouvoir aller chez Lucia ~♪Le bazar ne me fait pas peur, tu sais ! Si tu voyais mon propre père… A son bureau, à l’ambassade, c’est probablement net, mais il se rattrape très bien à la maison… Du coup, je crois que j’ai associé l’idée de bazar à quelque chose de familier. Donc t’en fais pas, c’est pas moi qui prendra peur ! Et puis, je serai plus intéressée par ce que dit ton père, honnêtement… Tiens, je pourrai même vous faire quelque chose à manger, ce serait l’occasion de te faire essayer quelques plats méditerranéens !

Serra et Lucia finirent leurs râmens dans la bonne humeur, et quittèrent le petit restaurant une fois que Lucia eut fini son café, et que chacune eut payé. Repartant en direction de la Yebisu Garden Place, Serra fut à nouveau surprise par ses propres bavardages. Il était peu commun pour elle de parler, lors des repas. Généralement, elle les finissait le plus vite possible, et de préférence sans que personne ne la voit. Vieille habitude des années précédentes, qui persistait toujours, malgré ses efforts. Mais depuis quelques temps, elle pouvait manger normalement en compagnie d’une personne, et Lucia avait la singulière capacité à lui faire oublier ses mauvaises habitudes, ne serait-ce qu’un instant.

Serra sentit ses épaules se détendre, d’un seul coup.

***

Le bâtiment anguleux et résolument moderne du Metropolitain Museum se dressait devant les deux jeunes filles, alors qu’elles montaient les marches menant à l’entrée. La discussion était joyeuse, quoiqu’un peu forte, mais Serra n’en tenait pas compte. Au cours des quelques années qu’elle avait passé à Barcelone, elle avait pris l’habitude d’être entourée de bruits, et de voix fortes. Son propre père était assez bruyant, en plus d’être désordonné. Alors les éclats de voix de Lucia ne la dérangeaient pas le moins du monde, au contraire. Elle y retrouvait une certaine familiarité toute occidentale, qui parfois lui manquait, quand bien même elle avait été avant tout élevée avec les codes de vie japonais. Le style occidental restait plus libre, malgré des caractéristiques variables selon les régions.

Quoiqu’il en soit, billets en main, et sans tenir tellement compte des éventuels regards curieux, Lucia et Serra se dirigèrent vers le deuxième étage du bâtiment, destiné aux présentations des collections temporaires. Dès l’entrée dans la première des trois salles ouvertes, aménagées spécialement pour l’exposition, Serra apprécia la mise en scène générale. Une évocation de New-York, dans un style sobre et discret, offrant un caractère légèrement industriel en accord avec l’objet des photographies de Garry Winogrand. En effet, ce dernier avait principalement opéré à New-York et Los Angeles, immortalisant des vues urbaines, instantanés d’une époque et d’une société qui s’éloignait doucement du rêve mythique qu’elle prétendait incarner, et dont les dernières épreuves révélaient une certaine tristesse.

Serra sortit son calepin et son stylo, prête à prendre des notes, tandis que Lucia partait de son côté. Les pas des visiteurs étaient étouffés, les voix se faisaient murmures. L’ambiance feutrée permettait à Serra de se concentrer sur ce qu’elle voyait. Prise de note consciencieuse, associée à de brefs croquis de tirages particulièrement intéressants, elle exerçait son sens de l’analyse en sortant des sentiers battus.
Au fil de ses notes, la jeune fille se trouva face à la photographie à l’origine de l’affiche de l’exposition. Intitulée sobrement « Los Angeles », elle montrait une femme blonde, venant de traverser une avenue, avec à sa gauche un panneau de signalisation. Serra s’amusa de la composition en deux tiers, un tiers, très classique, dont la verticale de séparation mettait en avant la femme. Suivant le sens de lecture de l’épreuve, son regard tomba automatiquement sur le panneau, bien que la femme lui tourne la tête. « No left or U turn ». La photographie avait quelque chose de définitif et pessimiste, qui laissa Serra songeuse, le stylo posé sur une page vierge de son carnet de note.

Elle était figée devant le cliché, sans un mot, jusqu’à ce que le fil de ses pensées soit interrompu.

- Celle avec les enfants sur le port m'a beaucoup plu déjà. Quelque chose t'a déjà percuté?
- Celle-là… Les affiches m’avaient déjà interpellé, c’est pour ça que je t’avais proposé de venir avec moi… Mais de la voir en vrai, ça fait vraiment quelque chose…

Serra aurait bien voulu rester là jusqu’à n’en plus pouvoir, mais finit par se mouvoir à nouveau, afin d’accorder son attention au reste de l’exposition. Prenant largement son temps, elle entreprit de s’attarder sur les œuvres, tout en prenant garde à ne gêner personne autour d’elle, et à éviter les accidentels contacts physiques susceptibles d’arriver suite à de l’inattention. Cette dernière situation était la plus problématique, et pouvait être à l’origine d’une incompréhension suite à la réaction violente de Serra. Alors, prenant soin de naviguer entre les gens, comme dans un étrange ballet, Serra circulait, étudiait, notait. Elle se sentait dans son élément, avec les neurones en action et les sens en alerte, l’œil se fixant sur les détails et les images mentales se traduisant en mots sur le petit carnet. Tout y passait, chaque photo, chaque texte. Lu, observé, étudié en silence. Sans que Serra ne se rende compte du phénomène, les murmures et les bruissements ambiants avaient disparu, laissant place au silence, toujours présent au-delà de la grande vitre derrière laquelle se plaçait son esprit, lorsqu’elle était au travail. Alors, sa capacité de concentration se faisait plus importante, et ses mouvements se transformaient en réflexes aiguisés par des années de pratique, muscles habitués à agir par eux-mêmes, tandis que l’attention de la jeune fille se portait ailleurs.

Paradoxalement, c’était dans ces moments-là que Serra était le plus prompte à être surprise, et lorsqu’elle se retrouva face au surveillant de salle en charge des sorties – un homme d’âge mur qui la regarda placidement -, elle resta immobile quelques secondes, avant que son cerveau ne reprenne un rythme plus normal.

- Ah… C’est fini… ?

Marmonant pour elle-même, Serra regarda un instant dans le vide, avant de se retourner brusquement, suite à un mouvement juste derrière elle. Un court instant, les traits de son visage se tendirent, les sourcils se froncèrent, et le regard se fit plus froid et perçant qu’à l’accoutumée. Son attitude changea immédiatement lorsqu’elle reconnut la personne lui faisant alors face. Elle détourna le regard, la gêne rosissant légèrement ses joues.

- Pardon… J’étais… Dans mes pensées.
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Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia Vide
MessageSujet: Re: Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia   Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia 571010clock22.05.15 12:53


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C'est dans un accord tacite et silencieux que les deux jeunes femmes arrêtèrent de rester près l'une de l'autre dès le début de l'exposition. Chacune ayant bien évidemment besoin de découvrir par elle-même monsieur Winogrand. De se faire une idée du personnage, de qui il pouvait être, de ce qu'il voulait transmettre à ces spectateurs. Lucia était partie d'un côté, Serra de l'autre, et cela allait très bien aux deux parties apparemment. La brune prenait son temps pour regarder longuement chaque photographie. L'italo-japonaise ne prendrait pas de note comme le faisait Serra. En tout cas, pas comme elle le faisait. Elle écrivait des idées, des impressions, quelque chose dans le style.

Elle sentit une présence à ses côtés. Un duo d'hommes était là. Ils jetèrent un regard à la demoiselle à leurs côtés. Elle crut sentir un regard un peu surprit. Qu'est-ce qu'elle faisait ici celle-là ? C'était presque trop facile de décrire le regard des gens à présent. Elle y était tellement habituée que cela ne lui faisait plus rien. Et encore ces derniers arrêtèrent rapidement pour revenir sur la photographie en face d'eux. Le crayon que tenait Lucia se mit alors automatiquement en marche. Et elle se mit à dessiner des formes sur son carnet. Ce n'était que des croquis certes, mais c'était ses notes à elle. C'était sa manière de se souvenir des choses, de classer, d'ordonner les choses dans son esprit. Ainsi,elle pourrait en faire un résumé à son père et lui décrire plus précisément telle ou telle photographie sans problème de souvenirs.

Le trio qu'étaient devenus ces trois spectateurs observait une photographie nommée « Hard Hat Rally ». La petite pancarte avec le nom expliquait très rapidement que la photo avait été prise lors d'une manifestation d'ouvriers. Des drapeaux américains flottaient fièrement au-dessus des têtes des hommes, les visages étaient en crispés, en colère. Elle pouvait presque ressentir que les hommes étaient à bout pour une raison qui n'était plus aujourd'hui. Lucia dessina sur sa page blanche les drapeaux américains présents sur la photo,avant de créer un cercle au-dessous, représentant la foule. Une fois terminée, elle s'éloigna, et continua sa visite.

Entre les deux premières salles, elle avait pu échanger deux mots avec la Catalane, avant de la laisser filer et repartir aussi de nouveau, de son côté. Ce fut à ce moment-là, quand elle tomba sur la photographie, sur cette photo précisément, qu'elle comprit pourquoi certaines photos la touchaient bien plus qu'elle ne veuille l'admettre. Et un grand froid traversa l'être entier qu'était Lucia. Si entier pouvait être encore considéré comme était valable pour elle, vu qu'elle ne se considérait plus comme cela depuis bien longtemps à présent. Garry Winogrand montrait la plupart du temps des choses glamours, des choses banales, des campagnes électorales. Mais les plus rares étaient celles qui faisaient sentir à Lucia son cœur battre plus lentement . Comme un écho lourd.

« Unexpected Shot » résonnait en elle en parfaite synchronisation. Sur la photo, on pouvait voir un enfant tenir gentiment son ami par le bras, le regard doux et emprunt d'un grand calme. Alors que l'autre garçon, un peu plus âgé pointait délibérément une arme sur le photographe.Son visage étant défiguré par une colère sourde, prête à exploser à n'importe quel moment grâce à son arme à feu. Consciemment, bien sûr que Lucia n'avait qu'une petite idée de pourquoi cette image lui parlait. Mais inconsciemment ? Tout était clair et pur comme de l'eau de roche. Bien sûr que sa colère menaçait d'imploser à chaque instant. Et c'est pour cela qu'elle se battait chaque journée qui passe pour ne pas céder à son désespoirs et sa grande solitude.

Pendant un long moment, elle resta en suspens devant cette photographie. Rêvant secrètement et inconsciemment elle-même, d'être ce petit garçon, prêt à faire rugir sa rage à la face du monde entier.
Lucia finit alors par laisser ses jambes la mener à la suite de l'exposition. Elle était restée trop longtemps devant celle-ci. Elle avait fait un croquis. Et son corps avait bougé de lui-même, sentant que c'était beaucoup à supporter tout à coup. Le reste du temps, il ne se passa rien de plus qui pouvait la perturber en tout cas. Elle était très heureuse d'avoir vu toutes ces photographies en tout cas. Elle remercierait chaleureusement Serra pour cela. Tiens, d'ailleurs, elle était là-bas ! Juste à la sortie. La métisse ne fit pas attention que son amie était perdue dans ces pensées. Elle s'approcha et n'eut même pas le temps de dire un mot que l'espagnole venait de se retourner, les sourcils froncés. Expression qui changea bien vite par la suite en voyant que son interlocutrice n'était autre que Lucia.

« Non, c'est moi, j'aurai du annoncer ma présence. C'était plutôt court, mais très intéressant. Je...J'ai vraiment beaucoup aimée. J'ai hâte de recommencer ce genre d'escapade avec toi, Serra-chan. »

Elles passèrent ensemble devant le garde de sortie, laissant monsieur Winogrand derrière elles. Après quelques mots échangés,Lucia tapa doucement son poing dans son autre main, se retournant vers son amie avec un sourire sur les lèvres.

« J'ai une idée ! Allons nous renseigner à l'acceuil pour Dali, voir même si on ne peut pas déjà prendre des places en avances si c'est possible. Et ensuite, allons boire un café ou un thé avec quelque chose à manger pour aller discuter de Winogrand. Qu'est-ce que tu en penses ? Si tu as quelque chose de prévue, ce n'est rien, nous pouvons juste aller nous renseigner. Vraiment, c'est comme tu veux ! »

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Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia Vide
MessageSujet: Re: Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia   Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia 571010clock14.06.15 15:21

Navrée pour cette attente! J'ai enfin décidé de faire une réponse plus courte, ce sera moins casse-pieds à lire! : D J'espère que ça ira! >w<



Real Slow feat Ishikawa Lucia
Taking it slow; ending summer



- C’était une belle expo… Mais c’est vrai que c’était court. Ou bien c’est juste nous qui étions tellement absorbée qu’on en a oublié un peu le temps…

Serra étouffa un petit rire en plaçant une main devant la bouche. C’est vrai que trois salles, ça semblait court, même avec les textes explicatifs. Cependant, le travail de Garry Winogrand était tellement dense, qu’il aurait peut-être été compliqué d’entrer dans les détails sans risquer de dépasser les horaires du musée. D’autant plus que l’exposition rencontrait déjà un succès certain, dans son format actuel. Alors ajouter du matériel, au risque de rallonger le temps de visite, pouvait revenir à réduire le nombre de visiteurs par jour, et donc à rendre l’exposition moins rentable. Ce qui aurait été dommage, étant donné que l’exposition était temporaire. Même en art, derrière un caractère intellectuel se cachait toujours un aspect financier majeur.

Quoiqu’il en soit, Serra suivit Lucia vers la sortie, en saluant poliment le surveillant chargé des sorties de l’exposition. Elle n’avait pas été déçue par l’exposition, malgré sa longueur, et avait grandement apprécié le caractère social, très quotidien, et pourtant témoin d’une époque bien précise dans un pays particulier. C’est pourquoi elle avait décidé de s’offrir le catalogue d’exposition, susceptible d’offrir de plus amples informations, et éventuellement de plus nombreuses références photographiques que l’exposition elle-même. De plus, ça lui ferait un beau souvenir à ajouter dans la bibliothèque qui recouvrait presque tout un mur de sa chambre.

Il semblait que Lucia et elle étaient définitivement sur la même longueur d’onde, par ailleurs. En effet, la métisse venait de lui rappeler de demander des renseignements, pour l’exposition à venir sur Salvador Dalì. Serra décida d’en faire une pierre deux coups.

- Oh, je comptais passer à la boutique prendre le catalogue… On pourra leur demander là-bas, je pense qu’ils pourront nous renseigner !

D’un pas relativement vif, Serra se dirigea vers ladite boutique, et y entra, avant de marquer un bref arrêt. L’espace plus restreint que celui de la zone d’exposition rendait le lieu plus bondé, ce qui l’ennuyait. La jeune fille décida de faire vite, et chercha rapidement du regard le livre convoité. Immanquable, il occupait pratiquement tout un rayonnage, puisque l’exposition avait un caractère exceptionnel. En l’espace de quelques longues foulées, elle avait le catalogue en main, et se trouvait aux caisses. Il était temps pour elle de s’adresser à un inconnu, exercice qui lui était toujours assez difficile, et demandait une certaine préparation psychologique. Dans ces moments-là, elle enviait son frère jumeau, à la parole facile, et qui avaient hérité tant du tempérament très sociable de leur grand-mère paternelle que de la vilaine langue de vipère occasionnelle qui caractérisait le côté maternel de leur famille. A côté de lui, Serra s’était toujours sentie comme un vilain petit canard, incapable de quoique ce soit de bien. Ce sentiment d’exclusion n’avait commencé à s’effacer que très récemment, depuis qu’elle avait commencé à étudier avec son psychologue une manière de communiquer qu’elle pourrait être en mesure de comprendre et utiliser au quotidien.

Alors que la petite file d’attente se réduisait, Serra se concentrait sur sa respiration pour garder son calme, ne pas perdre ses mots, tout en se répétant la question mentalement. Une fois son tour venu, elle inspira une dernière fois, avant de se lancer. Tout d’abord, sourire aux lèvres, elle salua poliment le caissier, en lui tendant le catalogue. Puis elle sortit son porte-monnaie, et en profita pour demander, d’un air qui se voulait le plus décontracté possible, les renseignements concernant l’exposition à venir sur Dalì.

- L’exposition sur Salvador Dalì ne va pas durer longtemps, savez-vous si c’est possible de prendre des billets à l’avance, pour y assister?
- Oui, bien sûr. Comme nous attendons pas mal de monde, un système de précommande a été mis en place. En sortant, il vous suffira de vous rendre aux caisses pour aller récupérer votre billet. Vous pouvez aussi les obtenir sur internet, en les imprimant ou en les téléchargeant sur votre téléphone.

L’échange, qui s’était déroulé tout en effectuant le paiement, se termina par les politesses habituelles. Prendre le sac à deux mains, recevoir les remerciements du caissier après avoir fait de même pour les renseignements… Serra pu enfin respirer un grand coup. Bien que la scène soit très anodine, l’exercice restait difficile pour elle, et elle s’attendait toujours à avoir des problèmes, comme si quelque chose risquait de lui exploser au visage à chaque instant.

Ses épaules, qui s’étaient à nouveau contractées, se détendirent une seconde fois lorsqu’elle s’approcha de Lucia, pour lui expliquer la démarche à suivre concernant la précommande des billets. Il leur suffisait, en somme, de s’accorder sur une date. Ce qu’elles auraient largement le temps de faire une fois sorties du musée, car Serra avait une proposition pour Lucia, qui en avait profité avant le passage par la boutique pour en faire de même.

- Alors ça tombe très bien que tu aies proposé un passage dans un café! Je suis libre toute la journée, donc ça me va. J’ai l’impression qu’il fait encore chaud, dehors… Du coup je me disais qu’on pourrait se prendre un kakigoori et se poser quelque part à l’ombre ! Enfin ça, ou un café, les deux me vont ! Tant qu’on peut rester un peu au frais et discuter… Si tu as une bonne adresse, je te suis !

Sur ces mots, alors que les deux jeunes filles se dirigeaient vers la sortie, Serra s’arma de ses lunettes de soleil. La grande place était éclairée par un soleil de fin d’été qui n’avait pas encore perdu de sa force, et la chaleur moite typique de la région leur fouetta le visage, contrastant fortement avec la fraîcheur du musée climatisé. Cependant, les habitants, habitués à un tel climat, ne semblaient pas s’en inquiéter plus que ça, et le lieu restait fréquenté, bien que l’espace très ample diminua la sensation de foule, comparé à l’intérieur du musée.
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MessageSujet: Re: Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia   Taking it slow ; ending summer | Ishikawa Lucia 571010clock16.01.16 18:59


Taking it Slow ; Ending Summer
AVEC SERRA-CHAN ♥

Après un légèrement hochement de tête, ses pas suivirent ceux de la jeune espagnole. Il faut dire qu'elle était assez rapide ! Finalement, quand elles se retrouvèrent ensemble dans la file d'attente – bien qu'elle ne soit pas dedans même, elle attendait un peu plus loin-, Lucia prit la décision de rester silencieuse. A bien observé son interlocutrice, il semblait que celle-ci se concentrer. Sur quoi, elle n'aurait pu poser exactement le doigt dessus, mais son instinct parla pour elle, se disant que cela avait certainement un rapport avec le fait de ' communiquer ' avec un être humain étant hors de son cercle d'amis. La métisse se pinça légèrement le bas de la lèvre le plus discrètement possible. Il fallait dire, que la demoiselle, c'était le genre à s'inquiéter pour a peu près tout et n'importe quoi sauf elle. Et voir Serra faire autant d'efforts sous ses yeux, cela l'a rendu presque tout émue. Ses yeux clairs décryptèrent malgré elle le langage corporel de la jeune femme. Bien droite, le visage exprimant la concentration, les épaules rigides comme des comme des planches. Et quand elle exprima son désir d'en savoir plus pour l'exposition qui aurait lieu bientôt... Que d'aventures c'était ! Elle n'imaginait même pas à quel point cela devait être compliqué pour son amie.

Pour sa part, elle n'achetait rien. Elle aimait la photographie certes, mais pas tout. Et même si. Winogrand était quelque peu étonnant et une très bonne surprise, elle préférerait voir d'autres œuvres avant d'acheter un livre sur le sujet. Il fallait qu'elle ait vu beaucoup de choses de l'artiste pour acheter des livres explicatifs, hormis si c'était un véritable coup de cœur. Ce sentiment que les émotions de l'artiste vous traversent de part en part, comme si une partie de son travail comportait un bout de l'histoire de celui qui admire l’œuvre. Autant dire que le champ était réduit. Toutes les formes d'art ne correspondent pas aux mêmes personnes et encore moins les courants qui les traversent. C'est pour cela, qu'après une petite réflexion sur le sujet, elle décida de ne rien prendre.

Après l'échange, Lucia sourit à la vendeuse avec douceur en la remerciant. Avant de reposer son regard sur son amie, écoutant avec attention ses explications. Bien, elles prendraient certainement les places sur internet, cela irait bien plus vite. Il devait déjà y avoir du monde entrain de faire la queue quoi qu'il en soit. Il suffirait qu'elles s'entendent sur une date et quoi de mieux que le décider, en sortant de ce musée pour aller s'installer au frais ? Dégustant une douceur rafraîchissante pour toutes les deux. Elles semblaient toutes les deux sur la même longueur d'onde, une nouvelle fois encore.

« Parfait alors ! Vraiment, parfait ! Hum... » Elle se frotta un peu la joue de son index, tout en se dirigeant vers la sortie avec elle. « Oh ! Je crois qu'il y en a un pas très loin, c'est un petit marchand dans le parc Ueno. Nous aurons la fraîcheur des arbres, des bancs à notre disposition et les temples shintoïstes pour nous promener encore un peu si on veut. »

D'ici, le parc Ueno même à pied n'était pas très loin. Peut-être une quinzaine de minutes. Mais au moins, elles seraient parfaitement en condition pour profiter d'un kakigoori à l'ombre d'un arbre. Elle fouilla alors dans son petit sac, pour imiter Serra et poser des lunettes de soleil sur son nez. Les yeux d'une teinte claire comme les siens craignaient d'autant plus les rayons du soleil. Les rayons de mi/fin d'après-midi étaient certainement les plus meurtriers pour elle, avec la réverbération qui s'en mêler en plus, ce n'était pas vraiment la joie pour ses pupilles. Heureusement pour elle, elle n'avait pas oublié la paire de lunettes. Pourquoi ? Parce que sinon, son père l'aurait incendié au téléphone en lui ordonnant ou presque d'aller en acheter sur-le-champ. Le seul hic, c'était la forme de son nez. L'ayant plus prononcé au niveau de l'arête que les japonaises, c'était une véritable aventure de trouver une paire qui lui allait.

Assez tergiverser sur ce sujet dès plus palpitant, revenant sur la demoiselle à ses côtés pour enclencher tout naturellement la conversation pour faites passer le temps plus vite, sous ce soleil de plomb à travers les rues de Tokyo.

© EKKINOX


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