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 Day of Future Past [ PV Midorima ]

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Seirin
Nijimura Shuzo

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Day of Future Past [ PV Midorima ] Vide
MessageSujet: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock12.06.15 14:10

...
Feat Midorima Shintaro


• Day of future past •


Tout était différent et pourtant si semblable....

Cela ne faisait pas encore une semaine que Shuzo Nijimura était de retour dans son pays natal qui était le Japon. Contraint à partir pour Los Angeles en raison de l'état de santé précaire de son père, Shuzo avait laissé derrière lui son lycée, ses amis, son ambition pour le basket... Autant de choses qu'il avait regretté une fois arrivé dans sa nouvelle ville aux antipodes de Tokyo.

Tokyo... C'était l’effervescence de jour comme de nuit. C'était le traditionalisme mêlé à la modernité la plus pointue. C'était excentricité de certains quartiers comme celui de Shibuya. C'était les normes, la rigueur, l'abnégation du peuple japonais qui sait rester humble en n'importe quelle circonstance.

A coté de ça, Los Angeles avait des airs de liberté déconcertante. La chaleur, le paysage tropical parsemé de palmiers exotiques, les filles au corps plus largement découvert que n'importe quelle japonaise, la plage, les habitués des rollers et des skates ….. Tout paraissait moins... conformiste.

Si cette différence avait déstabilisé Shuzo à son arrivé aux États Unis, il était encore plus déstabilisé de retrouver le Japon qui lui paraissait soudain bien rigide. Pourtant, rien ne semblait avoir changé depuis ce départ. Un peu comme si le temps avait momentanément stoppé sa course effrénée pour attendre tranquillement qu'il revienne.

Shuzo parcourait la ville en marchant lentement, prenant le temps de la redécouvrir à nouveau et de vérifier que les souvenirs qu'il avait encore en tête n'étaient pas erronés. Il levait la tête, regardait les barrières d'immeubles de Shinjuku. Il s'émerveillait devant le palais de la Diète et devant la Tour de Tokyo comme si c'était la première fois qu'il les voyait. Il avait arpenté les parc d'Ueno en flânant comme n'importe quel touriste lambda...

Ha ce que ça faisait du bien d’être enfin chez soi ! Tokyo lui avait manqué... Il n'en prenait nanoscience que maintenant. Prit dans l'euphorie de sa vie américaine, il avait laissé de coté son pays et sa patrie. Il n'avait gardé un œil tourné vers le pays du soleil levant uniquement pour suivre l'évolution des joueurs qui, jadis, avait été les siens... ses kohais aussi doués que prometteurs qu'il avait le sentiment d'avoir abandonné. Pourtant... La décision qu'il avait prise n'était pas quelque chose qu'il avait fait sur un coup de tête. Mûrement réfléchie.... il avait passé des heures et des heures à chercher une solution pour venir en aide à sa famille sans pour autant être contraint de quitter son lycée. Mais force est de constater que cette solution n'existait pas. Son père avait été de plus en plus malade. Ses quintes de toux sanguinolentes n'en finissaient plus et l'épuisaient un peu plus à chaque nouvelle crise.... Le transfert pour l'étranger, sous un climat plus aride où une équipe à la pointe pourrait le prendre en charge était la seule et unique solution capable le maintenir en vie.... Shuzo avait l'impression d'avoir un couteau sous la gorge... Maintenant que son futur loin de Teiko se précisait au point qu'il en était devenu une quasi certitude, il lui fallait envisager la suite de l'équipe de basket. Il n'y avait pas trente six solutions. Akashi ou Midorima. C'était les deux seuls possibilités qu'il avait jusqu'alors envisagé

Le meneur de jeu aux cheveux écarlates était un garçon extrêmement doué et respecté par ses semblables. Bosseur, autoritaire, persévérant, volontaire et réfléchi. Il avait toutes les qualités pour être un excellent capitaine.

Midorima lui, et bien, c'était différent. Un peu plus en retrait par rapport au reste du groupe, il n'en demeurait pas moins quelqu'un de particulièrement attentif avec chacun des membres de l'équipe. Une attention qui avait fait sourire Shuzo qui voyait en lui une sorte de maman poule veillant jalousant sur ses poussins. Il avait beau avoir quelques petites excentricités comme sa lubie indéfectible pour les horoscopes et les objets de la chance qui les accompagnaient, il n'en demeurait pas moins quelqu'un d’extrêmement sérieux, travailleur et respectable.... Le reste des ressentis que Shuzo éprouvait envers Midorima relevaient de l'ordre du privé....

Entre les deux, il lui avait pourtant semblé que le plus à même de le relayer au poste de capitaine était bel et bien Akashi Seijuro... Il lui avait donc confié les rennes de l'équipe, intervertissant son maillot numéro 4 avec le joueur aux cheveux pourpre. Maintenant détenteur d'un beau maillot 9 flambant neuf... ( Izuki bowdel de merle ! ), il put consacrer un peu plus de temps à son petit job secret dans une librairie et à ses études qu'il fini avant de rejoindre son père et le reste sa famille à L.A.

Grossière erreur... Pourquoi Akashi avait réagit ainsi ? Qu'était devenus les joueurs qu'il avait cotoyé autrefois. Les monstres du basket se faisant appelé « La Génération Miracle » n'avaient plus rien à voir avec les jeunes garçons qu'il avait eut sous son aile. Il ne pouvait s’empêcher de rester âpre envers chacun d'eux.... Mais encore plus envers leur capitaine qui était celui à qui revenait la responsabilité d'une telle dérive.

Shuzo tendit ses bras en l'air et il s'étira. Arpenter les rues de Tokyo le rendait quelque peu nostalgique.

Il n'avait pas encore fait son entrée dans son nouveau lycée. Son choix s'était porté sur Seirin. Un choix qui, là encore, n'avait pas était des plus simples. Puis en y réfléchissant davantage, être aux cotés de Kuroko lui paraissait comme une évidence. Il avait beau s'appliquer à chasser de son esprit la culpabilité qu'il avait ressenti en le voyant pleurer... cette dernière n'en finissait plus de revenir encore et encore le submerger. Maudite culpabilité ! Alors si Seirin devait, par la force des choses, se retrouver un jour face à Rakuzan, l'équipe d'Akashi, Shuzo avait l'intime conviction que sa place n'était nulle part ailleurs qu'aux côtés de Kuroko.

Mais pour l'heure, c'était une obligation bien plus terre à terre qui occupait son esprit ! Il avait du se rendre à la préfecture pour mettre en règle ses formalités administratives. Ses parents avaient rouvert un compte bancaire à son nom. Il ne lui restait plus qu'une seule et unique chose pour être de nouveau un japonais civilisé : un téléphone portable ! C'est la raison pour laquelle il avait poussé la porte d'une boutique de téléphonie mobile afin de pouvoir acheter le précieux appareil permettant de rester en contact avec le monde entier ! La première personne à qui il enverrait un message serait Tatsuya Himuro ! Son ami japonais qu'il avait rencontré à Los Angeles et qui, coïncidence, était lui aussi de retour à Tokyo dans la ville du nord appelée Akita.

Ha Himuro ! Ça c'était sans l'ombre d'un doute la plus belle rencontre qu'il avait fait aux States ! Rien que pour ça il était heureux d'avoir pu y vivre quelques temps. Un ami passionné de basket, tout comme lui. Un ami avec lequel Shuzo aimait passer du temps que ce soit sur un terrain de street basket histoire de ne pas trop se rouiller et vérifier quelqu'un de ses réflexes. Que ce soit dans un fast food, histoire de papoter et s'amuse entre deux frites et un cheese. Ou en soirée où les deux garçons décompressaient un peu plus, s'amusant comme n'importe quel jeune de leur âge tout en gardant une attitude... hum.... relativement correcte...

Fraîchement appareillé de son téléphone, Shuzo sortit de la boutique avec son précieux sésame en main. La tête baissée, il ne prenait pas garde à ce qui se passait devant lui. Il se contentait d’avancer tout en pianotant sur les touches pour configurer le petit appareil tactile. Mince ! Il avait laissé ses contacts sur un répertoire posé dans sa chambre... il ne pourrait donc pas rentrer les numéros avant de retourner chez lui. Dommage, il aurait préféré faire ça confortablement installé sur un banc dans un parc quelconque de la ville afin de profiter encore un peu de la chaleur de ce mois de juin.

Absorbé à sa tâche, il ne se rendit pas compte qu'il marchait en direction d'une silhouette pourtant fort colossale en raison de sa grande taille. La coalition fut inévitable et Shuzo, surprit, sursauta avant de faire tomber le téléphone tout neuf. Ce dernier s'écrasa sur le sol sous le regard horrifié de son propriétaire

« C'est pas vrai ! »

Il se baissa rapidement pour se rendre compte des dégâts. L'écran n'avait rien, dieu merci. Il n'y avait qu'un peu de peinture écaillé sur le coté droit de l'appareil

« Vous pourriez faire attenti.... »

Shuzo laissa sa phrase en suspend quand son regard rencontra la personne avec laquelle il s'était heurté. Une grande stature, des cheveux couleur de jade, un regard émeraude souligné par des montures de lunettes noires. Il n'en croyait pas ses yeux. Shintaro Midorima était là, juste en face de lui. Shuzo ne s'était pas attendu à ce que la première personne qu'il retrouverait à Tokyo serait lui.... Il aurait plutôt parié sur Kuroko... Comme quoi les voies du destin sont parfois impénétrable. Amen... Amène surtout ta fraise espèce de carotte génétiquement modifiée ! Le téléphone tout neuf était maintenant abîmé !

« Et bien pour une surprise..... »

Il rangea le téléphone dans la poche arrière de son pantalon avant de le regarder à nouveau

« Midorima Shintaro.... Le shooter miraculeux de Teiko.... Ne fais pas cette tête on dirait que tu viens de croiser un fantôme... »


Une ébauche de sourire s'afficha sur le visage de l'ancien capitaine. Mise à part qu'il avait encore grandit, Shintaro ne semblait pas avoir beaucoup changé. Son visage avait perdu les rondeurs juvéniles qu'il arborait encore du temps du collège. Sa main bandée semblait tenir son objet du jour. Cette constatation étira le sourire de Shuzo. Mine de rien... Il était resté le même dans le fond... C était vraiment appréciable à apprendre.

« On dirait que tu n'es pas content de me retrouver.... »



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Shutoku
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MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock16.06.15 17:55

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Days of Future Past

feat Nijimura-senpai


Aujourd'hui, Midorima avait décidé de prendre son courage à deux mains et d'aller parler à sa sœur. En effet, la veille au soir alors qu'il était en train de rédiger ses fiches pour Takao, sa sœur s'était amusée à prendre possession de son compte Skype pour aller parler à ses amis, à savoir Takao et Kumako. Rien de vraiment problématique en soi, sauf que la jeune fille avait la fâcheuse tendance d'essayer d'éloigner tout le monde de son précieux frère, notamment son idiot de meilleur ami.

Shintaro ne disait jamais rien lorsqu'ils se chamaillaient, mais là, elle était allée trop loin.

« Aya ? Je peux te parler ? »

« Oui Nii-san, à quel sujet ? »

« C'est très simple, j'aimerais que tu cesses d'importuner mes amis, et surtout que tu ne prennes plus possession de mes comptes, que ce soit sur Facebook, Skype ou que sais-je encore… J'ai une vie privée, il serait temps pour toi de la respecter. »

« Je ne vois pas de quoi tu parles...»

« Ne me prend pas pour une demeuré. Je sais ce que tu as fait hier soir, Aya. »

« Mais…je…enfin… Nii-san, c'est pour ton bien que je fais ça… »

« Je vais très bien, je n'ai pas besoin que tu mettes ton grain de sel dans ma vie, occupe-toi plutôt de la tienne. J'apprécie la plupart de tes attentions mais tu vas trop loin… »

« Je suis sure que c'est encore ce Takao qui t'as mis ça dans la tête…Il me fatigue ce garçon tu devrais arrêter de le voir … »

« Aya arrête tout de suite ! Takao est mon ami, mon meilleur ami et tu n'as rien à dire la dessus. C'est encore moi qui choisis mes fréquentations aux dernières nouvelles. Je n'ai pas besoin de ton consentement ou de ta bénédiction ! »

«Mais tu te rend compte qu'à cause de lui tu as été collé ! Et je ne parle même pas des heures que tu passes à faire ses fiches, les heures que tu perds en traînant en ville avec lui dans votre charrette ! Sans compter toutes ces fois où ils t'accapare au téléphone à des heures impossibles...»

« Il n'y a pas mort d'homme pour un fichu après-midi. Et à mon sens ce n'est pas du temps perdu, j'aime passer des moments avec lui en dehors des heures de cours, cela me change les idées. Tu vois bien tes amies toi et je ne trouve rien à y redire. »

« Ce n'est pas pareil… Il a une mauvaise influence sur toi. »

« N'importe quoi. De toute façon je suis assez grand pour me gérer tout seul je n'ai pas besoin de toi Aya ! »

Aussitôt qu'il eut prononcé ces mots, Shintaro savait qu'il était allé trop loin. Il vit les larmes monter dans les yeux de sa sœur, et cette dernière quitter la pièce en courant. Il avait beau lui crier de revenir, la jeune fille claqua la porte de la maison.

Il n'en fallu pas plus pour que le tireur soit envahi par la culpabilité, certes il voulait lui parler, mais c'était pour arranger les choses, pas la faire inutilement souffrir. Il avait mal choisis ses mots et il devait s'excuser. Mais avant ça, il devait la retrouver.

Il attrapa sa veste, son portable et son lucky item avant de partir. Et dire qu'il avait prévu de se reposer aujourd'hui… En plus il savait que Takao ne viendrait pas l'embêter, que ce soit devant chez lui ou par téléphone vu qu'il était en rendez-vous avec Kumako à la fête foraine.

Ils avaient annoncé des orages à la radio ce matin, ce serait bien sa veine qu'ils éclatent alors qu'il serait dehors… Enfin, pas la peine de partir si défaitiste, après tous les cancers étaient en 5ème place, ce n'était pas si catastrophique si ?

Shintaro commença par le plus évident, à mesure qu'il cherchait dans le quartier, il appelait les meilleures amies de sa sœur à savoir Takao Shizuku et Izuki Mai dont il avait le numéro par sécurité. Oui, juste pas sécurité au cas où ce genre d'accident arriverait, et non pour la surveiller…

Malheureusement il avait reçu une réponse négative de la part de chacune d'elles et du passer un bon moment à les rassurer car les deux adolescentes s'inquiétaient pour leur amie. D'un côté cette réaction le rassurait, car il savait qu'il pouvait compter sur les deux jeunes filles pour veiller correctement sur sa sœur quand il ne le pouvait pas.

Après ce premier échec, Shintaro prit le bus pour aller la chercher en ville. Lui qui détestait les transports en commun… Enfin il fallait bien faire des sacrifices parfois.

Il ne savait pas vraiment où la chercher, il était bon pour faire le tour de Tokyo jusqu'au soir… Heureusement il connaissait un minimum sa sœur et savait déjà où ne pas aller, par exemple les salles d'arcades, les bars, la fête foraine… Il repensa soudain au fait que Takao devait y être à ce moment, mais il ne pouvait décemment pas l'appeler pour lui demander de l'aide, même s'il ne s'entendait pas avec Aya, c'était sûr qu'il chercherait à l'aider en dépit de son rendez-vous. Il ne laisserait pas une telle chose arriver, donc valait mieux pour son ami qu'il garde le silence.

Le vert déambulait dans les rues, demandant parfois aux passants s'ils n'avaient pas vu une fille aux cheveux verts. L'avantage c'est que même à Tokyo, les filles aussi grandes qu'Aya avec des cheveux de jade, ça ne court pas les rues, impossible de la louper.

Cela faisait également une trentaine de fois qu'il tentait de la joindre sur son portable, il n'était même pas sûr qu'elle l'ai pris dans sa fuite, dans tous les cas, elle ne répondait pas.

Le tireur regardait partout dans la rue, de gauche à droite, devant, derrière… Enfin pour devant le doute était permis, quelqu'un qui regarde devant soit ne rentre pas dans les gens.

« C'est pas vrai ! Vous pourriez faire attenti... »

L'homme qui s'était baissé pour ramasser son portable se releva, dévoilant ainsi à Midorima un visage qu'il connaissait très bien malgré les petits changements depuis la dernière fois. Il n'eut aucun mal à reconnaitre son ancien capitaine, même si un gros doute le pris, il n'était pas censé être en Amérique ?

« Et bien pour une surprise... Midorima Shintaro... Le shooter miraculeux de Teiko... Ne fais pas cette tête on dirait que tu viens de croiser un fantôme...»

« Nijimura…senpai… »

Croiser un fantôme ? C'était presque le cas. Cela faisait deux ans que le brun était partit aux Etats-Unis, deux ans qu'il ne donnait aucun signe de vie et il était là devant lui, arrivant comme un cheveu dans la soupe. Alors oui, Midorima avait le droit d'être..un peu sous le choc.

« On dirait que tu n'es pas content de me retrouver... »

« Non…Enfin si… Hm... Je suis juste étonné de te revoir, je ne m'attendais pas…à ça. Mon horoscope ne m'avait pas prédit des quelconques retrouvailles. »

Le regard de Midorima quitta celui de Nijimura pour balayer à nouveau la rue dans laquelle il se trouvait, d'ailleurs peut-être que ce dernier avait aperçu sa sœur.

« Tu n'aurais pas vu passer une fille assez grande, environ 1m83…Les cheveux longs et verts…Des lunettes noires… Elle avait une robe blanche aussi…C'est ma petite soeur...Je la cherche… »


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MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock17.06.15 9:55

...
Feat Midorima Shintaro


• Day of future past •


2 ans....

Cela faisait deux ans que Shuzo avait quitté son pays natal. Il se doutait bien que son retour serait propice aux souvenirs refaisant surface. Il se doutait bien que des paysages, des odeurs, des visages allaient immanquablement le replonger avec deux ans de retard....

Pour autant, il ne s'attendait pas à ce que son passé prenne si rapidement le pas sur son présent. Il ne s'était pas préparé à voir soudainement apparaître devant lui la haute silhouette de Shintaro Midorima. De tous les garçons avec lesquels il avait pratiqué le basket, Shintaro était sans l'ombre d'un doute celui que Nijimura aurait le moins souhaité revoir dans l'immédiat.

Oh ne vous trompez pas, cela n'avait rien à voir avec un quelconque sentiment d'animosité à son égard. C'était même tout le contraire à vrai dire.... Au temps du collège Teiko, la vie de Shuzo avait été bien mouvementée. Avant que les six prodiges du basket pointent le bout de leur nez, Shuzo n'était un voyou passant le plus clair de son temps à sécher les cours, traîner les rues et faire les quatre cent coups avec une bande de « copains » avec lesquels il gaspillait son temps et son énergie. Il n'y avait guère qu'au club de basket que Shuzo se montrait encore discipliné... Et tout cela avait duré jusqu'à ce que son père commence à montrer les premiers signes de sa maladie. Une maladie grave et dégénérative qui n'en finissait plus de grappiller du terrain au fur et à mesure que les semaines passaient...

Shuzo avait finalement lâché sa bande « d'amis » au prix d'un petit passage à tabac dont il gardait un souvenir cuisant. Il reprit les bancs de l'école et le chemin du club de basket avec sérieux, gagnant même son poste de capitaine. Un capitaine qui vit bientôt arriver cinq garçons au potentiel tellement immense qu'il savait à l'avance qu'ils seraient appelés à faire de grandes choses... Comment les aider à évoluer ? Comment les aider à progresser et à gérer ce talent immense dont ils étaient les possesseurs. Tous avaient un caractère si différent.

Aomine et sa passion dévorante.... Un sourire plaqué sur le visage à chaque panier qu'il marquait. Il vivait basket, il respirait basket.... c'était une seconde nature chez lui.

Akashi et son calme prodigieux. Il analysait ce qui se passait tout autour de lui et jouait un basket incisif et posé. Il arrivait à percevoir les moindres anomalies dans le jeu et à percer toutes les techniques adverses.... Incroyablement intelligent et d'une logique déconcertante

Murasakibara.... Shuzo l'avait toujours vu comme le petit bébé du groupe. Sans doute que son tempérament nonchalant, bougon et un tantinet capricieux le confortait dans ce sens. Mais il demeurait malgré tout d'une gentillesse incroyable.... pour peu que sa réserve de confiserie ne soit pas à sec.

Kise et son talent déstabilisant pour reproduire les techniques de n'importe quelle personne. Il avait beau avoir rejoint le club plus tardivement que les autres, Shuzo avait immédiatement remarqué qu'il était de la même trempe qu'eux. Solide, joueur, compétiteur..... Il ne faiblissait devant rien et sa progression était encore plus rapide que chez les autres, comme s'il cherchait délibérément à combler ses lacunes

Et enfin... Il y avait lui..... Midorima Shintaro. Un calme pacifique qu'il conservait même quand la tension était à son comble sur le parquet. Il marquait ses panier à distance avec une telle aisance que l'on pouvait se demander comme il faisait pour ne pas se laisser perturber. La chance... Oh oui, il n'en manquait pas. Mais cela aurait été lui manquer de respect que tout remettre sur le compte d'une chance débordante. Non... Il était doué. Il était incroyablement doué. Il y avait cette posture qu'il prenait quand il tirait. Ses mains toujours impeccablement placées, ses genoux et son dos suivants le schéma d'un basket des plus académique. Il était..... beau.... Shuzo n'avait pas d'autre qualificatif... Il le trouvait incroyablement beau.

A force de passer du temps à le contempler, à force de penser à lui sur le parquet comme en dehors, Nijimura Shuzo en était arrivé jusqu'à s'interroger sur ce qu'il ressentait pour Shintaro Midorima. Et plus il y pensait et plus l'idée creusait son chemin : Midorima lui plaisait.... C'en était devenue une telle obsession qu'un jour, profitant qu'ils s'étaient retrouvés seuls dans les vestiaires, Shuzo lui avait avoué cette attirance avant de l'embrasser... Shintaro n'avait rien dit. Il s'était laissé faire avant de le repousser avec tout le tact et la délicatesse dont il était capable à l'époque.

Après cela ils ne se revirent plus. Shuzo dut rejoindre sa famille aux Etats Unis, tirant un trait sur Shintaro et le reste de l'équipe de Teiko. Oh oui... bien sure qu'il aurait pu rester en contact avec eux par mail par exemple. Mais il n'en avait pas vu l'utilité. L'équipe était entre les bonnes mains d'Akashi Seijuro, aucun soucis à se faire de ce coté.... Du moins c'est ce que Shuzo avait songé.

Et pour Midorima ? Il valait mieux rompre tout contact dés à présent. Il avait bien reçu quelques messages de la part du shooter aux cheveux verts qui lui demandait des nouvelles de son arrivée à Los Angeles. Il n'y avait jamais répondu.....

Tirer un trait sur Midorima n'était pas la chose la plus facile à faire. Cela avait au moins eut l'avantage de faire prendre conscience à Shuzo que sa préférence sexuelle tendait vers les garçons.... Une préférence qu'il n'avait jusqu'à présent encore jamais annoncé à sa famille. Le Japon avait beau être un pays très avancé sur certains plans comme celui de la technologie, ça restait malgré tout un pays aux opinions parfois archaïques... l'acceptation de l'homosexualité ne faisait encore pas l'unanimité dans tous les foyers japonais... Aussi, jusqu'à ce qu'il ait réellement trouvé la personne avec qui passer le reste de sa vie, Shuzo préférait ne rien dire et collectionner les petits copains et les romances d'un soir sans trop d’intérêt... C'était mieux ainsi.

Mais se retrouver ainsi face à Shintaro avait quelque chose d'un petit peu déconcertant et... de douloureux. Il ne pouvait s’empêcher de voir et revoir encore la scène de leur baiser dans les vestiaires avant que Shintaro ne le repousse sans plus de formalité. Il n'était pas intéressé, il n'aimait pas les hommes....

Shuzo chassa tout ses souvenirs d'un petit mouvement de main agacé avant de poser ses deux mains sur ses hanches.

« Non…Enfin si… Hm... Je suis juste étonné de te revoir, je ne m'attendais pas…à ça. Mon horoscope ne m'avait pas prédit des quelconques retrouvailles. »

Son horoscope.

Un sourire étira les lèvres de Shuzo. S'il y avait bien quelque chose qui l'avait attendri chez Midorima c'était ça : sa lubie pour les horoscopes et les objets de la chance. Shuzo se souvenait notamment d'un jour où Shintaro s'était senti tout mal car il n'avait pas réussi à mettre la main sur son précieux lucky items du jour, prétextant que sa journée serait catastrophique s'il n’arrivait pas à se procurer de toute urgence un Paris-Brest, sorte de pâtisserie française pleine de crème au beurre... Tu parles d'un objet du jour ! Shuzo avait éclaté de rire devant le ridicule de la situation avant de se porter volontaire pour l’accompagner dans les rues de Tokyo à la recherche d'une pâtisserie française vendant le précieux gâteau ! Il leur avait fallut pas moins de 3 heures pour un trouver un ! Ils étaient revenus fièrement au gymnase, Shintaro pourtant sa pâtisserie dans une petite boite qu'il tenait dans ses mains presque religieusement.... Il avait posé la boite sur le banc pendant que toute l'équipe avait repris l’entraînement d'arrache pied. Et quand ce dernier s'était achevé et que Shintaro avait voulu récupérer son Paris-Brest, celui-ci avait miraculeusement disparu de sa boite...... Englouti en douce par Murasakibara ! Shuzo, comme tout le reste des garçons avait eut la plus grande des difficultés à garder son sérieux et à ne pas éclater de rire à ce moment là.

A ce que ce temps paraissait lointain... Ça ne datait pourtant pas tant que ça

« Heureusement que ton horoscope ne te dévoile pas en détail le déroulement de tes journées. Où serait l’intérêt de vivre une journée sans surprise ? Tu n'es pas de mon avis, Midorima ? »

Mais Shintaro ne semblait pas réellement l'écouter. Il paraissait préoccupé. Son regard passait de droite à gauche, cherchant visiblement quelque chose ou quelqu'un.

« Tu n'aurais pas vu passer une fille assez grande, environ 1m83…Les cheveux longs et verts…Des lunettes noires… Elle avait une robe blanche aussi…C'est ma petite soeur...Je la cherche… »

Ho ? Shuzo savait que Midorima avait une petite sœur mais il ne l'avais jamais rencontré. Il faut dire qu'à l'époque cette dernière était encore en primaire. Pour ce qu'il savait, tout le monde vantait la ressemblance physique frappante entre l’aîné et sa cadette. Nul doute qu'elle devait elle une jeune fille charmante … grande ! Très grande pour une japonaise même. Mais après tout son frère était lui aussi un garçon bien au dessus de la moyenne nationale.

« Non je suis désolé, je ne l'ai pas vu »

Bon à dire vrai Shuzo n'était pas fait réellement attention non plus... il était tellement absorbé par son téléphone flambant neuf qu'il n'avait même pas vu Shintaro et s'était emplafonné dedans.. alors sa sœur, aussi grande soit-elle.... à moins qu'elle lui soit rentrée dedans elle aussi, il n'y aurait même pas porté la moindre attention

« Je vais t'aider à la retrouver, je n'ai rien de mieux à faire de ma journée de toute façon »

Shuzo jeta à son tour un regard tout autour de lui mais rien ni personne ne ressemblait à la description que Shintaro venait de faire

« Pourquoi tu recherches ta sœur ? Elle a disparue ? Tu as essayé de l'appeler sur son téléphone ? »


L'ancien capitaine enfuit les mains dans les poches de son jeans avant de marcher aux cotés du garçon qui était autrefois son kohai

« Tu as cherché où déjà ? Elle a déjà fait ce genre de... « fugue » ? »

Il lui adressa un petit sourire qui se voulait conciliant avant de lui donner un léger coup de coude amical

« Allez t'en fais pas Midorima, on va bien finir par la retrouver et la tombée de la nuit n'est pas pour tout de suite. Et puis ça ne doit pas être bien grave, je suis sure qu'elle doit être au calme dans un parc de la ville.... »


Il se priva cependant d'ajouter que vu le nombre de parcs dont la ville disposait, il allait être compliquée de la retrouver rapidement...




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MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock12.07.15 15:08

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S'il s'attendait à ça.

C'est vrai, il avait presque perdu l'espoir de le revoir un jour, ou même de recevoir un quelconque signe de vie. Deux ans sans aucune nouvelle, bonne ou mauvaise. Deux longues années de silence. Deux années de disparition, pour au final revenir comme une grippe mal soignée, avec tous ces souvenirs qui vous reviennent en plein visage.

Un pêle-mêle d'émotions et de sentiments se bousculaient en ce moment même dans la tête et dans le cœur de Shintaro, bien que son visage reste de marbre. Partagé entre l'inquiétude et la colère concernant sa sœur ainsi que la joie, le soulagement, la surprise, l'amertume et la nostalgie d'avoir en face de lui son ancien capitaine.

Rien que son visage faisait remonter en Midorima des tonnes de souvenirs qui l'inondèrent en quelques secondes. Des bons, comme des mauvais, ponctués de rire, de surprises et parfois de tristesse.

Et un instant lui revint en tête, un souvenir tout particulier, qu'il n'avait partagé qu'avec son capitaine, dont il n'avait parlé qu'à Takao. Ce souvenir à la fois précieux et honteux, dont il se souviendrait toute sa vie pour avoir été son premier baiser.

Ça n'avait pas été exceptionnel en soi, un baiser des plus banals auquel il n'avait pas répondu, assailli par la surprise. Un contact agréable auquel il n'avait pas osé donner fin.

Il avait apprécié ce baiser, bien qu'il n'éprouve rien de sentimental pour le brun, il ne lui en voulait pas non plus. Il avait été touché par ses mots et son geste mais avait été obligé de le repousser. Après coup, il s'était demandé ce qu'il serait advenu s'il ne l'avait pas fait, peut-être qu'au moins il aurait eu des nouvelles de lui une fois parti... Mais bon, Midorima était honnête, il n'aimait pas Nijimura, il n'avait donc aucune raison d'accepter ses sentiments, aussi beaux soient-ils.

Shintaro s'était aussi posé beaucoup de questions concernant son orientation sexuelle après ce baiser, se demandant ce qu'il aurait éprouvé si Nijimura avait été une fille. Il n'en savait fichtre rien, il savait juste que le contact avec des lèvres masculines ne l'avait pas dégoûté outre mesure, et que, aussi infime soit cette chance, il pouvait tout aussi bien être homosexuel. Cependant son cœur tendait vers la gente féminine, notamment la très charmante Kumako Tsubaki. Alors qu'était-il au final ?

Il n'en savait rien, et il avait finit par se dire que ce n'était pas important.

Après la surprise, Nijimura avait provoqué en lui une profonde tristesse, il était parti, loin. Bien sûr il comprenait parfaitement son départ, c'était chose normale et il en aurait fait de même si un membre de sa famille avait eu un quelconque problème. Mais il ne s'était pas contenté de partir, il l'ignorait. Oh bien sur la fierté de Shintaro en avait pris un coup ! Déjà qu'il ne prenait pas souvent la peine d'envoyer un message à qui que ce soit, si en plus ces quelques élus ne daignaient pas répondre...!

Et au final il était là, devant lui, avec son sourire.

« Heureusement que ton horoscope ne te dévoile pas en détail le déroulement de tes journées. Où serait l'intérêt de vivre une journée sans surprise ? Tu n'es pas de mon avis, Midorima ? »

« Certes... Mais bon, il serait bien de se préserver de certaines déconvenues parfois. »

Takao aurait été là qu'il lui aurait donné un violent coup de coude pour avoir parler si froidement. Enfin, c'était dans sa nature après tout il n'y pouvait rien s'il n'avait pas envie de terminer toutes ses phrases dans un ton joviale et de les ponctuer de "-ssu !" agaçant... N'est-ce pas Kise Ryota ? Enfin bref.

« Non je suis désolé, je ne l'ai pas vu. Je vais t'aider à la retrouver, je n'ai rien de mieux à faire de ma journée de toute façon. »

Shintaro ne répondit pas, connaissant le brun, ce ne devait pas être une question. Et il n'avait pas vraiment envie de froisser Nijimura en sachant de quoi il était capable, notamment avec son ancien coéquipier, Haizaki. Enfin bien qu'il doute que le brun ne soit capable de lui faire pareilles subisses physiques...

« Pourquoi tu recherches ta sœur ? Elle a disparu ? Tu as essayé de l'appeler sur son téléphone ? »

« Oui elle s'est enfuie de chez nous après une...dispute. Et cela fait au moins 30 fois que j'essaye de la joindre, nanodayo. »

C'était quelque chose d'étrange que de marcher à côté de son ancien capitaine, mais en même temps cela lui semblait tellement familier...

« Tu as cherché où déjà ? Elle a déjà fait ce genre de... « fugue » ? »

Shintaro ne se formalisa pas du coup de coude, trop habitué d'en recevoir de la part de Takao.

« J'ai cherché dans le quartier autour de chez moi, et j'ai appelé ses amies mais rien du tout...»

Midorima soupira doucement, presque imperceptiblement. C'est qu'il était vraiment inquiet pour sa soeur, il pouvait lui arriver un tas de choses dans les rues d'une si grande ville.

« C'est la première fois qu'elle fait ce genre de chose et c'est d'autant plus embêtant que ce n'est pas son genre de se mettre dans un état pareil pour une petite remarque... Enfin j'veux dire, elle devrait y être habituée depuis le temps... Heureusement que Takao ne fait pas ça à chaque fois... Hm oh pardon, je commençais à penser à voix haute...»

« Allez t'en fais pas Midorima, on va bien finir par la retrouver et la tombée de la nuit n'est pas pour tout de suite. Et puis ça ne doit pas être bien grave, je suis sure qu'elle doit être au calme dans un parc de la ville... »

« J'espère que tu as raison, je n'ai pas envie de la retrouver dans une ruelle sombre...»

Au delà de l'inquiétude qui commençait à le ronger de plus en plus, la colère qui semblait l'animer quittait peu à peu Shintaro. Bien sur elle était toujours présente, et Aya ne perdait rien pour attendre ! Mais bon, le plus urgent était de la retrouver avant la nuit, et avant qu'il ne pleuve surtout, il n'allait pas se taper un rhume en plus de toute cette mascarade.

« Tu proposes qu'on cherche où en premier ? Tu dois avoir l'habitude après avoir cherché Haizaki dans tout Tokyo des dizaines de fois... »

Un très léger sourire étira les lèvres du tireur, repensant aux nombreuses fois où Nijimura revenait avec un Haizaki bien amoché sous le bras. C'est sur que le gris avait constitué un sérieux problème, qu'Akashi avait résolu en le virant de l'équipe, ni plus ni moins.

Mais bon, même si sa présence du gris était souvent désagréable, elle permettait au moins d'avoir droit à des scènes assez cocasses en lui et leur capitaine de l'époque.

Même si des fois, ces moments étaient assez dangereux pour lui et sa chance. Comme la fois où l'objet du jour de Shintaro n'était rien d'autre qu'un martinet. Alors bien sur, il avait eu droit à des moqueries dans les couloirs, comme presque à chaque fois, mais passons. Le soir à l'entrainement, Haizaki avait jugé bon d'envoyer tous ses ballons à l'arrière du crâne de Nijimura, parce que ce garçon est stupide oui. Du coup son objet du jour lui avait servi pour la punition.

Son lucky item avait été souillé...

Ce souvenir, bien que douloureux à l'époque pour ses nerfs le faisait aujourd'hui sourire, surtout quand il repensait aux couinements de douleurs de son coéquipier. Par la suite, des moments comme ça n'existaient plus, une fois Nijimura parti, les choses avaient changé, surtout Akashi, et plus rien n'était partagé...

Tout en marchant silencieusement, Midorima se décida à prendre la parole, pour une fois. Après tout ils avaient beaucoup de choses à se dire non ?

« Si tu es revenu, j'imagine que c'est parce que ton père va mieux ? Tu t'es inscrit à un lycée à Tokyo ? Ou tu comptes travailler ? »


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MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock14.07.15 20:03

...
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• Day of future past •


Depuis qu'il était de retour au Japon, Shuzo se sentait envahit par des sentiments désagréables sur lesquels il n'arrivait pas à mettre de qualificatif. De la nostalgie ? De la mélancolie ? Du regret ? De la culpabilité ? Un peu tout ça mélangé sans doute.

Il ne savait pas dire s'il était heureux ou triste de regagner son pays natal, celui qui l'avait vu grandir, celui qui lui avait apprit le basket, celui qui lui avait appris encore bien d'autres choses aussi... Il lui était impossible de songer au Japon sans évoquer l'époque de Teiko, sans l'ombre d'un doute l'époque la plus marquante de toute son existence. Il y avait rencontré tellement de personnes... tellement de visages... tellement d'expériences aussi...

Que ce soit l'équipe de basket et ses membres... Que ce soit Kumako et ses délicieux bentos ou ses petits duels de karaté qu'ils se lançaient mutuellement au dojo... Que ce soit Haizaki et les raclées que Shuzo avait été contraint de lui administrer.... Pourquoi tout ces visages lui revenaient soudainement en mémoire comme un ras de marrée emportant tout sur son passage ?

Oh il n'avait pas été malheureux non plus à Los Angeles. Il avait fait la rencontre de Tatsuya Himuro, celui qui était devenu son meilleur ami depuis. Presque un frère. Une amitié très forte constituée de fous rires et de quelques engueulades aussi.... Et dire que Tatsuya était au Japon lui aussi. Mais pourquoi était-il parti se cailler les fesses à Akita ? Au moins, Shuzo était certain de le revoir lors de la Winter Cup ! Ho.. rien ne garantissait que Nijimura réintégrerait un club de basketball. Pour le moment il avait raccroché ses baskets et son ballon de compétition. Il n'avait joué au street basket que pour le plaisir lors de ses années aux Etats-Unis. Il ne pensait plus être à la hauteur d'une compétition officielle... il en avait parfaitement conscience. Ce n'était pas le cas de Tatsuya qui n'avait jamais eut de cesse de se perfectionner auprès d'Alex

Mais le destin était décidément bien farceur... dire que la personne qu'il souhaitait le moins voir au monde était celui sur lequel il tombait dés son retour à Tokyo... quelle ironie !

Shintaro Midorima.... Celui qui avait fait prendre conscience à Shuzo de son attirance pour les garçons.

Shintaro Midorima.... Ses luckys items, son horoscope, ses bandages, son visage aux rondeurs encore juvéniles, ses cheveux à la couleur atypique, son air hautain.... il n'avait pas changé... ou si peu. Il était resté tel que dans les souvenirs de Shuzo. Se retrouver face à lui de la sorte avait de quoi le déstabiliser.

Shintaro Midorima... lui encore, qui lui avait envoyé des messages depuis le Japon sur son téléphone. Il ne s'était pas passé un seul anniversaire dans que Shintaro ne prenne le temps de le lui souhaiter. Il ne c'était pas passé une seule nouvelle année sans qu'un petit mot du shooter ne soit reçu sur son téléphone pour l'occasion. Et en dépits de tout les textos que Shuzo avec lu avec un petit sourire, il n'avait jamais répondu... Qu'avait pensé Shintaro de ce silence ? Il devait lui en vouloir, c'était une réaction normale. Mais pourtant, à des milliers de kilomètres de là, le garçon aux cheveux verts avaient continué à penser à lui et à le contacter sans se décourager, sans se laisser affecter par l'absence de réponse.... Shuzo avait l'impression qu'il aurait pu s’absenter dix ans et que malgré cela, les messages de Shintaro auraient continué d’atterrir sur son téléphone sans discontinuer... c'était à la fois un sentiment qui l'emplissait de joie... et aussi de tristesse. Pourquoi Shintaro l'a repoussé si c'est ensuite pour lui envoyer des petites messages de la sorte ? Ne comprenait-il pas que ce silence n'était pas de indifférence, bien au contraire ?

Un petit soupire s'échappa des lèvres de l'ancien capitaine qui ne voulait pas laisser le passé le rattraper. Il avait eut beaucoup de mal à tirer un trait sur Teiko et sur Midorima en particulier. Combien de fois avait-il bassiné Tatsuya à force de lui parler du shooter miracle ou de son ancienne équipe ? C'était incalculable.

« Certes... Mais bon, il serait bien de se préserver de certaines déconvenues parfois. »

Ha ? Pourquoi Shuzo avait-il l'impression que cette phrase glaciale lui était tout particulièrement destinée ! Shintaro n'était pas content de le voir ? Ho... rien d'étonnant à cela. Shuzo ne lui en tenait pas rigueur et il lui aurait même volontiers répondu que la « déconvenue » que représentait sa personne pouvait s'en aller sur le champ si ça ne lui plaisait pas.

Il se retient malgré tout de lui balancer cette petite phrase cinglante quand ce dernier lui expliqua être à la recherche de sa sœur disparue. Ce n'était pas le moment pour laisser éclater une pseudo dispute. Il savait à quel point Shintaro pouvait se montrer prévenant avec autrui. Il l'avait souvent été avec les membres de l'équipe, agissant quelque fois comme une mère poule protégeant ses petits. Il devait en être de même pour la relation qu'il entretenait avec sa jeune sœur.

« Oui elle s'est enfuie de chez nous après une...dispute. Et cela fait au moins 30 fois que j'essaye de la joindre, nanodayo. »

L'inquiétude de Shintaro était facilement décelable à l’intonation de sa voix. Quelle genre de dispute avait pu conduire la jeune fille a ârtir ainsi ? Une dispute violente sans doute... Mais même si Nijimura était curieux d'en connaître le motif, il ne retint de demander de plus amples explications, partant du principe que ca ne le concernait pas. Shuzo tourna la tête vers lui et le regarda. Il l'écouta attentivement lui expliquer les premières recherches effectuées dans le quartier autour de la maison familiale qui s'étaient soldées par un échec.

« C'est la première fois qu'elle fait ce genre de chose et c'est d'autant plus embêtant que ce n'est pas son genre de se mettre dans un état pareil pour une petite remarque... Enfin j'veux dire, elle devrait y être habituée depuis le temps... Heureusement que Takao ne fait pas ça à chaque fois... Hm oh pardon, je commençais à penser à voix haute...»

Un sourire étira les lèvres de Nijimura qui marchait aux cotés de Midorima, calquant la vitesse de ses pas sur la sienne. Takao ? C'était qui lui ? Haaa ! Oui ! Le meneur de Shutoku ! Celui avec des yeux de faucon si Shuzo ne se trompait pas. Visiblement Midorima et lui semblaient bons amis, c'était une bonne chose. Le joueur aux cheveux verts étaient autrefois très proche d'Akashi... est ce que cela avait perduré une fois la personnalité autoritaire de ce dernier éclatant au grand jour. Peut être que cette période avait été difficile pour Midorima qui avait perdu son seul véritable ami de l'époque...

Aussi, Shuzo ne pouvait que se réjouir de constater qu'il avait trouvé quelqu'un avec qui se lier d'amitié. Le caractère tsundere du garçon n'était pas le plus facile à s’accommoder. Mais.. ce Takao, d’après les vidéos qu'il en avait vu, paraissait être un gars sympa. Tant mieux pour Midorima.

« J'espère que tu as raison, je n'ai pas envie de la retrouver dans une ruelle sombre...»

Oula ! Ce n'était plus de l'inquiétude à ce stade. Visiblement, Shintaro était complètement paniqué à l'idée de retrouver sa sœur qu'à l'état de cadavre. Pour l'heure il était bien trop tôt pour songer à cette éventualité. Si ça se trouve, la cadette Midorima était retournée chez elle tranquillement pour pleurer étendue sur son lit.... alors que son frère, inquiet, se rongeait les sangs en parcourant toute la ville

Nijimura lui donna un petit coup de coude pour le faire réagir et le sortir de la torpeur qui paraissait être la sienne

« Rien ne sert de paniquer ou d'envisager le pire maintenant. Est ce qu'il y a quelqu'un chez toi ? Si ça se trouve elle y est déjà retournée... Mais dans le doute autant poursuivre les recherches. »


La question qui suivit fit sourire Shuzo. Haaaa Haizaki ! Qu'est ce que cet idiot avait eut le don d'énerver Shuzo ! Insolent, irrespectueux, non ponctuel, fainéant et oisifs ! Qu'est ce qu'il venait foutre au club de basket Teiko.... Toutefois son talent était indéniable il et aurait fallut avoir de la crotte dans les yeux pour ne pas s'en apercevoir...

Shuzo se souvenait avoir souvent parcourut la ville à la recherche du joueur fugitif qui essayait de sécher l’entraînement comme les matchs. Oh... Oh s'il y avait bien une chose que Shuzo détestait par dessus tout c'était qu'on lui mente ! Et Haizaki ne cessait de lui mentir pour trouver des excuses toutes plus bidons les unes que les autres... malheureusement pour lui, Nijimura avait le sang chaud en plus d’être impulsif ! Il n'était pas rare que la petite gueule d'amour d'Haizaki se voit souvent déformée à grand coup de poing ou de pied au cul pour tenter de lui faire passer l'envie de lui raconter des bobard ou de sécher l’entraînement !

« Je ne pense pas que ta sœur se trouve dans un des endroits où j'allais dénicher Haizaki... du moins je l’espère pour elle ! Comme je te le dis, commençons par les parcs. On risque d'avoir plus de chance de la trouver sur un banc ou une balançoires.... »


Et justement, un parc il y en avait un pas trop loin de là où ils se trouvaient. Sans prendre la peine de le signaler à Midorima, Shuzo prit la direction de ce dernier qu'ils atteignirent en moins de cinq minutes. Vu le beau temps estival, le parc regorgeait de familles promenant leurs enfants ou leurs chiens. Des visages radieux et heureux. Des jeunes qui faisaient du skate board ou jouaient au freezbee. Mais aucune trace d'une chevelure verte émeraude qui ne pouvait appartenir qu'à la sœur du shooter miraculeux

« Si tu es revenu, j'imagine que c'est parce que ton père va mieux ? Tu t'es inscrit à un lycée à Tokyo ? Ou tu comptes travailler ? »

Shuzo tourna la tête vers Midorima, étant obligé de la lever pour le regarder. Ce qu'il avait grandit, c'était impressionnant !

« Oui, il va mieux, merci de t'en inquiéter. Il reste toujours fragile mais il a put reprendre son travail d'éditeur. C'est une excellente chose, ça lui manquait. Quant au reste... »

Shuzo avait déjà fait les démarches pour s'inscrire au lycée Seirin mais sa rentrée scolaire n'avait pas encore eut lieu. Il l'appréhendait tout autant qu'il en avait hâte. Revoir Kumako et Kuroko représentait pour lui une immense joie. La perspective de pouvoir suivre la Winter Cup aux cotés de l'équipe de Seirin était aussi quelque chose lui donnant le sourire. Une petite revanche en quelque sorte... dommage pour Midorima...

« Je me suis inscrit dans un lycée.... Le lycée Seirin... il me semble que tu les as affronté lors de l’inter-lycée n'est ce pas ? »

A l'époque, Shuzo était encore à Los Angeles et avait suivit le match via des vidéos que l'on pouvait se procurer sur les sites internet de basket lycéens japonais. La qualité était médiocre mais il ne s'était pas plaint, pouvant au moins avoir la satisfaction de suivre les matchs des joueurs qui étaient autrefois sous sa protection et ses ordres.

« Mais j'ai arrêté le basket depuis que je suis parti. Je ne fais plus de compétition et je ne pense pas intégrer leur équipe. Ils n'ont, de toute façon, pas besoin de moi pour gagner la Winter Cup »

voilà qui était dit !

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MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock05.08.15 23:09

Day of Future Past [ PV Midorima ] 1438812516069417100
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feat Nijimura-senpai


Midorima n'avait jamais prit conscience de ce problème, c'était Takao qui lui avait remonté les bretelles une fois, après qu'il ait éconduit une jeune demoiselle un peu trop brusquement, sans vraiment le vouloir...

En effet, parfois les paroles du vert étaient plus dures que le message qu'il aurait aimé faire passer. C'était surtout pour cette malheureuse raison qu'il n'était pas doué pour les contacts humains... Mis à part Takao, personne ne comprenait le véritable sens de ses paroles, parfois trop dures, trop froides, trop...méchantes ? Oh non, Shintaro n'était pas méchant, loin de là... Mais c'est vrai que parfois, on pourrait s'y méprendre...

Cette attitude hautaine et froide n'était déjà pas très engageante, mais le vert se plaisait à utiliser des mots cassant sans aucune vergogne. Ce comportement, d'abord fait pour se protéger des contacts inconvenu, était devenu un réel handicap par moments.

Il avait bien remarqué, à la vue de son visage, que sa réponse ne lui avait pas plu du tout...Elle avait certainement du être mal interprétée, en aucun cas Shintaro ne lui reprochait quoi que ce soit... Sauf son départ beaucoup trop précipité... Et son silence radio pendant des années. Rien de plus.

Il était heureux de le retrouvé devant lui, malgré que ce ne soit pas dans les meilleures conditions... Il était heureux de voir que son ancien capitaine allait bien, que son père se remettait de sa maladie, il était simplement heureux de voir un ancien ami.

Seulement à l'heure actuelle, il avait autre chose à faire que de s'épancher sur sa relation avec Nijimura, il n'avait pas le temps de lui expliquer sa remarque, ni de s'excuser pour son comportement. Il voulait seulement retrouver sa petite soeur... La première personne blessée par ses paroles aujourd'hui. Décidément, il y a des jours où Shintaro ferait mieux de se taire...

« Rien ne sert de paniquer ou d'envisager le pire maintenant. Est ce qu'il y a quelqu'un chez toi ? Si ça se trouve elle y est déjà retournée... Mais dans le doute autant poursuivre les recherches. »

« Non il n'y a personne, mes parents sont souvent absents... Et elle m'aurait prévenu si elle serait rentrée, je lui ai laissé un mot...Du moins j'espère qu'elle aura la présence d'esprit de prévenir...»

« Je ne pense pas que ta sœur se trouve dans un des endroits où j'allais dénicher Haizaki... du moins je l'espère pour elle ! Comme je te le dis, commençons par les parcs. On risque d'avoir plus de chances de la trouver sur un banc ou une balançoire... »

« Effectivement il est peu probable de trouver Aya dans une salle d'arcade...»

Le brun prit une direction que Shintaro suivit sans réfléchir, il faisait confiance à Nijimura et se laissa guider jusqu'à un premier parc. Parc qui ne semblait pas accueillir la jeune fille à première vue.

Voilà bien une situation où Takao aurait été utile pour une fois... Avec ses yeux de faucon il aurait certainement pu retrouver la jeune fille dans la foule... Quand bien même elle s'y trouvait. Il avait envie de lui envoyer un message. Pour lui demander de l'aider, pour qu'il cherche de son côté ou aux siens... Ou rien que pour qu'il le rassure...

C'est maintenant qu'il se rendait compte de l'intérêt même de Kazunari, le soutien qu'il pouvait lui apporter au quotidien, ce sentiment de sûreté qu'il n'avait trouver nulle part ailleurs. Mais en ce moment même, son meilleur ami était en rendez-vous galant avec la jolie Kumako, et il ne se permettrait pas de les déranger. Surtout pas en sachant depuis combien de temps Takao en rêvait... Il l'avait bassiné avec cette sortie à la fête foraine pendant des jours...

C'était d'ailleurs toujours aussi étrange cette idée... Takao et Kumako... Avec le basket, cette fille constituait un des seuls points commun entre les deux amis. Ils n'aimaient pas les mêmes films, la même musique, ils n'avaient pas les mêmes passe-temps, pas les mêmes aptitudes, ils n'avaient pas le même passé ni les mêmes vœux pour l'avenir... Ils avaient juste la même passion dévorante pour le basket et maintenant le même coup de cœur pour la petite rose. Enfin, anciennement pour le vert. Il avait bien certifié au faucon qu'il ne ressentait plus d'amour pour la jeune fille, non de non.

Les recherches continuaient donc, le silence entre les deux anciens coéquipiers devenant pesant, et rendant la situation plus affreuse qu'elle ne l'était, il était temps de prendre la parole. Même si le vert n'était pas très bavard, il savait que discuter avec Nijimura serait tout de même sympathique. Du moins, c'est ce qu'il pensait...

« Je me suis inscrit dans un lycée... Le lycée Seirin... il me semble que tu les as affronté lors de l'inter-lycée n'est ce pas ? »

Non ? Impossible... Nijimura s'était inscrit à Seirin ? De tous les lycées de Tokyo pourquoi avait-il fallu qu'il choisisse celui-ci ? De tous les lycées de Tokyo pourquoi avait-il celui qui lui avait apporté la défaite pour la première fois de sa vie ?

Cette défaite contre Seirin avait été douloureuse. Tellement que, lorsqu'il y repensait, Midorima pouvait sentir son coeur se serrer. C'était donc ça que l'on ressentait lorsque la victoire nous échappait ? Dieu que c'était cruel. Perdre à un seul point, un seul et unique. Il l'avait encore en travers de la gorge c'était sur, ce Kagami et ses sauts de singe, et Kuroko... Fidèle à lui-même.

« C'est exact. Je vois que tu es bien renseigné. Et j'imagine que tu es dans la confidence de notre défaite, c'est donc pour cela que j'aimerais ne pas revenir la dessus, c'était un malheureux accident. Les cancers étaient derniers, nanodayo. »

« Mais j'ai arrêté le basket depuis que je suis parti. Je ne fais plus de compétition et je ne pense pas intégrer leur équipe. Ils n'ont, de toute façon, pas besoin de moi pour gagner la Winter Cup »

Très bien, le brun avait visiblement décidé d'énerver le tireur, et cette remarque eu au moins le mérite de faire apparaître une veine sur sa tempe. Cependant rien ne changea dans son expression ou le ton qu'il employait.

« Je te trouve bien confiant. Je ne pense pas que te fier à de simples retranscriptions de matchs soit suffisant pour s'assurer d'une telle chose. Notamment que c'est nous qui allons gagner. Une défaite me suffit amplement. Tu as mal choisi ton camp, Nijimura. »


Il ne savait pas trop comment expliquer ce qu'il ressentait à ce moment précis. L'esprit de Midorima quant à la nouvelle était partagé, aussi bien par la déception de voir son ancien capitaine rejoindre le camp adverse et de savoir qu'il ne le verra malheureusement pas jouer, mais aussi l'excitation pure et simple, à l'idée d'affronter un ennemi si puissant que Seirin, auquel venant s'ajouter, peut-être, la force du brun.

« Si nos retrouvailles s'étaient passées dans d'autres circonstances, je t'aurais certainement mis au défi sur l'un des terrains non loin, bien que le street-basket ne soit pas ma spécialité. Mais bon j'avoue avoir envie de partager à nouveau un terrain avec toi. Mais bon de toute façon, tu es là maintenant, j'attendrais juste un jour de chance pour te refaire une telle proposition.»

Et puis pour tout dire, il aurait aimé lui présenter Takao... En espérant que ce dernier se prenne une rouste à cause de ses blagues débiles.

« Bon, nous avons passé ce parc au peigne fin et Aya n'est visiblement pas ici...»

Shintaro laissa échapper un soupir à fendre l'âme, comportement qui ne lui ressemblait guère, restant toujours imperturbable.

« Il y a une bibliothèque à deux pas d'ici, Aya adore lire alors peut-être qu'il y a une chance pour qu'elle se soit réfugiée là-bas... j'aimerais aller y jeter un œil si cela ne te dérange pas outre-mesure. »

Le tireur miracle commençait déjà à marcher en direction de la-dite bibliothèque, observant sans relâche le brun à ses côtés.

Nijimura n'avait pas vraiment changé physiquement, il avait toujours ses cheveux bruns impeccablement coiffés -ce qui l'avait toujours étonné, il avait certes un peu grandi mais restait tout de même plus petit que lui. Sa peau pâle sans être blanchâtre, ses yeux gris perçants, ce sourire éclatant... Nijimura était beau, il ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi il n'avait pas de petite am-... Ah si, il savait pourquoi en fait, fausse alerte.

Suite à sa révélation, Midorima se demandait qu'est ce qui avait motivé son choix, pourquoi s'était il inscrit à Seirin parmi la flopée de lycées se trouvant à Tokyo, allant des meilleurs comme le sien ou Kaijo, à d'autres comme Fukuda, Kirisaki ou Too. Des lycées qui avaient déjà fait leurs preuves, alors pourquoi choisir ce lycée tout nouveau ?

Bien sur la curiosité de Shintaro prit le dessus.

« Dis-moi Nijimura, pourquoi avoir choisi Seirin ? »


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MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock13.08.15 14:32

...
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• Day of future past •
Shuzo regardait droit devant lui. Son nouveau et précieux téléphone portable lui avait coûté un bras et il se félicitait intérieurement d'avoir trouvé un job à Los Angeles pour lui permettre de mettre un peu de sous de coté. Étrangement, il était plus facile de trouver un emploi étudiant aux Etats Unis plutôt qu'au Japon. Durant les quelques années qu'il avait passé là bas, Shuzo avait enchaîné les petits boulots dans le dos de ses parents qui n'avaient jamais été favorables à le voir travailler si jeune. Nijimura savait parfaitement que la seule et unique raison qui les poussait à l’empêcher de travailler était le fait de se sentir coupable de ne pas réussir à assurer financièrement pour les trois enfants de la famille. Il n’aurait pas été exagéré de dire que la famille Nijimura n'était pas des plus aisées.... Les fins de mois étaient souvent difficile, comme pour bien des familles. Les soins du père de Shuzo créaient un véritable gouffre financier. Difficile d’Être prit en charge par la sécurité sociale d'un pays quand l'on a qu'un pauvre statut de ressortissant étranger...

Du coup, Shuzo avait décidé d’enchaîner les petits boulots en plus de ses études au lycée. C'est un moyen efficace de pouvoir obtenir l'argent de poche que ses parents n'étaient pas en mesure de lui offrir. Grâce à son travail, il avait pu s'acheter un téléphone portable, un PC, une paire de Converse qui lui avait tapé dans l’œil dans une boutique et sur laquelle il avait installé les lacets arc en ciel que lui avait offert Kuroko en guise de cadeau de départ.

Ainsi, Shuzo était devenu tour à tour livreur de pizza sur un scooter ( c'est fou ce que l'on se traîne sur ce genre de véhicule ! Sa conduite sportive de l'engin lui avait d'ailleurs valu un petit séjour au poste de police et la perte de son emploi ), barman dans une paillote au bord de mer ( le bon plan pour trouver des mecs...), vendeur dans une petite librairie de quartier ( ça lui avait rappelé son baito japonais ), serveur dans un restaurant italien ( les patrons étaient étaient tops et il pouvait manger gratos dés qu'il le voulait ), caissier à la piscine municipale de la ville ( le job le plus chiant du monde ! Jamais il ne s'était autant ennuyé de toute sa vie ) et employé à Disneyland Los Angeles.... Jamais Tatsuya ne s'était autant moqué de lui que lorsqu'il l'avait vu dans un uniforme magnifique lorsqu'il tenait une des boutiques de la fameuse avenue Main Street...

Shuzo tourna la tête sur le coté et il vit son reflet et celui de Midorima s'imprimer sur une vitrine d'une boutique. Comme c'était étrange de se retrouver cote à cote après tant de temps séparés. A quelques détails prés, c'était comme s'ils ne s'étaient jamais quitté...

« Je te trouve bien confiant. Je ne pense pas que te fier à de simples retranscriptions de matchs soit suffisant pour s'assurer d'une telle chose. Notamment que c'est nous qui allons gagner. Une défaite me suffit amplement. Tu as mal choisi ton camp, Nijimura. »


Ha, sa petite remarque sur la victoire de Seirin ne semblait pas être du goût du shooting guard de Shutoku et Shuzo ne put s’empêcher de sourire, satisfait de l'effet qu'il venait de produire. Midorima, comme tous les autres membres de l'ancienne équipe de Teiko, était un compétiteur hors paire. C'était d'autant plus véridique que chacun d'entre eux n'avait pas ou peu goûter à l’amertume d'une défaite. D'ailleurs, Nijimura en était certain, la match perdu de Shutoku contre Seirin était très probablement la seule et unique défaite qu lee garçon qui avançait à coté de lui actuellement avait connu. Peut être que son objet de la chance ce jour là n'était pas assez imposant ce jour là ? Il aurait été de mauvaise foi de se retrancher derrière cette unique excuse bidon et Shuzo savait pertinemment que tout aussi superstitieux qu'il était, Midorima ne s'abaisserait pas à ce genre de bassesse.

L'ancien capitaine de Teiko tourna la tête en direction de son équipier de jadis.

« Je pense au contraire, avoir parfaitement choisi mon camp. Il n'y a pas meilleure équipe que Seirin. Et lorsque je dis cela, je ne parle pas que de leur pauvre palmarès ou de leur récente défaite contre Tôô Gakuen. Je suis conscient de leurs lacunes. Mais au delà de ça, ils ont quelque chose que je pensais vous avoir transmis. Ce même quelque chose que tu sembles avoir oublié, Midorima. Toi, et tous les autres d'ailleurs. »

L'esprit d'équipe.... Voilà ce quelque chose perdu par les joueurs de la génération miracle. L'équipe que Shuzo avait connu était une équipe soudée qui prenait du plaisir à jouer. Une équipe dont les joueurs étaient avant tout des amis. Une équipe qui s'amusait en pratiquant le basket. Une équipe dont les kohais allaient régulièrement partager des moments de complicité ensemble, mangeant des glaces ou flânant les rues de Tokyo juste pour le plaisir d’être ensemble.

Tout cela avait disparu.

Ils n’étaient plus que des machines. Chacun à son poste, chacun avec son talent. Ils constituaient un ensemble parfaitement rôdé qui ne prenait plus aucun plaisir à jouer. Ils ne faisaient qu’enchaîner les paniers sans se poser de question ni de cas de conscience pour leurs adversaires complètement dépassés par la monstruosité du talent qui leur faisait face tout en explosant les scores....

C'était triste.

Triste pour les adversaires impuissants qui n'étaient plus que des marionnettes baladées d'un bout à l'autre du terrain sans plus aucune combativité, plus aucune envie, plus aucune volonté. Rien que du dégoût et de l'espoir.... L'espoir que le massacre prenne fin le plus rapidement possible pour sauver le peu de dignité qui était encore à préserver.

Triste aussi pour les joueurs de la Génération Miracle pourtant adulés par toute la sphère du basket ball. Encensés par la presse, idolâtrés par les autres. Des stars du sport qui n'étaient pourtant que des adolescent ayant perdus tout plaisir de jouer au basket.... Des garçons, autrefois amis, qui n'étaient devenus que des automates au service d'une équipe et d'une devise bien lourde à porter....

« Si nos retrouvailles s'étaient passées dans d'autres circonstances, je t'aurais certainement mis au défi sur l'un des terrains non loin, bien que le street-basket ne soit pas ma spécialité. Mais bon j'avoue avoir envie de partager à nouveau un terrain avec toi. Mais bon de toute façon, tu es là maintenant, j'attendrais juste un jour de chance pour te refaire une telle proposition.»

Si....

Avec des « si » on peut mettre une baleine dans une boite d'allumettes.

Si les retrouvailles avaient été différentes, qu'est ce qui se serait passé ? Si Shuzo n'avait pas déclaré ses sentiments à Midorima, est ce que son départ pour Los Angeles aurait été moins douloureux ? Si son père n'aurait pas été malade, est ce qu’il aurait conservé son poste de capitaine et est ce qu'il aurait été capable d'éviter ce qui s'est produit ?

Nijimura tourna la tête vers Midorima auquel il offrit un sourire. Partager un moment de basket ensemble n'était pas une idée déplaisante, bien au contraire. Il avouait qu'il aurait même été plutôt ravi de jouer au basket avec lui... un peu comme autrefois.... Ha il n'était pas stupide ou crédule au point d'imaginer gagner l'échange. Il savait que Shintaro était bien plus fort que lui désormais.

« Me mettre au défi ? Tu veux me faire rire ? Je n'ai aucune change de l'emporter contre toi pour ce pour deux raisons : La première, je me répète, je n'ai plus pratiqué le basket en club ni en compétition de puis mon départ. Juste quelques parties de street avec un ami que je me suis fais là bas. La seconde c'est que tu es devenu bien plus fort que je ne l'ai été quand on jouait ensemble... Si on vient à jouer tous les deux, ça ne sera guère que pour le plaisir de se retrouver sur le même terrain... Je trouve déjà que c'est une raison suffisante pour essayer de se programmer ça un de ses quatre, qu'est ce que tu en penses, Midorima? »


Shuzo administra un léger coup de coude ainsi qu'un sourire au garçon à coté de lui. Oui, une petite partie de street basket en sa compagnie ne se refusait pas. Shuzo devait même avouer qu'il aurait apprécié pouvoir jouer de nouveau avec le reste de l'équipe au grand complet. Recevoir les passes fantômes de Kuroko, voir la puissance brute de Murasakibara sous le panier, l'agilité de Kise, la vitesse d'Aomine, la stratégie d'Akashi..... Ça lui manquait et il aurait été prêt à donner énormément pour avoir la chance de partager une toute dernière fois un matchs sous le même maillot qu'eux. Douce chimère qui n'arriverait jamais.....

La recherche de la jeune Midorima n’avançait pas d'un iota. Le parc, pourtant peu fréquenté, n'avait pas donné signe de vie de la jeune fille à la chevelure aussi verte que celle de son frère. Shuzo ne l'avait jamais rencontré mais il avait déjà entendu vaguement parler d'elle du temps du collège. Midorima se montrait déjà protecteur à son égard à cette époque et cela ne semblait pas avoir changer.

Il l’écouta évoquer la possibilité de la trouver dans une bibliothèque pour assouvir sa passion de lecture. L'idée avait de quoi tenir la route, autant essayer !

« Je te suis »

Shuzo tendit les bras vers le ciel pour s'étirer. La température de Tokyo n'avait rien à voir avec celle des Etats Unis. C'est bien moins tropical ici. La chaleur de la capitale n'était pas modérée par la brise maritime. Pire, elle semblait être intensifiée par l'effet de serre produite par la ville en elle même. Ici, pas de palmiers, pas de sportives sur rollers ou vélo, vêtues de shorts trop courts ou de tops trop serrés.... Les japonaises étaient bien plus prudes que les américaines, il avait largement eut l'occasion de s'en rendre compte. Il s'était également aperçu qu'il était plus aisé d’être attiré par les garçons dans cet autre pays qui n'était pas le sien et où les gens semblaient bien moins se soucier de leur propre image ou de l'honneur de la famille.... D'ailleurs, Nijimura n'avait encore pas réussi à sauter le pas d'avouer à sa famille la vérité sur ses préférences sexuelles.... Il espérait pouvoir retarder le plus tard possible cette échéance qui, il le savait, ne serait une partie de plaisir pour personne.

Heu... comment le fil de ses pensées en était arrivé à penser à ça ? La fatigue du au jet lag sans doute...

« Dis-moi Nijimura, pourquoi avoir choisi Seirin ? »

Shuzo le regarda mais ne répondit pas à la question pour autant.

Ils arrivèrent devant la bibliothèque qu'avait mentionné Midorima. Ce n'était pas le genre d'endroit que fréquentait Nijimura par plaisir. Son père était éditeur mais au Japon, cette profession prenait un sens tout particulier, surtout lorsque l'on est éditeur dans le domaine des mangas ! Shuzo avait baigné dedans depuis sa plus tendre enfance. Déjà à l'époque, son père lui rapportait tous les numéros des magasines de prépublication de la boite pour laquelle il travaillait. Cela n'avait pas changé aujourd'hui encore à la différence prêt que Shuzo arrivait même à lire en exclusivité les esquisses préliminaires de certains manga pour échanger son avis avec son père se créant ainsi l'opportunité de passer un moment de complicité entre père et fils. Le genre de moments qu'ils n'avaient jamais eut l'opportunité de passé jusqu'à présent. Quand Shuzo était dans sa sale période rebelle, il préférait largement errer les rues en mauvaises compagnie plutôt que de rester à l'appartement avec sa famille. Puis ensuite, avec la maladie de son paternel, les choses s'étaient brusquées et il n'était plus en état de pouvoir profiter de ses trois enfants.... Une situation qui avait changé depuis sa rémission au grand soulagement de Nijimura.

Une fois à l'intérieur de la bibliothèque, Nijimura laissa son regard se porter un peu partout autour de lui. Pas de trace d'une quelconque chevelure verdoyante. Il n'y avait que des étudiants studieux plongés dans d'épais manuels. On retrouvait quelques personnes affalées dans un coin lecture blindé de coussins épais. D'autres encore, un peu plus loin, semblaient parcourir les différentes étagères à la recherche de livre ou de roman qu'ils ne semblaient pas trouver. Ha les joies de la bibliothèque.... Shuzo avait toujours l'impression que lorsqu'il cherchait un titre précis, ce dernier avait été emprunté le quart de seconde avant son arrivée. A croire que c'était un fait exprès ! Et quand, miracle, il trouvait enfin son bonheur, l'état aussi pitoyable que douteux du livre ne l'encourageait pas à vouloir laisser ses mains traîner surs les pages abîmées ou collées....

Il croisa ses mains devant lui

« C'est the bibliothèque.... la plus grande de la ville.... On va quand même pas s'amuser à parcourir tous les rayonnages... ça va nous prendre un temps fou que l'on va perdre bêtement si elle n'est pas là »


Shuzo jeta un coup d’œil rapide autour de lui avant que son regard ne s'illumine quand une idée subite lui vient en tête. Il se dirigea d'un pas décidé vers l'accueil de la bibliothèque et avisa un micro posé sur le rebord.

« Permettez ? »

Sans attendre une réponse de l'employée qui semblait sous le choc face à tant de familiarité, Shuzo s'empara du micro et appuya sur l'unique bouton présent sur le socle

« La petite Aya Midorima est attendu par son grand frère inquiet à l'accueil. La petite Aya Midorima ! »

Shuzo ne prêta aucune attention aux employés de la bibliothèque qui commençaient à s’énerver face à tant de sans gêne. Ils n’arrêtaient pas de vociférer que son comportement était inqualifiable et qu'il n'avait en aucun droit l'autorisation d'utiliser le micro destiné aux seuls salariés de la bibliothèque. Nijimura les regarda avant de lâcher un profond soupire.

« Ho... regardez »

Pointant un panneau sur lequel il était écrit en gros « silence », il ne lâchait pas les employés en colère du regard

«Vous bossez dans une bibliothèque et vous savez pas lire ? C'est écrit « Silence ! » montrez un peu l'exemple quand même ! »


Il se retourna sans plus prêter aucune intention aux personnes qui restaient stoïque face au comportement mal poli et insolent du garçon. Mais ce dernier avait mieux à faire et retourna auprès de Midorima qui paraissait tout aussi choqué que les employés

« Bon.. je pense qu'on peut repartir, si elle aurait été là, elle aurait rappliqué dans la seconde tu crois pas ? »


Shuzo l'enjoignit de quitter le bâtiment. Ils étaient en train de descendre les escaliers quand Nijimura haussa les épaules, enfin décidé à offrir une réponse à la question que Midorima lui avait posé peu de temps avant leur entrée dans le bâtiment

« Pourquoi Seirin ? »


Il tourna la tête dans sa direction et sourit

« Il semble que le seul à avoir gardé les pieds sur terre ce soit Kuroko. Il me paraît juste, voir même obligatoire, que ma place soit à ses cotés. La cause qu'il défend est bien plus noble que la simple victoire que tu cherches, toi et tous les autres. Kuroko veut bien plus que ça. Il a quelque chose à vous prouver »


Il prit une longue inspiration avant de souffler l'air, légèrement blasé

« Peut être aussi parce qu'il est le seul à qui je peux encore apporter un peu mon aide... Vous, vous n'avez plus besoin de personne et encore moins besoin de moi »

Ha...

Ha c'était quelque peu douloureux d'avouer ça tiens. Douloureux de constater qu'ils avaient tous refait leur vie sans lui, comme s'il avait rien était de plus qu'une personne de passage qui n'a pas plus compter que ça.... Rien de plus qu'un souvenir. Comme ceux auxquels on repense avec une pointe de nostalgie mais que l'on oublie aussi vite en regardant vers l'avenir. Rien de plus qu'une ombre.... D'ailleurs. Avait-il réellement fait parti de leur groupe ? Non.. il avait toujours été un peu à part sans non plus se sentir exclus. C'était juste.... différent.... Mais comment leur en vouloir ? C'est lui qui était parti. Pour des raisons obligatoires certes, mais parti quand même. C'est lui aussi qui avait désiré couper les ponts sans plus donner aucune nouvelle. Là non plus il ne pouvait pas les brimer.... il était le seul fautif. Il se sentait à la fois coupable et victime de la situation qui était la sienne.

Nijimura regarda Midorima

« J'avoue avoir été très tenté de m'inscrire à Shutoku. Mais il semble que tu aies trouvé un allié de poids en la personne de ton coéquipier aux yeux de faucon. Je suis ravie pour toi. Tu as un partenaire idéal et un bon ami... »



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MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock27.08.15 14:41

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feat Nijimura-senpai


Midorima pouvait remercier ses parents, s'il avait la chance de pouvoir passer son temps à étudier à son aise, de se consacrer à sa passion du basket ou encore de prendre plaisir à jouer du piano quand il le voulait, c'est bien parce qu'il n'avait pas besoin de travailler grâce à leurs revenus assez importants. S'il était né dans une famille plus modeste, le vert aurait certainement été obligé de se trouver un petit boulot pour avoir les moyens de se payer chaque jour un nouveau lucky item... Sa lubie des horoscopes, bien qu'amusante pour les autres, n'était malheureusement pas gratuite et grande partie de son argent de poche passait la dedans...

Il savait très bien que Nijimura travaillait parfois à l'époque de Teiko, et Shintaro se demandait s'il en était de même lorsqu'il était aux US, voire même encore maintenant... A vrai dire il se posait une tonne de questions sur son ancien capitaine, sa curiosité étant piquée à vif concernant sa vie sur l'autre continent ou même ce qu'il comptait en faire maintenant de retour. Il avait envie de tout lui demander, de passer des heures à l'écouter réciter ses aventures certainement rocambolesques. Le tireur avait toujours aimé ses histoires, c'était comme lire un roman d'aventures sauf qu'il suffisait d'écouter... Et c'était d'autant mieux car le brun se permettait de donner son avis et ne se privait pas de faire certains commentaires bien sentis... C'était marrant. C'était avant.

Ça lui rappelait d'ailleurs qu'il avait toujours apprécié ce côté franc de son aîné, ne se gênant pas le moins du monde pour dire ce qu'il pensait, que cela plaise ou non. Il arrivait aussi bien à féliciter qu'à réprimander, faire plaisir qu'à embêter, être gentil que beaucoup moins, encourager ou interdire... Il pouvait tout dire, au contraire de Midorima qui avait plus de facilité à exprimer son mécontentement que le contraire.

« Je pense au contraire, avoir parfaitement choisi mon camp. Il n'y a pas meilleure équipe que Seirin. Et lorsque je dis cela, je ne parle pas que de leur pauvre palmarès ou de leur récente défaite contre Tôô Gakuen. Je suis conscient de leurs lacunes. Mais au delà de ça, ils ont quelque chose que je pensais vous avoir transmis. Ce même quelque chose que tu sembles avoir oublié, Midorima. Toi, et tous les autres d'ailleurs. »

Le vert soupira en levant les yeux au ciel, il avait malgré tout oublié ce côté moralisateur et un poil utopique.

« On croirait entendre Kuroko, vous allez vraiment bien vous entendre tiens. »

Il savait parfaitement de quoi il parlait pour l'avoir déjà entendu de bien des bouches, il le savait, ce n'était pas la peine de lui rabâcher encore et encore les mêmes choses, inlassablement. Il savait que tout avait changé après son départ, bien sur il ne lui en voulait pas, il avait été obligé de partir, mais justement, il n'avait plus rien à dire maintenant qu'il n'était plus concerné. C'était comme ça, et personne ne pouvait rien y faire, certainement pas une fois que tout était finis.

A quoi bon se plaindre d'une époque révolue ? Les choses avaient évolué d'une manière étrange, bien sur Midorima aurait aimé que tout cela se passe mieux, mais si c'était son destin alors il l'avait accepté. De toute façon il était heureux maintenant, avec Takao -sans l'avouer bien sur- alors à quoi bon regretter tout ça lorsqu'on a trouvé mieux ?

C'était trop tard, bien trop tard.

Quoi qu'il en soit, il gardait de bons souvenir de ses premières années, lorsqu'il était encore là, avec son sourire si réconfortant.

« Me mettre au défi ? Tu veux me faire rire ? Je n'ai aucune chance de l'emporter contre toi pour ce pour deux raisons : La première, je me répète, je n'ai plus pratiqué le basket en club ni en compétition depuis mon départ. Juste quelques parties de street avec un ami que je me suis fais là bas. La seconde c'est que tu es devenu bien plus fort que je ne l'ai été quand on jouait ensemble... Si on vient à jouer tous les deux, ça ne sera guère que pour le plaisir de se retrouver sur le même terrain... Je trouve déjà que c'est une raison suffisante pour essayer de se programmer ça un de ses quatre, qu'est ce que tu en penses, Midorima? »

« N'abuse rien, le basket c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Soit dit en passant si vraiment tu as peur de te prendre la raclée de ta vie, je peux demander à Takao de venir...Bien qu'il le ferait de son propre chef... Et je te le prête pour la partie. Ça ne te coûtera qu'un canette d'oshiruko par demi-heure... »

L'idée de voir Takao et Nijimura sur le même terrain que lui avait au moins le mérite de lui donner envie de jouer, c'est sur que cela serait très intéressant, en oubliant les désagréments auditifs que cela causerait. Mais bon, même si cette idée était des plus plaisantes, elle n'effaçait guère l'inquiétude de Midorima concernant sa soeur qui restait introuvable et injoignable. Il détestait quand on ne lui répondait pas, vraiment.

Enfin arrivé à la bibliothèque, Shintaro sentit l'espoir lui revenir, il savait à quel point sa soeur partageait son amour pour cet endroit calme et remplit de savoir. C'était toujours un plaisir de venir étudier ou même juste lire et se détendre ici, dans cette atmosphère emplie de sérénité. Une douce odeur de livre envahissait la pièce, cela lui rappelait les dimanches après-midi dans la bibliothèque de ses grands-parents, à bouquiner des heures durant par simple plaisir et désir de connaissances.

« C'est the bibliothèque... la plus grande de la ville... On va quand même pas s'amuser à parcourir tous les rayonnages... ça va nous prendre un temps fou que l'on va perdre bêtement si elle n'est pas là »

Il se tourna vers le brun, prêt à lui répondre quand il s'approcha dangereusement du comptoir avec visiblement une idée en tête. Le connaissant, cela n'allait pas être une bonne idée... Reflexion faite, ne jamais présenter Takao à Nijimura...

« La petite Aya Midorima est attendue par son grand frère inquiet à l'accueil. La petite Aya Midorima ! »

Mais... Mais qu'est-ce qu'il faisait au juste ?! Il était dingue ? Il était fou ? Il avait... un pet au casque ? Pourquoi Midorima devait-il attirer tous ces énergumène comme un pot de confiture attire les guêpes ? Ne pouvait-il juste pas tomber sur des personnes normales, calmes et...et comme lui ?

Enfin, dans un sens il était vrai que cette idée n'était pas la plus stupide au monde, mais bon, il aurait pu demander autrement et attendre l'accord de la bibliothécaire...

« Ho... regardez... Vous bossez dans une bibliothèque et vous savez pas lire ? C'est écrit « Silence ! » montrez un peu l'exemple quand même ! »

Il n'avait pas osé quand même ? Ce garçon était vraiment sans gêne... C'était scandaleux à ce point... Et il revenait vers lui comme si de rien était... Vraiment, Shintaro ne savait plus où se mettre devant tous ces regards accusateurs tournés vers eux. Que c'était énervant de se voir fusiller du regard de la sorte...! Alors bon, c'est certain que le comportement de Nijimura avait été déplacé, mais quand même... Tous ces coups d’œil indignés avaient le don de l'agacer et il ne se fit pas prier pour quitter le bâtiment juste derrière le fouteur de trouble.

« Pourquoi Seirin ? »

Ah visiblement il allait l'avoir sa réponse.

« Il semble que le seul à avoir gardé les pieds sur terre ce soit Kuroko. Il me paraît juste, voir même obligatoire, que ma place soit à ses cotés. La cause qu'il défend est bien plus noble que la simple victoire que tu cherches, toi et tous les autres. Kuroko veut bien plus que ça. Il a quelque chose à vous prouver... Peut être aussi parce qu'il est le seul à qui je peux encore apporter un peu mon aide... Vous, vous n'avez plus besoin de personne et encore moins besoin de moi»

« Tu es partis quand on avait le plus besoin de toi, alors c'est sur que tu n'es plus en position de t'en plaindre maintenant. »

Pour une fois, il ne regrettait pas ses mots pourtant trop tranchants. Mais merde ! Il les avait tous laissé du jour au lendemain. Alors oui, cela faisait un moment qu'il n'était plus le capitaine mais son soutien était toujours important pour l'équipe... Du moins il l'était pour Midorima. Et qu'est-ce qu'il avait fait ? Il 'était barré. Sans prévenir. Et après lui avoir volé son premier baiser. Alors bon sang, Shintaro avait le droit d'être rancunier.

« J'avoue avoir été très tenté de m'inscrire à Shutoku. Mais il semble que tu aies trouvé un allié de poids en la personne de ton coéquipier aux yeux de faucon. Je suis ravie pour toi. Tu as un partenaire idéal et un bon ami... »

Comment savait-il tout ça avec juste quelques vidéos ? C'était si évident que ça que Takao et lui étaient proches ?

« Effectivement... J'avoue que je n'aurais pas pu trouver mieux que Takao. Même s'il est agaçant et que je me retiens de le tuer sans cesse. Mais bon, tu aurais eu ta place à Shutoku... Enfin, j'aurais été...content de t'y accueillir, ou tout du moins de t'y voir. »

Peu importe ce qu'il pouvait en dire, Nijimura lui avait manquer toutes ces années, il avait été attaché à lui comme à ses autres coéquipiers de Teiko, sauf que le brun avait une place spéciale. Il était son senpai, il le respectait énormément au même titre que Miyaji ou Ootsubo aujourd'hui. Mais il avait tout de même quelque chose de plus qu'eux. Une sorte de sentiment d'admiration dont il n'arrivait pas à se départir, même maintenant qu'il l'avait bien surpassé.

En fait, il ne savait même pas s'il l'admirait pour son basket ou pour lui-même, ce qu'il est, comment il réagit face à la vie. C'était un sentiment étrange qu'il ressentait à son égard, mélange de respect, d'amertume, d'enthousiasme, d'étonnement, de nostalgie et de rancune. C'était beaucoup trop pour une même personne, voilà pourquoi il ne comprenait pas.

Dans tous les cas, il lui était vraiment reconnaissant de l'aider à chercher Aya, sa présence lui permettait de rester calme et de ne pas sombrer dans la panique ou le désespoir.

« Bon... Nous pourrions aller voir au centre commercial... ou dans un autre parc... Dans un café où elle va souvent avec ses amies... Tu crois que je devrais les rappeler ? »

Même si la présence de son ancien capitaine était rassurante, le temps continuait de filer et toujours aucune trace ou signe de vie de la verte. C'était inquiétant, d'autant plus lorsqu'on la connaissait...

« Takao est à la fête foraine avec Kumako, tu crois que je devrais lui demander s'il l'a vu ? Je ne voudrais pas les déranger pendant leur rendez-vous mais bon...»

C'est vrai que d'un coup d'oeil le brun aurait pu la repérer avec sa vision de faucon. Il savait maintenant qu'elle ne marchait pas de la même façon dans la vie que sur un terrain, mais elle était tout de même assez efficace pour remarquer une jeune fille de pas loin de 2m aux cheveux verts, surtout quand on la voit toutes les semaines. Enfin, d'un autre côté ils auraient été capable de se battre devant tout le monde comme des poissonniers.

Et bien sur cette relation problématique n'était pas prête de s'arranger en sachant que le sujet de base de la dispute du frère et de la sœur était justement le faucon et sa copine qui avaient prévenu le vert sur les agissements de la cadette. Pourquoi ne pouvait-ils pas juste s'ignorer ?

Shintaro soupira en pensant à tout ça et se tourna vers Nijimura, attendant son avis pour agir, ne voulant pas n'en faire qu'à sa tête et risquer de faire tomber à l'eau le rendez-vous de son meilleur ami.


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MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock30.08.15 10:14

...
Feat Midorima Shintaro


• Day of future past •

Ha la la..... Midorima..... Finalement il avait pas tant changé que ça que ce soit sur le plan physique ou mental. Oui il avait quelques centimètres en plus ( d'ailleurs Nijimura n'en revenait pas de constater qu'il était aussi grand ! ) et son visage s'était affiné aussi. Mais son caractère était identique au souvenir que Shuzo s'en était fait juste avant qu'il ne parte pour Los Angeles.

Visiblement la petite remarque de l'ancien capitaine sur le comportement de la prétendue Génération Miracle n'avait pas plus au shooter. Il s'entendrait bien avec Kuroko hein ? Haha ! Effectivement ! Ce n'était pas pour rien s'il allait venir gonfler les rangs du lycée Seirin..... Midorima ne le savait encore pas mais en faisant cette petite remarque il venait lui même de donner la réponse à la fameuse question du choix du lycée qu'il avait adressé à son aîné.

Ils avaient continué d'avancer côte à cote en direction de la bibliothèque. Shuzo scrutait tout autour de lui à la recherche d'une fille qui pourrait correspondre à la description que Midorima lui en avait fait. A savoir une grande avec de longs cheveux verts et des lunettes. Ça ne devait pas courir les rues et pourtant il n'y avait aucune trace ce la Midorisoeurette... Décidément, sans la connaître Nijimura la trouvait déjà agaçante. Il ne connaissait pas les tenants et aboutissants de la dispute qui avait éclaté entre le frère et la sœur mais la fuite de cette dernière n'était pas le genre de comportement que Shuzo allait cautionner. Se rendait-elle compte de l'angoisse dans lequel elle plongeait son aîné ? Se rendait-elle compte que la nuit allait bientôt tomber et que Midorima se mettrait à paniquer s'il n'avait pas de nouvelles ? Pire ! Savait-elle que les rues de Tokyo n'avaient rien de sure une fois le crépuscule avancé ? Ts.... idiote !

« N'abuse rien, le basket c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Soit dit en passant si vraiment tu as peur de te prendre la raclée de ta vie, je peux demander à Takao de venir...Bien qu'il le ferait de son propre chef... Et je te le prête pour la partie. Ça ne te coûtera qu'un canette d'oshiruko par demi-heure... »

Ha tiens il était comme ça lui ? Genre « je te le prête Takao » comme s'il était une chose ! Et puis une canette par demi-heure ! Tu parles d'un moyen de paiement. Ha non pas que Nijimura était radin, ce n'était pas le prix d'une canette qui allait créer un trou dans son budget. Mais c'était le principe ! Pauvre Takao qui était utilisé comme un vulgaire objet comme une misérable rémunération. Limite c'était à Takao qu'il aurait fallut payer quelque chose pour le remercier de bien vouloir participer à un match qui ne le concernait nullement.

Le rire de Shuzo s'échappa de ses lèvres. Il regarda Midorima en posa la main sur le cœur, imitant la blessure profonde de son petit cœur piétiné par les paroles du joueur vert

« Tu me blesses profondément dans mon estime Midorima.... Je ne suis peut être pas de taille de gagner un match contre toi mais de là à me prendre pour un incapable qui accepterait de jouer à 2 contre 1.... Le succès te monte à la tête »


Shuzo préférait encore perdre plutôt que de se faire aider ! L’orgueil ! L'égo.... Il avait beau prôner l'esprit d'équipe à tout prix, cela n'avait rien de comparable lorsqu'il s'agissait d'un duel en one and one. La proposition de laisser son ami lui venir en aide était touchante, surtout venant de la part de Midorima, mais inutile ! S'ils devaient réellement s'affronter de nouveau sur un terrain, Shuzo préférait encore s’entraîner d'arrache pied pour parvenir seul à ses fins plutôt quede devoir accepter de s'en remettre à une tiers personne. Nijimura avait déjà bien du mal à accepter de constater le faussé qui le séparait désormais de ses anciens coéquipiers, inutile d'enterrer le reste de sa fierté en s'abaissant à ce genre de procédé.

L'épisode de la bibliothèque fut rapidement balayé. Shuzo ne voyait pas l’intérêt de s'attarder dans ce lieu si la jeune fille qu'ils recherchaient n'y était pas. Ça ne ferait que leur faire perdre du temps et du temps.... ils en manquaient déjà ! Aussi, il choisit la méthode expéditive de l'annonce au micro même si ce genre de façon de faire n'était pas du goût de Midorima. Ce dernier avait prit une jolie teinte rose qui contrastait avec la couleur de ses cheveux. Haaaaa pitié.... ne rougit pas comme ça, ça te rend encore plus mignon.... Vraiment ce mec n'avait aucune notion du potentiel sexy qui se dégageait de lui ! Shuzo, en revanche, n'arrivait plus à arracher son regard du visage embarrassé par la gêne de celui qui était son kohai....Rien que pour ça il ne regrettait pas d'avoir usé du micro....

Ils quittèrent finalement la bibliothèque sous le regard courroucé des employés. Midorima avait la tête baissée, probablement honteux de devoir traîner avec un garçon aussi mal éduqué que son ancien capitaine. Shuzo, lui, gardait la tête fièrement relevée, assumant pleinement le geste qu'il venait de faire. Bah quoi ? Il avait fait une annonce dans un micro et ? On allait pas l'envoyer en taule pour si peu ! Au pire qu'avait-il risqué ? Être banni de la bibliothèque et n'avoir plus le droit d'y mettre les pieds ? Ça lui ferait une belle jambe tiens ! Ce n'était pas comme si il était habitué de fréquenter ce genre d'endroit, contrairement à Midorima

En parlant de ça.... Le garçon à ses cotés attendait toujours la réponses à sa question concernant le choix du lycée Seirin. Les mains bien enfoncées dans ses poches, Nijimura s'expliqua en gardant la tête haute et en dévalant les escaliers en granit polis de la bibliothèque. Il avait parfaitement conscience que ce qu'il disait pouvoir ne pas plaire à Shintaro. Il ne cherchait pas non plus à le blesser par ses paroles. Il se contentait de dire les choses comme il les ressentait. Ni plus, ni moins. Il annonçait seulement quel était sa vérité

« Tu es partis quand on avait le plus besoin de toi, alors c'est sur que tu n'es plus en position de t'en plaindre maintenant. »

Shintaro ne lui aurait pas fait plus mal s'il venait de lui donner un coup de poing dans le ventre. Était ce le poids de ces mots cruels ? Ou bien le fait qu'ils soient prononcés par lui ? Était ce parce que Shuzo prenait conscience de la tristesse qu'avait déclenché son départ ? Du sentiment d'abandon que Midorima avait ressenti ? Toujours est t-il que Nijimura ne répondit rien. Il encaissa les mots sans moufeter. Mais bon sang que ça faisait mal. Bon sang ce que c'était douloureux de se prendre une telle réalité dans la face. Putain ce que c'était dur à encaisser et à entendre....

Les poings serrés et la mâchoire crispée, Shuzo tentait de contrôler ses mouvements et l'émotivité qui venait de s'emparer de lui. Là, tout de suite, maintenant, il n'avait qu'une seule et unique envie : s'en allait. Partir loin de Midorima.

« Tu es partis quand on avait le plus besoin de toi.... »

Ces mots n’arrêtaient pas de résonner aux oreilles de Shuzo. Oui... Il le savait parfaitement pourtant. Il avait conscience d’être parti à un tournant décisif de la vie des joueurs de Teiko. Juste avant que le talent des uns et des autres n'explosent. Juste avant que l’équipe ne vacille. Juste au moment où les doutes allaient s'emparer d'eux, transformant ces gamins prodigieux en véritable monstres du basket. Des machines prêtes à tout pour gagner. Des machines..... qui n'avaient même plus une once d'humanité ou de respect pour leur adversaire. Sinon, au nom du sport, ils n’auraient jamais fait ce qu'ils ont fait.... S'amuser à aligner des chiffres sur un panneau de score allant même jusqu'à mettre des paniers contre son camp pour parvenir à ses fins.... Pathétique....

Shuzo ferma les yeux un instant. Pourquoi n'avait il pas répondu aux messages que Midorima lui envoyait lorsqu'il étaient aux Etats Unis ? C était peut être tout ce qu'avait attendu le garçon aux cheveux verts après tout. Il n'avait peut être pas eut d'autre exigence qu'un simple message de temps en temps pour témoigner que la présence de Nijimura dans sa vie avait belle et bien existé. Combien de fois Shintaro avait-il observé l'écran de son portable dans l'attendre d'un message de son ancien capitaine ? Combien de fois avait-il soupiré en constatant que rien n'arrivait ? Qu’avait il ressenti en comprenant que jamais il n'aurait la réponse tant désirée ? Shuzo pouvait presque se l'imaginer. Il pouvait presque voir le visage déçu et attristé du shooter miracle.... C'était horrible comme cette image mentale lui faisait mal...

Nijimura prit une inspiration et se força à ne plus penser à ça. Il essaya de reprendre la parole tout en contrôlant un léger tremblement dans sa voix lorsqu'il expliqua l'hésitation qu'il avait eut entre Seirin et Shutoku.

« Effectivement... J'avoue que je n'aurais pas pu trouver mieux que Takao. Même s'il est agaçant et que je me retiens de le tuer sans cesse. Mais bon, tu aurais eu ta place à Shutoku... Enfin, j'aurais été...content de t'y accueillir, ou tout du moins de t'y voir. »

Shuzo tourna la tête vers Midorima. Il ne dit rien. Il se contenta de l'écouter. Est ce qu'il avait fait le bon choix en rejoignant Seirin ? Est ce qu'il ne s'était pas trompé de lycée quand il avait rempli son dossier scolaire. La possibilité de retrouver Midorima à Shutoku l'avait tellement tenté. Comme il aurait aimé pouvoir vivre de nouveau avec lui au quotidien. Ha.... Les sentiments particuliers qu'il avait ressenti pour lui juste avant son départ ne semblaient pas s'être complètement évaporés... Mais Shuzo savait que s'il aurait rejoind Shutoku ca n'aurait été que par égoisme, juste pour pouvoir fréquenter de nouveau Shintaro comme avant.... Alors non. Autant tirer un trait définitif sur le passé. Après tout Midorima avait été clair quand Shuzo l'avait embrassé. Il n'était pas de ce bord là. Le capitaine respectait et ne tenterait rien de plus avec lui. Venir à Shutoku et pouvoir le fréquenter tous les jours en le sachant inaccessible.... Ça relevait presque de masochisme !

De plus, son choix s'était porté sur Seirin pour venir en aide à Kuroko. Il ne regrettait nullement cette décision et il ne reviendrait pas sur le choix de son lycée. C'était au coté du joueur fantôme qu'il évoluerait dorénavant. Il le soutiendrait, il l'aiderait dans la victoire.... ou l'épaulerait dans la défaite. Son choix était irrévocable

« Bon... Nous pourrions aller voir au centre commercial... ou dans un autre parc... Dans un café où elle va souvent avec ses amies... Tu crois que je devrais les rappeler ? »


Plus le temps défilait et plus Midorima était stressé. Sa façon rapide de s'exprimer trahissait l'émotivité qui s'emparait de lui. Il ne pensait plus de façon cohérente et il ne cessait de poser des question à Shuzo dans l'attente de ses conseils. Lui qui était toujours si sur de lui, toujours si terre à terre... Midorima paraissait complément perdu

« Donne moi son numéro... Je vais l'appeler. Si c'est toi, elle pourrait ne pas vouloir répondre volontairement. Mais elle décrochera peut être si c'est un numéro inconnu …. »

Joignant l'acte à la parole, Shuzo sortit de sa poche son téléphone flambant neuf. Il attendait que Midorima lui dicte le numéro de sa sœur qu'il composa sur le clavier tactile de l'appareil. Il le porta à son oreille et attendit que la sonnerie retentisse. Une fois.... deux fois.... six fois.... répondeur....

« Ça ne répond pas. Tu es certain qu'elle a pas oublié son téléphone chez vous ? Écoute... pas la peine de paniquer on a encore le temps... on va commencer par le centre commercial. On fera les boutiques et les cafés ensuite. Ce qui serait bien c'est que tu aies une photo de ta sœur que l'on pourrait monter aux passants … T'as pas ça dans ton portable ? »


Les deux garçons rejoignirent un quartier de la ville plus animé où la population se faisait plus compact en raison de la proximité des commerces. Shuzo ne savait pas dire si c'était une bonne ou une mauvaise chose qu'il y ait plus de monde... leur recherche allait se retrouver compliquée par la circulation difficile dans les rues et sur les trottoirs bondés

« Takao est à la fête foraine avec Kumako, tu crois que je devrais lui demander s'il l'a vu ? Je ne voudrais pas les déranger pendant leur rendez-vous mais bon...»

Shuzo fit un signe de la tête

« Laisse le où il est... Il y a rien d'alarmant pour le moment. On essayera de faire appel à lui si on n'a pas retrouvé ta sœur à la tombée de nuit »


Le brun avançait d'un pas décidé vers l'entrée du centre commercial quand une conversation entre deux filles attira son attention. Il tourna la tête vers elles et il tendit l'oreille pour écouter de quoi il en retournait exactement...

« La pauvre....

- Oui... je suis choqué.... La voiture ne s'est même pas arrêtée...

- Tu crois qu'elle s'en sortira ?

- Tu as vu tout le sang qu'il y avait....

- T'as raison.... c'est horrible..... elle devait être au collège....

- Tu crois ? Elle était grande, je suis sure qu'elle devait être au lycée....

- En tout cas elle était mignonne.... mais elle a traversé la route sans regarder....

- elle pleurait.... peut être qu'elle venait de se faire larguer par son copain.... »


Shuzo gardait les yeux fixés sur les deux jeunes fille en train de parler. Un accident ? Une jeune fille renversée par une voiture ? Où ? Quand ? …. qui ?

La sirène assourdissante d'un véhicule de pompier traçant à route à vive allure lui fit tourner la tête. Il adressa un regard passablement affolé à Midorima avant de prendre son poignet dans sa main et de le tirer en avant pour se mettre à courir.

« Viens on va voir ! »

Il n'avait absolument aucune certitude quand à l'identité de la jeune fille victime de l'accident... La seule et unique chose qu’il espérait, c'est qu'il ne n’agisse pas de la jeune sœur de Shintaro.....

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MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock05.09.15 10:41

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Plus le temps passait, que les minutes défilaient, que le jour s'en allait, plus Shintaro s'inquiétait. Ils avaient encore de la marge avant que la nuit tombe, mais cela faisait déjà quelques heures que les deux anciens coéquipiers cherchaient la verte sans aucun signe de vie.

Cela lui rappelait étrangement le départ de Nijimura, il s'en souvient comme si c'était hier.

Midorima était arrivé à l'entrainement en premier, comme à chaque fois. C'était l'un des derniers de l'année alors il voulait y aller à fond, du moins encore plus que d'habitude, et il voulait aussi parler à Nijimura au sujet de la veille, lorsqu'il l'avait embrassé. Il ne savait pas encore comment réagir et y avait pensé toute la nuit en se disant qu'il avait peut-être fait une erreur en le repoussant... C'est vrai, il avait apprécié ce baiser, et il avait surtout été bloqué par le fait que ce soit un garçon. Mais après réflexion ce n'était qu'un détail. Alors peut-être qu'ils auraient pu...

Mais de toute façon il n'est jamais venu. Il l'avait entendu des heures après la fin de l'entrainement, il en avait même loupé des cours, il le cherchait dans tout le collège, et avait été jusqu'à voir devant chez lui au cas où il serait malade. Il n'avait trouvé qu'un appartement inhabité. Cela avait été comme un coup de massue... Il se demandait si l'adresse avait été la bonne, s'il ne s'était pas trompé, s'il ne rêvait pas...

Il savait que Kumako était bien proche de son ancien capitaine et l'avait appelé, chose qu'il aurait du faire en premier. Elle lui apprit le départ précipité du brun pour les USA, à une heure où il aurait encore pu le retrouver à l'aéroport, s'il ne l'avait pas attendu au mauvais endroit...

La culpabilité était si immense, sans compter la tristesse, la colère, l'impuissance et le manque qu'il ressentait déjà. Il en avait presque pleuré sur le coup, mais il s'était retenu, cela n'allait pas le faire revenir de toute façon.

Et ce retour, il l'avait espéré pendant deux ans. deux longues années où il voulait le revoir, avec son sourire. Pourquoi fallait-il que ces retrouvailles se fassent alors que sa sœur était portée disparue, seule dans les rues de Tokyo ? Ce moment aurait pu être si fort sans cela... Tout comme il aurait pu ne jamais exister.

D'un côté le vert s'en voulait de trouver un avantage à la situation de sa sœur, mais son cœur ne pouvait s'empêcher de s'emballer un peu trop au retour de l'ancien numéro 4 de Teiko. Maintenant qu'il était là, il ne voulait plus le revoir partir, il voulait égoïstement qu'il reste à Tokyo, non loin de lui, où il pourrait passer de nouveaux moments en sa compagnie. C'est d'ailleurs pour cette raison particulière qu'il lui avait proposé de se retrouver un jour pour un match, peu importe quand, peu importe où, mais juste rapidement et -il l'espérait- rien que tous les deux sans penser à rien d'autre.

« Tu me blesses profondément dans mon estime Midorima... Je ne suis peut être pas de taille de gagner un match contre toi mais de là à me prendre pour un incapable qui accepterait de jouer à 2 contre 1... Le succès te monte à la tête »

Shintaro était presque heureux qu'il refuse l'aide de Takao, il voulait passer ce moment juste avec lui. Mais c'est vrai que lui présenter le faucon serait vraiment quelque chose de sympathique, donc il en parlerait au brun lundi matin.

Un fin sourire amusé étira ses lèvres à sa dernière remarque, c'est vrai que Midorima était sur de lui, il se savait bon et n'hésitait pas à le montrer, de toute façon le cacher ou faire semblant aurait été une insulte à son talent. Il assumait sa supériorité, c'est tout.

« Quel modeste tu fais quand même... Mais bon je veux bien te battre à moi tout seul, j'irais doucement. Et puis de toute façon, c'est juste pour s'amuser et...passer un moment ensemble. »

Son sourire s'agrandit un peu et il le cacha derrière sa main en faisant mine de remonter ses lunettes, une vieille habitude un peu idiote.

Le plus embêtant dans ce qu'avait fait Nijimura à la bibliothèque, ce n'était même pas le fait qu'il ai prit le micro sans demander et qu'il avait fait preuve d'une impolitesse folle... Non, le pire c'était que Midorima allait très souvent là-bas, alors il était sur d'en entendre parler pendant des siècles par la réceptionniste, elle allait le sermonner au moins une dizaine de fois dans le mois qui allait suivre, comme la fois où il avait amené Takao avec lui et qu'il n'avait fait que de rire comme un idiot... Pourquoi il n'avait aucun ami silencieux au juste ? Ah, parce qu'il s'ennuierait peut-être...

Shintaro lui-même se trouvait d'un ennui mortel, il ne comprenait pas pourquoi des gens voulaient et aimaient traîner avec lui. En plus, il était rarement gentil, disait ce qu'il pensait avec peu de délicatesse. Il repoussait toute forme d'affection et était tout sauf drôle. Sérieux et studieux, aucune folie ne semblait s'emparer de lui, jamais. Le vert se comparait parfois à une feuille. Si certaines feuilles étaient griffonnées de dessins colorés, comme l'étaient Takao et Nijimura, d'autres gribouillées de noir et déchirées comme Akashi ou Haizaki... Lui était une feuille dont les carreaux étaient parfaitement égaux et bien rangés. Une feuille toute simple, trop carrées, trop propres pour intéresser qui que ce soit.

C'était une vision de lui même bien défaitiste.

Pourtant il aurait aimé être un peu plus... Ou un peu moins... En fait il ne savait pas vraiment. Il aurait juste aimé être plus aimable, et digne des amis qu'il avait. C'était peut-être un effet secondaire de la fuite de Nijimura, la peur de l'abandon, et d'être à nouveau tout seul. C'était aussi pour ça qu'il refusait de s'attacher aux gens, de peur d'être encore blessé. Mais bon, Takao avait insisté et s'était immiscé près de lui sans demander la permission. Maintenant qu'il était là, il n'avait pas le droit de partir et cette fois, il ne laisserait pas une telle chose arriver, jamais.

Et c'était pour cela qu'il devait retrouver Aya. Il tenait beaucoup trop à elle pour la laisser seule, pour l'abandonner, pour la laisser dans le danger d'une ville aussi grande. Même s'il ne lui montrait pas souvent, sa soeur était très importante pour lui et il s'en voudrait à vie s'il lui arrivait quoi que ce soit. Il était son grand frère et il devait donc veiller sur elle autant qu'il le pouvait, il devait être là pour elle et la soutenir.

« Donne moi son numéro... Je vais l'appeler. Si c'est toi, elle pourrait ne pas vouloir répondre volontairement. Mais elle décrochera peut être si c'est un numéro inconnu …. »

Le vert lui passa le numéro de sa sœur et attendit aux côtés du brun, l'espoir et l'inquiétude se battant en duel dans sa tête et dans son cœur. Ce fut la déception qui le gagna tout de suite après.

« Ça ne répond pas. Tu es certain qu'elle a pas oublié son téléphone chez vous ? Écoute... pas la peine de paniquer on a encore le temps... on va commencer par le centre commercial. On fera les boutiques et les cafés ensuite. Ce qui serait bien c'est que tu aies une photo de ta sœur que l'on pourrait monter aux passants … T'as pas ça dans ton portable ? »

Shintaro se mis à chercher dans son portable, il savait qu'ils avaient pris une photo ensemble il n'y avait pas si longtemps... Aya avait insisté pour la prendre parce que le vert était "vraiment classe" avec sa chemise et sa cravate... Ah trouvé ! Il la montra à son ancien capitaine pour être sur que cette dernière convenait et ils reprirent la route en direction du centre commercial de Shinjuku.

« Laisse le où il est... Il y a rien d'alarmant pour le moment. On essayera de faire appel à lui si on n'a pas retrouvé ta sœur à la tombée de nuit »

« D'accord... J'espère vraiment ne pas en avoir besoin alors... »

Tout en marchant, Nijimura s'était arrêté d'un coup, comme s'il avait vu ou entendu quelque chose... Il allait d'ailleurs lui demander ce qu'il faisait quand un camion de pompiers et ses sirènes le coupèrent dans son début de phrase. Il avait l'air complètement paniqué, mais pourquoi ? Il y avait des camions qui passaient presque tous les jours dans les rues, c'était normal...

Le brun se saisit de son poignet et commença à courir dans la même direction que le véhicule.

« Viens on va voir ! »

Qu'est-ce qui lui prenait au juste ? Il était dingue de faire ce genre de choses sans prévenir... En plus le stresse était en train de monter en Midorima, à mesure que leur course avançait, l'idée que ce camion soit pour sa sœur s'immisçait en lui, son souffle le brûlait comme à la fin d'un match de 40 minutes particulièrement intense, alors qu'ils ne courraient que depuis 2 minutes...

Midorima sentait la peur prendre possession de lui et son poignet glissa de la main de Nijimura pour que ses doigts s'en empare et s'accrochent à elle.

La foule commençait à apparaître au bout de la rue, tout le monde s'agglutinait alors que les lumières du camion de pompiers brillaient. Midorima s'arrêta devant la folle, le coeur frappant trop fort dans sa poitrine, il serra la mains du brun de toutes ses forces, sans doute il lui faisait mal mais il ne pensait pas vraiment à ce problème. Il voulait savoir si Aya était là ou non.

Sans lâcher la main de Nijimura, les deux adolescents dirigés par Midorima s'infiltrèrent parmi la foule, poussant les uns et s'excusant à d'autres pour pouvoir enfin voir l'accident de plus près. Il y avait du monde autour de la jeune fille, sa robe blanche était tâchée de sang. Shintaro n'arrivait pas à voir autre chose que ses chaussures.

La jeune fille fut relevée sur un brancard et il remarqua les mèches de cheveux brunes... Ce ne pouvait pas être Aya qui avait des cheveux de jade comme les siens. Le soulagement était si intense qu'il lui fit verser une larme qu'il s'empressa d'essuyer avant que Nijimura ne la remarque. Il ne savait toujours pas où était sa sœur mais au moins elle n'était pas allongée sur la route. Il tira à nouveau le brun, mais en dehors de la foule cette fois, il n'avait toujours pas lâcher sa main, elle le rassurait un peu...

« Bon, allons voir dans le cen-... MON LUCKY ITEM !»

Où était-il ? Il l'avait oublié quelque part...Mais où ? Et il n'avait pas le temps de retourner le chercher surtout s'il ne savait pas où il était... A la bibliothèque ? Il le faudrait au moins un quart d'heure pour y retourner à pied, sans compter le quart d'heure pour revenir au centre commercial laissant le temps à la verte de partir si jamais elle y était.

« Bon... Ce n'est pas grave...enfin si c'est très grave mais on a pas le temps...»

Le tireur miracle soupira, et lâcha enfin la main du brun pour retirer ses lunettes et se frotter les yeux. Tout ceci l'avait vraiment fatigué... Aussi bien la dispute que les retrouvailles, chercher sa sœur, courir, avoir peur, paniquer, espérer... Tout cela le mettait sens dessus dessous et le bouleversait beaucoup. C'était trop pour une seule journée, surtout lui qui n'était habitué qu'à rester à la maison pour étudier, lire ou jouer du piano

« Je suis désolé de te faire courir dans tous les sens comme ça... Et de t'avoir mêlé à tout ça... Tu as certainement pleins de choses à faire et je te monopolise tout un après-midi à cause de mes bêtises... Mais je te remercie vraiment d'être là, avec moi... Je ne sais pas ce que j'aurais fait sinon... »

Pourquoi disait-il tout cela ? Ce n'était pas le moment de partir dans un discours de remerciement, bien au contraire. Le ciel prenait une douce teinte orangée et l'air se rafraîchissait. En plus il savait qu'Aya n'avait pas pris de veste, elle allait donc tomber malade...

« Bon, dépêchons-nous, il va bientôt faire nuit et le centre commercial va fermer alors on ferait bien de se dépêcher... »

Shintaro laissa le brun passer devant, il était vraiment perdu et préférait le suivre calmement dans les escaliers en essayant de réfléchir à une solution. Sa dernière option était peut-être d'appeler la police si jamais ils n'avaient aucune nouvelle de la collégienne.

« Nijimura, si jamais elle n'est pas là il faudrait app-»

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que son pied se prit dans la dernière marche et son temps de réaction ne lui permis que de se rattraper maladroitement au corps devant lui, à savoir celui de son ancien coéquipier. Voilà ce qui arrivait lorsqu'on n'avait pas son lucky item...

Seulement la stature bien que très correcte de Nijimura ne suffit par à soutenir celle imposante du vert et les deux adolescents s'écroulèrent comme des crêpes sur le sol, juste devant les portes. Midorima faisait attention de ne pas écraser le corps sous le sien et tâtait près de lui, ses lunettes étaient tombées pendant la chute.

Il ne réalisait donc pas à quel point leurs visages étaient proches, les distances étant complètement différentes avec sa vue de taupe.

« Tu n'a pas vu...mes lunettes ?»


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Seirin
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Day of Future Past [ PV Midorima ] Vide
MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock07.09.15 20:12

Day of Future Past
avec Midorima Shintaro




Comment expliquer que depuis son retour ses souvenirs ne cessaient de refaire surface ? Ils jaillissaient à son esprit, défilant de façon muette dans sa tête comme un film désagréable qu'il repassait en boucle. Des visages, des instants.... des momentS plus ou moins douloureux en fonction des gens...

Il se revoyait, ce soir frais du mois de février. Depuis longtemps déjà le soleil s'était couché pour laisser la place à une nuit sombre d'hiver. Seul, dans le gymnase déserté à cette heure tardive, Shuzo ne cessait d'envoyer les ballons vers le filets. Mais aucun d'eux n'avaient décidé de rentrer dans le panier. Les rebonds sur d’arceaux ou sur la plaque s’enchaînaient, irritant à chaque fois un peu plus le capitaine qui venait d’être déchu de son poste un peu plus tôt dans la journée.

C'était sa décision et il savait que c'était la bonne. Il n'y avait donc pas à se plaindre ou à revenir dessus. Mais les regrets.... Ha ce qu'ils étaient amers. Lorsque le coach avait annoncé qu'Akashi reprenait le précieux numéro 4 de capitaine, Nijimura n'avait rien dit. Il était resté la tête haute, le regard fixé devant lui. Il avait ignoré les autres joueurs présents qui devaient être surpris par une telle annonce qu'ils n'avaient pas senti arriver. C'était tombé comme ça, comme un cheveux sur la soupe. Comme le couperet de la guillotine.... Il avait sentir le regard effaré de Shintaro mais n'avait en aucun cas tourné la tête vers lui.

Qu'avait pensé les joueurs à ce moment là ? On ne change pas de capitaine si subitement en cours d'année.... Peut être s'étaient ils imaginé que Nijimura était puni pour une action répréhensible qu'il aurait commis. Shuzo avait entendu de nombreuses rumeurs allant dans ce sens. Ignorants..... Si vous saviez vraiment..... Mais ça ne regardait personne. Akashi lui même n'aurait jamais du apprendre.

Le ballon fusa une nouvelle fois et rebondit vivement contre la plaque avant de partir sur la droite. Shuzo avait juré avant de se laisser tomber sur le sol. Les jambes repliées dans ses bras au centre desquels il avait logé sa tête, il n'avait pas tenté de retenir ses larmes. Il avait sursauté en sentant une main sur son épaule et en entendant la voix de Midorima qui venait de prendre place assis juste à coté de lui. Merde.... Comment avait-il pu oublier qu'il risquait de tomber sur lui malgré l'heure bien trop avancée. Alors Shuzo lui avait expliqué.... Il lui avait parlé de la grave maladie de son père et de sa décision d’arrêter d’être capitaine pour pouvoir être le plus possible à son chevet... Mais jamais il ne lui avait avoué vivre seul depuis déjà plusieurs mois. Une solitude bien pesante quelque fois. Jamais il ne lui avait avoué devoir quitter le Japon pour les Etats Unis. C'était bien trop dur à devoir dire... Surtout à lui.

Avril. Les pétales de cerisiers envahissent la ville, donnant un peu de chaleur au petit air frais printanier. Le jour de la remise des diplômes, Shuzo était présent. Il ne s'attarda pas vraiment aux félicitations et aux festivités qui suivirent la cérémonie.... Sa dernière valise attendait sagement dans un coin de sa classe. Il avait rendu les clés de l'appartement au propriétaire et avait verrouillé la porte une toute dernière fois, tirant un trait sur 15 ans de vie de famille qui s'y était écoulé....

Ignorant les autres étudiants joyeux, Shuzo avait prit la direction du portail du collège Teiko sans un regard arrière. Il était monté dans un taxi qu'il avait appelé et qui le conduisit jusqu'à l’aéroport Haneda. Que l'attente fut longue là bas.... L'enregistrement des bagages achevé, il s'était posé dans un coin de la salle d'attente peu fréquentée à cette période de l'année. Personne pour l'accompagner. Personne pour lui faire un dernier signe de la main avant de monter dans l'avion... Mais c'était très bien ainsi. C'est ce qu'il avait voulu. Les embrassades, les au revoir larmoyants qui n'en finissent plus et qui rendent le moment du départ encore plus difficile... Il n'en voulait pas. Il n'avait rien dit à personne pour justement éviter tout ça. Il n'y avait que Kuroko qui était passé chez lui pour le saluer et lui offrir un petit présent que Shuzo avait apprécié. Une paire de lacets arc en ciel. Petite attention touchante à laquelle tenait l'ancien capitaine. Pour qu'il le les oublie pas et puisse les accrocher à sa paire de basket quand il serait sur le parquet... C'est ce qu'avait dit Kuroko...Certainement que le joueur fantôme avait été mit au courant par Tsubaki, confidente et amie à qui il avait avoué son départ.

Et puis il y avait eut ce baiser aussi. Et ce geste de Shintaro Midorima qui l'avait repoussé ensuite. Ça s'était passé la veille.... Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi l'avoir embrassé à ce moment là. S'il ne l'avait pas repoussé, est ce que Shuzo serait resté ? Sans doute pas.... Mais il aurait tout mis en œuvre pour revenir le plus souvent possible à Tokyo pour le voir....

Au lieu de ça, le geste de Shintaro n'avait fait qu'encourager Nijimura dans son raisonnement entêté. Il partirait sans rien dire à personne.... C'était parfait. Tellement mieux ainsi... Alors pourquoi est ce qu'une petite partie de lui même n'avait pu s’empêcher d'attendre et attendre encore qu'une personne arrive en courant pour le saluer. Kumako et ses couettes roses ondulées.... Kuroko et son regard si particulier.... Na-chan et ses étreintes apaisantes.... Midorima.....Y a que dans les films que l'on voit ça....

Le vol avait été annoncé et Shuzo avait passé la porte d'embarquement tel qu'il l'avait imaginé. Seul. Personne. Parfait.

A peine arrivé sur le sol de Los Angeles que sa nouvelle vie débuta de façon trépidente. Un porte feuille volé, un enfant kidnappé, une rencontre, une baston.... Et enfin, après tellement de mois de séparation, les retrouvailles avec le reste de sa famille. Si l'année scolaire au Japon était achevée, celle des Etats Unis ne prendrait fin que tout début juillet.... Shuzo dut intégrer son nouveau lycée en cours d'année, parlant un anglais plus ou moins bien assimilé... Par chance il réussi rapidement à se faire intégrer et sa rencontre avec Tatsuya Himuro lui permit de rapidement se nouer d'amitié avec lui.

La sirène de l'ambulance acheva de le tirer de ses sordides souvenirs. Il avait saisit le poignet de Shintaro et il courrait à en perdre haleine à la poursuite de l'ambulance. Il sentit la main du garçon glisser jusque dans la sienne et il resserra sa prise sans oser le regarder, continuant de courir avec appréhension. La probabilité pour que la jeune fille renversée par une voiture soit la sœur de Shintaro était faible.... Mais il n'y avait pas une seule piste à écarter. La nuit tombait lentement mais sûrement. Retrouver Aya Midorima allait devenir une priorité... Même si, à choisir, il préférait qu'elle soit saine et sauve.

Les masses de gens agglutinés sur le trottoir rendait la vision difficile. Même un garçon aussi grand que Shintaro n'aurait rien pu voir de là où ils se situaient. Ah cette curiosité malaise.... Comment pouvait-on rester ainsi, à regarder une jeune fille agoniser sur un trottoir comme si c'était le plus fascinant des spectacles. N'avaient-il rien de mieux à faire tous ces gens ? A quoi cela leur servaient-ils de rester là ? De pouvoir raconter le soir à sa famille qu'ils avaient été témoin du drame tragique de la jeune fille ?

La main de Shintaro pressait tellement la sienne que la poigne en devenait douloureuse. Mais Shuzo ne disait rien. Il était déjà surprenant que le shooter miracle ne l'ai pas lâché. Cela montrait à quel point il était angoissé. D'un geste qui se voulait rassurant malgré le tragique de la situation, Nijimura commença à caresser la main de Midorima qui reposait dans la sienne. De son autre main, il écartait les passants sans réel tact jusqu'à arriver en première ligne. Son regard se posa sur la malheureuse victime gisant dans son propre sang. Ses cheveux chocolats étaient rendus collants et poisseux par le liquide sanguis qui s'échappait abonnement par les blessures reçues.

Quel soulagement.... Et quelle tristesse aussi pour cette jeune fille dont les chances de survie ne devaient pas être bien elevées. Mais savoir que ce n'était pas la sœur de Midorima était si rassurant. Elle devait être en bonne santé. C'était certain. Elle allait bien.

Shuzo tourna la tête vers Shintaro qui paraissait tout aussi soulagé que lui. Pour le coup Shuzo s'en voulait de l'avoir fait paniquer inutilement.

Ils réussirent à s'extirper de la foule non sans mal. Shuzo gardait la main de l'autre garçon dans la sienne, décidé à ne la lâcher que lorsqu'il en témoignerait l'envie ou la nécessité. Ils commençaient à marcher en direction du centre commercial lorsque …..

« MON LUCKY ITEM !»

Shuzo tourna la tête dans sa direction sans comprendre. Quoi son lucky items ? L'ancien capitaine avait été habitué à toutes sortes d'objets farfelus et savoir que ce trait de caractère n'avait pas changé depuis deux ans le fit sourire.

« Bon... Ce n'est pas grave...enfin si c'est très grave mais on a pas le temps...»

Si la petite remarque sur la gravité de la situation l'aurait fait sourire, Shuzo ne montra cependant aucune trace de moquerie. Jamais il n'avait eut une remarque déplacée sur l'addiction de Midorima pour les horoscopes et les objets de la chance Il avait toujours trouvé cette petite fantaisie agréable. Elle empêchait le garçon d’être quelqu'un de plat et sans relief. Cela faisait parti de son charme, de son caractère. La personne qui allait partager sa vie devrait composer avec. Si Shuzo aurait pu être cette dernière, il n'y aurait rien trouvé à redire. Limite, les objets de Midorima pouvaient parfois se montrer utiles ! Comme ce jour au collège où Shuzo avait malencontreusement bloqué la porte de son casier de vestiaire. Heureusement que le lucky items du jour avait été une pince à chignon. Cela avait permis au Shootting guard et à son capitaine de s'improviser McGuiver pour tenter désespérément de crocheter la serrure. Et ils avaient réussi ! Shuzo avait même payé un bol de ramen à Midorima pour le remercier ce jour là.

« Je pense que tu as du partir de chez toi en l'oubliant car tu n'avais rien dans les mains quand on s'est rencontré... A moins que ce soit un objet de petite-taille qui a glissé de ta poche ? »

Une nouvelle fois Shuzo dégaina son téléphone portable. Il lâcha la main du garçon pour tapoter sur l'écran tactile de l'appareil. Quelques recherches sur le google japonais lui permirent de tomber sur le site de Oha-Asa, astrologue préférée de Midorima

« Je suis désolé de te faire courir dans tous les sens comme ça... Et de t'avoir mêlé à tout ça... Tu as certainement pleins de choses à faire et je te monopolise tout un après-midi à cause de mes bêtises... Mais je te remercie vraiment d'être là, avec moi... Je ne sais pas ce que j'aurais fait sinon... »

Les paroles de Midorima figèrent Shuzo. Il releva le regard vers lui. Shintaro avait l'air épuisé. Ses lunettes retirées dévoilaient quelques cernes sombres prenant naissance sous ses yeux. Le stresse de savoir sa sœur seule dans cette immense ville devait le vider de toute son énergie. Mais bon sang... Bon sang ce qu'il était mignon sans lunettes.... C'est fou ce que ça le changeait. C'est fou ce qu'il était.... Beau.

Shuzo dégluti avant de baisser une nouvelle fois son regard vers l'écran pour consulter le site qu'il venait de démarrer.

« C'est rien... Je n'avais rien de prévu de toute façon et je dois dire que je suis … content d’être tombé sur toi... Je ne te suis peut être pas d'une grande aide dans ta recherche de ta sœur... Mais c'est un peu comme si on était autrefois...Ca fait du bien... »

Les cancers étaient 5em.... Leur couleur du jour était le vert …. Leur objet....un.... hippopotame.... Shuzo dut pincer les lèvres pour empêcher un petit rire de lui échapper. Il ne savait pas du tout où l'astrologue allait pécher les objets en question mais des fois c'était du grand n'importe quoi ! Pour le coup Nijimura n'avait put s’empêcher d'imaginer Shintaro suivit par l’animal en question.... Ce qui était certain c'est qu'il n'avait jamais eut l'objet du jour avec lui en présence de l'ancien capitaine sans quoi ce dernier s'en serait aperçut ! A moins que cela s’agisse d'un petit porte clés d'hippopotame ? Ou alors une petite figurine en PVC dont les enfants se servaient pour jouer aux animaux ? Midorima rivalisait d'ingéniosité pour toujours réussi à trouver l'objet du jour à emporter partout avec lui. Et jamais une seule fois Shuzo ne l'avait vu échouer.

Sans un commentaire sur le lucky items, il rangea l'appareil dans sa poche. Les mots de Midorima l'avait vraiment touché.... Lui qui pensait avoir été oublié pendant deux ans... Se savoir ainsi apprécié de nouveau était un sentiment des plus agréables.

« Bon, dépêchons-nous, il va bientôt faire nuit et le centre commercial va fermer alors on ferait bien de se dépêcher... »


Le garçon approuva avant de se remettre en marche. Par chance, le centre commercial n'était pas très éloigné et ils allaient l'atteindre en à peine cinq minutes à pieds. Il pénétrèrent dans le hall du gigantesque centre qui regroupait des dizaines et des dizaines d’enseignes dans un dédale de couloirs et d'escalators.

Shuzo ne savait pas vraiment par où commencer. Il ne connaissait pas les goûts de la petite Midorima mais vu sa ressemblance frappante avec son frère aîné, il en déduisait que la meilleure façon de la trouver était de se rendre dans les endroits que Shintaro lui même aurait sélectionné.

Le rez de chaussé étant une immense supérette, Nijimura se doutait qu'elle ne serait pas vraiment là. Elle devait sans doute être ailleurs. Pourquoi pas à l'étage ? Il y avait des boutiques de vêtements et des jouets....

Shuzo se dirigea donc vers un escaliers emboîté de prés par Shintaro qui ne disait plus mot. Il monta les marches une à une, les mains dans ses poches et ses pensées réfléchissant à cent à l'heure sur la possible localisation de la jeune fille. Elle était forcément quelque part ! Le tout était de ne pas céder à la pani....

Un petit cri de surprise échappa à Nijimura quand il se sentit bousculer vivement. Il n'eut même pas le temps de sortir les mains de ses poches que son corps basculait déjà en avant. Sans qu'il ne puisse rien faire pour amortir la chute, il s'étendit par terre en grimaçant légèrement avant qu'un poids ne tombe sur lui. Il mit quelque seconde à réaliser ce qui venait de se passer. Midorima avait visiblement trébuché et il était tombé sur lui, l’entraînant dans sa chute.

Allongé ainsi, Shintaro juste au dessus de lui, son visage à quelques centimètres du sien, sans lunettes et ses cheveux verts légèrement en désordre, Shuzo ne put s’empêcher de rougir. Il ne l'entendit pas. Il n'arrivait même pas à bouger. Et encore moins à se détacher de son regard d'un vert si profond. Comment dire que le garçon qui avait obsédé ses pensées pendants temps de temps se trouvait maintenant qu'à quelques centimètres de lui. Comment dire que ses lèvres qu'il avait embrassé qu'une seule fois et qui depuis le hantaient se trouvaient soudainement si accessibles.... si tentantes aussi.... Il aurait suffit de se pencher légèrement pour que celles de Shuzo ne se posent dessus une seconde fois.... Il aurait juste suffit qu'il s'incline un petit peu pour recevoir ce baiser ardemment désiré...

Shuzo dégluti. Le souvenir d'avoir été éconduit lui revint en mémoire. Midorima avait été clair avec lui. Il lui avait avoué, avec toute la délicatesse dont il était capable, ne pas être attiré par les hommes. Shuzo respectait ça... Et puis quand bien même Midorima aurait été gay, il aurait fallut être un salopard ou complètement paumé pour profiter de la situation confuse pour l'embrasser.

Au lieu de ça, le capitaine tourna la tête sur le coté. Sa main trouva aisément la paire de lunettes noires de Shintaro. Il déplia consciencieusement les branches avant de les lui mettre sur le bout du nez, passant les branches derrière ses oreilles et effleurant les mèches de ses cheveux de jade de ses doigts.

« Voila.... elles sont là... »

Le regard de Shuzo croisa un instant celui de Midorima. Il ferma ensuite les paupières et tourna la tête vers la droite.

« S'il te plaît.... Tu peux te relever ? »

Il laissa le garçon se remettre sur les pieds laissant filer l'unique opportunité qu'il venait d'avoir de lui voler un baiser....

Shuzo posa sa main sur le sol et se redressa à son tour. A peine eut-il posé son pied sur sol qu'une fulgurante douleur se fit ressentir dans sa cheville et remonta tout le long de sa jambe. Il venait sans doute de se fouler la cheville dans sa chute. Il se contrôla malgré tout pour ne rien laisser paraître face Shintaro et se contenta juste de réajuster son sweat shirt qui était débraillé.

« Ça va ? Tu ne t'es pas fais mal ? »

Il le regarda des pieds à la tête pour s'assurer Midorima n'avait rien de casser. En tout cas ce n'était pas son genre d’être si maladroit et s'il était tombé comme ça c'est vraiment qu'il devait être à bout et que la fatigue pesait de plus en plus lourd sur lui. L'urgence était donc de retrouver la jeune fille rapidement pour qu'ils puissent ensemble aller se reposer. Même si cela signifiait aussi la fin de cette petite journée retrouvailles en compagnie du garçon qu'il avait autrefois aimé.

« Écoute.... Tu devrais appeler la police pour donne le signalement de ta sœur. Ils seront peut être plus efficaces pour la retrouver.... »

Nijimura ne voulait en aucun cas faire paniquer Shintaro mais il fallait bien avouer que malgré de longues heures de recherche tout s'était soldé par un échec. Il ne fallait donc pas attendre que la nuit tombe complètement pour activer davantage les recherches.

Il attendit que Shintaro compose le numéro pour lui faire un petit signe de la tête. Pendant que le shooter miracle appelait la police, Shuzo, lui, allait interroger les commerçants des boutiques les entourant. Il commença par le gérant aux cheveux grisonnant d'une boutique de thé. Rien. Une dame obèse d'age mure mais extrêmement gentille qui tenait une galerie d'art lui indiqua n'avoir croisé personne correspondant à la description faite par Shuzo. Enfin, ce dernier entra dans un magasin de jouets et trouva un jeune employé à qui s 'adresser. Rien non plus... décidément, la chance n'était pas avec eux.

Le chance.... Shuzo tourna la tête tout autour de lui avant de se mettre en marche vers le rayon des peluches. Après quelques secondes, il trouva enfin ce qu'il cherchait ! Il se dirigea vers la caisse pour payer son article avant de retrouver Shintaro qui venait visiblement de raccrocher.

« Alors ? Ils ont dit quoi ? »

Il le laissa lui faire le récit de la conversation téléphonique. Maintenant que la police était au courant, les retrouver Aya allait être un jeu d'enfant.... ou presque...

Shuzo tendit ses mains en avant et leva la tête pour regarder le garçon aux cheveux verts. Il lui tendait un sachet plastique portant l'enseigne du magasin qu'il venait juste de quitter. A l’intérieur reposait paresseusement une jolie peluche représentant un hippopotame tout doux.

Nijmura enfonça ses mains dans les poches arrières de son jeans avant de tourner la tête sur le coté, son visage rougissant légèrement.

« C'est.... C'est ton lucky item je crois.... Je te l'offre... modeste présent pour me faire pardonner de t'avoir.... abandonné tout ce temps..... »

Il tourna lentement la tête vers lui pour le regarder

« Je te prie de m'excuser Shintaro... j'aurai dû tout te dire... j'aurai du répondre à tes messages aussi...Mais je n'y arrivais pas... »



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MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock08.09.15 17:32

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feat Nijimura-senpai


Midorima n’était pas du genre à regretter quoi que ce soit. En fait il ne regrettait rien, mis à part trois choses, trois choses liées à son ancien capitaine.
La première, c’était de ne pas l’avoir rejoint à l’aéroport, et dire qu’il aurait pu le faire, s’il s’y était pris autrement pour le retrouver, s’il avait appelé Kumako avant, s’il avait su... Bien sur, cela ne l’aurait pas empêché de partir, mais il aurait pu au moins lui avouer son second regret, et peut-être se rattraper.

Celui là, il n’en était pas vraiment sur au final, avait-il bien fait de le repousser ? Sa raison lui disait que oui, que de toute façon, ils étaient deux hommes, trop jeunes à l’époque, et aussi bien trop différents. Mais son cœur, il lui criait des choses incompréhensible, il ne savait pas si c’était un oui, un non, un « cours » ou un « enfuis-toi »... Il criait tout simplement.

Il s’était rendu compte en côtoyant Takao, que la différence pouvait justement avoir du bon, qu’il aurait pu dompter rien qu’un peu cet esprit beaucoup trop sauvage, et que ce dernier aurait pu le débrider. En fait, la seule chose qui l’avait vraiment stopper, c’était les autres. Et bon dieu qu’il s’en voulait pour ça.
Il ne savait pas s’il était gay, s’il aimait les femmes, les hommes, il n’avait jamais assez aimé pour en être sur. Kumako lui plaisait, mais ce baiser aussi lui avait plu, et maintenant, il ne pouvait s’empêcher de frissonner en y repensant.
C’est bête hein ? De désirer ce que l’on a refusé.

Le dernier regret de Shintaro était de n’avoir rien fait pour arranger les deux autres. Il aurait pu, pourtant. Ses parents avaient l’argent, il avait le temps, il aurait pu le rejoindre aux Etats-Unis, le temps d’une semaine durant ses vacances. Ah mais il avait beaucoup trop peur... De l’inconnu, d’un pays qui était aux antipodes du sien, peur aussi de ne pas retrouver Shuzo, ne sachant pas vraiment où le chercher. Mais surtout peur que ce dernier ne lui rende ce qu’il lui avait donné. Il l’avait repoussé, il ne pouvait tout de même pas penser arriver la bouche en cœur et se faire étreindre passionnément.
Pourtant il l’avait espérer bien des fois.

Mais au final il n’avait rien fait, rien du tout. Même ses messages se contentaient de politesses les plus banales, c’était peut-être pour ça qu’il n’avait jamais eut de réponse. Mais bon, Shintaro ne se voyait pas dire tout ce qu’il pensait dans un simple sms, par des écrans séparés d’un océan. Ce genre de chose, ça se disait dans les yeux. Surtout qu’il en aurait des choses à lui dire, de plus en plus à mesure que le temps avançait.

Quand pourrait-il le faire ? Aujourd’hui ? Demain ? Dans un an ? Jamais ?
Une fois de plus, il avait bien trop peur pour faire quoi que ce soit, mais peur de quoi ? De se faire rire au nez ? Non Nijimura ne s’était jamais moqué de lui. Se faire rejeter ? Oh oui ça certainement, mais bon il l’avait cherché. Se faire encore abandonner ? Oui, et beaucoup trop. Une fois lui suffisait. Mais s’il ne faisait rien, c’était peut-être ce qui allait lui arriver, encore.

Shintaro se sentait comme prit entre deux feux, le cœur serré dans un étau et le cerveau déconnecté. Il pensait à tout ça, sans vraiment être sur de ce qu’il voulait. Avait-il envie de plus avec le brun ? Avait-il des sentiments pour lui ? Serait-il prêt à tout ?
Ah.... Il n’en savait fichtre rien.

Et comment pouvait-il y réfléchir maintenant alors que sa sœur restait introuvable... L’inquiétude grandissait encore et encore, l’angoisse, la peur, la fatigue, la colère, Nijimura, la culpabilité... C’était bien trop. Il allait craquer, il le sentait depuis déjà un moment.

Lorsqu’il vu cette jeune fille baigner dans son sang, il s’en était voulu, tellement voulu d’être soulagé alors que cette dernière allait sans doute mourir... Mais ce n’était pas sa sœur, et pour l’instant, rien d’autre ne comptait vraiment. Mis à part cette douce caresse sur sa main.
Shintaro ne donnait et recevait que très peu de gestes tendres, d’affection. Il n’y avait guère que sa sœur qui réclamait parfois des câlins dont il refusait la plupart. En fait, ses seuls moments de tendresses et de contact physique hors du cadre familial se comptaient au nombre de trois. Le baiser de Nijimura, le bisou magique de Kumako après qu’il se soit couper la main en épluchant une carotte, et cette caresse.
Ridicule n’est-ce pas ?

Mais il savait pertinemment que c’était de sa faute, il repoussait systématiquement chaque marque d’affection ou tentative de rapprochement comme si cela allait lui donner la peste. Takao en payait souvent les frais d’ailleurs. Il ne savait pas pourquoi il faisait ça, pourtant il en aurait bien eu besoin à de nombreuses reprises. Mais il n’y arrivait pas, c’était comme si son cerveau rejetait ce que son corps désirait. Comme s’il avait peur que ce contact bienveillant ne soit une menace... Comme s’il avait peur de s’attacher, de s’habituer, pour ensuite souffrir, encore.

Pourtant, il souffrait quand même. Silencieusement, pas énormément, mais la douleur était là, muette mais bien encrée en lui. Lorsqu’il entendait les autres parler d’amour et d’amitié, il se sentait tellement loin de ça, comme si jamais il ne pourrait connaître ce bonheur de retrouver chaque week-end ou chaque matin la personne aimée. Comme s’il n’avait pas le droit de connaître cette sensation lorsqu’on embrasse quelqu’un passionnément, avec euphorie et le cœur qui s’emballe.

Il le voulait pourtant, et de plus en plus.

C’était surement ce que les adultes appelaient l’adolescence, avec son effervescence et ses hormones en ébullition. C’était normal d’avoir envie de câlins et de bisous, et peut-être même de plus. Ces idées passaient dans la tête de tous les adolescents de 16 ans, il n’y avait rien de grave à ça.

Pourtant Shintaro lui, il pensait quand même plus souvent à son horoscope qu’à sa libido, ses lucky item recevaient plus d’attention que son entrejambe et il s’inquiétait plus de trouver son objet chanceux qu’à trouver celui ou celle qui le déflorerait.

Chacun ses priorités donc.

« Je pense que tu as du partir de chez toi en l'oubliant car tu n'avais rien dans les mains quand on s'est rencontré... A moins que ce soit un objet de petite-taille qui a glissé de ta poche ? »

« Je Non je me souviens l’avoir pris avant de partir... J’étais pressé mais...mais je l’ai certainement amené, je n’ai pas pu l’oublier...Il était dans ma veste, je crois... »


Du coup, il n’était plus vraiment sur maintenant, mais pourtant il l’avait bien rangé dans sa veste quand il était dans le bus... Et il aurait pu tomber à des milliers d’endroits différents sans qu’il ne s’en rende compte, aussi bien dans le parc qu’à la bibliothèque, ou même pendant leur course effrénée.
De toute façon maintenant c’était trop tard, le temps et l’envie de chercher lui manquait terriblement, c’était sa sœur qu’il devait trouver, et tant pis s’ils devraient se débrouiller sans la chance du vert qui de toute façon semblait l’avoir abandonnée elle aussi.

« C'est rien... Je n'avais rien de prévu de toute façon et je dois dire que je suis … content d’être tombé sur toi... Je ne te suis peut être pas d'une grande aide dans ta recherche de ta sœur... Mais c'est un peu comme si on était autrefois...Ca fait du bien... »

Il ne répondit pas, il ne savait pas quoi dire, juste qu’il était content que cela ne le dérange pas de passer du temps avec lui, même si ce n’était pas la plus agréable des activités, bien au contraire. Il était aussi conscient qu’il ne devait pas être la meilleure compagnie qui soit, stressé comme il était. Déjà qu’en temps normal il doutait de son potentiel à être un bon camarade, là, c’était encore pire.
Mais bon, si le brun n’avait pas trouver d’excuse pour lui fausser compagnie c’est que tout allait bien non ? Ou presque.

Une fois dans le centre commercial, Shintaro se fit un itinéraire précis en tête, il savait où sa sœur aimait aller pour l’avoir quelques fois accompagné. Ils commenceraient donc par le magasin de vêtements qu’elle aimait mais dont le nom lui échappait, puis le petit salon de thé, la librairie et enfin la parfumerie. C’était un bon programme qui serait rapidement terminé, si bien sur tout c’était passé comme prévu.

Même s’il faisait en sorte de soutenir son poids pour ne pas s’échouer sur Nijimura, il restait tout de même très proche, à tel point qu’il pu sentir le souffle du brun dans son cou, rien qu’un instant. C’était chaud, agréable... Etrangement il aurait aimé rester comme ça des heures, à le sentir sous lui. C’était étrange de penser ça, mais il ne pouvait se contrôler.
L’instant d’après, il sentit ses doigts fins toucher ses cheveux et la vue lui revenir. Ce fut à cet instant qu’il se rendit compte à quel point leur position était embarrassante, comme ça, l’un sur l’autre devant tout le monde. Il baissa les yeux sur le visage de Shuzo et leur regard s’accrochèrent un instant avant que son cœur ne s’emballe sans qu’il n’en sache la cause.

« S'il te plaît.... Tu peux te relever ? »
« Oui, oui...hm...Excuse-moi... »

Shintaro posa la main sur son torse comme point d’appuis et sentit, rien qu’un court instant, le cœur de Shuzo battre sous sa main. C’était rapide, mais intense. Et dire que ce dernier avait un jour battu pour lui, quel gâchis.
Après cette pensée, le lycéen se releva assez facilement avant d’épousseter son pantalon. Il n’eut même pas le temps de proposer son aide au brun que ce dernier était déjà debout.

« Ça va ? Tu ne t'es pas fais mal ? »
« Non tout va bien, tu fais un bon coussin... Enfin, je suis désolé... Et toi ça va ? »

Il s’approcha du brun pour retirer la saleté sur son épaule et la frotter doucement avant de se reculer et de remonter ses lunettes dans un tic nerveux qui lui prenait de plus en plus souvent.

« Écoute.... Tu devrais appeler la police pour donne le signalement de ta sœur. Ils seront peut être plus efficaces pour la retrouver.... »

Cette idée, bien que la meilleure qui soit à cet instant lui fit prendre la réelle conscience du problème, après tout ce temps et cette énergie mise en œuvre, Aya restait introuvable. Shintaro prit son portable et composa le numéro du commissariat où il expliqua en détail le problème. Le policier, très gentil et prévenant calma le vert dont la voix semblait trembler un peu à mesure qu’il expliquait la situation.
Malheureusement, aussi gentil soit-il, la procédure voulait que la disparition ne soit prononcée qu’au bout de 48h, mais sentant bien l’angoisse de son frère, l’homme proposa tout de même à Midorima de prévenir ses collègues éparpillés dans toute la ville au cas où. Il fit donc une description très détaillée de sa sœur, de ses vêtements et lui indiqua les endroits les plus plausibles de la trouver. Il lui laissa aussi ses coordonnées, à savoir son adresse, son numéro de portable et de son fixe au cas où il y aurait du nouveau.
Il raccrocha une fois tout les renseignements donnés, le policier lui assurant de l’aider et de le tenir au courant dans les plus brefs délais.

« Alors ? Ils ont dit quoi ? »
« Ils ne peuvent rien faire pour l’instant, il faut attendre 48h avant que la disparition ne soit effective et qu’ils puissent suivre la suite de la procédure. Mais bon il va prévenir les hommes sous ses ordres au cas où ils verraient une fille lui ressemblant... Et il me rappelle s’ils ont du nouveau... Il m’a conseillé de rentrer aussi, parce que je ne pouvais pas faire quand chose dans l’etat où je me trouve actuellement... Pourtant je suis parfaitement normal je ne sais pas ce qu’il me chante.»

A peine eut-il finit son récit qu’un sachet fut tendu en sa direction. Il reconnu l’enseigne du magasin de jouet au bout de l’allée pour y avoir souvent été avec sa sœur lorsqu’elle était plus jeune.
Il en sortit une petite peluche toute douce en forme d’hippopotame, elle était vraiment trop mignonne... Mais le plus mignon, c’était quand même ma petite moue du garçon en face de lui qui se tenait comme s’il avouait une grosse bêtise...

« C'est.... C'est ton lucky item je crois.... Je te l'offre... modeste présent pour me faire pardonner de t'avoir.... abandonné tout ce temps... Je te prie de m'excuser Shintaro... j'aurai dû tout te dire... j'aurai du répondre à tes messages aussi...Mais je n'y arrivais pas...»

C’était un peu tard pour s’excuser non ? Enfin, pas qu’il lui en veuille vraiment. Ou plutôt, il ne lui en voulait plus maintenant. Ah c’est sur, sur le coup il avait été à deux doigts de le maudire de lui avoir fait si mal, mais maintenant, ça allait.

Shintaro serra son nouveau lucky item de sa main bandée, les yeux le brûlant de plus en plus. Il détourna son regard du sien afin de ne pas lui montrer les quelques larmes qui menaçaient de couler. C’était comme s’il avait envie de lâcher tout ce qu’il retenait depuis deux ans. Comme si tout voulait enfin sortir, là, au milieu d’un hall bondé. Il voulait lui dire tout ce qu’il avait ressenti à ce moment, tout ce qu’il éprouvait maintenant, mais rien de tout ça ne sortit.

« Tu n’es qu’un idiot Nijimura... »

C’était cruel de sa part d’être revenu et d’être aussi gentil. Il avait presque envie de le frapper pour le coup, comme si cela allait diminuer sa douleur. Pourtant il n’avait pas vraiment mal, il se sentait même plutôt bien, le cœur battant beaucoup trop vite et trop fort pour une simple peluche.
Il allait le faire d’ailleurs, il allait le frapper, juste pour extérioriser, Haizaki lui avait dit un jour que cela faisait du bien, alors il n’avait qu’à essayer tiens. Il allait le frapper, il attrapa le bas de son tshirt, prêt à lui faire mal...
Mais sans qu’il ne comprenne pourquoi, il tira sur le tissu pour attirer le brun à lui et entoura son cou de ses bras, il l’attrapa non pas pour l’étrangler mais pour le serrer contre lui, pour lui prouver qu’il était bien présent, en chair et en os. Ses cheveux lui chatouillaient le jour, son odeur lui piquait le nez et son corps le faisait trembler. C’était dingue le pouvoir que Nijimura avait sur lui.

« Tu crois...Tu crois qu’il te suffit de revenir d’un coup...avec tes sourires et tes beaux yeux...pour que j’oublie tout ? Tu crois qu’il te suffit de m’offrir une peluche pour te faire pardonner ? Tu crois...que je cesserais de regretter si je te vois encore ? »

Il ne savait pas pourquoi il parlait, il savait qu’il ne devait pas, mais sa bouche s’animait tout seule, comme si la fatigue t son etat mental avaient eut raison de ses barrières pourtant si solides.

« J’avais tellement de choses à te dire avant que tu partes... Tu n’avais pas le droit de m’embrasser et de t’enfuir sans rien dire... Tu n’avais pas le droit de me mettre dans cet état, de m’abandonner alors que tu étais censé m’aimer. Je sais que ce que je dis est égoïste mais... Mais tu m’as retourné cette fois là, et aujourd’hui aussi... Je ne sais plus sur quel pied danser et je m’en veux d’arriver à penser à autre chose qu’à ma sœur. Tout ça c’est ta faute, Nijimura Shuzo. »

Midorima le serra un peu plus fort, de peur qu’il s’échappe à nouveau. Il savait que c’était mal, qu’il ne devait pas, mais il n’y arrivait pas et continuait de profiter encore un peu de cette étreinte.


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Seirin
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Day of Future Past [ PV Midorima ] Vide
MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock10.09.15 13:27

Day of Future Past
avec Midorima Shintaro




Etait-il possible d'être à ce point troublé ? Existait-il réellement des sentiments qui puissent perdurer après tant et tant d'années. Shuzo était perturbé, il ne le niait pas. Le regard de Shintaro avait été si près du sien. Sentir son corps venir alourdir le sien. Il avait presque pu sentir son souffle contre son visage.... Le reflet de ses cheveux d'un vert atypique attirait son regard. Shuzo en aurait presque rougit.....

Allongés sur le sol du du centre commercial, Shuzo ignorait les regards des passants qui les entouraient et qui se demandaient ce qui s'était passé. Il s'en fichait pas mal de leurs pensées. Il se fichait pas mal de leurs regards courroucés. Quoi ? Deux garçons ensembles ça vous répugne ? Bande d'intolérants ! S'il y avait bien une chose que Shuzo avait apprécié aux Etats-Unis c'était que la population était ouverte sur de nombreux sujets sur lesquels le Japon restait à la traîne. L'acceptation de l'attirance entre deux personnes du même sexe en faisait parti. Shuzo n'avait d'ailleurs encore jamais trouvé le courage d'avouer quoique ce soit à sa famille.... Que serait la réaction de ses parents.... Il les avait déjà tant de fois déçu...

Alors qu'il n'avait que 17 ans, Shuzo donnait l'impression d'avoir déjà vécu dans de choses et d'avoir imposé à sa famille dans de souffrances.... Son caractère farouche et rebelle l'ayant entraîné sur des sentiers peu recommandables. Se bagarrer, faire l'école buissonnière, fumer, traîner les rues.... Il avait fait la connaissance d'un groupe de garçons plus âgés mais qui semblaient tous partager avec lui ce dégoût de la vie que Shuzo ressentait. Il avait appris à faire la connaissance de Na-chan aussi... Comment allait-elle d'ailleurs ? Serait-il amené à la revoir un jour? Si oui... elle serait probablement dans le même état d'esprit que Midorima... Elle lui en voudrait aussi.

Son mépris de la société et des règles qui la dirigent n'avait fait que grandir crescendo. Il commençait à voler.... des petites choses dans les magasins et puis de plus en plus souvent... et des choses ayant de plus en plus de valeur... Jusqu’à ce fameux jour où il avait dérobé une moto. Dieu ce que c'était grisant de la conduire dans les rues de Tokyo ! Ses cheveux soufflés par le vent, l’adrénaline qui pulsait dans ses veines. Il avait adoré cette sensation. Mais il avait beaucoup moins apprécié la suite.... Des mecs d'un groupe rival du siens avait revendiqué leur propriété sur la moto en question et avaient jugés que Shuzo devait les indemniser pour cet emprunt sans autorisation.... C'est à ce moment là que Nijimura prit conscience que tout était allé trop loin et qu'il s'était laissé déborder par une situation bien trop compliquée pour lui. On lui réclamait une forte somme d'argent qu'il ne possédait pas. Il aurait put en parler à Na-chan et aux garçons de son groupe mais il ne voulait pas les mêler à tout ça sachant très bien que leur réaction serait de répondre à la violence par la violence. Alors il avait eut ce geste de désespoir... aller voler chez les Kumako... trahir la confiance d'une de ses meilleures amies et confidentes.... La culpabilité était grande et ce n'était rien comparé à ce qui l'attendait quand ses parents furent mit au courant.

Il ne voulait pas les décevoir à nouveau en leur apprenant aimer les hommes. Il ne voulait plus voir la peine dans le regard de son père ni la déception dans celui si fatigué de sa mère. Il vivait donc son homosexualité en secret et mise à part Midorima, Kumako et Tatsuya.... personne n'était véritablement au courant hormis les amants qu'il avait eut à L.A

Put... purée.... Ce que Shintaro était attirant comme ça.... Sans ses lunettes.... Ça avait toujours fait craquer Shuzo quand il le voyait se changer dans les vestiaires de Teiko. Son visage si proche du sien, il prenait conscience d'à quel point il avait changé, ce visage, à quel point il avait plus en maturité... Ce n'était pas pour déplaire au brun qui n'arrivait pas à arracher son regard du sien.

Est ce que Midorima avait, ne serait-ce qu'une vague idée, de la volonté horrible dont Shuzo avait du faire preuve pour renoncer à se pencher en avant à cet instant ? Est ce qu'il avait idée à quel point Shuzo mourrait d'envie de poser ses lèvres sur les siennes pour un baiser ultime …. Et tant désiré aussi.

2 ans.

Deux ans durant lesquels il s'était appliqué à tirer un trait définitif sur Shintaro Midorima, se répétant inlassablement que ce garçon n'était qu'un souvenir. Qu'il était inaccessible. Deux ans à bassiner Tatsuya avec ça. Deux ans à essayer de le remplacer en trouvant des garçons qui étaient son parfait opposé pour se prouver que l'attirance qu'il ressentait pour lui n'avait jamais exister.... Deux ans …. C'est long... et court en même temps.

Il avait beau savoir que Shintaro n'était pas réceptif à l'amour qu'il avait eut pour lui. Si un jour le cœur du shooter miracle venait à battre pour quelqu'un... ça serait pour une fille. Une fille bien, Shuzo y veillerait secrètement. De même manière que son propre cœur allait un jour rythmer la vie d'un autre garçon.... Même si Shintaro garderait pour toujours une place un peu particulière dans sa vie, Shuzo savait que ça ne serait pas avec lui qu'il pourrait continuer à avancer.... Pas sur ce chemin là en tout cas...

Il se releva finalement et Shuzo l'imita avec un petit soupire de soulagement. Un soupire de regret aussi.... Pourquoi ne l'avait -il pas embrassé ? Pour se faire éconduire comme cette fois dans le vestiaire ? Non merci, il avait déjà donné et mince, ce que ça avait pu être douloureux de se faire jeter par l'homme que l'on aimait. Et puis la situation n'était pas non plus propice à un baiser volé. Il ne lui aurait peut être rien dit uniquement parce qu'il était perturbé et fatigué à cause de sa jeune sœur disparue.... Alors tant pis.... Un acte manqué de plus, ce n'est pas bien important...

Prévenir la police était ce qu'il y avait de plus intelligent à faire. Certes la disparition était récente mais on ne pouvait pas attendre davantage avant de donner la signalisation d'Aya. Shuzo n'était donc pas surprit quand il entendit les propos de la police que Midorima lui rapporta. Son visage baissé trahissait l'angoisse qui était la sienne à ce moment là.

La peluche hippopotame qui faisait office de lucky items était sans doute une mince consolation. C'était peut être ridicule aussi... Du temps de Teiko il n'était pas rare de voir Shintaro avec un nounours entre les mains en guise d'objet de la chance. Mais maintenant, deux ans plus tard, avait-il peut être changé et n'appréciait-il plus ces peluches qu'il jugeait trop féminine ?

« Tu n’es qu’un idiot Nijimura... »

Bien sure qu'il était idiot ! Bien sure qu'il était égoïste ! Évidement qu'il ne comprendrait jamais ce qu'avait ressenti Shintaro à ce moment là. Il avait été bien trop centré sur ses propres sentiments, sur son propre malaise, sur sa propre solitude...

Le voir tourner la tête sur le coté …. Le sentir crispé à ce point.... Un nœud au ventre venait de se former chez Shuzo qui n'en finissait plus de culpabiliser un peu plus à chaque seconde. Qu'avait-il fait ? Pourquoi il avait été si idiot.... Pourquoi il l'avait tant fait souffrir... Pourquoi il n'avait pas été fichu de comprendre à quel point on avait besoin lui... Comme s'il suffisait de s'en allait et de disparaître pour faire comme si son existence n'avait jamais eut lieu...

Tout d'un coup,Shuzo sentit son maillot être tiré en avant dans un geste rageur de Midorima. Nijimura tourne la tête sur le coté et ferma l’œil gauche, s'attendant à recevoir un coup de poing de la part du plus jeune. Il n'aurait rien fait pour l'en empêcher. Celui-là il le méritait amplement et si ça pouvait aider un tant soit peu Shintaro alors se sentir mieux, alors il pouvait le frapper autant qu'il le voulait....

Mais au lieu de la douleur d'un coup violant s’abattant sur son visage, c'est une caresse et une puissante étreinte qui lui fut administrée. Shuzo en était tellement surpris qu'il resta un instant son bouger. Il mit un certain temps à comprendre ce qui était en train de se passer. Les bras de Shintaro autour de son cou, ses cheveux verts contre sa nuque, son souffle chaud au creux de son oreilles et ses quelques mots qui lui firent l'effet d'un tsunami dévastateur dans son cœur....

« Tu crois...Tu crois qu’il te suffit de revenir d’un coup...avec tes sourires et tes beaux yeux...pour que j’oublie tout ? Tu crois qu’il te suffit de m’offrir une peluche pour te faire pardonner ? Tu crois...que je cesserais de regretter si je te vois encore ? »

Shuzo ferme les yeux. Il posa son front sur l'épaule de son cadet et passa ses bras autour de sa taille pour le maintenir contre lui. Ça faisait mal.... Ça faisait tellement mal.... Et tellement de bien en même temps. C'était une sensation étrange

« J’avais tellement de choses à te dire avant que tu partes... Tu n’avais pas le droit de m’embrasser et de t’enfuir sans rien dire... Tu n’avais pas le droit de me mettre dans cet état, de m’abandonner alors que tu étais censé m’aimer. Je sais que ce que je dis est égoïste mais... Mais tu m’as retourné cette fois là, et aujourd’hui aussi... Je ne sais plus sur quel pied danser et je m’en veux d’arriver à penser à autre chose qu’à ma sœur. Tout ça c’est ta faute, Nijimura Shuzo. »


Le front toujours contre son épaule, Shuzo ouvrit les yeux. Son regard tomba sur leur deux corps serrés l'un contre l'autre.... Il sentait son odeur. Il entendait son cœur. Ses mains restaient crispées sur son haut allant même jusqu'à faire blanchir les jointures de ses phalanges. Il avait envie de lui dire de se taire.... il avait envie de s'enfuir soudainement... un peu comme il s'était enfui à Los Angeles d'ailleurs

Pourquoi il lui disait ça ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ??

Est ce que Shuzo comprenait réellement la portée de ces mots ou bien est ce l'espoir qui en déformait le sens.... Avait il le droit de croire que Shintaro lui avouait à demi mot avoir regretté de le jeter après ce baiser ? Est ce qu'il lui avouait avoir espéré peut être quelque chose de plus sérieux entre eux ? Les regrets de Shintaro faisaient échos aux remords de Shuzo....

Il fallait qu'il dise un truc ! N'importe quoi ! Quelque chose !

« C'est de ma faute..... »

Allez ! Allez ! Il fallait que ça sorte ! Il fallait qu'il le dise.... C'était la seule et unique possibilité pour qu'il puisse ensuite se reconstruire et aller de l'avant. Il devait au moins ça à Midorima vu tous les tors qu'il lui avait causé. Il lui devait au moins la vérité...

« Ce soir là dans les vestiaires.... Je t'ai dis que tu me plaisais, juste avant de t'embrasser. C'était plus... Mais bien plus que ça. J'étais amoureux de toi... J'aimais tout chez toi. De ta façon de marcher, de ton attitude détachée en passant par ta manie de l'horoscope à ton caractère renfermé... J'aimais ton sourire... tu peux même pas imaginer combien j'aimais ton rire.... »


Shuzo avait l'impression d'avoir ouvert une sorte de vanne... Il avait l'impression que maintenant qu'il avait commencé, rien ni personne ( pas même Aya ) ne pourrait l’arrêter. Il avait besoin de tout dire, de tout avouer, de tout confesser....

« A vrai dire je voulais te parler.... J'avais envie de d'expliquer mon départ et les raisons de celui-ci mais... mais quand tu m'as rejeté je me suis dis que je n'avais vraiment plus rien à faire ici... Et qu’après tout ce n'était pas une grande perte pour toi »

Il trouva enfin le courage de lâcher son maillot et de se défaire doucement de son étreinte en faisant un pas en arrière. Il leva la tête pour le regarder, un peu honteusement, avant de poursuivre son récit

« J'ai passé deux années de ma vie à tenter de t'oublier et à me jurer que plus jamais je ne tomberai amoureux de quelqu'un aussi fort que je t'ai aimé toi. Je n'ai pas arrêté de … de me convaincre que ce baiser n'avait pas existé... Et à chaque fois que je pensais y parvenir un peu, un de des messages atterrissait sur mon portable comme pour me faire comprendre que je n'avais pas le droit de tirer un trait sur toi.... Alors oui... je n'ai jamais répondu... Parce que je t'en voulais. J'étais en colère contre toi... En colère parce que tu m'a repoussé. En colère parce que tu me retenais aussi... »


Il baissa les yeux un instant

« J'avais envie que tu sois là à l’aéroport. J'avais envie que tu me stoppes... Même si c'était pour me gueuler dessus parce que j'ai volé ton premier baiser... »

Un léger tremblement dans sa voix trahissait son émotion. Mais il ne pleurerait pas. Ca faisait bien longtemps qu'il ne pleurait plus.... Depuis son départ de Tokyo ce jour de printemps deux ans plus tôt....

Shuzo prit une grande inspiration avant de lui tourner le dos. Son regard tomba presque par hasard sur une affiche qui attira son attention. Des notes de musiques et une écriture élégante annonçait un concert de musique classique en plein art dans le cadre d'un festival des arts dans un parc de Tokyo. Ce concert gratuit était réputé.... Shuzo n'y avait jamais participé mais il en avait de nombreuses fois entendu parler. S'il ne se trompait pas, Aya Midorima était du genre à aimer la culture, la musique classique et l'art sous tous ses formes... un peu à l'image de son frère aîné.

Shuzo s'éloigna de Shintaro pour prendre la direction du panneau d'affichage. Sans faire attention aux regards braqués sur lui, il déchira l'affiche en question pour la garder dans ses mains et lire l'endroit exact où se tenait ce fameux festival. Il ne savait pas pourquoi, il avait l’intuition qu'Aya pouvait se trouver là bas. C était déjà un peu comme ça du temps où il était capitaine. Il ne mettait jamais bien longtemps à dégoter Haizaki dans une des nombreuses salles d'arcades de la capitale. Il laissait son flair guider ses pas et il était rare que son instinct l'induise en erreur. Cette fois encore, il en était presque certain, la chance de retrouver Aya là bas était plus que probable... Surtout que maintenant Shintaro avait son lucky items...

« Je crois savoir où est ta sœur... »

Il se retourna et lui donna l'affiche qu'il venait de déchirer illégalement. On allait pas lui donner une amande pour avoir arracher un bout de papier quand même si ? Shuzo le laissa prendre connaissance de l'affiche avant de recueillir son avis sur l'endroit en question. Après quoi il plia cette dernière en quatre et la rangea dans une de ses poches.

Agissant par réflexe et par envie égoïste, Shuzo s'empara une nouvelle fois de la main bandée du garçon qui était bien plus grand que lui. Il l'attendit ni objection ni contestation. Il se contenta de la serrer doucement dans la sienne... Il n'attendait rien de particulier. Il ne se faisait pas d'espoir non plus. Il espérait simplement ne pas être rejeter cette fois...

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Shutoku
Midorima Shintaro

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MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock11.09.15 19:56

Day of Future Past [ PV Midorima ] 1441997464050846500
Days of Future Past

feat Nijimura-senpai


Shintaro n'était pas doué avec les sentiments, ce n'était un secret pour personne. Lui-même ne comprenait pas tous les tenants et aboutissants de ce qu'il ressentait, prenant sa peine pour de la colère, sa nostalgie pour de la fatigue et l'amour pour un simple caprice.

Même après des années, il ne savait toujours pas analyser ce qu'il avait ressenti pour son ancien capitaine, ni pour Kumako. Il se sait pas comment qualifier sa première impression pour Takao, ni comment il considérait sa sœur. Tout était beaucoup trop flou et compliqué pour qu'il ne comprenne ce que son cœur éprouvait envers ces personnes. Cela faisait de lui un parfait handicapé des sentiments en effet.

Il n'en avait jamais souffert avant, même quand Nijimura était parti parce qu'il avait très bien compris cette fois là qu'il ne ressentait que de la tristesse et un profond sentiment de solitude, de trahison et une pointe de colère. En même temps, cela avait été si fort qu'il ne pouvait passer à côté d'autant d'émotions. Mais depuis, il ne savait plus comment qualifier tout ce qu'il avait ressenti, multipliant ses interrogations muettes. Il aimerait se comprendre mieux, savoir ce qu'il désirait vraiment, il pourrait trouver des solutions pour panser ses plaies, et peut-être aussi, se permettre d'aimer quelqu'un, peu importe qui.

Ce problème perdurait depuis trop de temps, sans vraiment que Midorima ne s'en plaigne plus que ça. Une fois Nijimura à Los Angeles, il n'avait ressenti que de la nostalgie et une certaine lassitude envers les rapports humains, il n'en voulait plus. Il ne voulait plus s'attacher pour se faire abandonner comme un malpropre. Du coup, ce n'était pas grave s'il ne comprenait rien, il en était presque content dans un sens. De toute façon, il savait que cela ne ressemblerait en rien à sa relation avec le brun, alors ce n'était même pas la peine de s'y attarder.

Et puis Takao est apparu. Bien que totalement différent de son aîné, ce garçon avait su le toucher d'une autre façon. C'est en se rendant compte de cette nuance qu'il comprit que Shuzo n'avait pas été qu'un simple coéquipier, un simple camarade, un simple ami. Avec le temps, il avait appris à voir leur baiser autrement, plus il y pensait, plus son cœur battait rapidement. C'était idiot de s'attaché à ce seul souvenir mais Shintaro pouvait lui aussi être idiot par moments.

Au final, il ressentait plus de choses maintenant en y repensant qu'à l'époque en le vivant. C'était peut-être le pouvoir des hormones, de l'adolescence, du manque, ou l'effet rétroactif d'un tel acte... Aucune idée. Mais il donnerait beaucoup de choses pour revivre ce moment, l'embrasser à nouveau, maintenant qu'il était proche de comprendre ce qu'il ressentait, maintenant qu'il était plus mature pour se rendre compte de ce que signifiait cet acte, maintenant qu'il l'avait enfin en face de lui.

Mais Shintaro était aussi un sacré trouillard. Ah il était grand, il était beau et fort. Il était intelligent, très doué dans les études et en basket. Il réussissait à marquer des paniers d'où il voulait sur le terrain et à jouer des morceaux compliqués au piano. Mais il n'en restait pas moins qu'un adolescent de 16 ans un peu perdu depuis le début de sa puberté, blessé et blessant, qui ne savait pas grand chose de la vie.

Du coup, il avait peur.

Cette journée avait été une des plus éprouvantes de sa vie, même devant celle de sa première défaite au basket qui devait donc se hisser fièrement à la seconde position. Il avait ressenti tellement de choses qu'il n'avait pas ou tout analyser, passant de la colère à la peur, de la surprise au bonheur, de la honte à l'amusement et bien d'autres. C'était vraiment exténuant de ressentir tout cela et c'était surement cette fatigue qui avait poussé Shintaro dans ses derniers retranchements.

Comme s'il n'avait plus la force de maintenir son masque d'impassibilité, comme si ses barrières n'avaient plus la force de rester debout et qu'elles s'écroulaient les unes après les autres, mettant son cœur à nu comme jamais il n'aurait pensé le faire, surtout devant Shuzo.

Il l'avait pris dans ses bras, cet acte délibéré et insensé lui avait pourtant fait un bien fou. Le sentir tout contre lui lui avait donné la certitude qu'il était bien là, qu'il ne rêvait pas et que l'objet de beaucoup de ses songes était de retour. Et puis il avait commencé à parler sans réfléchir, comme si sa bouche n'arrivait plus à retenir ces paroles qu'il ravalait bien trop souvent.

« C'est de ma faute... Ce soir là dans les vestiaires... Je t'ai dit que tu me plaisais, juste avant de t'embrasser. C'était plus... Mais bien plus que ça. J'étais amoureux de toi... J'aimais tout chez toi. De ta façon de marcher, de ton attitude détachée en passant par ta manie de l'horoscope à ton caractère renfermé... J'aimais ton sourire... tu peux même pas imaginer combien j'aimais ton rire...»

Dans ses souvenirs, jamais le cœur de Midorima n'avait battu aussi fort qu'à cet instant, jamais il ne c'était pris une telle claque. C'était comme une vague qui saccage tout sur son passage. On ne lui avait jamais dit des mots aussi beaux, que toutes les filles qui s'étaient confessées à lui en prennent de la graine. C'était ça qu'il avait toujours voulu entendre au final. Les mots de quelqu'un qui l'accepte comme il est, avec ses qualités comme ses défauts.

Ah, s'il avait su que cette personne allait être Nijimura... Pourquoi fallait-il qu'il ne l'apprenne que maintenant ?

« A vrai dire je voulais te parler... J'avais envie de t'expliquer mon départ et les raisons de celui-ci mais... mais quand tu m'as rejeté je me suis dis que je n'avais vraiment plus rien à faire ici... Et qu'après tout ce n'était pas une grande perte pour toi »

Il voulait lui répondre, lui dire que cette perte avait, au contraire, été la plus grande et la plus triste de sa courte vie. Mais les mots ne sortaient pas, sa bouche restait désespérément entrouverte et muette. Pourtant c'était le moment, il devait lui dire ce qu'il ressentait vraiment. Mais il ne pouvait pas parler, attendant la suite de son récit bien trop intéressant pour être coupé.

« J'ai passé deux années de ma vie à tenter de t'oublier et à me jurer que plus jamais je ne tomberai amoureux de quelqu'un aussi fort que je t'ai aimé toi. Je n'ai pas arrêté de … de me convaincre que ce baiser n'avait pas existé... Et à chaque fois que je pensais y parvenir un peu, un de des messages atterrissait sur mon portable comme pour me faire comprendre que je n'avais pas le droit de tirer un trait sur toi... Alors oui... je n'ai jamais répondu... Parce que je t'en voulais. J'étais en colère contre toi... En colère parce que tu m'as repoussé. En colère parce que tu me retenais aussi... »

Une deuxième claque, encore plus violente que la première.

Pendant tout ce temps, Shintaro n'avait pensé qu'égoïstement, se plaignant de son malheur d'avoir été abandonné, de n'avoir reçu aucune nouvelle, aucune réponse. Mais jamais il ne s'était mis à la place de son ancien capitaine. Jamais il ne s'était dit que lui aussi, avait pu souffrir de cette situation. C'est vrai, s'il était parti, c'était lui le fautif... Mais dans l'histoire, c'était sans doute celui qui avait la pire place de tous.

Nijimura avait été repoussé par l'homme qu'il aimait, il devait quitter son pays, ses amis, et tout ce qu'il avait pour rejoindre son père malade sur un autre continent, le coeur en miettes et Shintaro n'avait pensé qu'à sa poire, à son premier baiser volé et à ses petits tracas de jeune de 14 ans.

« J'avais envie que tu sois là à l'aéroport. J'avais envie que tu me stoppes... Même si c'était pour me gueuler dessus parce que j'ai volé ton premier baiser... »

Comment tout avait pu être gâché de la sorte ? Comment Midorima avait pu être assez bête pour foutre en l'air ce qui aurait pu être la plus belle histoire de sa vie ? Comment avait-il fait pour blesser si profondément Shuzo ?

C'était trop injuste.

Il regarda le brun s'éloigner, pensant à tort qu'il s'en allait vraiment, après lui avoir balancé tous ses sentiments au visage impunément. Mais non, il se contenta d'arracher un bout de papier du mur pour revenir avec.

« Je crois savoir où est ta sœur... »

C'était une affiche pour un concert de musique classique en plein air, il en avait vaguement entendu parler lorsqu'il était à son cours de piano la semaine dernière et il avait même pensé à y aller avec Aya avant d'oublier, comme souvent.

Aller la chercher là-bas était une idée de génie, mais aussi son dernier espoir.

« C'est fort possible en effet. Allons-y. »

Il s'apprêtait à avancer, l'espoir semblant refaire surface comme pour effacer un peu sa peine des révélations que Shuzo lui avait faite à l'instant. Mais ce dernier se saisit de sa main bandée. Un geste inespéré mais tellement réconfortant, comme pour lui dire que tout ceci n'était pas grave, que c'était passé, et qu'ils devaient avancés. Bien sur, c'était surement un jugement erroné, mais pour l'instant il se plaisait à penser ça. Il serra donc sa main, pas trop fort pour ne pas lui faire mal, mais assez pour que le contact ne lui échappe pas. Il remonta en deux enjambées à sa hauteur et se cala sur sa vitesse, le regardant du coin de l'œil.

« Tu sais, Je pense que les premières fois, on s'en souviens toute sa vie. La première fois que j'ai touché un ballon de basket, mon premier panier, ma première victoire, ma première défaite aussi... La première fois que j'ai vu ma soeur, la première fois que j'ai fait un récital de piano, la première fois qu'un chat m'a griffé... Je me souviens de tout ça. Et je vais aussi me souvenir de bien des choses comme de ma première victoire à la Winter Cup avec mon équipe, je vais me souvenir de ma première relation lorsqu'elle arrivera, et aussi de ma première fois... Alors même si tu m'as volé mon premier baiser... Si c'était à refaire... Je te le donnerais volontiers, parce que cela reste un très bon souvenir. »

Il ne l'avait pas quitté des yeux pendant sa tirade, serrant sa peluche hippopotame de sa main de libre. Ce n'était pas gênant à dire, c'était même assez libérateur. C'était comme si son coeur s'allégeait à mesure que les mots sortaient, il ne voulait plus s'arrêter de parler.

« Je me suis rendu compte de l'erreur que cela avait été de te repousser, juste parce que tu étais un garçon et que mes parents n'allaient sans doute pas l'accepter... Mais bon, j'avais 14 ans... Je n'avais pas pensé que quelque chose de plus grand aurait pu se passer... Ça me fait un peu mal de te dire ça maintenant, après que tu ai fait tant d'efforts pour m'oublier, et maintenant que c'est trop tard alors que tu avais attendu ces mots pendant des années. J'ai beau être dans les meilleurs élèves de mon lycée, je n'en reste pas moins un abruti Nijimura... »

Il s'arrêta de marcher un instant, stoppant le brun dans son avancé par la même occasion. Il resta planté là un instant, un sourire triste étirant ses lèvres alors que des larmes menaçaient de tomber à chaque instant. Il semblait au plus mal, mais il se sentait si bien de se libérer en même temps...

« Tu sais, je suis un gros égoïste, alors...alors je vais te demander de me promettre quelque chose. Et je te frapperai s'il le faut jusqu'à ce que tu me la fasses, cette promesse. Parce que je ne veux pas revivre ce que j'ai vécu pendant deux ans... Alors...alors promet-moi de ne plus m'abandonner... Je ne te demande pas de rester près de moi, je ne veux pas te forcer non plus à me vouer un amour sans fin, tu n'es même pas obligé de m'aimer... Je veux juste...que tu ne m'abandonne plus, Shuzo. »

Cela ne lui ressemblait tellement pas de dire ce genre de choses, mais de toute façon, cela faisait un bon moment que ses actions et ses paroles étaient beaucoup trop incohérentes avec ce qu'il était en temps normal. Takao verrait ça qu'il n'y croirait même pas.

Après un instant, le vert s'essuya les yeux et reprit la marche, le parc n'était plus très loin mais le temps lui, continuait sa course. Ils passèrent le portail, toujours main dans la main et ils purent constater qu'une sacrée foule s'était déplacée pour l'événement. Plusieurs centaines de personnes étaient regroupées dans le parc et cela n'allait pas être facile de retrouver la jeune fille, si compté qu'elle était là.

« Comment tu veux procéder ? On se sépare et on cherche chacun d'un côté ou on reste ensemble ? Je t'avoue que je préfère la seconde option, parce que je n'ai pas envie de te chercher toi aussi juste après...»

Les yeux de Shintaro analysaient chaque personne passant devant ses yeux. Il cherchait une touffe de cheveux verts dépassant certainement une bonne partie des gens présents. Au moins, il serait facile de la repérer malgré la foule.

Les deux adolescents s'enfonçaient dans la masse de personnes sans se lâcher. Ses yeux marchaient comme des radars alors que le stress de ne pas la trouver ici montait à nouveau. Il serra un peu la main dans la sienne pour se rassurer, espérant presque recevoir les mêmes caresses que plus tôt dans la journée. Par chance, il était grand, plus que tout le monde, alors il pouvait rechercher par le dessus, une tête verte parmi toutes les noires et les ébènes si caractéristique du peuple japonais.

Et d'un coup, devant la scène, une robe blanche attira son attention. Une tresse verte qu'il connaissait que trop bien se balançait dans son dos à cause du vent. C'était elle, il en était sur, de toute façon il ne pouvait pas confondre sa soeur avec quelqu'un d'autre. Il se mit donc à crier son prénom, faisant se retourner tout le monde sur Nijimura et lui.

« Aya ! »

Rapidement, il tenta de s'approcher de la jeune fille qui ne semblait pas l'avoir entendu. Il courait presque, tirant sans s'en rendre compte sur le bras de son pauvre accompagnateur. Il arriva enfin à sa hauteur et posa sa main sur son épaule pour être sur que c'était bien elle.

« Aya...mon dieu mais...j'étais mort d'inquiétude... »

Sans réfléchir, il lâcha la main de Shuzo pour prendre sa sœur dans ses bras, elle était enfin là après tant d'inquiétude.


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Day of Future Past [ PV Midorima ] Vide
MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock15.09.15 19:00



Day of Future Past [ PV Midorima ] 10090210


N’importe qui aurait pu dire que les disputes dans une famille étaient choses fréquentes. Qu’elles affectent ou non les partis, il n’y avait pas de relation sans dispute, c’était aussi vrai que deux et deux faisaient quatre. Mais honnêtement, si elle avait pu faire sans, elle l’aurait fait.

On pouvait dire d’Aya qu’elle cherchait à se disputer constamment avec son frère, mais pour elle, ce n’était pas du tout évident. Partant du principe qu’un geste, quel qu’il soit, fait avec de bonnes intentions n’était pas punissable. Elle ne pouvait blâmer personne pour cette façon de penser et il n’y avait rien qu’elle n’aurait pas fait pour son aîné.

Ce n’était pas une question d’éducation, si à quatorze ans on la jugeait trop enfant encore pour lui inculquer comment agir par amour, ce n’était pas de sa faute. Enfin, pas totalement, et elle se voyait mal demander des conseils à sa mère qui aurait finit par ne rien lui dire sans connaître le nom de ce garçon –en plus c’était bien trop gênant. Et si son frère était celui vers qui elle se tournait sans jamais hésiter, c’était différent.

C’était comme aller voir son ennemi et lui demander pourquoi il vous déteste… Chaque geste, chaque mot de la part de son frère avait une portée considérable qu’il ne pouvait pas mesurer parce qu’il n’avait jamais comprit, merci pour elle, à quel point elle l’aimait.

Alors non. Non, ce n’était pas normal qu’il se mette en boule parce qu’elle était allée voir ses mails, ses messages sur son téléphone, sur son facebook, sur son skype, ses messages vocaux, les notes sur son carnet de lycée, les heures de ses entraînements, son emploi du temps –elle avait même vu une heure de retenue… . Elle pouvait néanmoins comprendre que ça le dépassait qu’elle se fasse passer pour lui pour en apprendre plus. Mais s’il protégeait un peu mieux ses comptes… Non, d’accord, elle avait tous ses identifiants et les avaient avec une facilité déconcertante depuis qu’elle avait installé un programme pour relier les données de l’ordinateur de son frère jusqu’au sien.

Mais c’était la première fois qu’elle avait fait ça ! Vraiment, elle voulait juste parler un peu –voire, à la limite, tomber sur Takao pour lui expliquer sa façon de penser. Et ce n’était pas de sa faute si quelqu’un était très vite tombé dans le panneau. A la suite de quoi, elle n’avait pas été en mesure d’arrêté jusqu’à ce qu’elle soit interrompue.

Le problème des caractères excessifs, c’était que, quoi qu’il se passe, ils étaient incapables d’arrêter ce qu’ils avaient commencé. La maison entière aurait pu s’écrouler sur sa tête qu’elle aurait continué à parler à ces gens pour vivre un peu le quotidien de son frère. Elle avait été si heureuse, si comblée d’être l’espace d’un instant dans sa peau, un peu comme s’ils n’avaient pas de secret, comme s’il était juste à elle.

Et elle avait dû descendre de son nuage rapidement quand il était venu la voir pour lui demander des comptes. Evidemment, l’excuse qui revenait le plus souvent était toujours la même : Takao et sa mauvaise influence. Mais c’était vrai quoi ! Il avait finit par se faire coller de sa faute, à cet oiseau de malheur !

Son frère, collé. On avait beau dire que ça ne la regardait pas, elle se sentait concernée. Au final, ça l’avait même plutôt blessée. Son frère était la personne qu’elle admirait le plus sur Terre. Si au début elle en était arrivée à calquer son mode de vie, elle avait changé ça, heureusement. Mais concernant les études c’était une toute autre affaire !

Shintaro était quelqu’un de brillant, tout le monde aurait pu en attester, et elle n’était pas en reste mais ce n’est pas là la question. Admirative de sa force tranquille, son calme et son sérieux, elle pouvait affirmer que c’était en marchant dans ses pas qu’elle s’en tirait aussi bien que lui dans sa scolarité !

Il était son modèle, son mentor et elle prenait exemple sur lui, et ça, on lui avait répété pourtant plus d’une fois. Alors oui, elle avait été déçue, un peu blessée en apprenant cette retenue. Ce n’était pas digne de lui, ni de ses efforts quotidiens, Takao Kazunari était une plaie. C’était la deuxième raison qui l’avait poussée à se faire passer pour son frère. Si Shintaro savait à quel point ses illusions avaient été brisées quand elle avait su ça… Non, ça n’aurais en aucun cas changé son avis sur Bakao… Mais il aurait certainement pu comprendre un peu pourquoi elle réagissait de la sorte.

Elle ne pourrait, bien-sûr, jamais se résoudre à admettre la réelle raison qui la poussait à agir. Autrement… non, très franchement, elle ne savait pas quel comportement il adopterait, mais une chose était indéniablement sûre. Si un jour il l’apprenait, leur relation ne serait plus jamais comme avant. Sans doute faisait elle un peu pitié, mais au contraire elle se trouvait forte. Accepter de ne jamais être aimée par son frère et rester tout de même accrochée à lui comme si sa vie en dépendait.

Aya savait pertinemment que jamais ça n’aboutirait à quoi que ce soit, elle n’était pas sotte. Mais elle se contentait de se douloureux privilège qui était celui de la fraternité, ainsi, elle passait tout son temps près de lui. Les moments les plus durs, les plus importants, il était là et il suffisait rien que de ça pour la rendre heureuse. Avant que la réalité ne la rattrape quelques instants plus tard. Etait-elle condamnée ? En tout cas, c’était hors de question de penser à qui que ce soit d’autre. Son frère était parfait, ça s’arrêtait là.

Mais, de toute évidence, elle se fourvoyait monstrueusement. Son frère n’avait pas besoin d’elle. Et ça n’avait jamais dû être le cas. En tout cas, elle avait parfaitement comprit le message quand il le lui avait dit et c’était pour cette raison qu’elle avait fuit la maison. Oh, évidemment elle l’avait bien entendu l’appeler afin qu’elle ne parte pas, mais ça serait trop facile.

Malgré son esprit combattif, il ne suffisait que d’un mot, d’un geste, de presque rien de sa part pour qu’elle oublie instantanément le venin qui avait pu sortir de sa bouche pour la mordre à la gorge. Non, cette fois-ci, ça ne serait pas si simple. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement ouvrir les yeux sur Takao ? Il avait toujours été, depuis leur rencontre, la source de ces disputes qui étaient de plus en plus fréquentes. Même absent il faisait tout son possible pour l’éloigner de son précieux frère. Emmerdeur.

Néanmoins, elle était moins sûre d’elle une fois qu’elle eut quitté le quartier résidentiel dans lequel ils vivaient. Elle avait couru tellement vite et loin qu’elle ne savait même plus quelle direction elle avait prise. Et même si elle avait eu envie de rentrer, elle ne le pouvait pas réellement. Son sens de l’orientation était aussi bon que son frère était bavard… Elle n’était pas prête de rentrer chez elle !

Les yeux encore embués de larmes, elle marchait maintenant plus tranquillement, arrivant peu à peu dans un quartier commercial qui lui semblait quelque peu familier. C’était ici qu’elle venait avec ses amies, lire, s’amuser, faire du shopping. Alors c’était un peu rassurant, mais elle n’avait personne avec elle, personne pour lui tenir compagnie. Seule dans une ville indéniablement trop grande pour elle, elle se contentait d’avancer, frottant parfois son visage pour essuyer les larmes de plus en plus rares.

Shizuku et Mai auraient pu venir, elles auraient pu être là, d’ailleurs la jeune Takao n’habitait plus si loin que ça, même si elle devait prendre le bus pour venir, alors autant l’appeler. En tout cas, même si elle était déjà allée, de rares fois, chez elle, c’était impossible qu’elle se souvienne du chemin.

Sa robe blanche, qu’elle aimait particulièrement, était la plus pratique de toute. Les grandes poches qui y étaient attachées lui permettaient sans soucis de glisser portefeuille, papiers importants, téléphone portable… elle était à peu près sûre de l’avoir dans ses mains quand son frère l’avait croisée… Non…

Non, ce n’était pas possible ! Elle n’avait pas pu l’oublier ? Comment pourrait-elle rentrer ? Non, rentrer n’était pas un problème, mais elle ne voulait pas rentrer tout de suite, et s’il était tard au moment où elle reviendrait enfin, qu’il n’y ait plus de transports ? S’il faisait déjà nuit à ce moment là ? Et si elle ne pouvait avertir personne ?! Son frère avait été tellement… en colère contre elle… il ne pouvait pas la chercher de toute façon, il devait certainement être en train de se calmer ou… bon sang, elle ne savait pas ! De toute façon… il n’avait pas besoin d’elle et… Et si elle tombait sur quelqu’un de louche… ?

Les hommes étaient souvent un peu décontenancés par sa taille. Grande, avec une chevelure verte, c’était atypique et on s’y reprenait à deux fois avant de venir la voir. Mais un pervers n’était jamais qu’un pervers. Et son instinct de survie lui disait d’aller dans un endroit publique, bondé, afin d’être remarquée s’il y avait le moindre problème. Ce n’était pas de la paranoïa, mais de la protection. Elle préférait qu’il ne lui arrive rien de fâcheux.

L’après-midi était déjà bien entamé et elle ne savait toujours pas quoi faire. Sans papiers, sans argent, sans téléphone. Le plus sage aurait été de rentrer, mais elle ne voulait vraiment pas tomber nez à nez avec lui. Elle n’était pas sûre que les mots aient dépassés ses pensées, elle semblait même plutôt certaine que d’une certaine façon, c’était ce qu’il avait toujours pensé, sans qu’il n’ose jamais le dire réellement.

Confortée dans l’idée qu’il n’avait réellement pas besoin d’elle, elle continua de marcher sans même se rendre compte de l’instant où elle passa sa bibliothèque préférée. Après tout, dans quelques années il finirait par trouver quelqu’un, si ce n’était pas déjà le cas. Il aurait une petite-amie, qui deviendrait une conjointe, et une femme. Surement la mère de ses enfants… Et elle serait éternellement sa petite sœur.

A quoi pouvait-elle bien lui servir ? S’il avait son meilleur ami, son confident, des personnes avec qui s’amuser, passer du temps. Des filles qui passaient le plus clair de leur temps à remuer leur cellulite pour s’attirer un compliment, voire même un regard. Oui, elle n’aimait absolument pas les femmes qui tournaient autour de son frère. Il avait aussi des amis avec qui il parlait, avec qui il allait au lycée tous les jours. Et certains parmi tous deviendraient des amis à long terme.

Et elle… elle lui faisait son bentô dans la journée. Elle fouillait dans ses affaires, tentait de paraître la meilleure possible à ses yeux. Elle n’était ni sa confidente, ni quelqu’un avec qui il s’amusait. Elle avait beau remuer ciel et terre pour se faire remarquer, pour sortir du lot et se distinguer des autres elle ne restait qu’Aya, sa petite sœur. Et ça serait la seule chose qui compterait jusqu’à la fin de ses jours. Et elle l’aimait plus que quiconque.

Quand s’était-elle rendu compte qu’elle ne l’aimait pas de la bonne façon ? Ses parents étaient rarement là, et elle ne pouvait rien leur reprocher. Elle vivait confortablement, avec son frère et ne manquait de rien. Etait-ce cette situation qui l’avait rendu amoureuse, éperdument amoureuse de Shintaro ?

Probablement pas, elle avait toujours agit comme étant une sœur. Réclamant l’attention qu’elle n’avait pas de la part de ses parents, des câlins, principalement. De longues étreintes dont elle avait prit l’habitude. Elle n’avait pas le rôle d’une mère de famille, certainement pas ! En tout cas elle n’agissait pas comme, ayant des préoccupations d’une adolescente de son âge.

Et elle n’agissait pas non plus comme une petite-amie. Certes elle tenait toujours à connaître ce qu’il faisait, lui offrait des petits cadeaux quand elle en avait l’occasion, elle faisait attention à lui et tentait toujours d’être parfaite quand il était dans les parages, mais c’était normal… non ?

Elle ne savait pas. Indubitablement, elle ne savait pas à quel moment elle était tombée amoureuse de son frère. Aya se souvenait juste que, enfant, elle avait toujours soutenu qu’elle se marierait avec son frère, et ça avait toujours amusé sa famille jusque là. Avec le temps elle avait bien comprit qu’il y avait quelque chose qui clochait quand elle avait continué de l’aimer, au-delà de comment une sœur devait aimer son frère.

Et elle s’était gardée de le dire à qui que ce soit. C’était trop étrange, et personne ne comprendrait. Evidemment, on lui dirait d’oublier un amour aussi interdit que celui-ci, qu’elle ne se ferait que du mal. Mais s’il n’avait pas été son frère, on lui aurait conseillé de faire tout ce qu’elle pouvait pour l’avoir toujours auprès d’elle. Les gens étaient tous les mêmes, dès que quelque chose est trop nouveau pour eux, ça devient interdit, voire dangereux. C’était surement pour ça qu’elle n’aimait pas les gens en général…

Alors c’était sans doute ça, elle n’était pas normale et devrait vivre comme un monstre de foire au moment où tout le monde le découvrirait. Et certains ne se moqueraient pas, ils diraient comprendre sans ne jamais savoir ce que c’est réellement. Ils auraient juste pitié d’elle et de sa position. En s’asseyant dans un abri-bus, elle avait pensé à ça. Ca n’était pas normal et ça ne le serait jamais. Le pire dans l’histoire, c’était qu’elle devrait se battre seule. Parce qu’il n’avait pas besoin d’elle et malgré ça, elle ne pouvait pas s’empêcher de l’aimer autant, voire plus encore. Pathétique.

S’il pouvait juste venir la chercher, sans doute ça lui remonterait le moral. Ca serait à l’image d’un frère certes, mais elle voulait juste avoir l’impression de compter un peu pour lui. Elle était sa sœur, c’était plutôt normal qu’il vienne à sa recherche, mais s’il mettait cette histoire de côté pour aller la voir et lui demander de rentrer, elle le ferait sans discuter.

-Oh, tu as vu, un concert de musique classique ! C’est d’un ringard.

-Tu m’étonnes, encore un piège à vieux, ça. A mourir d’ennui. On va faire les magasins ?


Ringard… si ça n’avait pas été dit par deux petites pétasses –qui semblaient pourtant plus âgées qu’elle- elle aurait sans doute trouvé ça outrant. Mais elle ne pouvait pas en vouloir à la nature de ne pas avoir équipé tous les êtres humains d’un cerveau fonctionnel. Ce n’était pas une mauvaise idée. A défaut de ne pas pouvoir jouer de flûte, autant aller écouter quelque chose qui lui ferait penser à autre chose, et la détendrait doucement.

D’ailleurs, elle eut un mal de chien à trouver l’adresse qui était écrite en petit en bas de l’affiche. Et encore plus à trouver le lieu. Mais elle avait dû se résoudre à demander l’heure à un passant, ainsi que son chemin. Ce fut à ce moment qu’elle se rendit compte qu’elle était resté dehors plus longtemps qu’elle ne l’avait pensé. L’air n’était pas froid, mais pas chaud non plus et le faible vent lui procura un long frisson désagréable. Tant pis, maintenant elle avait envie d’aller écouter de la musique.

Le point de rendez-vous était un peu plus loin à pied, elle ne savait pas combien de temps elle avait marché, mais ses pieds lui faisaient mal, en plus, ses chaussures n’allaient pas du tout avec sa robe… Ce n’était pas si grave, elle avait su se trouver assez près des barrières en arrivant sur place, s’appuyant dessus pour soulager un peu ses pieds, et elle constata avec bonheur qu’il n’y avait pas que des vieux.

Le concert avait déjà commencé depuis un petit moment et la foule commençait doucement à arriver, il fallait dire que ce n’était pas tous les jours de si bonnes manifestations dans la capitale. En tout cas, la musique était clairement apaisante, même si un peu ironique pour le coup. « Moonlight Sonata » avait toujours été sa préférée et de savoir qu’elle parlait de l’amour que portait Beethoven à une de ses élèves, et ce réciproquement, lui pinçait le cœur quelque part.

Fermant les yeux, elle savoura simplement en tentant de ne penser à rien d’autre que la musique qui s’immisçait en elle, coulant dans ses veines pour la calmer, jusqu’à ne faire d’elle qu’une fillette dans une foule immense et compacte. C’était pour ça qu’elle aimait autant la musique. Elle n’existait plus, et c’était quelque chose de parfait. Plus rien n’existait. Pas même cette main sur son épaule.

« Aya...mon dieu mais...j'étais mort d'inquiétude... »

Elle le regarda quelques secondes comme s’il était un parfait inconnu. Inconnu qui, la seconde d’après l’avait serré dans ses bras. Et ce pouvoir là était bien plus puissant que la musique car bientôt elle n’entendait plus les touches du piano, mais uniquement les pulsations de son cœur qui s’enflammait, cognant dans sa cage thoracique.

D’instinct elle l’entoura de ses bras, se pressant un peu plus contre lui. Il était mort d’inquiétude, il l’avait cherché alors que la nuit commençait à apparaître doucement. Allait-il l’engueuler pour être partie de la maison jusqu’à cette heure-ci ? Elle n’en avait pas envie, elle n’avait juste pas pensé que le temps passerait si vite et de toute façon ce n’était pas comme si elle ne savait pas où aller sans prendre les transports en commun –surtout qu’elle avait même déjà réussit à se perdre en prenant le bus !

La seule chose que son cerveau était maintenant capable de penser était sans doute le fait qu’il était venu la chercher, elle. Si ça n’avait pas été dans ces circonstances, surement elle l’aurait repoussé pour lui dire qu’il n’avait pas besoin d’elle, et tout son corps lui hurlait de le faire. Mais ce n’était pas quelque chose à faire, elle aurait forcément reprit en plein visage l’argument selon lequel elle ne devait pas s’occuper de sa vie privée.

-Pardon. Je suis partie d’un coup et… et j’ai pas mon téléphone et je sais même pas où on est. J’ai froid et j’ai mal aux pieds. Pardon nii-san !

Ce n’était pas qu’elle avait été particulièrement effrayée, mais une sorte de tension chutait peu à peu. L’odeur de son frère, sa présence, sa voix. C’était réconfortant, bien plus que de la musique, ou quoi que ce soit d’autre. Se reculant un peu elle laissa tomber ses bras le long de son corps en le regardant. Elle aurait sans doute sourit si elle n’avait pas vu qu’il était accompagné, ravalant son extrême jalousie pour ne pas faire de remarque –sans pour autant se présenter. Elle était tout de même rassurée qu’il ne s’agisse pas de Takao… Etrangement, n’importe quelle compagnie était meilleure que cet imbécile.

Encore honteuse d’avoir prit la fuite, elle recula d’un pas en penchant la tête en avant. Elle ne voulait pas déranger. Pas après cette dispute qui était basée sur le fait qu’elle envahissait sa vie privée. Ce n’était pas le moment de traîner dans ses pieds, pas le moment pour jeter de l’huile sur le feu. Même si elle mourrait d’envie de savoir qui était ce type avec qui il traînait. En plus il faisait plus âgé que son frère, c’était même étrange. Elle ne se souvenait pas qu’il ait mentionné quelqu’un comme ça. Il fallait dire aussi qu’il ne parlait pas beaucoup avec elle de tout ça.

-Je devrais rentrer, il est tard. Et je ne devrais pas rester dehors, à mon âge… alors… je te laisse avec ton ami et je ferais le repas à la maison. Le bus n’est pas très loin d’ici je pense. A ce soir, nii-san.

C’était la moindre des choses, elle pouvait bien faire ce geste en guise de pardon, le laisser avec son ami. Sans qu’elle ne soit là, sans qu’elle ne puisse les épier, au final, comme si elle ne connaissait même pas son existence. Il n’y avait aucun danger pour elle, autrement, elle connaîtrait son nom non ? En tout cas rien que son visage lui dirait quelque chose. Et ça soulagerait son frère si elle faisait un petit effort, même si ce n’était que ça.

N’ayant pas l’heure, elle savait qu’elle devait se dépêcher si elle ne voulait pas rater le bus. Elle prit néanmoins le temps de le serrer encore une fois contre elle et déposer un baiser rapide sur sa joue avant de disparaître dans la foule, les laissant à deux.

Elle voulait vraiment savoir qui était ce type, et elle était même absolument certaine qu’elle l’apprendrait plus vite que prévu. Peu importait, elle aurait tout le loisir d’en parler avec lui quand il rentrerait au soir. Si elle ne dormait pas déjà… peut-être ce mec était aussi une mauvaise fréquentation… qui sait ?




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Seirin
Nijimura Shuzo

Nijimura Shuzo


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Day of Future Past [ PV Midorima ] Vide
MessageSujet: Re: Day of Future Past [ PV Midorima ]   Day of Future Past [ PV Midorima ] 571010clock16.09.15 10:01

Day of Future Past
avec Midorima Shintaro




En se levant ce matin, jamais Shuzo n'aurait pu imaginer ce que sa journée lui réservait. Lui qui pensait passer un moment calme à retrouver un peu ses repères dans la ville. Il avait projeté d'aller acheter un nouveau téléphone et peut-être, si il avait le temps, passer au lycée Seirin déposer son dossier d'inscription définitive. Il avait encore un peu de temps avant la rentrée de septembre. Mais il ne voulait pas traîner et prendre le risque de voir son inscription refusée pour manque de place dans le lycée ou pour des complications administratives éventuellement possibles. Il avait déjà eut tellement de difficultés à stopper son choix sur un établissement... encore maintenant ( et à fortiori depuis ses retrouvailles avec Shintaro ) il n'était pas certain d'avoir fait le bon choix.

Seirin.... Kuroko et Kumako.... Deux personnes qui furent importantes dans sa vie antérieure. Surtout Kumako à vrai dire. Il la connaissait depuis tellement d'années. Elle avait été sa confidente, son amie, son garde manger aussi lorsqu'il avait vécu seul avant de rejoindre le reste de sa famille aux Etats-Unis. Elle avait été une des personnages l'ayant aidé dans un moment de sa vie où il était au plus mal. Sa rage et le dégoût permanent que Shuzo ressentaient à l'époque l'avait poussé sur des sentiers bien dangereux dont il avait souvent fait les frais. Dire qu'à cette période là, Midorima ne le connaissait encore pas. Qu'aurait pensé le jeune garçon face au comportement délinquant de son aîné ? Le caractère relativement impulsif de l'ex capitaine de Teiko n'était un secret pour personne. Il suffisait de voir comment il s'emportait facilement face au comportement déraisonné de Haizaki.... Mais dans le fond, Nijimura ne souhaitait qu'une seule et unique chose pour le jeune garçon : lui éviter de tomber aussi bas que lui. Il voulait lui tendre la main pour le sortir de la spirale dans laquelle il se laissait tomber....Mais là encore, ce fut un échec cuisant. Son départ pour Los Angeles coupa définitivement les ponts avec le jeune garçon et Shuzo ne cachait pas sa surprise lorsqu'il avait constaté la décision d'Akashi à l'évincer de l'équipe au profit de Kise bien moins chahuteur. Shuzo espérait seulement qu'Haizaki n'avait pas fait trop de bêtises....

Comment aurait réagit Midorima s'il l'avait connu à cette époque là ? Shuzo ne pouvait s’empêcher de se poser la question tout en serrant la main du garçon dans la sienne. Les cheveux blonds décolorés, les sourcils froncés, l'air renfrognée d'un animal perpétuellement blessé par la vie. Nijimura n'était pas facilement abordable à ce moment là. Il faisait même le vide autour de lui, refusant toute aide et toutes personnes cherchant à devenir son ami. Il n'y avait que Kumako qui faisait exception. Encore que.... Quand Shuzo l'avait rencontré ce n'était pas gagné.... Il avait fallut plusieurs semaines d’entraînement au dojo pour que le jeune garçon comprenne qu'elle ne lui voulait aucun mal, qu'elle ne le jugerait pas et qu'elle n'était pas non plus son ennemie. Il avait donc tout doucement commencé à s'ouvrir à elle jusqu'à ce qu'ils finissent par être amis.

Il y avait Na-chan aussi.... Elle... C'était différent. C'était particulier. C'était.... Oh mon dieu... C'était compliqué. Hideaki était l'unique fille du petit groupe de garçon rebelles qui squattaient un banc du parc du quartier Inokashira. C'était leur banc. Leur QG ! Que personne ne s'avise à venir le leur piquer sinon ça risquait de barder ! Que de bons souvenirs à squatter ce banc ! Les garçons se racontaient les derniers événements qui leur étaient arrivés. Une bagarre à laquelle ils avaient participé ou réchappé. Quel cours ils étaient en train de sécher. Entre deux cigarettes et deux cookies préparés par amour par Hideaki, les garçons refaisaient le monde à leur façon. Un peu trop idéaliste, un peu trop futile et dérisoire aussi. Mais à quoi bon ! Personne ne pouvait les empêcher de rêver !

Na-chan aussi l'avait beaucoup aidé. Elle lui avait tendu la main et l'avait souvent épaulé dans ses devoirs pour qu'il récupère son retard scolaire du à un excès d'école buissonnière. Lorsque Shuzo avait enfin reposé les pieds sur terre pour agir comme un garçon plus ou moins responsable, elle n'avait eut de cesse de l'encourager et de l'épauler. Même si elle devait être déçue de le voir de moins en moins souvent squatter le banc avec les autres..... Ils passaient un peu moins de temps ensemble sans pour autant se perdre de vu non plus. Et puis vint le moment du fameux départ... Shuzo n'avait rien dit à la jeune fille. Il en était tout bonnement incapable. Si c'était un déchirement pour lui de quitter sa précieuse petite maman, comme il se plaisait souvent de l'appeler, la séparation allait être une véritable torture pour elle.... Un peu comme si on lui arrachait une partie du cœur. Il y aurait eut la séance des adieux, des pleurs..... elle se serait accrochée à lui, lui aurait supplié de rester et de ne pas l'abandonner... Ça avait déjà était tellement difficile pour lui de quitter le Japon, ses amis.... Shintaro.... Sentir Na-chan le retenir avec tellement de cœur et de force n'aurait fait que le faire culpabiliser encore davantage. Du coup... Ne faisant aucune exception pour elle.... il était parti en silence, emportant avec lui le secret de son départ même si Akina n'ignorait en rien l'état de santé du père de Nijimura.

Est ce que les choses auraient beaucoup changés si Shuzo avait prit le temps d'expliquer à chaque personne son départ pour Los Angeles. Est ce que les choses auraient changées pour Shintaro par exemple. Est ce qu'il serait venu l'accompagner jusqu'à l’aéroport ? Est ce qu'il l'aurait l'embrassé une derrière fois avant l'embarquement. Est ce qu'ils auraient eut droit de se tenir la main comme à cet instant précis ? Est ce qu'il aurait répondu à ses sms ensuite ?

Tant que questions qui resteraient sans réponses. Il était inutile de refaire le monde de cette façon, le passé est le passé....

La main de Shintaro était chaude. Elle tremblait légèrement dans la sienne et Shuzo la caressait délicatement de son pouce pour essayer de rassurer le jeune homme paniqué à l'idée de ne pas retrouver sa sœur. Ou était-ce autre chose ? Shuzo n'avait qu'un seul et unique regret : les bandages autour de ses doigts qui créaient une fine barrière brisant le contact de sa peau contre la sienne.

Ha les mains de Midorima..... Grandes, habiles, parfaites.... Il aurait été mentir que de dire que Shuzo ne les aimait pas, ces mains là. Il était même du genre à avoir espéré les sentir un jour embraser sa peau toute entière. Cela n'arriverait jamais...

« Tu sais, Je pense que les premières fois, on s'en souviens toute sa vie. La première fois que j'ai touché un ballon de basket, mon premier panier, ma première victoire, ma première défaite aussi... La première fois que j'ai vu ma soeur, la première fois que j'ai fait un récital de piano, la première fois qu'un chat m'a griffé... Je me souviens de tout ça. Et je vais aussi me souvenir de bien des choses comme de ma première victoire à la Winter Cup avec mon équipe, je vais me souvenir de ma première relation lorsqu'elle arrivera, et aussi de ma première fois... Alors même si tu m'as volé mon premier baiser... Si c'était à refaire... Je te le donnerais volontiers, parce que cela reste un très bon souvenir. »

Shuzo avait continué de marcher en gardant le regard devant lui. Il l'écoutait attentivement, ne cessant la caresse de son pouce sur le dos de sa main bandée. Les paroles du jeune garçon étaient criantes de vérité et profondément touchantes pour l'ancien capitaine qui avait regretté ce baiser dans les vestiaires. Lui voler un moment si précieux …. Comment ne pas culpabiliser même si lui avait aimé....

« Je me suis rendu compte de l'erreur que cela avait été de te repousser, juste parce que tu étais un garçon et que mes parents n'allaient sans doute pas l'accepter... Mais bon, j'avais 14 ans... Je n'avais pas pensé que quelque chose de plus grand aurait pu se passer... Ça me fait un peu mal de te dire ça maintenant, après que tu ai fait tant d'efforts pour m'oublier, et maintenant que c'est trop tard alors que tu avais attendu ces mots pendant des années. J'ai beau être dans les meilleurs élèves de mon lycée, je n'en reste pas moins un abruti Nijimura... »

Aie..... Putain ce que ça faisait mal..... Et putain ce que c'était bon aussi.... L'entendre dire ses mots là lui donnait l'impression d'un poignard enfoncé en plein cœur et dont on tournait sournoisement la lame avec lenteur. Il ne s'était pas passé une seule journée sans que Shuzo ne pense à Shintaro. Tous les sentiments humains y étaient passé. L'amour, la déception, la colère, la rage, l'incompréhension, le regret, le dégoût, l’amertume, l'envie, la passion, la raison..... l'oubli..... A quoi bon continuer à aimer une personne qui ne pourrait jamais lui offrir ce même amour en retour. Shuzo avait du essayer de tirer un trait définitif sur le shooter miracle afin d'essayer de se reconstruire une vie sentimentale. Ce n'est qu'au prix de nombreux efforts qu'il était parvenir à effacer cet amour inconditionné qu'il ressentait à son égard. Certes Shintaro occupait toujours une place un peu à part et privilégiée dans sa vie comme dans son cœur. Mais Shuzo savait qu'il ne pourrait jamais attendre autre chose de sa part que de l'amitié. Il avait fini par accepter.... et avait appris à avancer...

Le garçon stoppa sa marche pour s'immobiliser, resserrant un peu son emprise sur la main de l'ancien capitaine. Shuzo répondit à cette étreinte, gardant sa main dans la sienne et il se retourna pour enfin regarder son visage baissé, légèrement dissimulé sous ses mèches de cheveux verts qui couvraient un peu son regard.

« Tu sais, je suis un gros égoïste, alors...alors je vais te demander de me promettre quelque chose. Et je te frapperai s'il le faut jusqu'à ce que tu me la fasses, cette promesse. Parce que je ne veux pas revivre ce que j'ai vécu pendant deux ans... Alors...alors promet-moi de ne plus m'abandonner... Je ne te demande pas de rester près de moi, je ne veux pas te forcer non plus à me vouer un amour sans fin, tu n'es même pas obligé de m'aimer... Je veux juste...que tu ne m'abandonne plus, Shuzo. »


Nijimura en resta stoïque. Un peu perdu par cette déclaration, car s'en était belle et bien une, que venait de lui faire Shintaro. Il en avait le souffle coupé et il n'arrivait pas à arracher son regard de lui. Franchement.... C'était trop cruel ! Trop cruel de lui demander ça.... Trop cruel aussi de prononcer ces mots tant de temps espérés..... Trop cruel que cette déclaration criante de sincérité arrive si tardivement.....

La main de Shuzo trembla un instant dans celle du jeune homme. Il dut pincer les lèvres quand il remarqua quelques larmes couler sur les joues de Midorima. Il avait réussi à le faire pleurer... lui... Midorma Shintaro, le roc de Teiko que rien ne semblait pouvoir ébranler. Mon dieu... Qu'est ce que Shuzo avait fait en partant ainsi sans rien dire et en l'abandonnant de la sorte sans chercher à le rassurer ou a lui donner des nouvelles. Shintaro avait été bien plus blessé que Nijimura ne l'avait pensé....

Gardant la tête baissée lui aussi, Nijimura prit la parole avec un peu d'hésitation.

« Je....Je ne peux pas te promettre de devoir rester éternellement à Tokyo... On ne sait pas de quoi la vie sera faire dans le futur. Ça sera peut être toi, cette fois, qui t'en ira loin de moi.... Mais je peux malgré tout te faire une promesse. Elle n'effacera sans doute jamais le chagrin et les tourments que je t'ai causé.... Mais je te jure, Shintaro, je te promet que plus jamais je ne t'abandonnerai.... »

Les yeux de Shuzo s'étaient levés vers ceux de son kohai d'autrefois. Il avait laissé son regard s'accrocher aux iris émeraudes légèrement brillantes des larmes qui menaçaient encore de déborder de ses yeux...

« Que je sois à Tokyo, à Los Angeles ou à l'autre bout du monde.... Je te fais la promesse que tu pourras toujours compter sur moi et que... si je devais partir quelque part de nouveau.... tu serais la première personne à qui j'en parlerai.... et je ferai tout mon possible pour ne jamais que tu sentes oublié... »


Shuzo ne savait pas si ces quelques mots sauraient le rassurer mais il espérait réellement être capable d'alléger, ne serait-ce qu'un peu, ses angoisses....

La marche reprit jusqu'au lieu du concert et Shuzo, tout comme Shintaro, ne manifesta pas l'envie de lâcher la main qui était dans la sienne. Les gens pouvaient les regarder bizarrement, Shuzo s'en fichait royalement. Il n'y avait rien qui pouvait l'atteindre ou l'obliger à quitter cette main reposant dans la sienne avec douceur et légèreté

« Comment tu veux procéder ? On se sépare et on cherche chacun d'un côté ou on reste ensemble ? Je t'avoue que je préfère la seconde option, parce que je n'ai pas envie de te chercher toi aussi juste après...»


L’aîné des deux garçons réfléchit à la meilleure des possibilités. Devoir se séparer n'était pas judicieux. Tout comme venait de le faire remarquer Midorima, cela allait nécessiter de devoir se chercher mutuellement ensuite....

« On reste ensemble.... On va faire le tour des spectateurs... Si elle est si grande que tu le dis, on ne devrait pas manquer de la trouver facilement »

Il y avait du monde pour ce concert en plein air. Ce n'était pas vraiment le genre de musique favorite de Nijimura mais il devait reconnaître que celle qui était en train de se jouer actuellement était particulièrement jolie. Presque apaisante. Il comprenait la foule de gens qui s'était rassemblé pour écouter. Contrairement à ce que pourrait penser un esprit trop étriqué, il y avait là des gens de tout age. Des personnes âgées mélomanes, des enfants, des étudiants, des salary man.... et elle.... Ses cheveux verts attachés en une longue tresse qui tombait dans son dos, fouettant doucement le textile immaculé d'une robe blanche.

« Aya ! »

Shuzo ne s'était pas trompé, il s'agissait bien de la jeune sœur de Midorima Ce dernier lui lâcha la main avant de se précipiter vers elle pour la prendre dans ses bras. Nijimura resta un peu a l'écart pour les laisser profiter de ses retrouvailles fraternelles.

C'était la première fois qu'il voyait la jeune Midorima. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle était belle ! Il aurait fallut être aveugle pour ne pas s’apercevoir de la ressemblance frappant qui les unissaient. Avec quelques années en plus, on aurait aisément pu croire à des jumeaux. La couleur de ses cheveux, ses lunettes, son air stricte, la finesse des traits de son visage et la douce couleur rosée de ses lèvres fines.... Elle devait sans nul doute avoir beaucoup de sucés auprès des garçons.... Sauf si elle était du même genre que son frère à repousser tout ce qui ose l'approcher dans un périmètre de moins de trois mètres....

-Pardon. Je suis partie d’un coup et… et j’ai pas mon téléphone et je sais même pas où on est. J’ai froid et j’ai mal aux pieds. Pardon nii-san !

Shuzo en aurait mit sa main à couper ! Elle était parti si précipitamment qu'elle en avait oublié de prendre le minimum nécessaire pour survivre en ville.... Elle avait de la chance qu'il ne lui arrive pas une bricole ! Sans téléphone, sans argent et sans pièce d'identité, elle aurait pu être rapidement enquiquinée !

Nijimura resta à l'écart ne jugeant pas nécessaire de se présenter. Qu'était-il de toute façon ? Un ami de Shintaro ? Son ancien capitaine ? Son.... premier amour ? Vu comment la plus jeune des Midorima regardait son frère... pas sure qu'elle apprécie la dernière appellation.

S'il y avait bien quelque chose que l'on ne pouvait retirer à Shuzo s'était son sens de l’observation. Il avait le don pour repérer les petites choses qu'en général personne ne voyait. Et là, en regardant Aya Midorima, il ne pouvait s’empêcher de remarquer la façon si particulière qu'elle avait de regarder son frère. Les rougeurs sur son visage, la gêne qu'elle démontrait bien malgré elle.... Si Shuzo ne savait pas qu'elle était sa sœur, il l'aurait facilement prise pour une amoureuse transie qui n'osait pas se déclarer.... Sensation étrange.... Il devait certainement se tromper....

-Je devrais rentrer, il est tard. Et je ne devrais pas rester dehors, à mon âge… alors… je te laisse avec ton ami et je ferais le repas à la maison. Le bus n’est pas très loin d’ici je pense. A ce soir, nii-san.

Et ?? C'est tout ???? Tout ça pour ça ???

La jeune fille ne demanda pas son reste avant de se faufiler dans la masse des personnes présentes, s’effaçant du champ de vision de Nijimura. Au moins, Shintaro pouvait être rassuré, elle allait retourner à la maison où elle serait en sécurité. Midorima n'allait sans doute pas tarder à la rejoindre de toute façon. La nuit tombait doucement et Shuzo allait lui aussi devoir penser à rentrer chez lui. Ses parents n'étaient pas du genre à le brider ( ils savaient que de toute facon, ils n'obtiendraient que l'effet inverse souhaité ) mais Shuzo tenait à ne pas reproduire les erreurs du passé et il mettait désormais un point d'honneur à les prévenir quand il rentrait un peu trop tard.

« Et bien voilà.... Mission accomplie on a réussi à la retrouver finalement.... »

Un petit sourire s'afficha sur le visage de Nijimura. Sourire rassuré de voir Shintaro de nouveau apaisé. Sourire triste aussi, car il savait que le moment arrivait de devoir se quitter.

Shuzo brisa le contact visuel avec le garçon qui était à côté de lui. Il reporta son attention sur la scène en plein air sur laquelle s'amassait les musiciens. Ils étaient nombreux. Une bonne cinquantaine, rangés en demi cercle tourné vers la foule et obéissant aux ordres du chef d'orchestre qui gesticulaient un peu ridiculement. Shuzo s'était toujours interrogé sur la nécessité de la présence du chef d'orchestre. Si chaque musicien avait sa partition, cela ne suffisait-il par à jouer tous ensemble de concert ? Bah... Il n'avait jamais fait de solfège et les quelques cours de musiques qu'il avait eut au collège ne lui avaient pas laissé un souvenirs de plus intéressants. C'était d'ailleurs le premier cours qu'il avait choisi de sécher dés que l'occasion lui était donnée. Sérieux.... jouer de la flûte à bec devant toute la classe.... Quel ridicule.....

Bien que peu connaisseur en la matière, Shuzo n'eut aucun mal a reconnaître le morceau qui était en train de se jouer sous ses yeux fascinés. On aurait juré entendre la mise en attente des standards téléphoniques.... Vous savez, cette petite musique entêtante qui, loin de vous faire patienter calmement, ne cesse de vous irriter un peu plus à chaque fois qu'elle repasse en boucle... Oui oui, cette petite musique que l'on subit pendant des longues minutes avant de se faire entendre dire par son interlocuteur ( lorsque ça ne coupe pas avant... ) que le service demandé était indisponible et qu'il fallait rappeler plus tard....

Deux musiciens au style tranchant radicalement avec le reste de l'orchestre venaient de prendre place sur des tabourets disposés de part et d'autre de la scène. Chacun tenait dans sa main une guitare électrique qui jurait désagréablement avec le reste des instruments traditionnels présents. Jamais les Qautres saisons de Vivaldi n'avaient connu un tel dépoussiérage. Les doigts des guitaristes glissaient comme par magie sur le manche des guitares alors que les violons et les cuivres les accompagnaient à un rythme endiablé. C'était petit être la toute première fois que Shuzo prenait un réel plaisir à écouter une mélodie si ancienne et oh combien remise aux goûts du jour par l'utilisation d'instruments plus nerveux et plus pêchus.

Une main se glissa doucement dans la sienne, le tirant de sa contemplation. Shuzo tourna la tête sur le coté pour regarder Shintaro dont le visage était à demi voilé par l'obscurité qui les enveloppait. Oubliés tous les gens qui les entouraient. Oubliés la tristesse des moments ensembles qu'ils avaient perdu. Oublié la peur, la colère, l’amertume, la rancœur, les regrets.... Il n'y avait plus que cette main dans la sienne et son visage éblouissant malgré la nuit tombante.

Peut être était-ce la musique qui avait guidé son geste. Peut être était ce son envie de tourner la page et de ne pas rester sur cet échec. Peut être était ce tout simplement ses sentiments qui ne cessaient de revenir encore et encore ….

Shuzo n'hésita pourtant pas un instant. Emporté par une subite vague de courage et une envie irrépressible, il lâcha sa main et se hissa sur la pointe des pieds pour que son visage se rapproche du sien. Sans hésitation non plus, ses mains passèrent derrière sa nuque pour l'attirer un peu plus à lui alors que ses lèvres se posèrent sur les siennes en douceur, craignant sans doute un nouveau rejet comme cette fois là dans les vestiaires ….

Il ferma les yeux et s'abandonna à cet échange. Il n'y avait plus rien qui existait et le monde aurait s'écrouler sous ses pieds que Shuzo n'aurait jamais interrompu ce baiser. Après deux ans à rêver de cet instant. Après deux ans à redessiner les contours de son visage durant ses longues nuits d'insomnie. Après deux ans à espérer le revoir, le toucher, le sentir simplement près de lui...

Il n'y avait que la musique et eux. Il n'y avait que ses lèvres, douces et chaudes contre les siennes. Il il n'y avait que des bras encerclant sa taille et ceux de Shuzo l’enlaçant par le cou. Il n'y avait qu'une envie trop longtemps contenue qui venait enfin d’être assouvie, délivrant son cœur d'une pression coupable bien trop lourde....

Le bruit assourdissant des applaudissements succédèrent au silence de la musique qui s'achève. A regret, Shuzo s'écarta enfin de ses lèvres. Son regard gris resta un instant accroché à celui de Shintaro. Il ne l'avait pas repoussé. Il avait même répondu au baiser..... Mais pour autant Shuzo ne se faisait aucune illusion et il savait qu'entre eux, aucun avenir ne serait possible.... Et pourtant, il n'avait plus aussi mal qu'avant. Il arrivait même à sourire à Midorima. Un baiser, aussi éphémère fut-il, ça lui suffisait.... Il pouvait rentrer chez lui en emportant ce souvenir secret qu'ils étaient seuls à connaître et à avoir partagé.

Le sourire de Shuzo se fana doucement alors qu'il venait de se retourner pour tourner le dos à son ancien coéquipier. Il pouvait rentrer chez lui. Comme ça. Sans un mot de plus. A quoi cela servait-il de parler quand ses sentiments s'étaient exprimés mieux qu'il ne l'aurait oralement fait.... Et puis, ce n'était pas comme si ils se quittaient définitivement. Ils seraient amenés à se revoir dans quelques jours, quelques semaines, quelques mois.... Mais les choses étaient claires maintenant pour Nijimura. Il pouvait enfin tourner la page. Passer à autre chose. Oublier cet amour pour Midorima.....

Il ferma les yeux un instant et prit une grande inspiration avant de soupirer. Il avait souvent redouté de rentrer à Tokyo et de se heurter aux reproches de ceux qu'il avait laissé derrière lui. Mais rien que pour ce baiser, il ne regrettait pas d'être de nouveau là....

La musique du concert reprenait doucement.... Concerto à un amour mourant..... Les mains dans les poches de son jeans, Shuzo s'en allait le cœur bien plus léger maintenant.....


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Midorima Shintaro

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Days of Future Past

feat Nijimura-senpai


Quand on y regardait de plus près, Shuzo et Shintaro étaient presque à l’opposé l’un de l’autre. L‘un était calme et réfléchi, l’autre impulsif et agissait souvent sous l’adrénaline, suivant ce que son cœur lui dictait, que ce soit bien ou mal. L’un était issu d’un milieu aisé, l’autre venait d’un milieu bien plus modeste. L’un était passionné d’art, de culture, d’horoscope et favorisait les études tandis que l’autre s’en fichait comme de son premier slip et vivait sa vie d’adolescent sans se demander de quoi demain sera fait.

Et pour tout un tas d’autres raisons, les deux garçons étaient foncièrement différents, rapprochés seulement par la passion commune du basket. Et pourtant... Pourtant Nijimura était d’une importance capitale pour Midorima. C’était peut-être ça qu’il lui fallait, quelqu’un d’indubitablement différent de lui, comme Takao l’était déjà à sa façon. Quelqu’un qui le fasse sortir de sa routine ennuyeuse et barbante, quelqu’un qui le fasse réagir, qui l’énerve, qui l’amuse... Quelqu’un de différent de lui.

A vrai dire, Midorima n’était même pas conscient d’à quel point ils étaient différents avec Shuzo, s’en était même risible à ce stade, un sketch. Mais bon sang, ce que cela faisait du bien de passer à nouveau du temps avec lui, observer ses réactions, ses mimiques, le voir sourire, l’entendre rire, l’écouter parler... Tout un tas de choses qui n’avait que trop manqué au vert.

Et tout ça ? Il s’en était rendu compte trop tard, une fois qu’il était parti. Quand il était encore là, le voir, lui parler, être à ses cotés, c’était naturel, c’était normal, il ne pouvait pas en être autrement. Le choc n’en avait été que plus grand. Shintaro avait perdu l’un de ses repères, mais aussi bien plus. Il avait perdu sa chance surtout.

A quoi bon regretter ? Peut-être... Peut-être que rien n’aurait changé au final. Si Nijimura serait resté, rien ne garantissait que leur histoire aurait marché, le brun n’aurait certainement pas supporté le caractère de Shintaro, et inversement. Mais au moins, ils auraient essayé... Là, tout avait un goût amer d’inachevé, comme si ont avait déballé une tablette de chocolat sans jamais y gouté, ayant juste froissé le papier l’entourant après l’avoir rapidement sentie.

Frustration.
Oh frustration.

Enfin, si c’était cela la peine pour sa stupidité, il allait l’endurer. De toute façon, Nijimura avait sans doute du passer par bien plus dur alors il lui devait bien ça après tout. A aucun moment il ne s’était mis à sa place, qui devait pourtant être la moins enviable, alors aujourd’hui, il pouvait bien faire cet effort et ne rien attendre du brun de la même façon qu’il ne lui avait rien donné à l’époque. Sa mère lui avait souvent dit « On récolte ce que l’on sème », et cette expression n’avait jamais été aussi vraie qu’à présent.

« Je....Je ne peux pas te promettre de devoir rester éternellement à Tokyo... On ne sait pas de quoi la vie sera faire dans le futur. Ça sera peut être toi, cette fois, qui t'en ira loin de moi.... Mais je peux malgré tout te faire une promesse. Elle n'effacera sans doute jamais le chagrin et les tourments que je t'ai causé.... Mais je te jure, Shintaro, je te promets que plus jamais je ne t'abandonnerai... Que je sois à Tokyo, à Los Angeles ou à l'autre bout du monde.... Je te fais la promesse que tu pourras toujours compter sur moi et que... si je devais partir quelque part de nouveau.... tu serais la première personne à qui j'en parlerai.... et je ferai tout mon possible pour ne jamais que tu sentes oublié... »

« Je saurais m’en contenter dans ce cas, merci...Shuzo. »

C’était étrange de prononcer son prénom, mais c’était aussi tellement bon. Oh dieu, jamais de la vie il ne se serait permis d’appeler un senpai par son prénom, même Takao n’avait pas droit à cet honneur. Mais là, c’était différent. Et puis Nijimura était spécial. Et puis mince il n’avait aucune excuse à donner, point barre.

Midorima était habitué à ce qu’on le regarde. Ses cheveux d’un vert de jade peu commun, sa taille frôlant les deux mètres, ses objets du jour tous plus insolites les uns que les autres, Shintaro attirait l’attention partout où il passait, et encore plus quand il était sur un terrain de basket. Ses prouesses n’avaient d’égales que son talent et ses efforts.

Alors quand les regards se tournaient vers Shuzo et lui, il n’y fit même pas attention, c’était presque normal, un élément de décor. Et puis il n’avait pas envie de lâcher sa main, alors les gens pouvaient bien regarder de travers, pour une fois dans sa vie il s’en fichait.

« On reste ensemble.... On va faire le tour des spectateurs... Si elle est si grande que tu le dis, on ne devrait pas manquer de la trouver facilement »

Et en effet, ce ne fut pas très compliqué une fois sur place. Même de dos, Midorima reconnaitrait sa sœur entre mille, elle avait cette prestance naturelle, du haut de ses 14 ans, la jeune fille dégageait une grande classe aux yeux du vert. Elle était si belle aussi, avec ses cheveux du même vert que les siens. Oh il n’aimait pas sa chevelure parce que c’était la même que la sienne, mais au contraire, il aimait sa propre tignasse parce qu’elle était similaire à celle de sa sœur qui était si jolie.

A bien y réfléchir, si Aya n’avait pas été sa sœur elle aurait été le style de fille parfaite pour lui. Grande, jolie, intelligente, raffinée, douée, passionnée, gentille... Aya aimait le basket, la musique classique, la lecture et la culture en général. Elle était polie, gracieuse et féminine. Elle était parfaite, son seul défaut était d’être née sous le même nom que lui.

Ah, jamais il ne devrait révéler à qui que ce soit qu’une idée de ce genre lui ai traversé l’esprit... Lui-même pouvait s’étonner de constater ce qui passait dans sa caboche... Enfin, pour l’instant c’était surtout un incroyable sentiment de soulagement.

« Pardon. Je suis partie d’un coup et… et j’ai pas mon téléphone et je sais même pas où on est. J’ai froid et j’ai mal aux pieds. Pardon nii-san ! »

« Ce n’est rien...c’est ma faute je...n’aurais pas du te dire ça... Je suis désolé Aya. »

« Je devrais rentrer, il est tard. Et je ne devrais pas rester dehors, à mon âge… alors… je te laisse avec ton ami et je ferais le repas à la maison. Le bus n’est pas très loin d’ici je pense. A ce soir, nii-san. »

« D’accord... Attends ! Tiens prend de la monnaie pour le bus sinon tu vas rester dans l’abri jusque demain. On parlera ce soir, si tu veux bien. »

Il lui tendit quelques pièces, un peu plus du prix du bus au cas où et il la regarda partir en espérant bien la retrouver en rentrant. Il ne s’était jamais autant inquiété pour sa sœur et la savoir saine et sauve lui enlevait un sacré poids.

« Et bien voilà.... Mission accomplie on a réussi à la retrouver finalement.... »

« En effet, et c’est grâce à toi, merci... »

A bien y réfléchir, c’était Nijimura qui avait tout fait quasiment. Sans lui, Shintaro serait peut-être encore en train de paniquer en plein milieu d’un parc ou du centre commercial. Si le brun n’avait pas eu l’idée brillante de venir ici, qui sait quand est-ce qu’il aurait retrouvé sa sœur et dans quel état. Mais bon, c’était plus de peur que de mal au final et tout est bien qui finit bien non ?
Il allait devoir rappeler la gendarmerie afin de signaler que sa sœur n’était plus disparue, mais franchement, il le ferait plus tard... En fait, Shintaro préférait largement profiter du moment présent.

Parce que mine de rien, ce moment là, il était spécial. La nuit commençait doucement à tomber sur les rues de Tokyo et le parc se plongeait peu à peu dans une lumière orangée de plus en plus sombre. La musique était belle, de toute façon, rien ne ravissait autant ses oreilles que le classique, le son si pur des instruments jouant une mélodie qu’il connaissait par cœur mais dont les consonances étaient différentes à chaque fois. Les musiciens avaient le don de s’approprier chaque partition, chaque instrument, chaque note...

Et il partageait ce moment avec lui, avec Shuzo. Maintenant que son inquiétude s’était envolée, il pouvait enfin profiter de son retour.

Encore une fois, il saisit sa main, doucement. Ce n’était pas pour l’emmener plus loin, ni pour se rassurer, juste pour le toucher. Juste pour profiter pleinement de sa présence à ses côtés. Caresser sa main du bout des doigts, le cœur battant au rythme de la musique, accélérant encore, et encore...

Une fois de plus, le mouvement fut rapide, Shintaro n’eut pas le temps de réagir que le visage de Nijimura se rapprocha inexorablement du sien, ses mains entourèrent son cou pour l’attirer à lui et les lèvres du brun s’écrasèrent avec tendresse sur les siennes. Les yeux clos, Midorima sentit son cœur rater un battement et son corps bouger de lui-même. Ses bras entourèrent la taille du brun devant lui afin de le rapprocher un peu plus et ses lèvres s’appuyèrent contre celle de son ancien capitaine.

C’était la première fois qu’il embrassait quelqu’un. Et c’était avec la même personne qui l’avait embrassé cette fois là.

Seulement, c’était tellement différent. Différent de la première fois, différent de la description que Takao lui avait fait d’un baiser cet après-midi dans le local d’archives, différent de toutes les descriptions qu’il avait lues jusqu’à présent. Lui-même ne savait pas quels mots utiliser pour parler de ce qu’il ressentait... Physiquement, son cœur battait à tout rompre, ses lèvres ne voulaient pas se départer de celles de Shuzo, une douce chaleur le parcourait de part en part et un léger frisson lui remonta le long du dos. Intérieurement, il avait l’impression de vivre un rêve, une scène qu’il avait maintes fois imaginée, un sentiment de frustration envolé et remplacé par celui euphorique de l’envie.

Shuzo, à présent, comment Midorima pourrait bien le décrire, comment pouvait-il expliquer ce qu’il était pour lui, ce qu’il ressentait à son égard, quels mots mettre sur cette personne ?

Ha...Il se poserait ces questions plus tard, à compter que si quelqu’un les lui poserait. Et puis de toute façon, il n’était même pas obligé d’y répondre au final, Shuzo était Shuzo, il était son regret et sa chance, sa défaite et sa victoire, son amour et sa haine. Il était un peu tout au final, tout comme il n’était pas grand-chose. Mais le plus important, c’est qu’il était là, il le lui avait promis.

Leurs lèvres se séparèrent et le brun lui fit un dernier sourire avant de lui tourner le dos. Shintaro le regarda partir avant de faire du même, sans même écouter la fin du morceau jouer. De toute façon, son cœur battait trop fort dans ses oreilles pour qu’il n’entende quoi que ce soit.

Ce baiser là, il allait le garder pour lui, précieusement, et rien que d’y repenser, un léger sourire étirait ses lèvres encore imprégnées du gout si particulier des siennes... Aaah Shuzo...



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